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-====== Le Monde Au Mexique, le boom des champignons magiques ====== 
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-INTERNATIONAL 
-Au Mexique, le boom des champignons magiques 
-Bien qu’interdits, ils sont en vente dans le pays sur des marchés alternatifs et sur Internet. Les champignons hallucinogènes intéressent aussi la recherche médicale, en vue de traitements contre la schizophrénie, la dépression ou l’anxiété. 
-Par Anne Vigna (Mexico, correspondante) 
-Par Anne Vigna (Mexico, correspondante) 
-Par Anne Vigna (Mexico, correspondante) 
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-LETTRE DE MEXICO 
-Une peinture représentant une femme entourée de « champignons magiques » près d’Izamal (Yucatán), au Mexique, le 3 décembre 2021. 
-Une peinture représentant une femme entourée de « champignons magiques » près d’Izamal (Yucatán), au Mexique, le 3 décembre 2021. ARTUR WIDAK / NURPHOTO VIA AFP 
-Les champignons dits hallucinogènes, psychédéliques ou magiques ont pris place dans les soirées au Mexique. Malgré la prohibition, ils sont en vente sur des marchés alternatifs et sur Internet, sous forme de microdoses en flacon, de chocolats, ou entiers dans des sachets. Dans les événements plus chics, on les présente en cocktails, en indiquant sur la carte leur taux de psilocybine, le principe actif principal. 
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-Ce nouveau « boom » du champignon inquiète les spécialistes, même s’ils reconnaissent tous sa très faible dangerosité et incidence, par rapport à d’autres produits, qui vont de l’alcool à la cocaïne. « Une prise peut déclencher des crises psychotiques ou de panique, mais cela reste très rare. Il est capital d’être accompagné, car il n’y a pas de garantie sur ce qu’on avale. Il n’existe aucun contrôle de la qualité des champignons à cause de l’interdiction », explique le psychiatre Raul Ivan Orozco, sous-directeur de l’Institut national de psychiatrie (IPN) à Mexico. 
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-Le Mexique abrite 25 % de la diversité mondiale des champignons psilocybes ; un record mondial, avec 53 espèces connues, contre 22 aux Etats-Unis et au Canada et 16 en Europe. Le plus connu, le Psilocybe mexicana, est utilisé depuis toujours par les Mazatèques, dans les montagnes de la sierra Madre de Oaxaca et de son chef-lieu mondialement célèbre, Huautla de Jimenez. La planète l’a découvert à travers le reportage de l’Américain Gordon Wasson, en 1957, dans la revue Life. 
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-Ce banquier new‑yorkais, passionné de mycologie, présente l’expérience de la prise de champignon avec la curandera, la guérisseuse, Maria Sabina, dont il enregistre les chants. La publication suscite un grand intérêt pour l’endroit. De célèbres jeunes Américains, comme les chanteurs Bob Dylan ou Jim Morrison, ou encore les Britanniques John Lennon et Aldous Huxley, se rendent sur place pour rencontrer cette femme, qui mourra dans la plus grande pauvreté en 1985, rejetée par les siens. 
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-La recherche médicale mexicaine s’y intéresse désormais 
-Aujourd’hui, Huautla surfe comme jamais sur la vague du champignon et du nom de Maria Sabina. Le bourg a créé un festival Maria Sabina et un musée consacré à son histoire. Dans ses maisons et sa forêt, on prend toujours des champignons, lors de cérémonies en présence de guérisseurs. « Il y a évidemment de faux curanderos dans le lot, mais il y a une culture indigène, une médecine, qui permet de tirer parti de l’expérience et dont nous sommes en train de découvrir les savoirs », indique encore Raul Ivan Orozco. 
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-La recherche médicale mexicaine s’intéresse désormais aussi aux champignons. Des études sont actuellement menées pour élaborer des traitements de médecine psychédélique sur des patients atteints de schizophrénie, de bipolarité, de dépression et d’anxiété. « La psilocybine agit sur le système nerveux central, tout comme les antidépresseurs. Mais ces derniers nécessitent une prise quotidienne pendant des années, voire des décennies. Le traitement alternatif consiste en des doses prises à des moments précis, sans en prendre tous les jours », ajoute le psychiatre, également responsable d’une étude enfin autorisée et développée dans son institut à Mexico, en partenariat avec l’université de l’Etat voisin d’Hidalgo. 
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-Cette recherche utilise le champignon entier et non la molécule de psilocybine, comme l’ont fait les autres études publiées dans le monde. Autre particularité mexicaine : « Pour fonctionner, la prise doit être accompagnée d’une psychothérapie. On parle de “thérapie assistée par la psilocybine”, où les connaissances indigènes sont inscrites dans le protocole de l’essai clinique, ajoute le psychiatre, Nous avons appris ces pratiques cérémonielles de la médecine traditionnelle en allant sur le terrain. » 
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-Le projet à plus long terme des psychiatres mexicains est ambitieux, puisqu’il implique de pouvoir former les étudiants en psychiatrie à ces traitements, ce que la législation mexicaine interdit pour l’instant. Seuls les peuples indigènes au Mexique ont le droit d’utiliser ces champignons comme médecine. 
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-Connaissances millénaires 
-Un projet de loi de la sénatrice Alejandra Lagunas a été déposé pour changer un droit totalement caduc, issu de la philosophie de la guerre contre les drogues lancée par le président américain Richard Nixon dans les années 1970. « La recherche psychiatrique en psychédélique était en avance au Mexique dans les années 1950. Puis tout a été stoppé et aujourd’hui, nous avons pris beaucoup de retard par rapport aux Etats-Unis et à l’Europe. Notre atout majeur est que ces connaissances sont millénaires », insiste encore le psychiatre. 
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-Outre la médecine, le Mexique a une carte à jouer avec les champignons alimentaires. Le pays est le deuxième au monde en termes de diversité, avec 400 espèces recensées contre 680 pour la Chine, et toujours en territoire indigène. 
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-Johann Mathieu a d’abord étudié dans les montagnes de Oaxaca leurs propriétés médicinales et alimentaires pendant une dizaine d’années, avant de monter un centre de formation à la mycologie à Cuernavaca, capitale de l’Etat du Morelos, à 80 kilomètres au sud de Mexico. L’endroit est vaste, avec un petit camping et des enclos bâchés où pousse une large gamme de champignons. 
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-Ce Français forme à la collecte responsable et à la culture des champignons avec les principes de l’agroforesterie « adaptés au Mexique, donc avec un substrat fait de maïs et d’agaves ». « On produit de la qualité sans un investissement important, ce qui facilite le développement », ajoute-t-il. 
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-Son association, Micologica 360, a permis la création de dizaines de microentreprises en mycologie qui réservent leurs cultures de champignons psychédéliques aux instituts scientifiques et aux cliniques. Ces dernières années, des centres de santé indigènes proposent une médecine à base de champignons, en alimentation et en prise cérémonielle. Le pays semble bien lancé cette fois pour s’ouvrir aux champignons, si la loi veut bien enfin le permettre. 
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-Retrouvez ici toutes les lettres de nos correspondants. 
-Anne Vigna (Mexico, correspondante) 
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