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-[Le Monde – Rodolphe Saadé, de la mer aux ondes avec le rachat de BFM-TV](https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/16/rodolphe-saade-de-la-mer-aux-ondes_6222334_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/16/rodolphe-saade-de-la-mer-aux-ondes_6222334_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-Rodolphe Saadé, de la mer aux ondes avec le rachat de BFM-TV 
-L’envolée du prix du fret maritime et un régime fiscal favorable ont donné les moyens au propriétaire du troisième armateur et cinquième logisticien mondial de construire un groupe de médias à la vitesse de l’éclair, en achetant BFM-TV et RMC à Patrick Drahi. 
-Par Jean-Michel Bezat et Sophie Fay 
-Par Jean-Michel Bezat et Sophie Fay 
-Par Jean-Michel Bezat et Sophie Fay 
-Aujourd’hui à 06h00, modifié à 10h59 
-Lecture 8 min 
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-Rodolphe Saadé, PDG de l’armateur marseillais CMA CGM, à Paris, le 16 février 2022. DENIS ALLARD / LEEXTRA VIA OPALE.PHOTO 
-Rien de tel que l’achat d’une chaîne de télévision pour faire la « une » des journaux et sortir de l’ombre. Jusque-là plutôt discret, Rodolphe Saadé, qui vient de reprendre Altice Media (BFM-TV, BFM Business, BFM Régions, BFM Radio, RMC, RMC Story, RMC Découverte, RMC Sport, RMC BFM Play) à Patrick Drahi, sait qu’il entre dans la lumière médiatique. 
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-Lire aussi 
-BFM-TV et RMC vendus à l’armateur Rodolphe Saadé 
-Après avoir racheté le quotidien La Provence, acquis le site d’information économique La Tribune et lancé La Tribune Dimanche, le voilà à la tête d’un des premiers groupes de médias français, dont il a confié la direction à son épouse, Véronique. L’armateur marche ainsi dans les pas de Martin Bouygues (TF1), Vincent Bolloré (CNews, JDD…), Bernard Arnault (Les Echos, Le Parisien…) ou Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde et de L’Obs. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Contraint de fuir le Liban en guerre à l’âge de 11 ans avec sa famille pour débarquer à Marseille en 1981, cet homme de 54 ans franchit les étapes encore plus vite que les autres milliardaires. Sans jamais oublier d’où vient sa puissance financière : depuis son bureau au 30e étage de la tour CMA CGM, dessinée par la célèbre architecte irako-britannique Zaha Hadid, il a toujours sous les yeux l’un de ses 600 porte-conteneurs, en partance ou en provenance des 520 ports desservis par la compagnie. 
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-A l’aune des transactions sur le marché des médias, le 1,55 milliard d’euros payé à Patrick Drahi représente une somme considérable. Mais le « business » de CMA CGM, 155 000 employés dans le monde, c’est d’abord le transport maritime, répète Rodolphe Saadé. Entre 2020 et 2027, il déboursera dix fois plus pour 120 porte-conteneurs propulsés au gaz naturel liquéfié et au méthanol, moins émetteurs de CO2 que les navires traditionnels. 
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-Lire aussi : 
-Comment Rodolphe Saadé, inconnu dans le monde de la presse, a conquis « La Provence » 
-Les moyens de ses ambitions 
-A cela s’ajoute une diversification dans la logistique, avec des ports, des hangars, des lignes aériennes, des camions, des trains et des commissionnaires chargés de faciliter le transport de marchandises pour les grands groupes. Ses deux dernières acquisitions dépassent 7 milliards d’euros : il a repris Bolloré Logistics et ses 14 000 salariés pour 4,85 milliards et deux terminaux du port de New York-New Jersey pour 2,5 milliards, qui lui permettent, avec ceux de Los Angeles-Long Beach, de se renforcer sur le marché stratégique des Etats-Unis. 
