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-====== Le Monde – « Pas assez français ? Ça n’a aucun sens » : les binationaux blessés par les annonces de Bardella  ====== 
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-{{https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/29/pas-assez-francais-ca-n-a-aucun-sens-les-binationaux-blesses-par-les-annonces-de-bardella_6245149_823448.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default|lemonde}} 
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-POLITIQUE 
-« Pas assez français ? Ça n’a aucun sens » : les binationaux blessés par les annonces de Bardella 
-Ils sont scientifiques, médecins, directrice d’une agence immobilière… et ont deux nationalités. Ils expriment un sentiment profond d’injustice et leurs inquiétudes pour la France. 
-Par Mattea Battaglia, Laure Belot, Monia Ben Hamadi, Sandrine Blanchard, Camille Bordenet, Véronique Chocron, Solène Cordier, Nathaniel Herzberg, Coumba Kane, Violaine Morin et Camille Stromboni 
-Par Mattea Battaglia, Laure Belot, Monia Ben Hamadi, Sandrine Blanchard, Camille Bordenet, Véronique Chocron, Solène Cordier, Nathaniel Herzberg, Coumba Kane, Violaine Morin et Camille Stromboni 
-Par Mattea Battaglia, Laure Belot, Monia Ben Hamadi, Sandrine Blanchard, Camille Bordenet, Véronique Chocron, Solène Cordier, Nathaniel Herzberg, Coumba Kane, Violaine Morin et Camille Stromboni 
-Aujourd’hui à 05h30, modifié à 08h19 
-Lecture 5 min 
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-Certains sont nés en Algérie, au Maroc, au Liban ou au Cameroun, avant d’émigrer avec leurs parents. D’autres sont nés en France de parents étrangers. Quelques-uns, enfin, se sont installés ici à l’âge adulte et ont acquis la nationalité française par mariage. Depuis lundi 24 juin, jour de la présentation du programme du Rassemblement national (RN) pour les élections législatives par le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, l’annonce de sa volonté d’interdire certains emplois dits « stratégiques » aux binationaux, inquiète, blesse et révolte ces Français qui ont gardé deux nationalités. « Je me sens comme invitée chez moi », résume Hanane (elle n’a pas souhaité donner son nom), une directrice d’agence immobilière franco-marocaine qui vit au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). 
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-Avant même de commencer à évoquer leur colère, tous tiennent à dire que les exemples avancés par Jordan Bardella ne trompent personne – il a convoqué à plusieurs reprises l’exemple d’un « Franco-Russe » qui dirigerait « une centrale nucléaire ». « Les Franco-Africains, qu’ils soient d’Afrique noire ou du Maghreb, ont bien compris que cette proposition ne vise pas les Suédois ou les Finlandais », ironise Benoît Onambélé, un Franco-Camerounais qui travaille dans une organisation internationale à Paris. Le sens du mot « stratégique » alimente également les inquiétudes. « Piloter un avion, conduire des transports publics, soigner des patients, n’est-ce pas avoir des vies entre les mains ? », interroge le docteur Djillali Annane, chef du service de réanimation de l’hôpital de Garches (Hauts-de-Seine) et président du Syndicat des médecins réanimateurs. 
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-Ghassan Rachidi est médecin radiologue à Voiron, dans l’Isère. Il a la double nationalité française et libanaise. Il est arrivé en France à l’âge de 17 ans pour suivre des études de médecine. Ici, dans son cabinet médical de Voiron (Isère), le 27 juin 2024. « La France m’a beaucoup donné, mais j’ai aussi beaucoup donné à la France. J’ai fait mes études en même temps que des étudiants nés Français, qui sont d’ailleurs pour la plupart partis dans le privé après l’internat. Moi, j’ai choisi le public, avec toute la pénibilité que cela comporte, et je ne le regrette pas. » SOPHIE RODRIGUEZ POUR « LE MONDE » 
-Chacun entretient son propre rapport à la binationalité. Certains n’y avaient jamais vraiment réfléchi, comme les quatre filles de Ghassan Rachidi, raconte ce radiologue franco-libanais installé à Voiron (Isère), arrivé en France pour ses études. Mais pour lui, qui est « 100 % français et 100 % libanais, et même 200 % français », l’impression d’être remis en cause dans son attachement à la France est d’autant plus difficile à supporter qu’il a décidé de devenir français par mariage, à l’âge adulte. 
