25/12/2025/H20:17:39
Macron affirme que l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut « être exclu », mais souligne l’absence de consensus
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« Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », a déclaré le président français en conférence de presse, lundi soir, à l’Elysée, en clôture du sommet de soutien à l’Ukraine.
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CONTEXTE
(1)
Le point sur la situation lundi 26 février au soir
En ouverture de la conférence de soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a appelé à un « sursaut » nécessaire des alliés de Kiev
Alors que la situation militaire de l’Ukraine est critique et que son sort est suspendu à l’aide occidentale, vingt-cinq dirigeants et représentants occidentaux sont réunis depuis le début de la soirée à Paris pour discuter du soutien à Kiev. Le président français, qui a appelé à en « faire plus », doit s’exprimer à l’issue du rendez-vous, lors d’une conférence de presse.
La Hongrie a ratifié l’adhésion de la Suède à l’OTAN
Les députés hongrois ont voté en faveur de l’accession de la Suède à l’OTAN, par 188 voix sur 199 sièges, lundi après-midi. Il s’agissait de la dernière étape à remplir pour le pays nordique, désireux de rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Cette adhésion mettra fin à deux cents ans de non-alignement militaire pour le pays nordique.
L’Ukraine n’a reçu que 30 % des obus d’artillerie promis par l’UE, selon Volodymyr Zelensky
« Sur un million d’obus que l’Union européenne nous a promis, ce n’est pas 50 % mais malheureusement 30 % qui ont été livrés », a déclaré le président ukrainien, lors d’une conférence de presse à Kiev avec le premier ministre bulgare, Nikolaï Denkov, dans l’après-midi. A la fin de janvier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait déclaré qu’environ 52 % des obus promis seraient livrés d’ici à mars.
Volodymyr Zelensky juge « impensable » que Donald Trump puisse être « du côté de Poutine »
« Je ne comprends pas comment Donald Trump peut être du côté de Poutine. C’est impensable », a déclaré le président ukrainien à la chaîne américain CNN, selon des extraits d’un entretien qui doit être diffusé lundi soir. Selon lui, « défendre la Russie [pour M. Trump, en cas de réélection en novembre à la tête des Etats-Unis], ce serait être contre les Américains ».
Olaf Scholz réaffirme que l’Allemagne ne peut pas livrer des missiles longue portée Taurus à l’Ukraine
« C’est une arme de très grande portée, et ce qui est fait en ciblage et en accompagnement du ciblage de la part des Britanniques et des Français ne peut pas être fait en Allemagne », a déclaré le chancelier, refusant que le pays prenne le risque de se retrouver, « d’une certaine manière, impliqué dans la guerre ».
Tout le live
Une « inquiétante légèreté présidentielle », dénonce Olivier Faure
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a dénoncé, sur X, une « inquiétante légèreté présidentielle » à propos de l’hypothèse d’un envoi de troupes occidentales à l’avenir en Ukraine, évoquée par Emmanuel Macron.
« Soutenir la résistance ukrainienne oui. Entrer en guerre avec la Russie et entraîner le continent. Folie », écrit M. Faure
Le chef de la diplomatie polonaise exhorte le Congrès à voter l’aide à l’Ukraine
Le ministre des affaires étrangères polonais, Radoslaw Sikorski, a exhorté lundi le speaker de la Chambre des représentants américaine à soumettre au vote l’aide militaire à l’Ukraine, à défaut de quoi il porterait la responsabilité en cas de victoire de la Russie.
« Je m’adresse à nouveau personnellement au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson. S’il vous plaît, laissez la démocratie suivre son cours. S’il vous plaît, soumettez cette question au vote », a-t-il déclaré lors d’une visite à Washington. « J’aimerais qu’il sache que le monde entier observe ce qu’il fera. Et si cette enveloppe budgétaire ne devait pas être adoptée et que l’Ukraine devait subir des revers sur le champ de bataille, ce sera sa responsabilité », a ajouté le ministre devant l’Atlantic Council, peu avant un entretien avec le secrétaire d’Etat, Antony Blinken.