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-Lire aussi 
-En intégrant Bolloré Logistics, CMA CGM entre dans la cour des grands de la logistique et du transport, comme DHL ou DB Schenker 
-Huitième fortune française selon Forbes, qui l’évalue à 9,8 milliards de dollars (9 milliards d’euros) fin 2023, grâce aux 73 % qu’il détient dans le troisième armateur mondial avec sa sœur aînée, Tanya, et son frère, Jacques Jr, il a les moyens de ses ambitions. Durant la pandémie de Covid-19, les taux de fret payés par les industriels et la grande distribution pour transporter leurs marchandises ont explosé. Entre 2020 et 2023, le groupe a engrangé 50 milliards de dollars de bénéfices. Mais Rodolphe Saadé avait commencé ses achats dès 2017, lorsqu’il a succédé au patriarche, Jacques, disparu en juin 2018. 
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-« Dans notre culture orientale, c’est toujours le fils aîné qui prend le relais », confie-t-il alors, en citant un père convaincu qu’« il faut un chef ». Personne ne viendrait lui disputer ce titre. Tout commence à la « tour Saadé ». Le 30e étage, le sien, et le 29e, où officie Tanya, numéro deux du groupe, ont leur ascenseur personnel, entièrement vitré, offrant une vue panoramique sur Marseille. A l’image du « boss », les hommes portent tous la cravate. Est-ce parce que, au collège, ses copains de classe l’interrogeaient sur son accoutrement de « petit Libanais », bermuda, tee-shirt et sandales aux pieds, que le patron ne transige pas avec l’uniforme du cadre dirigeant ? Dans la « maison », on se méfie des remarques cinglantes du patron, en cas d’entorse à la tenue correcte exigée. 
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-Lire aussi : 
-Rodolphe Saadé, le patron de CMA CGM qui étend son influence sur Marseille 
-Craint par ses équipes 
-Précis, méthodique et avare de ses sourires, l’homme inspire la crainte, surtout au sein de ses équipes. « Tout passe par lui, se rappelle un ancien de la maison. Il vise tous les recrutements, a l’œil sur toutes les dépenses, valide l’adhésion à telle ou telle association professionnelle. » Ses profits n’y ont rien changé. « Qui crame mes dol en ce moment ? », aurait-il froidement demandé, lors du point hebdomadaire qu’il fait avec les responsables de chaque ligne maritime, après avoir repéré une hausse des coûts par conteneur, alors même que le groupe dégageait plusieurs milliards de bénéfices par mois. 
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-Le management vertical, il l’a hérité de son père, dont l’ombre tutélaire n’est jamais loin. « Quand on a un père aussi emblématique, on a besoin de reconnaissance et de trouver sa place, analyse Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies. J’ai vu son évolution. On sentait qu’il voulait aller plus vite que Jacques, c’est générationnel. Il a gagné ses galons de grand capitaine d’industrie. » Le fondateur, qui l’a élevé à la dure, lui a légué une entreprise qui revenait de loin. 
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-Lire aussi : 
-Rodolphe Saadé, la révolution de l’héritier 
-Rodolphe et Tanya n’ont jamais oublié cette terrible année 2009, quand CMA CGM, fondée en 1978, a failli sombrer sous le poids de son endettement, en pleine récession mondiale. Cette période noire où elle a échappé durant quelque temps au contrôle familial sous la pression de ses banques créancières, avant que l’Etat ne remette Jacques Saadé en selle. C’est que le shipping est une activité « très risquée », rappelle Thierry Coquil, ancien directeur des affaires maritimes au ministère des transports : « D’un côté, de la géopolitique ; de l’autre, de la spéculation sur la flotte. Il faut anticiper des années à l’avance le coût de l’énergie, l’évolution du commerce mondial et acheter les porte-conteneurs en conséquence. » 
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-Flair et savoir-faire 
-Plus jamais cela ! Plus prévoyant que son père, le fils a ajouté un second moteur au fret maritime, moins capricieux : la logistique. Un an après sa nomination, il engage le rachat du suisse Ceva Logistics, dont il rapatriera le siège à Marseille. Un tournant dans l’histoire d’un groupe jusqu’alors centré sur le transport de conteneurs, où Rodolphe Saadé avait démontré son flair et son savoir-faire. Dans les pas de son père, qui avait très tôt identifié l’énorme potentiel du marché chinois, il le pousse en 2015 à racheter l’armateur singapourien Neptune Orient Lines et à se renforcer sur les routes d’Asie. 