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-« Comment va-t-on dire à quelqu’un qui a choisi la France, qui en a adopté les valeurs, souvent avant même d’arriver, qu’il n’est pas assez français ? Ça n’a aucun sens… », s’interroge également Ghada Hatem, gynécologue obstétricienne franco-libanaise et fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). 
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-« Ce débat est un peu absurde » 
-Ghada Hatem a bien conscience d’être une « binationale de luxe », qui ne serait pas la première à subir les discriminations menaçant ceux qui seraient jugés « pas assez » français, en cas d’accession au pouvoir du RN. Mais cette ère du soupçon génère d’ores et déjà un sentiment d’injustice profond chez ceux qui savent avoir été choisis pour leurs compétences. Le docteur Annane a recours au lexique médical pour démontrer l’absurdité du raisonnement : la binationalité n’est « certainement pas un “test diagnostique” fiable pour décider à qui donner sa confiance pour une mission, une fonction ou un poste », dit-il, défendant la nécessité de « considérer les gens pour ce qu’ils font plus que pour ce qu’ils sont ». 
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-En jetant une défiance irrationnelle sur ces « Français comme les autres », selon la formule de plusieurs d’entre eux, le discours du RN vient ainsi percuter un cartésianisme hexagonal auquel tous sont attachés. « Ce débat sur les binationaux est un peu absurde, s’étonne le microbiologiste franco-britannique Stewart Cole, qui a dirigé l’Institut Pasteur de 2018 à 2023. Pour nous, les scientifiques, il est évident que les gens doivent être choisis en fonction de leurs compétences, pas de leur nationalité. » 
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-Binationaux : le monde du renseignement circonspect face aux intentions du RN 
-Le soupçon, d’autant plus insidieux qu’il avance masqué, ne date malheureusement pas d’hier. « C’est toujours la même soupe, le RN tape toujours sur le même clou », constate le directeur du centre dramatique national Le Quai, à Angers, le Franco-Argentin Marcial Di Fonzo Bo, qui dit n’être « pas surpris ». 
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-« On veut nous faire passer pour des traîtres à la nation, et, même en ayant réussi socialement, on reste suspect », ajoute Salah-Eddine Gakou, un journaliste franco-sénégalais qui se souvient des insultes racistes subies par Pap Ndiaye lorsqu’il a été nommé ministre de l’éducation nationale. « On est toujours soupçonné de quelque chose : indigéniste, wokiste, ou islamiste quand on est musulman. » 
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-Salah-Eddine Gakou, journaliste franco-sénégalais, à Suresnes (Hauts-de-Seine), le 27 juin 2024. « Notre double culture est une richesse. Je suis né ici, j’ai des enfants ici, mais je suis aussi attaché à la culture léguée par mes parents. » TERENCE BIKOUMOU POUR « LE MONDE » 
-« La petite musique du rejet des personnes d’ascendance subsaharienne et nord-africaine monte depuis des années, pourquoi nous étonner de cette percée du RN ? », demande à son tour Fatma Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre et écrivaine franco-tunisienne. « Il y a eu un ministère de l’identité nationale sous Sarkozy, et le débat sur la déchéance de la nationalité sous Hollande [après les attentats de 2015] », ajoute l’autrice de Debout tête haute, (Editions du Croquant), à paraître cet été, un manifeste pour répondre au racisme quotidien. Cette psychiatre reçoit dans son cabinet des patients français d’origine africaine traumatisés par le racisme et les discriminations. « Depuis le 9 juin, il y a une peur incommensurable dans ma patientèle d’origine étrangère qui vit cette séquence comme un traumatisme, une menace existentielle », ajoute-t-elle. 