Une enveloppe d’aide pour l’Ukraine de quelque 60 milliards de dollars est pour l’heure bloquée par des élus républicains de la Chambre des représentants, et Mike Johnson s’est refusé à la soumettre au vote. Le Sénat américain l’a déjà approuvée.
Pour M. Sikorski, le président russe Vladimir Poutine met à l’épreuve la crédibilité des Etats-Unis, tout en dénonçant aussi le fait que la Russie importe des armes d’Iran et de Corée du Nord. « Ce mélange de terroristes et de dictateurs est uni par une chose : leur haine de l’Amérique, de l’Occident et de la démocratie, une haine alimentée par la peur », a-t-il affirmé. « Ils sont avides de montrer que les Etats-Unis sont faibles, inefficaces et désespérément divisés, que l’Amérique est incapable d’agir ni d’être une force pour le bien dans le monde », a-t-il dit.
Jean-Luc Mélenchon dénonce « une escalade verbale » d’Emmanuel Macron
« La guerre contre la Russie serait une folie », a écrit, dans la nuit de lundi à mardi sur X, le leader de la France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, jugeant « irresponsables » les déclarations d’Emmanuel Macron qui n’a pas exclu d’envoyer des troupes occidentales en Ukraine à l’avenir, tout en précisant que ce n’était qu’une hypothèse.
« L’envoi de troupes en Ukraine ferait de nous des belligérants (…) Cette escalade verbale belliqueuse d’une puissance nucléaire contre une autre puissance nucléaire majeure est déjà un acte irresponsable », s’est insurgé l’ex-candidat à l’élection présidentielle. « Il est plus que temps de négocier la paix en Ukraine avec des clauses de sécurité mutuelle ! » a-t-il ajouté.
Le coordinateur national de LFI Manuel Bompard a lui aussi vivement critiqué les annonces du chef de l’Etat, estimant qu’« envisager l’envoi de troupes françaises pour combattre contre la Russie est une folie totale ».
Fournir un million d’obus à l’Ukraine « était sans doute un engagement imprudent » de l’UE, a admis Macron
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déploré, lundi à Kiev, que seuls 30 % des obus promis avant mars 2024 à Kiev par l’Union européenne (UE) avaient été livrés.
« La réalité c’est que, à très court terme, vous ne pouvez donner que les munitions que vous avez en stock ou celles que vous produisez en flux tendu », a expliqué, ce lundi soir, Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse à l’Elysée. « Force est de constater que nous n’avions pas ce million de munitions. C’était sans doute un engagement imprudent », a-t-il admis.
« Aujourd’hui, les initiatives que nous avons lancées vont être mises sur la table, et dans dix jours, vous aurez une réponse claire avec un agende sérieux », a ajouté le président français, en précisant que tout ne pourra pas être rendu public.
« Pas de consensus » sur l’envoi de troupes au sol en Ukraine
Si l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine ne doit pas « être exclu » à l’avenir, a affirmé ce soir Emmanuel Macron, le président français a néanmoins insisté sur le fait que cela n’était qu’une hypothèse qui ne recueillait, pour l’heure, pas de consensus.
Le chef de l’Etat n’a pas souhaité en dire plus sur la position de la France sur cette question, évoquant une « ambiguïté stratégique que j’assume ». Mais « je n’ai absolument pas dit que la France n’y était pas favorable », a-t-il prévenu. « Je ne lèverai pas l’ambiguïté des débats de ce soir en donnant des noms. Je dis que ça a été évoqué parmi les options », a-t-il ajouté.
Cette option n’avait jusque-là jamais été mentionnée par la France. Interrogé à la sortie de la réunion à l’Elysée, le premier ministre néerlandais Mark Rutte a lui assuré que cette question de l’envoi de troupes au sol n’avait pas été à l’ordre du jour.
« Beaucoup de gens qui disent “Jamais, jamais” aujourd’hui étaient les mêmes qui disaient “Jamais des tanks, jamais des avions, jamais des missiles à longue portée” il y a deux ans », a expliqué Emmanuel Macron. « Ayons l’humilité de constater qu’on a souvent eu six à douze mois de retard. C’était l’objectif de la discussion de ce soir : tout est possible si c’est utile pour atteindre notre objectif ».
