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-[Le Monde – En Ukraine, pourquoi l’élargissement de la mobilisation pose-t-il autant de problèmes ?](https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/30/en-ukraine-pourquoi-l-elargissement-de-la-mobilisation-pose-t-il-autant-de-problemes_6225120_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/30/en-ukraine-pourquoi-l-elargissement-de-la-mobilisation-pose-t-il-autant-de-problemes_6225120_3210.html 
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-INTERNATIONAL 
-En Ukraine, pourquoi l’élargissement de la mobilisation pose-t-il autant de problèmes ? 
-Mobiliser davantage pour compenser les pertes et relever des troupes épuisées est devenu un impératif qui fait consensus. Mais le sujet est politiquement sensible, comme le montrent les atermoiements des autorités et la lenteur des débats parlementaires. 
-Par Jean-Philippe Lefief 
-Par Jean-Philippe Lefief 
-Par Jean-Philippe Lefief 
-Aujourd’hui à 13h00 
-Lecture 5 min 
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-Un soldat ukrainien creuse une tranchée près de Klichtchiïvka, dans la région de Donetsk, le 18 mars 2024. IRYNA RYBAKOVA / AP 
-Même si les alliés de l’Ukraine lui livraient toutes les armes qu’ils ont promises, « nous n’avons pas les hommes pour les utiliser », reconnaissait, fin septembre, un membre de la délégation de Volodymyr Zelensky, interrogé par Time Magazine, au cours de la visite du chef de l’Etat ukrainien à Washington. 
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-Depuis l’automne, le constat est sans appel : épuisée et gravement dégarnie, l’armée ukrainienne a au moins autant besoin de troupes fraîches que de munitions, ne serait-ce pour conserver ses positions puisque, depuis l’échec de la contre-offensive lancée à l’été, il n’est plus question de reconquête. Mobiliser davantage est devenu un impératif, reconnu aussi bien par l’état-major que par la société civile et la sphère politique. Mais c’est aussi un sujet explosif, comme le montrent les atermoiements du pouvoir et la lenteur des débats parlementaires sur le sujet. 
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-Deux ans après le début de l’invasion russe, l’élan patriotique des premiers jours, qui a propulsé les effectifs militaires côté ukrainien de 260 000 à 700 000 hommes, s’est essoufflé et l’armée peine à recruter. 
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-L’ampleur des pertes militaires, que Volodymyr Zelensky évaluait à 31 000 fin février, alors que le New York Times avançait en août les chiffres de 70 000 tués et 120 000 blessés, a largement tari les ardeurs, tout comme l’immobilité du front. Rares sont ceux qui sont prêts à aller se terrer des mois dans les tranchées, sans autre objectif que celui de résister coûte que coûte aux assauts d’une armée russe mieux armée, dont les effectifs semblent, sinon inépuisables, au moins très supérieurs. 
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-Lire aussi : 
-En Russie, des groupes de femmes protestent contre « la mobilisation infinie » des soldats 
-En août, Oleksii Reznikov, alors ministre de la défense, assurait qu’aucune mobilisation supplémentaire n’était nécessaire et prônait juste une rationalisation du recrutement. Mais la pénurie est devenue patente à la fin de l’été. « C’est la raison pour laquelle les brigades appartenant au groupe Tavria [déployées sur le front est] n’ont plus été en mesure de poursuivre l’offensive à partir de septembre-octobre 2023 et n’étaient plus capables que de défendre », écrit le Center for Eastern Studies (CES) de Varsovie, dans un rapport sur le sujet. 
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-Désorganisation et corruption 
-A cette pénurie s’ajoute l’épuisement des troupes déployées depuis deux ans, qui, faute de relève, restent de plus en plus longtemps en première ligne. « Il n’est pas rare que les pelotons soient composés de quelques soldats seulement, et les compagnies de moins de 50 personnes (soit moins de la moitié de leur effectif complet). Selon la réglementation, cela devrait entraîner leur repli automatique vers l’arrière. Dans la situation actuelle sur le front, ces sous-unités ne peuvent généralement pas être relevées. Les commandants sont ainsi contraints d’exiger de leurs subordonnés qu’ils servent plus longtemps, ce qui réduit le temps disponible pour le sommeil, les repas et l’hygiène de base », rapporte le CES. 
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-Des membres de la 28ᵉ brigade dans une tranchée, près de Bakhmout, le 24 mars 2023. LIBKOS / AP 
-Les recruteurs ont par ailleurs été contraints d’enrôler des hommes de plus en plus âgés, ce qui a porté l’âge moyen de l’armée ukrainienne aux alentours de 43 ans, soit dix ans de plus qu’en mars 2022, selon Time, ce qui en fait l’une des plus vieilles au monde. Leurs méthodes, parfois expéditives, l’injustice de la sélection et la crainte de perdre la vie au front poussent bon nombre d’Ukrainiens plus jeunes à se soustraire à leurs obligations militaires. 
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-Lire le reportage 
-Guerre en Ukraine : à Odessa, les enrôlements illégaux crispent la société 
-La loi martiale adoptée le 24 février interdit aux hommes âgés de 18 à 60 ans de quitter le pays. Vingt mille l’auraient pourtant fait entre février 2022 et le 31 août 2023, en franchissant la frontière roumaine, d’après la BBC. Les plus fortunés n’ont eu qu’à soudoyer des agents recruteurs réputés aisément corruptibles. Ievhen Borissov, directeur du Centre territorial de recrutement (CTR) d’Odessa, qui a acquis une villa de 4 millions d’euros à Marbella, en Espagne, en est devenu l’illustration la plus célèbre. Face à la multiplication des cas, Volodymyr Zelensky a décidé, le 11 août, de limoger les directeurs de tous les CTR, ce qui n’a fait qu’accroître une désorganisation chronique. 
