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| - | [Le Monde – De la guerre de Gaza aux bombes d’Odessa : | ||
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| - | LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
| - | De la guerre de Gaza aux bombes d’Odessa : | ||
| - | Par Thomas d’Istria (Kiev, Odessa, envoyé spécial) et Clothilde Mraffko | ||
| - | Par Thomas d’Istria (Kiev, Odessa, envoyé spécial) et Clothilde Mraffko | ||
| - | Par Thomas d’Istria (Kiev, Odessa, envoyé spécial) et Clothilde Mraffko | ||
| - | Aujourd’hui à 05h30, modifié à 10h12 | ||
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| - | REPORTAGE Plus de trois cents personnes originaires d’Ukraine ont été évacuées de l’enclave palestinienne. Parmi elles, un groupe de femmes et leurs enfants ont trouvé refuge dans la grande ville portuaire ukrainienne, | ||
| - | Lecture 6 min | ||
| - | Une petite tour Eiffel et quatre figurines souriantes représentant une famille. C’est à peu près tout ce que Tamara Abu Auda, 25 ans, a pu emporter dans sa fuite de la ville de Gaza. Les souvenirs reposent désormais sur l’appui de la fenêtre de sa chambre donnant sur une cour entourée de bâtiments gris, à Odessa, en Ukraine. Situé dans la périphérie pauvre de la ville portuaire, l’immeuble reconverti en centre social n’accueillait jusque-là que des exilés intérieurs originaires des territoires occupés par l’armée russe. Depuis quelques mois, un étage entier a été réservé à trente-deux femmes et enfants arrivés de Gaza, fuyant une autre guerre que celle qui ravage l’Ukraine depuis plus de deux ans. | ||
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| - | Tamara Abu Auda, 25 ans, avec sa mère, Tatiana Abu Auda, 49 ans, à Odessa (Ukraine), le 26 avril 2024. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
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| - | A Odessa (Ukraine), le 26 avril 2024. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
| - | Tamara Abu Auda et ses deux enfants de 5 et 7 ans, Tala et Ayham, font partie de la cinquantaine de ressortissants ukrainiens à avoir été évacués de la bande de Gaza, dans les premiers jours du mois du mars. « Nous avons traversé beaucoup d’épreuves, | ||
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| - | Ce 26 avril est une journée calme à Odessa, une exception tant les bombardements russes sur la ville sont réguliers. Les enfants jouent et crient dans la cour ensoleillée de l’immeuble qu’ils occupent. Au 5e étage, depuis la chambre qu’elle partage avec Tamara, Tala et Ayham, Tatiana Abu Auda jette un regard attendri sur l’extérieur. « Les enfants peinent à trouver le sommeil après tout ce qu’ils ont traversé. » Cela faisait plus de quatorze ans que cette femme originaire de la ville de Melitopol, désormais contrôlée par l’armée russe, n’était pas venue dans son pays de naissance. | ||
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| - | Depuis 1998, sa vie se déroulait dans la bande de Gaza. Comme des centaines d’autres femmes qui composaient la communauté ukrainienne de l’enclave (1 500 personnes ces dernières années, selon le site de la représentation diplomatique de Palestine en Ukraine), Tatiana avait décidé de s’y installer par amour. En 1992, alors qu’elle étudiait à l’université d’agronomie de Kharkiv, grande ville de l’est du pays, elle y avait fait la rencontre de Nadil, 55 ans aujourd’hui, | ||
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| - | Dispersion de la communauté | ||
| - | En 1998, ils ont rejoint la ville de Gaza, où ils ont eu quatre filles : Tamara, Diana, Nadia et Nour. « Nous étions heureux », | ||
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| - | Dans la ville de Gaza, « nous étions toutes amies les unes avec les autres », raconte aussi Irina Kharara, le visage triste et abattu entouré d’un foulard noir. Mère de cinq enfants, elle aussi a rencontré son époux, Saïd, alors que ce dernier étudiait à Kharkiv, au début des années 1990. A Gaza, le couple possédait un petit magasin de vente d’accessoires pour téléphones dans le centre-ville. Les femmes d’Ukraine tenaient à perpétuer certaines traditions de leur pays. Elles enseignaient les langues russes et ukrainiennes à leurs enfants et les coutumes, avec des ateliers de danse et de chants. | ||
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| - | Les enfants de femmes ayant quitté Gaza grâce à leur nationalité ukrainienne sont hébergés dans un centre social de la périphérie d’Odessa depuis le 12 mars. A Odessa, en Ukraine, le 26 avril 2024. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
| - | Lorsque les bombardements israéliens ont commencé en représailles à l’attaque du Hamas, le 7 octobre 2023, | ||
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| - | Irina Abu Auda et les siens ont passé les premières semaines dans le nord de la bande de Gaza avant de se diriger à partir du mois de novembre vers le Sud, du côté de la frontière égyptienne. A Rafah, elle et ses filles ont vécu sous une tente pendant plus de quatre mois. | ||
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| - | Les hommes ne peuvent évacuer | ||
| - | Yasmin Al-Jarot, 28 ans, fille d’un mariage mixte entre une Ukrainienne et un Palestinien, | ||
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| - | Ces Ukrainiennes ont pu partir grâce à leur nationalité dont bénéficient automatiquement les enfants. Dans la bande de Gaza, Tatiana Abu Auda et les autres communiquaient avec un représentant du consulat ukrainien à Ramallah et se tenaient au courant via une chaîne sur l’application WhatsApp. | ||