Le président français a néanmoins rappelé que les alliés de l’Ukraine n’étaient « pas en guerre avec le peuple russe », mais qu’ils ne voulaient « simplement pas les laisser gagner en Ukraine ».
Plusieurs pays de l’UE prêts à acheter des armes hors d’Europe pour l’Ukraine
Plusieurs pays européens soutiennent l’initiative tchèque pour que l’Union européenne (UE) achète des munitions hors d’Europe pour davantage soutenir l’effort de guerre ukrainien, ont déclaré des participants au sommet sur l’Ukraine.
« L’initiative tchèque jouit d’un grand soutien de la part de plusieurs pays », a ainsi avancé le premier ministre tchèque, Petr Fiala, à la sortie de cette réunion à Paris. « C’est un message très fort envoyé à la Russie », a déclaré le dirigeant, assurant que quinze pays étaient prêts à rejoindre cette initiative qui vise à répondre à la pénurie de munitions, notamment d’obus d’artillerie, pour l’Ukraine.
Le président français, Emmanuel Macron, a estimé que cette proposition tchèque était « cohérente » avec la politique passée de l’Union européenne et annoncé que Paris s’y joindrait.
Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a affirmé que son pays contribuerait au plan tchèque à hauteur de « plus de 100 millions d’euros » et que « d’autres pays allaient suivre » cette voie. « Sur les munitions, il y a cette très bonne initiative tchèque qui consiste à acheter des munitions et des obus à travers le monde pour l’Ukraine », a expliqué M. Rutte. Il s’est refusé à préciser quels pays en dehors de l’Europe pourraient être sollicités pour produire ces munitions. « C’est un secret », a-t-il déclaré.
Plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, ont signé des accords de sécurité bilatéraux avec Kiev ces dernières semaines mais l’UE, qui a livré depuis le début de la guerre pour 28 milliards d’euros d’aide militaire, peine à tenir ses engagements, en particulier en matière d’obus.
Egalement présent à Paris, le premier ministre portugais, Antonio Costa, a lui assuré que les ministres de la défense de l’UE présenteraient « dans les dix jours à venir un plan concret pour renforcer la capacité de commande des munitions pour soutenir l’effort de guerre du peuple ukrainien ».
Emmanuel Macron annonce une « coalition » pour fournir des « missiles et bombes de moyenne et longue portée » à l’Ukraine
Le président français a annoncé que les alliés de l’Ukraine allaient créer une coalition pour livrer des missiles de moyenne et longue portée à Kiev.
Il a été décidé de « créer une coalition pour les frappes dans la profondeur et donc les missiles et bombes de moyenne et longue portée », a-t-il dit lors de la conférence de presse qui a maintenant pris fin.
« Dans les dix prochains jours, nous allons mettre tous ces efforts sur la table car nous avons démarché beaucoup de pays européens et non européens qui ont des munitions disponibles », a ajouté M. Macron qui a également appelé les Européens à « produire plus ».
Emmanuel Macron affirme que l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut « être exclu »
« Nous ferons tout ce qu’il faut pour que la Russie ne puisse pas gagner cette guerre », annonce Emmanuel Macron « Tout est possible pour atteindre cet objectif », ajoute-t-il à propos des formes de soutien à apporter à l’Ukraine.
Selon le président français, l’envoi de troupes occidentales à l’avenir ne peut « être exclu », mais « il n’y a pas de consensus aujourd’hui pour envoyer de manière officielle, assumée et endossée des troupes au sol ».
Emmanuel Macron s’exprime en conférence de presse en clôture du sommet de soutien à l’Ukraine
« La Russie a adopté une agressivité non seulement contre l’Ukraine, mais contre nous en général », déclare le président français.
« Nous avons entendu la demande du président [ukrainien] Zelensky d’amplifier notre soutien et nous avons la conviction que la défaite de la Russie est indispensable à la sécurité et à la stabilité en Europe », ajoute-t-il.
L’Union européenne veut saisir les intérêts d’avoirs russes gelés, selon un responsable grec
L’Union européenne est d’accord pour saisir les intérêts générés par les avoirs russes gelés dans l’UE, en soutien à l’Ukraine, sans toutefois aller jusqu’à confisquer ces avoirs, a déclaré lundi un émissaire grec.
