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-====== [Le Monde – Un colossal projet de mine de lithium en Auvergne divise la population, qui craint un impact sur les sols et l’accès à l’eau](  ====== 
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-[Le Monde – Un colossal projet de mine de lithium en Auvergne divise la population, qui craint un impact sur les sols et l’accès à l’eau](https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/18/dans-l-allier-la-future-mine-de-lithium-enflamme-le-debat_6222650_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/03/18/dans-l-allier-la-future-mine-de-lithium-enflamme-le-debat_6222650_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-Un colossal projet de mine de lithium en Auvergne divise la population, qui craint un impact sur les sols et l’accès à l’eau 
-L’ouverture envisagée par Imerys, en 2028, d’une des plus grandes mines d’« or blanc » en Europe à Echassières, dans l’Allier, est défendue par le gouvernement et les élus locaux. Un débat public est organisé jusqu’en juillet. 
-Par Bastien Bonnefous (Echassières, Moulins, Gannat, Saint-Bonnet-de-Rochefort (Allier), envoyé spécial) 
-Par Bastien Bonnefous (Echassières, Moulins, Gannat, Saint-Bonnet-de-Rochefort (Allier), envoyé spécial) 
-Par Bastien Bonnefous (Echassières, Moulins, Gannat, Saint-Bonnet-de-Rochefort (Allier), envoyé spécial) 
-Hier à 05h00, modifié hier à 13h21 
-Lecture 6 min 
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-Photo aérienne de la mine de kaolin d’Echassières (Allier), le 17 janvier 2024. L’extraction du lithium aura lieu entre 75 mètres et 400 mètres de profondeur sous la mine actuelle. HASSAN AYADI / AFP 
-Le panneau routier à l’entrée du village est toujours à l’envers, signe de la colère agricole qui a traversé les campagnes françaises ces dernières semaines. Echassières, dans l’Allier, est un village niché au bout d’une départementale en lacets qui longe la forêt des Colettes, un massif de 2 000 hectares classé Natura 2000, à la frontière du Puy-de-Dôme, entre Moulins et Clermont-Ferrand. 
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-En son centre, l’église jouxte l’école et la mairie. Une boulangerie, une épicerie et un restaurant complètent le tableau. L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) est en travaux pour s’agrandir, et le cimetière, comme souvent, ferme la balade. Une bourgade rurale de quelque 400 habitants, comme il en existe des milliers dans le pays, qui pourrait devenir demain le site de la plus grande mine de lithium en France et peut-être en Europe, dans ce coin bucolique et un peu oublié de l’Auvergne. 
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-En octobre 2022, le groupe français Imerys (13 700 salariés répartis dans 57 pays et 3,8 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023) crée la surprise en annonçant son projet d’ouvrir une mine de lithium sur la carrière de Beauvoir, sur les hauteurs d’Echassières, où la multinationale exploite du kaolin pour céramiques depuis 2005. Des prospections ont montré que le sous-sol granitique riche en mica contiendrait en moyenne 1 % de lithium, ce minerai blanc utilisé dans la fabrication, entre autres, des batteries automobiles électriques. Une nouvelle mine en France métropolitaine, du jamais-vu depuis pratiquement un demi-siècle ! 
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-Les chiffres impressionnent 
-En janvier 2024, le projet baptisé « Emili » (pour « exploitation du mica lithinifère ») se précise. Trois sites sont retenus pour sa réalisation : à Echassières, la mine souterraine et l’usine de concentration pour séparer les minéraux contenus dans le granite ; à Saint-Bonnet-de-Rochefort, un village distant de 15 kilomètres, la construction d’un espace de stockage du lithium envoyé ensuite à Montluçon, à 59 kilomètres, qui abritera l’usine de conversion pour son raffinage. Démarrage de la production envisagé à la fin de 2028, pour une exploitation devant durer au moins un quart de siècle. 
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-Le projet est colossal, et les chiffres présentés par Imerys impressionnent : 1 milliard d’euros d’investissement envisagé ; 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium produites par an, de quoi équiper en batteries « 700 000 véhicules électriques » ; « entre 500 et 600 » emplois directs créés et « au moins 1 000 emplois indirects ». Le tout avec l’engagement par la multinationale de réaliser une « mine responsable », c’est-à-dire respectueuse des enjeux environnementaux et sanitaires. 
