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25/12/2025/H21:38:23
Commission d’enquête TNT : le rapporteur pointe des « abus » et un « contournement des règles » des chaînes de Bolloré
« On a affaire-là à un modèle qui vit de l’abus (…), du contournement des règles, et qui le justifie « par ses audiences », a estimé le rapporteur LFI de la commission d’enquête sur les fréquences télévisées vendredi. Les propos du député Aurélien Saintoul visaient là le groupe Canal+, ses chaînes CNews et C8, dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré. Cette commission d’enquête sur l’attribution des fréquences TNT avait entendu jeudi les responsables de Canal + et de ses chaînes, dans des échanges parfois tendus.
Les vedettes de CNews, Pascal Praud, Laurence Ferrari et Sonia Mabrouk, étaient présentes, et celle de C8, Cyril Hanouna, sera entendue le 14 mars. Selon Aurélien Saintoul, le groupe a appliqué une « stratégie » en plusieurs points. D’abord, la « minimisation » des multiples sanctions qu’a infligées aux chaînes le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom, après divers manquements et polémiques. Ensuite, la « banalisation » en ce qui concerne Cyril Hanouna, source de plusieurs sanctions envers C8. Le PDG de Canal +, Maxime Saada, a déclaré que les « débordements » de l’animateur étaient « un risque » assumé.
Le rapporteur questionne l’influence de Bolloré
Le parlementaire insoumis a enfin accusé CNews de « désinformation » au sujet d’une récente décision du Conseil d’État. À la suite d’un recours de Reporters sans frontières, l’instance a demandé mi-février à l’Arcom de renforcer son contrôle de CNews et de toutes les télévisions et radios. Cette décision a largement été présentée sur CNews comme une atteinte à sa liberté d’expression. « Cette stratégie de désinformation pose un grave problème du point de vue des obligations de la chaîne », a commenté Aurélien Saintoul. Il a, par ailleurs, mis en doute l’affirmation du directeur de CNews, Serge Nedjar, selon laquelle Vincent Bolloré n’intervient pas dans le contenu des chaînes.
Les auditions de jeudi ont suscité des critiques à droite et à l’extrême droite, Éric Ciotti (LR) et Marine Le Pen (RN) notamment accusant la commission de partialité. « J’espère que je suis partial. Je ne suis pas juge, ça n’est pas une instruction judiciaire qu’on est en train de mener, c’est une commission d’enquête parlementaire », a rétorqué le député. Selon lui, les travaux reposent sur la pluralité des « points de vue ».
La commission est présidée par le député Renaissance Quentin Bataillon. Son temps fort sera l’audition de Vincent Bolloré le 13 mars.
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