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-======  [Le Monde – HEC accusée d’avoir admis une étudiante birmane sous sanctions pour ses liens avec la junte  ====== 
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-[Le Monde – HEC accusée d’avoir admis une étudiante birmane sous sanctions pour ses liens avec la junte](https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/hec-accusee-d-avoir-admis-une-etudiante-birmane-sous-sanctions-pour-ses-liens-avec-la-junte_6230108_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/26/hec-accusee-d-avoir-admis-une-etudiante-birmane-sous-sanctions-pour-ses-liens-avec-la-junte_6230108_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-HEC accusée d’avoir admis une étudiante birmane sous sanctions pour ses liens avec la junte 
-L’école de commerce parisienne a accueilli la jeune femme à l’été 2023, sans vérifications supplémentaires. Sa direction affirme que la sélection des étudiants se fait selon « leur excellence académique », tout en évoquant la responsabilité des banques. 
-Par Violaine Morin et Julien Bouissou 
-Par Violaine Morin et Julien Bouissou 
-Par Violaine Morin et Julien Bouissou 
-Hier à 13h00 
-Lecture 5 min 
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-AUREL 
-Lorsqu’elle dépose sa candidature pour une admission en master de management à HEC, Theint Win Htet semble avoir le profil idéal : études à l’université de New York, stage à la banque birmane CB Bank… Comme elle l’écrit elle-même sur son compte LinkedIn : « Ayant vécu sur trois continents différents, j’ai appris à travailler et à nouer des liens avec des personnes d’origines culturelles diverses, une compétence cruciale pour un travail d’équipe dévoué. » Un profil très recherché par la prestigieuse école de commerce de Jouy-en-Josas (Yvelines), qui aime se présenter comme « un véritable melting-pot », avec ses 994 étudiants en master de management, dont les deux tiers sont étrangers, issus de 67 nationalités différentes. 
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-Sauf que Theint Win Htet est originaire d’un pays visé par de nombreuses sanctions depuis le coup d’Etat de février 2021 et dont l’économie est sous le contrôle de l’armée. Sans que cela éveille le moindre soupçon, l’école de commerce a accueilli l’étudiante à bras ouverts – les deux années de scolarité en master coûtent jusqu’à 53 200 euros – à l’été 2023, sans vérifications supplémentaires. 
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-Quelques mois plus tard, le 31 janvier 2024, l’étudiante de HEC tombe sous le coup de sanctions américaines. Son père, Thein Win Zaw, à la tête du groupe Shwe Byain Phyu Group of Companies (SBPG), est un homme d’affaires qui tire sa fortune de sa proximité avec la junte birmane. Ses entreprises sont accusées par Washington « d’avoir matériellement assisté, financé ou apporté leur soutien financier, matériel ou technologique, ou d’avoir apporté des biens ou services, à MEHL », un conglomérat contrôlé par l’armée birmane. Par le truchement de plusieurs coentreprises, dont certaines se trouvent sous sanctions européennes, SBPG partage, avec les militaires birmans, les bénéfices liés à l’exploitation de bois, à l’importation de carburant ou encore à l’extraction de jade et de pierres précieuses. 
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-Lire aussi 
-Accor, Total… ces entreprises françaises liées à la junte militaire birmane 
-« De nombreux éléments laissent penser que le mode de vie et la scolarité de Theint Win Htet sont financés par de l’argent provenant d’entités ou de personnes sous sanctions », affirme Lily Ravon, avocate au cabinet Bourdon & Associés, saisi par l’ONG Justice for Myanmar (Myanmar est le nom officiel de la Birmanie). A cela s’ajoutent des soupçons de blanchiment d’argent, les fonds provenant indirectement, selon l’avocate, d’activités terroristes au sens du droit européen : la junte birmane est accusée de torture, d’attaques contre les civils, en particulier les minorités ethniques et religieuses, et de détruire les fondations politiques et constitutionnelles du pays. 
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-« Manque flagrant de diligence » 
-« La France devrait rapidement enquêter et geler tous les avoirs en France appartenant à Theint Win Htet ou aux membres de sa famille et lui interdire l’accès au territoire français », réclame Yadanar Maung, la porte-parole de Justice for Myanmar, qui a également constaté que l’étudiante de HEC était actionnaire, ou occupait des postes de dirigeant, dans les sociétés de son père, au moins jusqu’en 2021. Des informations qui ne sont plus accessibles depuis que la junte a coupé l’accès au registre des sociétés birmanes. 
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-Le Monde Jeux 
-Chaque jour de nouvelles grilles de mots croisés, Sudoku et mots trouvés. 
