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-====== Le Monde – La réindustrialisation de la France, un rempart fragile contre le RN  ====== 
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-{{https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/06/17/la-reindustrialisation-un-rempart-fragile-contre-le-rn_6240865_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default|lemonde}} 
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-ÉCONOMIE 
-La réindustrialisation de la France, un rempart fragile contre le RN 
-A l’approche des élections législatives, le parti d’extrême droite est en dynamique dans de nombreuses villes concernées par le retour de la production industrielle dans le pays, pourtant vantée par le gouvernement comme « une arme anti-RN ». 
-Par Bastien Bonnefous 
-Par Bastien Bonnefous 
-Par Bastien Bonnefous 
-Aujourd’hui à 05h45, modifié à 16h12 
-Lecture 6 min 
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-Des employés d’ArcelorMittal sur le site de Dunkerque, à Mardyck (Nord), le 11 février 2022. FRANCOIS LO PRESTI / AFP 
-Dimanche 9 juin, le Rassemblement national (RN) est arrivé en tête aux élections européennes dans de nombreuses villes industrielles, partout en France, avec des scores impressionnants. A Fos-sur-Mer ou La Ciotat (Bouches-du-Rhône), la liste conduite par Jordan Bardella a obtenu 53,81 % et 39,98 % des voix exprimées ; plus de 36 % à Belfort ou au Creusot (Saône-et-Loire), 31 % dans le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques)… En Auvergne-Rhône-Alpes et dans les Hauts-de-France, deux régions industrialisées, le parti d’extrême droite a recueilli respectivement 30,9 % et 42,41 % des suffrages. 
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-L’un des scores les plus frappants a été obtenu à Dunkerque (Nord) et dans son bassin industriel, en pleine renaissance depuis deux ans, avec notamment l’installation de plusieurs gigafactories (grandes usines) pour produire des batteries pour véhicules électriques. La « vallée de la batterie » dunkerquoise est présentée par les pouvoirs publics comme la vitrine de la réindustrialisation française, moderne et décarbonée. A Dunkerque, le RN a réalisé 38,35 %, un score élevé mais presque moyen comparé à ceux obtenus dans les communes voisines de Gravelines (48,76 %), qui abrite une centrale nucléaire et doit accueillir deux nouveaux EPR2, ou de Loon-Plage (56,77 %), où sont installés ArcelorMittal et Aluminium Dunkerque. 
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-« La montée de l’extrême droite est un processus qui dure depuis plusieurs décennies et qui ne va pas s’éteindre en quelques années, c’est devenu un vote ancré, d’adhésion et même parfois d’espoir », regrette Patrice Vergriete, ministre délégué aux transports, ancien maire de Dunkerque de 2014 à 2023 et principal artisan du renouveau industriel de la ville. Pour M. Vergriete, la réindustrialisation ne peut tout régler seule et n’est qu’« une réponse partielle à un phénomène plus large en France, la métropolisation », qui suppose, pour répondre aux attentes des citoyens, une action coordonnée en matière d’aménagement du territoire, d’emploi, de logement et de transport. 
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-Lire aussi 
-Industrie : le grand défi de l’emploi des jeunes 
-Longtemps, la cité corsaire du Nord a été une des villes martyres de la désindustrialisation française des quatre dernières décennies. Les fermetures, en particulier celles du chantier naval (en 1987) et de la raffinerie TotalEnergies (en 2010), ont provoqué la suppression de milliers d’emplois. Depuis 2022, les nouveaux projets industriels changent progressivement l’image de la commune. Les gigafactories du taïwanais ProLogium et du français Verkor, et les usines de recyclage de batteries des groupes Suez-Eramet et XTC-Orano, promettent vingt mille créations d’emplois directs durant la prochaine décennie et autant d’indirects. Des postes d’opérateurs, de techniciens, d’ingénieurs… 
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-« Les emplois promis ne sont pas complètement là » 
-Mais pour l’instant, la future filière de la batterie n’a créé que six cents emplois environ sur place, et les usines commencent à peine à sortir de terre. « Les habitants sont prêts à croire aux emplois mais ils veulent les voir vraiment et ils s’inquiètent aussi d’autres sujets comme le pouvoir d’achat, l’accès aux services publics, l’immigration, etc. », explique Franck Dhersin, sénateur (Horizons) du Nord et ancien maire de Téteghem-Coudekerque-Village, située dans la communauté urbaine de Dunkerque, qui craint que « toutes les bonnes annonces industrielles du monde n’enlèvent pas l’envie chez beaucoup de Français d’essayer autre chose politiquement ». 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
-Jouer 
-Depuis 2021 et la crise post-Covid-19, Emmanuel Macron n’a eu pourtant de cesse de répéter que la réindustrialisation est l’un des meilleurs moyens de lutter contre le sentiment de déclin partagé en France par de nombreux citoyens, véritable carburant électoral pour l’extrême droite, rappelant les « cent vingt mille emplois industriels » et les « trois cents usines ouvertes » depuis 2017. « Il y a des territoires désindustrialisés où les gens ont perdu espoir. Je suis persuadé que l’industrie est une arme anti-Rassemblement national, car dans ces territoires où la colère est montée, on redonne espoir », expliquait au Monde, en décembre 2023, le ministre délégué à l’industrie et à l’énergie, Roland Lescure. 