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-Imerys promet entre autres qu’aucun transport du minerai ne se fera par camion, mais par canalisations entre Echassières et Saint-Bonnet-de-Rochefort, puis par train jusqu’à Montluçon. L’extraction du lithium dans la mine aura lieu entre 75 mètres et 400 mètres de profondeur, ce qui diminuera les nuisances sonores et les émissions de poussières. Les résidus serviront à combler les galeries souterraines ou seront déposés à l’extérieur dans la carrière de kaolin qui continuera à être exploitée. 
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-Enfin, la consommation en eau est estimée à 1,2 million de mètres cubes chaque année. Imerys s’engage à ne pas pomper dans les nappes phréatiques, mais dans la rivière voisine, la Sioule ; 90 % de l’eau utilisée sera recyclée, et la raffinerie à Montluçon utilisera les eaux usées de la station d’épuration. « Une mine propre ou à zéro impact, ça n’existe pas. Toute activité industrielle et a fortiori minière a un impact. Mais je mets au défi quiconque de citer une mine dans le monde plus écoresponsable que le projet Emili », affirme Alan Parte, vice-président chargé des projets lithium chez Imerys. 
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-« Une étape historique pour l’industrie française » 
-L’affaire a reçu d’emblée le soutien de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du département. La préfète de l’Allier, Pascale Trimbach, qui devra signer les autorisations finales des travaux, a déjà salué un « projet très important pour la France ». 
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-Le maire (Les Républicains) de Montluçon, Frédéric Laporte, y voit un moyen pour sa ville de renouer avec un lointain passé industriel. Surnommée la « Manchester française » au XIXe siècle, la ville a longtemps abrité de nombreuses industries, avant d’être frappée par le mouvement général de désindustrialisation en France depuis près de quarante ans. « C’est une opportunité d’avenir pour Montluçon, afin de retrouver une image industrielle positive », explique M. Laporte. 
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-Le gouvernement aussi applaudit : le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, vante un « projet exemplaire », et Roland Lescure, chargé de l’industrie et de l’énergie, une « étape historique pour l’industrie française ». Il faut dire qu’Emili s’inscrit pleinement dans la politique industrielle et minière souhaitée par Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat veut bâtir une filière électrique française, afin de décarboner le pays, avec la création d’usines géantes (gigafactories) de production de batteries électriques (avec l’objectif de « deux millions de véhicules électriques produits en France en 2027 »). 
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-Dans ce plan, l’accès aux matières premières devient stratégique, à commencer par le lithium, alors que la production mondiale de l’« or blanc » est assurée principalement par l’Australie, le Chili, l’Argentine et la Chine, et que l’Agence internationale de l’énergie estime que sa demande pourrait être multipliée par vingt-cinq d’ici à 2050. « En France, on n’a pas de pétrole, mais on a du lithium, a prévenu Emmanuel Macron en octobre 2022. Si on fait des batteries, il faut pouvoir sécuriser les approvisionnements en matières premières. C’est pour ça qu’on va ouvrir des mines de lithium. » 
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-Pétitions, distributions de tracts 
-Dans l’Allier, pourtant, le minerai magique ne fait pas rêver tout le monde. Emili divise et inquiète une partie de la population qui craint des effets sur la pollution des sols et sur l’accès en eau potable, déjà en tension ces dernières années sous l’effet du dérèglement climatique et des sécheresses. 
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-A Echassières, le maire (sans étiquette), Frédéric Dalaigre – qui n’a pas répondu au Monde –, est plutôt favorable au projet pour ses retombées économiques et sociales pour son village. Jusqu’en 1962, l’actuelle carrière de Beauvoir a abrité une mine de tungstène. Une histoire minière qui fait encore la fierté des anciens sur la commune, mais qui a aussi laissé des traces environnementales. En 2018, un rapport rédigé par Geoderis, le bureau d’expertise public spécialisé dans l’après-mine, montre qu’une partie des sols et des eaux sont toujours contaminés aux métaux lourds comme le tungstène, le plomb ou l’arsenic. 
