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-[Le Monde – Discours de la Sorbonne : à quarante-cinq jours des élections, les grandes ambitions de Macron pour l’Europe](https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/25/discours-de-la-sorbonne-a-deux-mois-des-elections-les-grandes-ambitions-de-macron-pour-l-europe_6229883_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-INTERNATIONAL 
-Discours de la Sorbonne : à quarante-cinq jours des élections, les grandes ambitions de Macron pour l’Europe 
-Dans l’allocution qu’il a prononcée jeudi 25 avril à Paris, le président de la République a appelé à muscler la défense de l’Union et à doubler le budget communautaire pour ouvrir la voie à une « Europe puissance ». 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) et Philippe Ricard 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) et Philippe Ricard 
-Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) et Philippe Ricard 
-Article réservé aux abonnés 
-Emmanuel Macron dans l’amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, à Paris, le 25 avril 2024. 
-Emmanuel Macron dans l’amphithéâtre de l’université de la Sorbonne, à Paris, le 25 avril 2024. CHRISTOPHE PETIT TESSON / VIA REUTERS 
-« L’Europe peut mourir », a martelé Emmanuel Macron, en direct du grand amphithéâtre de la Sorbonne, jeudi 25 avril, où il est revenu, sept ans après son premier discours dans cette enceinte, livrer sa vision de l’Union européenne (UE). N’hésitant pas à dramatiser les enjeux, le président a décrit un vieux continent attaqué sur ses fondamentaux, alors que la guerre en Ukraine se déroule à sa frontière, que la rivalité entre Etats-Unis et Chine risque de le marginaliser, que les transitions écologique et numérique aiguisent les rivalités dans le monde et que les « attaques contre nos démocraties libérales » se multiplient. 
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-« Pour permettre à l’Europe de ne pas disparaître, a poursuivi Emmanuel Macron, il faut répondre par la puissance, la prospérité et l’humanisme. » Deux heures durant, dans un mélange d’emphases et de propositions concrètes, dont il faudra voir si elles deviennent un jour réalité, il a tenté d’illustrer son propos. Une façon d’entrer en campagne à sa manière, tout en faisant mine d’ignorer les enjeux électoraux, alors que les enquêtes d’opinion pour le scrutin européen du 9 juin sont alarmantes pour la majorité présidentielle. 
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-Le chef de l’Etat a néanmoins fait une allusion à l’extrême droite française, en tête des sondages, qui menacerait l’Europe de l’intérieur. Depuis le Brexit, a-t-il pointé, « plus personne n’ose tellement proposer des sorties, ni de l’Europe, ni de l’euro ». Désormais, le Rassemblement national (RN) et ses amis nationalistes ont un autre programme, que Viktor Orban, le premier ministre hongrois, résume ainsi : « Occuper Bruxelles » afin d’apporter « nous-mêmes le changement dans l’Union européenne ». Dès lors, a prévenu Emmanuel Macron, « l’Europe peut mourir d’elle-même, par une sorte de ruse de l’histoire ». 
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-Un « grand emprunt européen » pour l’armement 
-Après l’« Europe souveraine » en 2017, le chef de l’Etat plaide désormais à voix haute pour une « Europe puissance » – un concept jugé jusqu’ici très français parmi les Vingt-Sept. Il suggère de « faire émerger une défense crédible du continent », fondée à la fois sur « le pilier européen de l’OTAN que nous sommes en train de bâtir », mais aussi sur « un cadre de défense européen ». Pour ce faire, M. Macron propose « une initiative européenne de défense » afin d’élaborer dans les prochains mois une « stratégie commune » pour définir ensuite les armements dont l’Union doit s’équiper. 
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-Au passage, le président suggère de nouveau de mettre à disposition des Vingt-Sept l’arme nucléaire française, dont la capacité de dissuasion « est donc un élément incontournable de la défense du continent européen », dit-il, sans aller jusqu’à proposer de partager le pouvoir de déclencher le feu nucléaire. Il entrouvre aussi la porte à un bouclier antimissiles continental, que Paris a rejeté avec force quand Berlin l’a proposé dans le cadre de l’OTAN, peu après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 
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-M. Macron se rallie encore à l’idée d’un « grand emprunt européen » pour financer l’effort de réarmement de l’Union, et plaide pour une « préférence européenne dans l’achat de matériels militaires », afin de muscler les coopérations entre les industriels européens du secteur, et moins dépendre des approvisionnements venus des Etats-Unis. Il propose la mise en place d’une « académie militaire européenne » pour contribuer à développer « l’intimité stratégique » entre les différentes armées nationales. 
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-« Un nouveau modèle de croissance » 
-« L’Europe puissance », c’est aussi une « Europe prospère », a poursuivi le chef de l’Etat. Mais aujourd’hui, entre d’un côté les Etats-Unis et la Chine, qui subventionnent massivement leur économie et « ont décidé de ne plus respecter les règles du commerce », et de l’autre les défis que pose le réchauffement climatique dans un monde en voie de digitalisation, les Vingt-Sept risquent le « décrochage, et cela nous commençons déjà à le voir malgré tous nos efforts ». D’autant que les pays membres de l’UE manquent de ces matières premières stratégiques pour les transitions verte et numérique et qu’ils payent leur énergie plus cher que leurs concurrents depuis que l’ère du gaz russe bon marché s’est achevée. 