La Grande-Bretagne et les Etats-Unis appellent à la saisie de milliards de dollars d’actifs bancaires et autres de la Russie, mais ils se heurtent à la réticence des partenaires européens, qui craignent qu’une telle mesure n’incite d’autres pays à fuir l’Occident.
Les Européens s’accordent cependant autour d’une approche plus « subtile », consistant à saisir les intérêts tirés des investissements et des actifs russes, qu’ils soient publics ou privés, pour créer un fonds pour l’Ukraine, a fait savoir Spiros Lampridis, l’envoyé spécial de la Grèce pour l’Ukraine, lors d’une visite à Washington. « L’idée, a-t-il expliqué, est de dire aux Russes : “je ne vais pas vous permettre de faire des bénéfices sur le capital que vous avez accumulé sur mon sol, donc les bénéfices de cela peuvent être confisqués”. » « Nous sommes sur le point de le faire. Je pense que c’est une question de mois », a affirmé le responsable à propos de la décision de la Commission européenne.
Le point sur la situation lundi 26 février au soir
En ouverture de la conférence de soutien à l’Ukraine, Emmanuel Macron a appelé à un « sursaut » nécessaire des alliés de Kiev
Alors que la situation militaire de l’Ukraine est critique et que son sort est suspendu à l’aide occidentale, vingt-cinq dirigeants et représentants occidentaux sont réunis depuis le début de la soirée à Paris pour discuter du soutien à Kiev. Le président français, qui a appelé à en « faire plus », doit s’exprimer à l’issue du rendez-vous, lors d’une conférence de presse.
La Hongrie a ratifié l’adhésion de la Suède à l’OTAN
Les députés hongrois ont voté en faveur de l’accession de la Suède à l’OTAN, par 188 voix sur 199 sièges, lundi après-midi. Il s’agissait de la dernière étape à remplir pour le pays nordique, désireux de rejoindre l’Alliance atlantique depuis l’invasion russe de l’Ukraine. Cette adhésion mettra fin à deux cents ans de non-alignement militaire pour le pays nordique.
L’Ukraine n’a reçu que 30 % des obus d’artillerie promis par l’UE, selon Volodymyr Zelensky
« Sur un million d’obus que l’Union européenne nous a promis, ce n’est pas 50 % mais malheureusement 30 % qui ont été livrés », a déclaré le président ukrainien, lors d’une conférence de presse à Kiev avec le premier ministre bulgare, Nikolaï Denkov, dans l’après-midi. A la fin de janvier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, avait déclaré qu’environ 52 % des obus promis seraient livrés d’ici à mars.
Volodymyr Zelensky juge « impensable » que Donald Trump puisse être « du côté de Poutine »
« Je ne comprends pas comment Donald Trump peut être du côté de Poutine. C’est impensable », a déclaré le président ukrainien à la chaîne américain CNN, selon des extraits d’un entretien qui doit être diffusé lundi soir. Selon lui, « défendre la Russie [pour M. Trump, en cas de réélection en novembre à la tête des Etats-Unis], ce serait être contre les Américains ».
Olaf Scholz réaffirme que l’Allemagne ne peut pas livrer des missiles longue portée Taurus à l’Ukraine
« C’est une arme de très grande portée, et ce qui est fait en ciblage et en accompagnement du ciblage de la part des Britanniques et des Français ne peut pas être fait en Allemagne », a déclaré le chancelier, refusant que le pays prenne le risque de se retrouver, « d’une certaine manière, impliqué dans la guerre ».
Interview de Kaja Kallas : « Nous devons donner plus d’armes à l’Ukraine »
Inscrite sur la liste des personnes recherchées par Moscou pour « avoir insulté l’histoire », la première ministre estonienne participe à Paris, lundi soir, à la conférence de soutien à l’Ukraine. Elle estime que certains alliés n’en font pas assez pour Kiev.
Budget de défense, hausse des opérations d’ingérence russe, menace terrestre sur les pays baltes…, retrouvez son interview par Le Monde ici :
Dans la région russe de Belgorod, une attaque de drone fait au moins trois morts
« L’armée ukrainienne a attaqué une voiture à l’aide d’un drone-kamikaze (…). Trois civils sont morts », a affirmé sur Telegram Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de la région russe de Belgorod, lundi en début de soirée, précisant que trois autres personnes blessées dans l’explosion avaient été hospitalisées.