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-Recroquevillement symbolique de la France 
-Cette « menace » produit des réactions diverses chez les binationaux, dont certains envisagent de quitter la France – ou de ne pas y revenir. C’est le cas de Mehdi, programmeur informatique franco-tunisien installé dans la banlieue de Tunis, qui n’a pas non plus voulu donner son nom. Il envisageait de retourner en France mais pense finalement accepter un poste au Maroc. « Tout va dépendre de ce qui va se passer, détaille-t-il. Si le RN passe et que ça commence à faire la chasse aux migrants, aux étrangers… Je n’aurai pas envie que ma fille vive ça. » 
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-Les binationaux et les « Français d’origine étrangère » dans le viseur du Rassemblement national 
-Dans les discours, on sent également poindre le risque d’un recroquevillement symbolique de la France, dont la réputation de terre d’accueil pour les démocrates du monde entier est déjà en train de s’effriter. C’est en tout cas l’analyse de Souad Frikech, Franco-Marocaine et déléguée générale de l’Association des Marocains en France. « Aujourd’hui, beaucoup d’intellectuels et de cadres marocains se détournent de cette destination, car la France n’est plus perçue comme une terre d’égalité. » 
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-Andreina Garcia Reyes, géophysicienne franco-vénézuélienne à l’Institut de physique du globe, à Paris, le 27 juin 2024. « Garder ma nationalité d’origine ne rentre pas en contradiction avec les intérêts et les valeurs de la France. Au contraire, je pense que cela enrichit la France, tout comme cela m’enrichit. » AXELLE DE RUSSE POUR « LE MONDE » 
-La géophysicienne franco-vénézuélienne Andreina Garcia Reyes, spécialiste du magnétisme marin, tient également à souligner la perte de rayonnement scientifique que les départs de binationaux engendreraient. Dans son domaine, dit-elle, « nous sommes au niveau des meilleurs mondiaux, tels le Japon, les Etats-Unis ou le Canada ». 
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-« Pour des personnes comme moi qui ont voulu revenir en France parce qu’elles croyaient à une vraie possibilité de faire avancer encore davantage la science et la médecine, c’est difficile à comprendre », ajoute Bana Jabri, Franco-Américaine née en Syrie, qui doit prendre la direction de l’Institut Imagine de recherche sur les maladies génétiques (Paris) en janvier 2025, après vingt-cinq ans aux Etats-Unis. « De nos jours, chacun sait que tout se joue au niveau international, la collaboration comme la compétition. A côté de nous, il y a de très grandes puissances, et ce serait une marche arrière. » 
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-La mesure prônée par le Rassemblement national, dont la conformité à la Constitution pose question, n’a pas besoin d’être réaliste pour blesser les binationaux, y compris les Européens, même s’ils sentent être moins dans le viseur du parti d’extrême droite que les autres. « Ce serait une claque, une immense violence de devoir choisir entre sa mère et son père, entre deux langues et deux cultures », juge Emmanuel Demarcy-Mota, metteur en scène franco-portugais et directeur du Théâtre de la Ville et du Festival d’Automne, à Paris. Les binationaux sont nombreux à jurer, comme Salah-Eddine Gakou, qu’ils refuseraient de choisir. « Je ne renierai jamais ce que je suis, ce que mes parents m’ont apporté, pour plaire à certains. Jamais. » 
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-Les Français de l’étranger mobilisés et inquiets du débat sur la binationalité 
-Mattea Battaglia, Laure Belot, Monia Ben Hamadi, Sandrine Blanchard, Camille Bordenet, Véronique Chocron, Solène Cordier, Nathaniel Herzberg, Coumba Kane, Violaine Morin et Camille Stromboni 
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