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| ====== « Gouvernement technique » : les leçons de l'expérience italienne ====== | |
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| Il y a sans doute des leçons à tirer de l'expérience transalpine des gouvernements dits de techniciens. L'ancien Premier ministre italien Mario Monti est venu délivrer les enseignements de son passage aux affaires aux Rencontres économiques d'Aix-en-Provence ce vendredi. Un témoignage qui tombe à point nommé, alors que la France se prépare à l'absence de majorité claire à l'Assemblée nationale dimanche soir après le deuxième tour des élections législatives. | |
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| C'est en novembre 2011 que le président italien Giorgio Napolitano demande à Mario Monti , ancien commissaire européen, de former un gouvernement ce qui permettra à l'Italie de sortir de la crise financière treize mois plus tard. « En 2011, la crise des dettes souveraines était en train de percuter sauvagement l'Italie, les taux d'intérêt ne cessaient de monter », se souvient-il. Le président du Conseil d'alors, Silvio Berlusconi, dont la popularité est en chute libre doit démissionner. « Tous les partis ont décidé de venir à bord de cette coalition sauf la Ligue du Nord, souligne Mario Monti. Mais l'hostilité mutuelle de la droite et de la gauche était totale. Ils m'ont demandé de ne jamais les recevoir en même temps ». | |
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| « Urgence à sauver l'Italie » | |
| Selon l'ancien président de l'Université de Bocconi, c'est « l'urgence à sauver l'Italie de la faillite » qui a poussé les différentes forces politiques à accepter de travailler ensemble et à soutenir depuis le Parlement son gouvernement. Celui-ci est composé de professeurs d'université, d'économistes, d'un ambassadeur, d'un juge et même d'un amiral. « Les partis n'ont pas exposé des personnalités politiques car personne ne souhaitait assumer les mesures impopulaires mises en place », raconte Mario Monti. Certaines sont mal perçues par la gauche - comme la réforme Fornero des retraites -, d'autres sont critiquées par la droite, la taxe sur le logement- par exemple. | |
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| En décembre 2012, le chef du gouvernement italien peut se réjouir : « La crise financière a été vaincue », et ce, « sans aides européennes, et sans aide du FMI » dit-il. | |
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| « Un espace pour l'imagination » | |
| En février 2021, en pleine pandémie de Covid, l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, est lui aussi sollicité par le président italien, Sergio Mattarella, pour former un gouvernement d'union nationale après plusieurs semaines de crise politique. Les représentants des partis sont cette fois présents aux côtés des experts. Le programme est il est vrai plus consensuel. A l'époque, une des priorités est de décider de la répartition des fonds massifs (surtout pour l'Italie) du plan de relance Next Generation EU. | |
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| Les gouvernements « techniques » de Mario Monti (2011-2013) et de Mario Draghi (2021-2022) ont eu des durées de vie assez courtes. A la question de savoir si ces expériences seraient transposables en France, Mario Monti reste très évasif : il relève que le régime présidentiel en vigueur dans l'Hexagone change un peu la perspective. Jusqu'ici, le pays n'a d'ailleurs pas été habitué aux coalitions. Il y a néanmoins « un espace pour l'imagination », a-t-il lancé. | |
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