Le gouverneur a ajouté que l’attaque avait eu lieu dans le village de Pochaevo, situé dans l’ouest de la région, tout proche de la frontière ukrainienne. Selon lui, le véhicule visé transportait des employés de l’industrie du bâtiment.
Depuis le déclenchement de l’attaque russe de grande ampleur contre l’Ukraine, en février 2022, cette région frontalière a été soumise à un nombre croissant d’attaques de drones et de tirs d’artillerie et de missiles.
A la fin de décembre, des centaines de personnes avaient été évacuées de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia de Belgorod, la capitale régionale, après une frappe qui avait fait 25 morts, l’attaque la plus sanglante contre des civils en Russie depuis le début de l’offensive.
Le premier ministre slovaque prétend que l’envoi de soldats occidentaux en Ukraine est « envisagé »
« Plusieurs Etats membres de l’OTAN et de l’UE [Union européenne] envisagent d’envoyer leurs soldats sur le territoire de l’Ukraine sur une base bilatérale », a déclaré le premier ministre slovaque, le populiste Robert Fico, connu pour ses positions anti-Ukraine, lundi, sans donner plus de détails.
Ce dernier s’exprimait devant la presse, avant le début de la conférence de soutien à l’Ukraine, qui se tient en ce moment à l’Elysée et rassemble une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement, essentiellement européens, pour réaffirmer leur soutien à l’Ukraine.
Elu en octobre 2023, M. Fico a par le passé remis en question la souveraineté de l’Ukraine et s’oppose aux sanctions dirigées contre la Russie. « Nous voyons d’énormes risques pour la sécurité dans les accords bilatéraux », a-t-il déclaré.
« Je ne peux même pas l’imaginer. Il y aura des soldats des Etats membres de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine. Je sais ce qu’ils y feront, mais cela fait partie d’une information réservée. C’est pourquoi je ne la diffuserai pas », a-t-il déclaré, en ajoutant qu’une telle décision conduirait à « une énorme escalade de la tension ».
M. Fico voit en la rencontre de Paris, organisée par le président, français Emmanuel Macron, une « réunion de combat » : il dénonce l’absence de plan de paix. « Tout ce qu’ils veulent, c’est que la tuerie continue », a-t-il déclaré.
Olaf Scholz affirme ne pouvoir suivre l’exemple de la France et du Royaume-Uni en matière de livraison de missiles à Kiev
« C’est une arme de très grande portée, et ce qui est fait en ciblage et en accompagnement du ciblage de la part des Britanniques et des Français ne peut pas être fait en Allemagne », a déclaré Olaf Scholz à l’agence de presse allemande DPA, dans un entretien diffusé ensuite par son service de presse à l’ensemble des médias, en réponse à la demande de l’Ukraine de lui livrer des missiles de longue portée Taurus.
« De mon point de vue, ce serait quelque chose qui ne serait pas responsable si nous participions de la même manière à la gestion du ciblage » de ces missiles, a-t-il ajouté, en pointant le risque que l’Allemagne se retrouve « d’une certaine manière impliquée dans la guerre » directement. « Les soldats allemands ne doivent en aucun cas et en aucun endroit être reliés aux objectifs atteints par ces systèmes », a encore expliqué Olaf Scholz, en précisant que cela concernait aussi l’implication de militaires allemands restant sur leur territoire national.
« Ce que d’autres pays font, qui ont d’autres traditions et d’autres institutions constitutionnelles, est quelque chose que nous ne pouvons pas faire dans la même ampleur », a encore argué le chancelier social-démocrate. Et d’ajouter : « Ce qui manque à l’Ukraine, ce sont des munitions pour toutes les distances possibles » de tir, « mais pas de manière décisive, cette chose venant d’Allemagne ».
Les missiles allemands Taurus ont une portée supérieure à 500 kilomètres et pourraient donc, si l’Ukraine en disposait, viser des objectifs très à l’intérieur du territoire russe. C’est la raison pour laquelle Berlin refuse depuis plusieurs mois de les livrer à Kiev de crainte que le conflit s’étende au territoire russe, entraînant potentiellement une escalade.