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-Si le recensement militaire a été relativement bien tenu à jour pour les Ukrainiens nés dans les années 1980 et au cours des décennies précédentes, « cette tâche a été négligée lors de la crise profonde qui a touché les structures militaires au début du XXIe siècle », rappelle le CES. « En conséquence, les registres des trentenaires et de certains jeunes âgés d’une vingtaine d’années sont incomplets (…) et la guerre a encore aggravé le problème, principalement en raison de l’augmentation des mouvements de population internes », poursuivent les chercheurs polonais, soulignant l’iniquité de la sélection. 
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-Lire le décryptage 
-Guerre en Ukraine : après deux ans de conflit, l’unité du pays éprouvée 
-Volodymyr Artyukh, chef de l’administration militaire de l’oblast de Soumy, expliquait ainsi en octobre que 8 % seulement des mobilisables du chef-lieu l’avaient effectivement été, alors que la proportion était officiellement de 40 % dans la région de Zaporijia, et, parmi les appelés, les couches sociales les moins favorisées étaient surreprésentées. 
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-Depuis l’automne, la nécessité de mobiliser plus largement, mais aussi plus équitablement, fait donc consensus, mais Volodymyr Zelensky, conscient des enjeux et soucieux de préserver sa popularité, en particulier auprès des jeunes, qui constituent le cœur de son électorat, semble rechigner à passer à l’action. Un premier projet de loi abaissant l’âge de conscription de 27 à 25 ans a été adopté le 30 mai, mais n’a pas été promulgué. 
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-« Ce sont des gens, des vies » 
-Le 19 décembre, le chef de l’Etat a fait savoir que l’armée entendait mobiliser 450 000 à 500 000 hommes supplémentaires, tout en ajoutant qu’il n’était pas convaincu du bien-fondé de cette demande, et a chargé Valeri Zaloujny, alors commandant en chef des armées, d’élaborer des plans en ce sens. Beaucoup y ont vu un moyen de faire porter la responsabilité de cette décision difficile à un état-major déjà en proie aux critiques, après l’échec de la contre-offensive et l’importance des pertes. Le général Zaloujny, qui n’a pas caché ses désaccords avec le président ukrainien sur le sujet, a été limogé le 8 février. 
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-Lire aussi le décryptage 
-En Ukraine, le général Valeri Zaloujny renvoie Volodymyr Zelensky à ses responsabilités 
-« Je ne vois toujours pas la nécessité de mobiliser un demi-million de personnes, non pas parce que je veux plaire à quelqu’un, mais parce que ce sont des gens, des vies. Je n’ai pas vu assez de détails clairs aujourd’hui pour dire : il faut en mobiliser un demi-million », déclarait fin janvier Volodymyr Zelensky sur Channel 4, soulignant par ailleurs le poids financier de cette mesure, qu’il évalue à 14 milliards d’euros. 
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-Un soldat ukrainien blessé à son arrivée à l’hôpital de Bakhmout, le 9 novembre 2022. LIBKOS / AP 
-Un premier projet de réforme de la loi de mobilisation a été soumis le 25 décembre à la Rada, le Parlement ukrainien, et le choix de la date a également été interprété comme une volonté de faire passer le texte inaperçu. Outre l’abaissement de l’âge de conscription, plusieurs dispositions, telles que l’envoi des ordres de mobilisation par courrier électronique, l’appel de personnes atteintes de handicaps légers, de nouvelles restrictions de déplacement et le durcissement des sanctions pour ceux qui ne répondent pas à l’appel se sont avérées incompatibles avec la Constitution, le respect des droits de l’homme ou la législation. Nul n’est, par exemple, tenu de disposer d’une messagerie électronique. 
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-Un processus « désordonné et lent » 
-Le 11 janvier, le gouvernement renonçait à cette première mouture pour en présenter une nouvelle le 30 janvier, qui reste controversée. Outre l’élargissement de la conscription, le texte propose de démobiliser ceux qui ont servi trente-six mois, alors que la durée est actuellement illimitée. Il a été adopté en première lecture le 7 février, mais 4 000 amendements ont été déposés. Le 26 mars, 2 815 avaient été examinés en commission. 
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-« Bien que le processus soit généralement démocratique et qu’il y ait un débat ouvert, la faiblesse institutionnelle de l’Ukraine et le manque de leadership clair de la part des hauts responsables du pays le rendent désordonné et lent », déplore le Stockholm Centre for Eastern European Studies. 
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-Lire aussi 
-En Ukraine, les députés demandent au gouvernement de revoir son projet de loi sur la mobilisation 
-L’incapacité à constituer des réserves bien entraînées et à réformer les centres de recrutement a d’ores et déjà affecté les capacités de l’armée ukrainienne, observe quant à lui le CSE. « Les efforts visant à les améliorer constamment sont d’une importance capitale si l’Ukraine veut tirer pleinement parti de l’assistance technique fournie par l’Occident, poursuit l’institut polonais. Dans le même temps, il ne faut pas oublier que la nouvelle législation n’améliorera pas immédiatement la situation dans les forces armées, dans la mesure où l’enrôlement des nouveaux effectifs militaires et leur déploiement au front prendront au moins plusieurs mois ». 
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-Jean-Philippe Lefief 
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