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-Lire aussi 
-Dans l’industrie allemande, la peur du déclassement nourrit la montée de l’extrême droite 
-Au regard des résultats des élections européennes et des projections pour les élections législatives anticipées du 30 juin et du 7 juillet, ce type d’argument ne porte guère. La réindustrialisation débutante n’a pas fait diminuer le déclinisme ancré dans le pays depuis plusieurs années. En octobre 2023, l’enquête annuelle sur les « Fractures françaises », réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, le Cevipof et l’Institut Montaigne, indiquait que pour 82 % des personnes interrogées, « la France est en déclin », un chiffre fortement en hausse par rapport à celui enregistré en 2017 (69 %), l’année d’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron. 
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-« Les emplois promis par la réindustrialisation du pays ne sont pas complètement là, celle-ci n’est probablement pas encore assez développée pour rassurer », analyse David Cousquer, fondateur du cabinet de recherche Trendeo. Le RN se nourrit de ce sentiment de déclin et, par la sociologie de son vote, le parti d’extrême droite a pénétré depuis longtemps le monde du travail et de l’industrie : selon une étude d’Ipsos publiée après les résultats du 9 juin, le RN est le premier en votes exprimés chez les ouvriers (53 %), les employés (39 %), les professions intermédiaires (29 %) et même chez les cadres (20 %, à égalité avec la liste du Parti socialiste), et parmi toutes les catégories d’âge entre 25 et 69 ans. 
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-Automatisation des tâches 
-En France, où l’économie est fortement tirée par les services, la réindustrialisation n’en est qu’à ses prémices. Malgré les différents plans gouvernementaux qui se succèdent depuis 2012, la part de l’industrie dans le PIB ne décolle pas et oscille entre 9 % et 11 % (selon les méthodes de calcul), loin derrière l’Allemagne (20 %) ou l’Italie (15 %) en Europe. Un rapport de France Stratégie, publié en 2020, souligne que, « depuis 1980, les branches industrielles [en France] ont perdu près de la moitié de leurs effectifs, soit 2,2 millions d’emplois, et l’industrie ne représente plus que 10,3 % des emplois ». La balance commerciale française est toujours largement déficitaire de près de 100 milliards d’euros, sauvée principalement par les secteurs de l’aéronautique, du luxe et de l’agroalimentaire. 
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-Depuis plusieurs mois, les investissements dans les nouvelles énergies décarbonées – 54 milliards d’euros pour le plan France 2030 – subissent la concurrence chinoise. Panneaux solaires, éoliennes, batteries électriques ou pompes à chaleur produites par le géant asiatique sont bloqués aux Etats-Unis par des barrières douanières et cherchent à s’écouler en Europe. Un contexte qui peut être fatal à de nombreuses entreprises françaises, déjà éprouvées par deux années d’inflation et de hausse des coûts de l’énergie et des matières premières. 
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-La réindustrialisation n’est pas non plus forcément synonyme de créations d’emplois en masse, comme peuvent l’imaginer les Français dans les enquêtes d’opinion, et contrairement à ce que laissent miroiter l’ensemble des responsables politiques. Le mythe de l’usine avec ses bataillons d’ouvriers comme la France en a connue par le passé – le site Renault de Billancourt (Hauts-de-Seine), fermé en 1992, a pu compter jusqu’à trente-cinq mille ouvriers dans les années 1960 – a vécu. La robotisation et l’automatisation des tâches, déjà à l’œuvre et qui ne vont cesser de se développer avec les progrès de l’intelligence artificielle, réduisent les besoins en employés, notamment dans les domaines de la maintenance ou de la programmation. 
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-« L’avenir de l’emploi local » 
-Un rapport de France Stratégie et de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques sur « Les Métiers à l’horizon 2030 », publié en 2022, estime que « la maintenance industrielle prédictive assistée par ordinateur, qui permet de prévenir les pannes et d’optimiser la durée de vie des équipements, nécessite moins d’interventions : trente mille emplois seraient perdus dans ces activités dans la décennie à venir ». 
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-L’arrivée au pouvoir du RN pourrait-elle porter un coup d’arrêt à la dynamique de réindustrialisation en cours depuis deux ans ? L’incertitude économique qui en découlerait provoquerait sûrement le report ou le gel de certains investissements prévus par des groupes industriels afin de voir d’abord comment évolue la situation. A Dunkerque, l’inquiétude règne. Quel serait l’avenir de la batterie électrique alors que l’extrême droite veut revenir sur la fin de la vente de véhicules neufs à moteur thermique à partir de 2035 décidée par l’Union européenne ? Le groupe sidérurgique ArcelorMittal, l’un des cinquante sites français les plus émetteurs de CO2, doit recevoir 1,5 milliard d’euros de financement public pour décarboner sa production dans le Nord. Cet argent serait-il bien versé par un gouvernement dirigé par un parti qui ne fait pas de la décarbonation une de ses priorités ? « Le RN au pouvoir peut tout foutre en l’air !, estime Patrice Vergriete. Ce parti est contre la décarbonation, mais à Dunkerque, l’avenir de la décarbonation, c’est aussi l’avenir de l’emploi local et de la qualité de l’air pour les habitants et les travailleurs. » 
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-Lire aussi 
-Blois sous le choc de la fermeture de l’usine Poulain : « Le patriotisme industriel, c’est du vent » 
-Maxence Accart sera le candidat du parti lepéniste aux législatives dans la 13e circonscription du Nord. Pour l’affronter, M. Vergriete a obtenu le rassemblement des maires du bassin dunkerquois pour soutenir un candidat commun, dans un arc allant du Parti socialiste aux Républicains et à Renaissance. Julien Gokel, le maire (PS) de Cappelle-la-Grande, a été choisi, non investi par le Nouveau Front populaire, avec pour suppléant Jean Bodart, le maire actuel (divers droite) de Dunkerque. Une union transpartisane pour faire barrage au RN et défendre « la vallée de la batterie ». 
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-Bastien Bonnefous 
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