Ce modèle de missile constitue le pendant des Storm Shadow ou Scalp, développés en parallèle par les Britanniques et les Français, livrés à l’Ukraine. La France et le Royaume-Uni ont livré ces missiles, dont la portée est de 250 kilomètres, à Kiev à partir de mai 2023, puis les Etats-Unis lui ont livré des missiles américains ATACMS, à la portée de 165 kilomètres.
Volodymyr Zelensky juge « impensable » que Donald Trump puisse être « du côté de Poutine »
« Je ne comprends pas comment Donald Trump peut être du côté de Poutine. C’est impensable », a déclaré le président ukrainien, selon des extraits d’un entretien à la chaîne américain CNN, devant être diffusé lundi soir. Volodymyr Zelensky assurant que « défendre la Russie, ce serait être contre les Américains ».
L’ancien président républicain, grand favori pour remporter l’investiture de son parti en vue de l’élection présidentielle américaine de novembre, a poussé ses partisans au Congrès à bloquer une aide militaire américaine de 60 milliards de dollars pour Kiev. M. Trump, 77 ans, a également assuré par le passé qu’il était capable de mettre fin au conflit en Ukraine « en vingt-quatre heures », s’il était réélu, refusant par ailleurs de dire qui il soutiendrait.
« Je ne crois pas que Donald Trump connaisse Poutine. Je sais qu’il l’a rencontré (…), mais il ne l’a jamais combattu », a déclaré Volodymyr Zelensky, interrogé à ce sujet, avant d’ajouter : « Je ne crois pas qu’il soit conscient que Poutine ne s’arrêtera jamais. »
L’Ukraine, qui apparaît très fragilisée face aux troupes russes, est en attente d’armes occidentales, nécessaires à sa survie, alors que la guerre est entrée dans sa troisième année. Dans l’entretien à CNN, le président ukrainien avertit ainsi que « des millions de personnes seront tuées » si les Etats-Unis n’apportent pas de nouveau leur soutien à son pays.
Le message de Volodymyr Zelensky diffusé en ouverture de la conférence de soutien à l’Ukraine
L’Elysée a rendu public la vidéo préenregistrée du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, diffusée en ouverture de la conférence de soutien à l’Ukraine, lundi en début de soirée, après la prise de parole d’Emmanuel Macron.
Dans ce bref message, M. Zelensky remercie la France ainsi que tous les autres pays alliés de l’Ukraine représentés lors de cette réunion, pour leur soutien, depuis l’invasion du pays par la Russie il y a deux ans. « Ensemble, nous avons déjà sauvé des millions de vies, et ensemble nous devons nous assurer que Poutine ne puisse pas détruire ce que nous avons réalisé et ne puisse pas étendre son agression à d’autres pays », a-t-il dit.
Adressant ses remerciements personnels à Emmanuel Macron, il a également déclaré « attendre avec impatience [s]a visite en Ukraine », que le président français avait annoncé début janvier pour mi-février, avant que le déplacement ne soit reporté aux semaines à venir.
Dans sa vidéo quotidienne postée peu après sur ses réseaux sociaux, le président ukrainien ajoute, au sujet de cette réunion qui se tient en ce moment à Paris : « Tout ce que nous faisons ensemble pour nous défendre contre l’agression russe ajoute une réelle sécurité à nos peuples pour les décennies à venir. (…) Coopération et détermination sont deux réponses que chacun devrait apporter à la question de la fin de la guerre et de l’approche de la paix. Merci à tous ceux qui travaillent ainsi pour l’Ukraine ! »
L’Ukraine n’a reçu que 30 % des obus d’artillerie promis par l’Union européenne, selon Volodymyr Zelensky
« Sur un million d’obus que l’Union européenne nous a promis, ce n’est pas 50 % mais malheureusement 30 % qui ont été livrés », a déclaré le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’une conférence de presse à Kiev avec le premier ministre bulgare, Nikolaï Denkov, lundi.