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-A Saint-Bonnet-de-Rochefort, le conseil municipal a voté contre l’installation de la plate-forme de stockage et de chargement ferroviaire. Les pancartes « Non au chargement de lithium » se multiplient dans le village qui accueille un parc Naturopôle. « On n’est pas forcément contre le projet Emili, mais Imerys doit trouver un autre site pour le chargement. Saint-Bonnet est labellisé Station verte, ça se marie assez mal avec une mine de lithium », explique son maire (sans étiquette), Henri Giraud. 
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-Pétitions, distributions de tracts, interpellations des élus locaux… Des associations citoyennes locales commencent à s’organiser contre le triple chantier. « Ni ici ni ailleurs ! », clame Stop mines 03, qui rappelle qu’« en plus d’être très énergivore la mine est le secteur industriel qui produit le plus de déchets au monde ». « Les habitants d’Echassières doivent comprendre que la mine de lithium est d’une ampleur sans commune mesure avec l’ancienne mine de tungstène. Si on prend les chiffres donnés par Imerys, on sortirait en trois mois d’exploitation l’équivalent de cinquante ans de l’ancienne mine ! », s’inquiète Patricia Laederich, membre du collectif Préservons la forêt des Colettes. 
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-« Tout est encore à débattre » 
-Les opposants reprochent à Imerys de ne pas livrer les résultats de ses études environnementales, notamment hydrauliques et hydrogéologiques. « Ces études sont en cours de réalisation, mais pour qu’elles soient fiables, on doit les faire sur des temps longs, prenant en compte plusieurs saisons », répond Christopher Heymann, directeur du site de Beauvoir. Imerys, qui mène ces mesures avec le cabinet Antea, promet de présenter des premiers éléments en mai et la publication de l’ensemble des études d’impact en 2026. 
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-Signe de l’importance du projet, la Commission nationale du débat public (CNDP), autorité administrative indépendante, a été saisie pour organiser une série de réunions locales avec la population. Deux premiers rendez-vous ont eu lieu mardi 12 mars et jeudi 14 mars, dans les villes de Moulins et de Gannat, dans l’Allier, réunissant à chaque fois plus de deux cents personnes, en présence des équipes d’Imerys mais sans représentant de l’Etat. 
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-D’autres sont prévues jusqu’en juillet. « Le débat a lieu au bon moment, on est dans la phase de préfaisabilité du projet, tout est encore à débattre », assure Mathias Bourrissoux, chargé du débat public à la CNDP. Mais les anti-mine dénoncent un débat ficelé d’avance et aux conclusions non contraignantes pour Imerys. « On nous demande notre avis, mais est-ce que ma parole a du pouvoir, alors que l’Etat et les élus locaux soutiennent le projet et qu’Imerys a déjà choisi les sites pour ses usines ? », s’indigne Sophie, une participante à la réunion de Moulins qui a souhaité garder l’anonymat. 
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-Ces deux premières assemblées ont surtout montré que la potentielle future mine dépasse largement le simple territoire de l’Allier, et questionne l’ensemble de la politique énergétique décidée par l’Etat. A Moulins comme à Gannat, plusieurs personnes ont pris la parole pour dénoncer l’« extractivisme minier » destiné à la production automobile de SUV électriques « aux batteries gigantesques qui ne participent en rien à la transition énergétique et climatique ». « Si on remplace le tout-pétrole par le tout-métal et le tout-mine, on n’aura rien réglé », estime Michelle Petit, vice-présidente de France Nature Environnement Allier, qui souhaite que l’« on s’interroge sur le modèle de société et de consommation que l’on veut ». 
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-Le cas bourbonnais est scruté ailleurs en Europe, où des projets de mines de lithium sont en développement au Portugal, en Espagne et en Finlande. Imerys prévoit d’extraire aussi du minerai dans les Cornouailles, au Royaume-Uni. L’enjeu du chantier d’Echassières est donc considérable, et la multinationale prévient déjà que s’il ne devait pas aboutir, c’est toute la future politique minière de la France qui s’effondrerait. Une bien grande responsabilité pour ce petit trou de verdure où chante une rivière. 
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-Bastien Bonnefous (Echassières, Moulins, Gannat, Saint-Bonnet-de-Rochefort (Allier), envoyé spécial) 
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