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-A partir de 2020, il réinvestit les surprofits – il déteste le mot – dans le fret aérien, stratégique durant la crise due au Covid-19. Et dans le transport de voitures, quand les chemins de fer russes se débarrassent de Gefco, au début de la guerre en Ukraine. « Il a mené à bien la transformation qu’il voulait faire. Il veut maîtriser tout une chaîne, constate l’ancien ministre des transports Clément Beaune. Il est très concentré sur son business : il adore ça ! » 
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-« C’est une protection pour l’avenir, complète M. Pouyanné. Il a une vision claire : les grands de la logistique devenaient de dangereux concurrents. Il fallait que le transport maritime s’intègre à toute une chaîne de valeur. » CMA CGM, déjà l’un des trois premiers armateurs mondiaux, est entré dans le club des cinq leaders de la logistique, aux côtés de DHL, DB Schenker, DSV et Kuehne+Nagel. 
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-Investissements tous azimuts 
-Rigueur et diversification l’ont réarmé avant le retournement du marché maritime, qui s’est produit en 2023 et s’accentuera cette année. Et si on venait à lui reprocher d’avoir aussi « cramé ses dol » dans ses investissements tous azimuts ? « Cette stratégie lui a permis de ne pas essuyer trop de critiques sur ses bénéfices », analyse M. Beaune. Ni sur le privilège dont bénéficient les armateurs européens, qui échappent à l’impôt sur les sociétés en payant à la place une taxe au tonnage. 
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-En 2022, année où le groupe a réalisé un bénéfice de 24,9 milliards de dollars, il n’a payé que 587 millions de dollars d’impôt. Soit un taux effectif d’imposition de 2,3 %, loin des 25 % de l’impôt sur les sociétés. Dans les documents budgétaires, le ministère des finances chiffre d’ailleurs le montant de cette niche fiscale : 3,8 milliards d’euros pour 2022, 5,6 milliards pour 2023 et 1,1 milliard pour 2024. Soit plus de 10 milliards en trois ans. 
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-Lire notre décryptage : 
-CMA CGM : maxi-profits, impôts mini 
-Pour écarter le spectre d’une taxation des surprofits, cet animal économique à sang froid a redoublé de patriotisme, volant au secours de sociétés françaises en difficulté. Mais c’est aussi sa manière à lui de s’acquitter d’une dette. « Il y a toujours eu une grande proximité de CMA CGM avec l’Etat, qui est intervenu plusieurs fois en faveur de l’entreprise, souligne M. Pouyanné. L’Etat m’a aidé, je dois rendre à l’Etat. C’est une forme de solidarité. » D’où ses investissements dans Air France-KLM, dont il a pris 9 % en plein Covid-19, Colis Privé ou la compagnie La Méridionale, qui assure des liaisons vers la Corse et le Maroc, en difficulté. 
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-En 2021, il avait déjà jeté une bouée de sauvetage à Brittany Ferries. Son président, Jean-Marc Roué, se souvient du SMS reçu le 20 juillet, après la publication d’un article décrivant le transporteur dans la tempête. « Mon équipe est prête à regarder », m’écrivait-il. Il m’a appelé le 9 août : « Tu cherches 50 millions, je te propose 25 millions » [transformés en 12 % du capital]. Affaire conclue fin août. « Rodolphe l’a fait dans le cadre de la solidarité au sein du transport maritime », ajoute l’ancien président d’Armateurs de France. Pour être passé par la procédure du comité interministériel de restructuration industrielle, en 2009, il savait que ses 25 millions allaient changer la négociation avec les banques. 