L’Union européenne s’est engagée l’an dernier à envoyer à l’Ukraine, qui se bat depuis deux ans contre l’invasion russe, un million d’obus d’artillerie avant la fin mars 2024, avant de reconnaître ne pas pouvoir atteindre cet objectif. Fin janvier, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a ainsi déclaré qu’environ 52 % des obus promis seraient livrés d’ici mars. Au total, selon M. Borrell, les Européens seront en mesure de fournir à Kiev 1,15 million d’obus avant la fin 2024.
Des responsables ukrainiens ont déploré ces derniers jours des retards dans les livraisons d’aide militaire occidentale, qui ont notamment contraint l’armée de Kiev à se retirer de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia-forteresse d’Avdiïvka, dans l’Est, après quatre mois de combats. Lundi, Kiev a aussi annoncé avoir abandonné le petit village de Lastotchkyne, près d’Avdiïvka, face à la pression incessante de la Russie.
Le ministre de la défense ukrainien Roustem Oumerov a par ailleurs déclaré dimanche que la moitié des armes occidentales promises à Kiev étaient livrées avec du retard. « A l’heure actuelle, un engagement n’est pas synonyme de livraison, 50 % de [ces] engagements ne sont pas livrés dans les temps », a-t-il affirmé. A cause de ces retards, « nous perdons des gens, nous perdons des territoires », a ajouté le ministre.
Le président Zelensky a estimé la semaine dernière que les retards de livraisons d’armes avaient contribué à l’échec de la grande contre-offensive de Kiev de l’été 2023.
Emmanuel Macron appelle à un « sursaut » nécessaire des alliés de Kiev, en ouverture de la conférence de soutien à l’Ukraine
Emmanuel Macron entouré de dirigeants étrangers lors de la conférence de soutien à l’Ukraine, à l’Elysée, à Paris, le 26 février 2024. GONZALO FUENTES / AFP
« Nous sommes sans doute à un moment qui nécessite notre sursaut à tous » et « implique des décisions fortes » pour « faire plus » en soutien de Kiev face à la Russie, a déclaré le président français en ouverture de la conférence, qui se tient à l’Elysée en ce moment même, en présence de vingt-cinq chefs d’Etat ou représentants de gouvernements, essentiellement européens.
Il a répété : « Notre sécurité à tous est aujourd’hui en jeu. » « Nous voyons, et tout particulièrement ces derniers mois, un durcissement de la Russie », « qui s’est malheureusement cruellement illustré avec la mort d’Alexeï Navalny », le principal opposant au président russe, Vladimir Poutine, a poursuivi Emmanuel Macron. Puis il a lancé en guise d’avertissement : « Sur le front ukrainien, les positions sont de plus en plus dures et nous savons aussi que la Russie prépare des attaques nouvelles, en particulier pour sidérer l’opinion ukrainienne. »
« La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre », a réaffirmé le président français, en ajoutant que cette condition est nécessaire non seulement pour permettre à l’Ukraine de continuer d’exister mais aussi d’« assurer [la] sécurité collective d’aujourd’hui et de demain » en Europe et en Occident. Il a enfin répété la détermination de tous les Etats représentés lundi soir à la conférence à poursuivre « la maîtrise de l’escalade ».
M. Macron a également profité de ce moment pour féliciter la Suède, qui va pouvoir rejoindre l’OTAN après le vote favorable du Parlement hongrois, un peu plus tôt dans l’après-midi.
A l’issue de sa prise de parole, il a annoncé qu’allait être diffusé un message préenregistré par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avant que les discussions ne commencent. Elles doivent se tenir jusqu’au terme d’un dîner de travail, avant que le chef de l’Etat français ne tienne une conférence de presse, aux alentours de 21 h 30.
Emmanuel Macron accueille les dirigeants européens à l’Elysée
Emmanuel Macron et le chancelier allemand, Olaf Scholz, à Paris, le 26 février 2024. GONZALO FUENTES / REUTERS
L’arrivée du premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à l’Elysée, à Paris, le 26 février 2024. GONZALO FUENTES / REUTERS
Le point sur la situation lundi 26 février au soir
Le contexte
Image de couverture : Emmanuel Macron en conférence de presse, à l’Elysée, à Paris, le 26 février 2024. GONZALO FUENTES / REUTERS
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