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| - | Irina Kharara (à gauche) a perdu son mari et son fils dans les bombardements israéliens. Son deuxième fils, blessé, est toujours dans un hôpital de Gaza. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
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| - | Une photo de Tatiana sur son téléphone où on la voit couverte d’un drapeau ukrainien pour courir entre des immeubles à Gaza. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
| - | Lorsqu’elles ont enfin appris qu’elles seraient évacuées, elles ont aussi compris que leurs maris palestiniens ne le seraient pas. Certaines, comme Diana, l’une des filles de Tatiana Abu Auda, ont refusé de quitter Gaza. « Il y a eu beaucoup de larmes, raconte sa mère. Les hommes disaient à leurs épouses qu’il fallait d’abord penser aux petits, que l’essentiel était qu’ils survivent. » | ||
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| - | Après un court répit de quelques jours dans un hôtel égyptien, le groupe a été envoyé à Chisinau, en Moldavie. Là-bas, les chemins se sont de nouveau séparés, entre les femmes qui ont rejoint leurs familles ukrainiennes réfugiées en Europe depuis le début de l’invasion russe, et les autres, une trentaine, qui ont rejoint Odessa faute d’alternative. Aucune ne commente l’agression russe en cours contre l’Ukraine depuis plus de deux ans. | ||
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| - | Bombardements quasi quotidiens | ||
| - | « Nous sommes passées d’une guerre à une autre », soupire simplement Yasmin Al-Jarot dans la cuisine de l’immeuble, | ||
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| - | Yasmin Al-Jarot et ses enfants, Fatima, Kaled et Eleen, à Odessa (Ukraine), le 26 avril 2024. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
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| - | Tala, 7 ans, a quitté Gaza grâce à sa nationalité ukrainienne. Elle est hébergée avec sa mère, son frère et sa grand-mère dans un centre social de la périphérie d’Odessa depuis le 12 mars. A Odessa (Ukraine), le 26 avril 2024. LAURENT VAN DER STOCKT POUR « LE MONDE » | ||
| - | Toutes partagent le sentiment d’être plus ou moins en sécurité à Odessa, malgré les bombardements quasi quotidiens, russes cette fois, qui s’abattent sur la ville. Lorsque la sirène d’alerte retentit, elles rejoignent avec leurs enfants le couloir central de l’immeuble, | ||
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| - | Les réfugiées ukrainiennes ne se sont rendues qu’une seule fois dans le centre-ville historique de la majestueuse ville de la mer Noire. Les contacts avec les habitants locaux se limitent au gardien du centre social, Oleh, et aux autres réfugiés venus des territoires occupés par l’armée russe. | ||
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| - | Le plus dur, disent-elles, | ||
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| - | Vie entre parenthèses | ||
| - | Dans la cuisine, Yasmin Al-Jarot éclate en sanglots lorsqu’elle évoque son mari et son frère restés à Rafah. Deux autres jeunes femmes se lèvent et quittent la pièce discrètement afin de cacher leurs larmes. « Mes enfants pleurent tous les jours et me demandent quand leur père va rentrer, dit Yasmin. C’est tellement dur de devoir rester forte. » | ||
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| - | Samar Sharaf (deuxième en partant de la gauche) et ses amies, des jeunes filles qui ont quitté Gaza grâce à leur nationalité ukrainienne, | ||
| - | Samar Sharaf, 19 ans, montre les personnages qu’elle a dessinés avec sa sœur dans un carnet alors qu’elle fuyait la bande assiégée. Née à Kiev, la jeune fille habitait à Gaza depuis l’âge de 6 ans. Suffisamment pour se sentir chez elle. « Ma famille est là-bas, mes amis sont là-bas, ma vie est là-bas », | ||
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| - | Lire l’analyse | ||
| - | Ukraine, Gaza : la politique étrangère de Joe Biden empêtrée dans ses contradictions | ||
| - | Cette vie entre parenthèses, | ||
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| - | Après trois évacuations organisées en novembre et décembre 2023, | ||
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| - | Lire aussi | ||
| - | Le pape François appelle à un cessez-le-feu à Gaza et à « un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine » | ||
| - | Thomas d’Istria (Kiev, Odessa, envoyé spécial) et Clothilde Mraffko | ||
| - | NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE | ||
| - | Au procès de Donald Trump, Stormy Daniels stoïque dans la tempête du contre-interrogatoire | ||
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| - | Aujourd’hui à 05h45 | ||
| - | Le calvaire des élèves officières à Saint-Cyr | ||
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| - | Aujourd’hui à 09h03 | ||
| - | Eurovision 2024 : | ||
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| - | Aujourd’hui à 09h07 | ||
| - | #metoo des armées : les soldates témoignent de violences sexuelles, la Grande Muette esquive | ||
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| - | Aujourd’hui à 05h13 | ||
| - | Quand l’Allemagne tourne le dos au « made in Germany » | ||
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| - | Aujourd’hui à 05h30 | ||
| - | L’Eurovision en Suède, au milieu des manifestations en soutien au peuple palestinien ou à Israël | ||
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| - | Aujourd’hui à 07h58 | ||
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