20/05/2024
Face aux soupçons d’influence russe au Parlement européen, Bardella nie l’implication d’élus du RN
Politique 05/04/2024 07:19 Actualisé le 05/04/2024 07:37 Les services de renseignement tchèques assurent que des élus européens d’extrême droite ont été payés pour relayer la propagande de Moscou.
Sur France 2, Jordan Bardella a nié l’implication d’élus du Rassemblement national dans la vaste opération d’influence menée par la Russie au Parlement européen. Sur France 2, Jordan Bardella a nié l’implication d’élus du Rassemblement national dans la vaste opération d’influence menée par la Russie au Parlement européen. ÉLECTIONS EUROPÉENNES - C’est une affaire qui fait planer un doute à quelques semaines du scrutin continental. Une semaine après la mise au jour d’un réseau d’influence russe récemment accusé d’avoir payé des eurodéputés pour relayer la propagande du Kremlin, le président du RN Jordan Bardella a affirmé, ce jeudi 4 avril, qu’« aucun élu » de son parti « n’a été approché » par la Russie. Dans un contexte où la proximité entre le Rassemblement national et Moscou a été mise à mal par la guerre en Ukraine, « il faut lutter contre toutes les formes d’ingérences, à commencer par les ingérences russes », a déclaré sur France 2 la tête de liste du parti lepéniste pour les élections européennes de juin. Et de souligner que « dans cette affaire parfaitement rocambolesque, on reproche à des parlementaires d’avoir répondu à des journalistes accrédités par le Parlement européen ». La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Pour rappel, le scandale est né une semaine plus tôt après l’annonce par les services de renseignement tchèques du démantèlement d’un réseau financé par Moscou, qui répandait la propagande pro-russe sur l’Ukraine via le site Voice of Europe. Scandale au Parlement européen Le Premier ministre belge, Alexander de Croo, a dans la foulée accusé Moscou d’avoir « approché des eurodéputés, mais aussi payé pour promouvoir la propagande russe ». L’affaire a très vite pris un tour politique, à seulement deux mois des élections européennes et dans une institution bruxelloise déjà ébranlée depuis décembre 2022 par l’affaire dite du « Qatargate », autour de soupçons de corruption d’élus impliquant le Qatar et le Maroc. Un parlementaire de l’AfD, le parti d’extrême droite allemand partenaire du RN à Strasbourg a notamment été sommé de s’expliquer sur des sommes perçues. Les chefs de file des groupes écologistes et libéraux au Parlement européen ont réclamé l’ouverture d’une enquête interne. La cheffe du groupe Renew et tête de liste macroniste au scrutin du 9 juin, Valérie Hayer, a notamment estimé que « les électeurs doivent savoir si les eurodéputés ou candidats travaillent avec le soutien de la Russie ou de ses mandataires ». La manipulation de l’information, une arme pour Moscou « Je précise que ces parlementaires qui s’y sont rendus, qui ont été interviewés par Voice of Europe, appartiennent tous à l’extrême droite européenne, allemande et française », a de son côté assuré l’eurodéputée Renew Nathalie Loiseau, sans citer de noms. Interrogé sur les accusations portées par la Russie à propos d’une possible implication de la France et plus largement des alliés de l’Ukraine dans l’attentat de Moscou, Emmanuel Macron a d’ailleurs rappelé ce jeudi à quel point la propagande fait partie des outils employés par le Kremlin. « La manipulation de l’information fait partie de l’arsenal, si je puis dire, de la guerre tel qu’il est utilisé aujourd’hui par la Russie », a déclaré le chef de l’État en marge d’un déplacement sur le thème des Jeux olympiques. Alors que son parti, et tout particulièrement certains membres, sont régulièrement accusés de complaisance voire de complicité avec Moscou, Jordan Bardella a profité de son passage sur France 2 pour tenter une nouvelle fois de marquer sa distance avec la Russie, affirmant qu’elle « représente une menace multidimensionnelle pour l’Europe et conteste les intérêts français, que ce soit en Europe ou en Afrique ». À voir également sur le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/face-aux-soupcons-d-influence-russe-au-parlement-europeen-bardella-nie-l-implication-d-elus-du-rn_232219.html