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-« Présence aussi précieuse qu’un réseau d’ambassades » 
-Rodolphe Saadé a peu d’amis, pas de bande, mais pas d’ennemi non plus. « Les relations avec une multinationale comme CMA CGM ne sont jamais simples : ils pourraient aisément délocaliser. On doit leur céder beaucoup, admet Thierry Coquil. Mais je suis convaincu que c’est mieux pour la France d’avoir CMA CGM que de ne pas l’avoir. Sa présence dans les ports est aussi précieuse qu’un réseau d’ambassades. Ils savent ce qui se passe dans tous les pays, dans toutes les économies. Ils facilitent les interventions, notamment humanitaires, durant les crises. » 
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-Il a prévenu avant tout le monde le président de Renault, Jean-Dominique Senard, de la déferlante des voitures chinoises en Europe : les constructeurs avaient réservé des capacités sur ses bateaux. Sans oublier que sa filiale APL (ex-American President Lines) assure le transport de matériel militaire de l’US Army. Sur les cinq premiers armateurs mondiaux, quatre sont européens, le cinquième est chinois. Aucun n’est américain. 
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-L’armateur entretient des relations suivies avec Emmanuel Macron, toujours le bienvenu à la « tour », lors de ses déplacements à Marseille. « Le président de la République pense que CMA CGM est une fierté pour notre pays, et qu’il est important d’avoir un grand armateur pour sa souveraineté », confirme Hervé Berville, secrétaire d’Etat à la mer. 
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-Rodolphe Saadé tisse sa toile. Le directeur général de Renault, Luca de Meo, l’a approché pour financer le développement d’une fourgonnette électrique, « avec des applications qui permettent de connecter toute la chaîne logistique », raconte le patron du constructeur. « Il a écouté, peu parlé et décidé en vingt minutes de mettre 120 millions d’euros dans Flexis. » 
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-Lire aussi : 
-Xavier Niel, Rodolphe Saadé et l’ex-PDG de Google lancent un laboratoire d’intelligence artificielle 
-Xavier Niel, lui, démarchait pour le lancement de son laboratoire Kyutai d’intelligence artificielle (IA). « Il a très vite analysé le projet de cette fondation sans but lucratif, créée pour le bien commun et pour une IA fondée sur des règles européennes, afin que la France et l’Europe ne dépendent pas d’algorithmes étrangers. Quelques heures après, il m’a dit : “Je mets 100 millions d’euros.” Il a été le seul Français à le faire. J’aimerais qu’il y en ait cinquante comme lui. » 
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-Les patrons qui le connaissent savent que ce « technophile », qui détient aussi 5,5 % de l’opérateur de satellites Eutelsat, met toutes les innovations au service de ses métiers. Avec l’obsession d’avoir toujours une longueur d’avance. 
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-Jean-Michel Bezat et Sophie Fay 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Une surveillante de prison dans les filets de l’injustice : « Delphine a été clouée au pilori par sa propre administration » 
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-Aujourd’hui à 06h01 
-Bébé secoué : aux assises de Paris, un père condamné, un grand-père réhabilité et un champ de ruines 
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-Chiara Ferragni, splendeur et misère d’une influenceuse 
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-Hier à 05h30 
-Avec BFM-TV, le milliardaire Rodolphe Saadé « fait son entrée dans les médias par la grande porte » 
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-Aujourd’hui à 05h30 
-Face au mur de la dette, Patrick Drahi contraint de vendre BFM-TV à Rodolphe Saadé 
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-Hier à 17h35 
-Affaire Judith Godrèche : « Les attaques contre le cinéma d’auteur et les “Cahiers du cinéma” sont infondées et déplacées » 
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-Aujourd’hui à 08h00 
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