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-« En partageant ses connaissances et son réseau avec Theint Win Htet, HEC, sa direction, son conseil d’administration et ses actionnaires font preuve, au mieux d’un manque flagrant de diligence dans la procédure d’admission, au pire d’un mépris pour la lutte du peuple birman pour la liberté », estime Johanna Chardonnieras, coordinatrice d’Info Birmanie. C’est pourtant avec « la conviction que l’enseignement supérieur a un rôle majeur à jouer pour contribuer à plus de paix dans le monde » que HEC avait lancé, en mars 2022, un programme de bourses pour les étudiants issus de pays en conflit. 
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-Lire aussi : 
-Birmanie : Crédit agricole et Axa proposent des placements dans des entreprises qui vendent des armes à la junte 
-En France, les écoles de commerce ont enregistré une hausse du nombre d’étudiants étrangers de 80 % au cours des cinq dernières années, la plus élevée de l’enseignement supérieur. Au total, environ 400 000 étrangers étudient dans le pays, ce qui rapporterait 1,35 milliard d’euros par an, selon une étude de Campus France de novembre 2022. Des écoles peu regardantes sur l’origine de ces financements. « Les sanctions visent essentiellement les flux financiers et ne mentionnent pas explicitement les établissements d’enseignement supérieur », note toutefois Clara Portela, professeure de science politique à l’université espagnole de Valence. 
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-« La sélection des candidats s’effectue en fonction de leur excellence académique », assume HEC, tout en évoquant la responsabilité des banques. « La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme repose sur les entreprises du secteur bancaire, avance-t-elle. Or, en tant qu’école ayant son siège en France, nous percevons l’ensemble des droits de scolarité sur des comptes domiciliés en France. » 
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-« Responsabilité éthique » 
-Ce n’est pas exactement l’avis de Bercy, qui précise que des montages financiers peuvent masquer la véritable origine des fonds. « Il appartient à l’école ou à l’université de mener des vérifications préalables sur les étudiants birmans accueillis », rappelle la direction du Trésor, qui précise toutefois qu’« un lien de parenté avec une personne sanctionnée ne saurait juridiquement constituer une preuve du financement des études par des fonds lui appartenant ». L’école parisienne, qui affirme « prendre très au sérieux tout signalement d’acte ou de situation en désaccord » avec ses engagements éthiques, a diligenté une enquête auprès d’un avocat. Contacté, celui-ci ne nous a pas répondu, tout comme Theint Win Htet, malgré nos sollicitations. 
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-La question du respect des sanctions dans l’enseignement supérieur n’est pas seulement réglementaire. « N’y a-t-il pas une responsabilité éthique à faire des vérifications pour certains étudiants, lorsque leurs familles sont sous sanctions et ont un profil qui peut convaincre d’une origine criminelle des fonds qui financent leurs études, d’autant plus quand ces informations sont facilement disponibles sur Internet ? », s’interroge l’avocat William Bourdon, qui ajoute : « Les établissements d’enseignement supérieur ne doivent pas échapper au devoir de vigilance. » Ironie, HEC, comme toutes les grandes écoles de management, propose des cours sur la réglementation du « devoir de vigilance », mais ne s’est dotée d’aucune politique en la matière. 
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-Lire aussi (2022) : 
-La junte birmane sous intense pression économique 
-La Conférence des grandes écoles (CGE) assure que les écoles ne sont pas « outillées » pour enquêter sur leurs élèves, et s’en remettent aux consignes de l’Etat – lorsqu’il leur demande de suspendre leurs échanges avec les universités russes, par exemple. En se substituant aux consignes ministérielles pour « trier » les étudiants originaires de tel ou tel pays, les écoles s’exposeraient à des accusations de discrimination, ajoute le président de la CGE, Laurent Champaney. 
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-« Les enquêtes, si elles sont menées, sont faites par le ministère de l’enseignement supérieur, souvent sur des doctorants étrangers ayant accès à des activités de recherche industrielle avec un certain niveau de secret, insiste M. Champaney. A notre niveau, la principale garantie est le fait que l’étudiant ait obtenu son visa. » Interrogé, le Quai d’Orsay affirme qu’« il n’y a pas de différence de traitement pour les demandes de visa étudiant de ressortissants issus de pays sous sanctions ou en conflit ». 
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-« S’il y a des sanctions européennes ou internationales, le visa n’est pas émis », indique encore le ministère des affaires étrangères, assurant que cette règle n’a pas pu s’appliquer « si les sanctions n’étaient pas encore en place ». « En revanche, si cette jeune fille dépose une demande de renouvellement de visa, cela posera problème. » Le visa de l’étudiante a été délivré le 18 juillet 2023. « Les contrôles sécuritaires n’avaient révélé à l’époque aucune anomalie », précise le ministère de l’intérieur. Le titre de séjour doit être renouvelé d’ici au 13 août 2024, alors que la scolarité de la jeune fille à HEC est prévue pour durer au moins jusqu’en 2025. 
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-Violaine Morin et Julien Bouissou 
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-Hier à 12h56 
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