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-« On ne peut pas durablement avoir les normes sociales et environnementales les plus exigeantes, moins investir que nos compétiteurs, avoir une politique commerciale plus naïve qu’eux et penser qu’on continuera à créer des emplois, ça ne tient plus », a averti le président français. Avant de poursuivre : « Il nous faut bâtir un nouveau modèle de croissance », qui doit permettre d’augmenter la production industrielle, de garantir le pouvoir d’achat des citoyens, d’assurer à l’UE sa souveraineté, de décarboner le continent et d’avoir une économie ouverte sur le monde qui sache défendre ses intérêts. 
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-Emmanuel Macron pose un diagnostic : l’UE est « trop ouverte », elle « investit trop peu », elle est surréglementée, elle est trop dépendante de l’extérieur. Dans ce contexte, il présente les recettes d’une « réindustrialisation verte » à laquelle le Vieux Continent doit parvenir en s’exonérant de certaines des règles en matière de concurrence ou de commerce qui régissent son économie aujourd’hui. Il doit surtout se doter d’une politique industrielle digne de ce nom, qui exige « une planification » pour les secteurs les plus stratégiques. 
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-Alors que les agriculteurs ont manifesté partout en France en ce début d’année, le chef de l’Etat a promis de les protéger, tant la « souveraineté alimentaire » est stratégique. Il faut par ailleurs, a-t-il poursuivi, construire « l’Europe de la libre circulation des électrons décarbonés », en laissant au nucléaire toute sa place aux côtés des énergies renouvelables, afin que les Vingt-Sept bénéficient eux aussi d’une énergie bon marché. 
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-« Un choc d’investissements communs » 
-Mais le nerf de la guerre – « pardon de le dire, l’argent », a-t-il lancé –, ne sera pas facile à trouver. On estime entre 600 et 1 000 milliards d’euros par an, pendant dix ans, les besoins d’investissements supplémentaires de l’Union pour financer les transitions en cours. « On est en retard par rapport à la Chine et aux Etats Unis », a-t-il martelé. « Il nous faut un choc d’investissements communs » pour la défense, l’intelligence artificielle, la décarbonation. 
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-C’est tout l’environnement macro-économique de l’Union qui doit être revu dans ce contexte, plaide Emmanuel Macron. La politique monétaire, pilotée par la Banque centrale européenne (BCE) et dont le seul objectif, en Europe, est de maintenir l’inflation aux alentours de 2 %, doit se voir adjoindre « un objectif de croissance, voire un objectif de décarbonation ». 
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-La politique budgétaire communautaire doit aussi être revisitée, poursuit Emmanuel Macron, qui propose, ni plus, ni moins, de doubler le budget de l’UE. « Ce sont des subventions qu’il nous faut », a-t-il insisté, comme le font Pékin et Washington. Pour financer cette enveloppe sans faire payer les contribuables, les recettes de la taxe carbone aux frontières, nouvellement créée, ou d’une future taxe sur les transactions financières pourraient être automatiquement affectées au budget européen, a-t-il précisé. 
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-Afin de mobiliser davantage les capitaux privés, il propose aussi d’achever, d’ici à un an, l’union des marchés de capitaux, qui permettrait d’investir l’épargne européenne – dont près de 300 milliards d’euros par an sont placés aux Etats-Unis – dans l’économie européenne. Emmanuel Macron souhaite aussi revoir les règles prudentielles auxquelles sont soumis les banques et les assureurs européens et qu’il juge peu favorables à la prise de risque. 
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-« Un changement de paradigme » 
-Si ces propositions tous azimuts représentent, comme l’a répété Emmanuel Macron, « un changement de paradigme », elles ne manqueront pas de susciter de vifs débats entre les Européens. On imagine mal les « frugaux », au premier rang desquels l’Allemagne, attachés à un budget communautaire réduit, accepter le principe d’une augmentation substantielle de celui-ci. 
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-De même, la thématique des ressources propres que l’Elysée veut affecter à cette politique budgétaire n’est pas très populaire outre-Rhin, d’autant qu’elles sont déjà plus ou moins promises au remboursement de l’emprunt commun qui finance le plan de relance européen post-Covid de 800 milliards d’euros. Quant à la redéfinition du mandat de la BCE, il y a peu de chances qu’Olaf Scholz y soit favorable. 
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-Cependant, le chancelier allemand a, contre toute attente, salué d’un tweet le discours de son homologue, qui « contient de bonnes impulsions » : « La France et l’Allemagne veulent ensemble maintenir l’Europe en position de force », a-t-il dit, sans reprendre à son compte l’expression « Europe puissance ». A l’Elysée, on affirme avoir consulté tout particulièrement le gouvernement allemand avant la visite d’Etat que M. Macron doit effectuer à Berlin fin mai. 
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-Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) et Philippe Ricard 
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