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25/12/2025/H22:52:18

Taper vite et fort pour marquer les esprits. Le Nouveau Front populaire a dévoilé ce vendredi le chiffrage de son programme économique de « rupture » . Et de fait, la rupture pourrait être nette dès cet été en cas de victoire de l'alliance de gauche aux élections législatives, avec la promesse de faire voter un choc budgétaire et fiscal d'environ 30 milliards d'euros. Avec, comme mesure symbolique, un ISF dopé aux hormones.

« Nous voulons entraîner l'ensemble de l'économie française dans un cercle vertueux », a affirmé l'écologiste Eva Sas, présente lors de cette conférence de presse. Le Nouveau Front populaire ne lésinera pas sur les moyens pour y parvenir : le projet de loi de finances rectificative (PLFR) prévoit une première facture de 25 milliards d'euros de dépenses nouvelles - soit un peu plus que les 20 milliards d'économies annoncés par le gouvernement actuel pour cette année, qui seront également annulées par la gauche au pouvoir.

Résurrection de l'ISF
Avec ce premier montant, il s'agirait de financer la hausse de 10 % du point d'indice des fonctionnaires, la gratuité intégrale de l'école publique ou la revalorisation des APL. C'est beaucoup ? Le Nouveau Front populaire promet « de ne pas faire augmenter le déficit », comme l'a affirmé le sénateur PS Alexandre Ouizille.

Pour cela, la coalition est prête à dégainer rapidement des hausses d'impôts. La première de 15 milliards sur les « superprofits ». La cible exacte de cette taxe reste à détailler. Le député sortant LFI Eric Coquerel a précisé que, pour lui, cela passerait par la taxation des dividendes.

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Mais la mesure forte de ce premier paquet serait symbolisée par le retour de l'impôt sur la fortune (ISF), supprimé en 2017 par Emmanuel Macron. Une résurrection, mais pas à l'identique : l'alliance de gauche prévoit à terme 15 milliards de recettes, soit le triple de la version d'avant 2017. « A l'époque, c'était un ISF gruyère. Nous allons augmenter les taux marginaux de taxation, avec une assiette moins trouée », a expliqué l'économiste Julia Cagé.

180 milliards de dépenses
En clair, l'idée serait d'intégrer une dimension climatique, et surtout d'élargir l'assiette en intégrant notamment les biens professionnels et l'outil de travail, qui étaient exclus de la version précédente. Avec quels taux ? Le programme LFI - qu'on retrouvait tous les ans sous forme d'amendements aux projets de loi de finances - prévoyait un taux de 0,5 % entre 800.000 et 2 millions d'euros, qui montait progressivement à 3 % au-dessus de 10 millions.

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Le programme du Nouveau Front populaire déchiffré

« Les personnes concernées n'auront aucunes difficultés à vendre des actions s'il le faut pour financer le paiement de l'ISF. Quand Elon Musk a eu besoin d'acheter Twitter, il a vendu des actions Tesla », a affirmé Julia Cagé.

Ce n'est pas la seule hausse d'impôts détaillée ce vendredi. Il faut dire qu'au total, le Front Populaire prévoit de « dépenser 180 milliards d'euros supplémentaires fin 2027 », comme l'a souligné Eric Coquerel, même si le document distribué indiquait 150 milliards. C'est plus que les 106 milliards avancés mardi par la députée PS sortante Valérie Rabault dans « Les Echos » et moins que les 200 milliards évoqués jeudi par Jean-Luc Mélenchon dans «Le Figaro». Mais la somme pourrait être encore amenée à augmenter puisqu'elle ne comprend pas le retour de la retraite à 60 ans - sur laquelle les alliés ne sont pas d'accord.

Réforme de l'impôt sur le revenu
En face, comme la coalition de gauche a promis de ne pas augmenter les déficits - ils ne baisseront que si la relance a des effets importants sur la croissance - il faudra des recettes supplémentaires. Sont notamment évoquées la suppression de niches fiscales inefficaces, injustes et polluantes (25 milliards), une taxation renforcée de l'héritage avec une transmission maximale de 12 millions (17 milliards) ou un système d'imposition spécial sur les bénéfices des multinationales (26 milliards). « Il faudra aussi qu'on réfléchisse à une évolution de l'impôt sur les sociétés, mais ce n'est pas mûr », a souligné Eric Coquerel.

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Le ton commence à monter aussi entre les économistes

Le projet prévoit également une refonte de l'impôt sur le revenu (5,5 milliards de recettes supplémentaires sur les plus aisés en théorie) qui passerait à 14 tranches, avec un taux marginal à 90 % au-dessus de 410.000 euros environ. Au vu de ces multiples nouveautés sur les plus riches, l'ex-chef économiste du FMI Olivier Blanchard a écrit sur X « qu'on voyait mal comment cela ne mènerait pas à un départ en masse des entrepreneurs ». « Il a déjà fait son mea-culpa sur les solutions qu'il préconisait au moment de la crise grecque », a répliqué Julia Cagé.

Au total, environ 119 milliards d'euros de nouvelles recettes fiscales ont été détaillés. C'est moins que le nécessaire pour faire l'équilibre face aux nouvelles dépenses. « Nous avons au besoin dans notre musette un certain nombre de recettes nouvelles, comme la taxe kilométrique sur les produits importés, la surcotisation retraites sur les hauts salaires ou la mise à cotisation des dividendes et rachats d'actions », a observé Eric Coquerel.

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