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-====== [Le Monde: Arthur Mensch, de Mistral AI : « En intelligence artificielle, nous pouvons rivaliser avec Google ou OpenAI »](  ====== 
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-[Le Monde: Arthur Mensch, de Mistral AI : « En intelligence artificielle, nous pouvons rivaliser avec Google ou OpenAI »](https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/26/mistral-ai-en-ia-nous-pouvons-rivaliser-avec-google-ou-openai_6218645_3234.html ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/26/mistral-ai-en-ia-nous-pouvons-rivaliser-avec-google-ou-openai_6218645_3234.html 
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-JM 
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-CHA GONZALEZ POUR « LE MONDE » 
-ÉCONOMIE 
-INTELLIGENCE ARTIFICIELLE 
-Arthur Mensch, de Mistral AI : « En intelligence artificielle, nous pouvons rivaliser avec Google ou OpenAI » 
-Propos recueillis par Alexandre Piquard 
-Publié hier à 15h00, modifié hier à 17h39 
-Temps deLecture 7 min. 
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-ENTRETIENLe cofondateur de la start-up française d’intelligence artificielle annonce, dans un entretien au « Monde », un nouveau modèle, un nouveau service et un partenariat de distribution avec Microsoft. 
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-Mistral AI est une des start-up françaises d’intelligence artificielle (IA) jugées les plus prometteuses. Créée en avril 2023, l’entreprise, spécialisée dans les modèles capables de générer du texte, a frappé les esprits en levant près de 500 millions d’euros − Xavier Niel, actionnaire du Monde, est présent à son capital. Passé par l’Ecole polytechnique, l’Ecole normale supérieure et Google DeepMind, Arthur Mensch, son cofondateur et directeur général de 31 ans, annonce, lundi 26 février, Mistral Large, un nouveau modèle qui propose des performances proches du leader GPT-4, d’OpenAI, le créateur de ChatGPT. 
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-La start-up lance aussi son propre assistant conversationnel, Le Chat, que les internautes peuvent tester en s’inscrivant sur une liste d’attente. Plus largement, Mistral AI annonce avec le géant américain Microsoft un partenariat de distribution de ses modèles auprès des entreprises, avec partage de revenus. Mais M. Mensch réaffirme sa volonté d’être un « acteur indépendant et européen ». L’ingénieur revient aussi sur l’opposition polémique de son conseiller, Cédric O, ex-secrétaire d’Etat au numérique, au règlement européen AI Act : sur le droit d’auteur, Mistral AI dit être en discussion avec des « fournisseurs de contenus, dans l’édition et la presse ». 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Mistral AI, incarnation des espoirs français dans l’intelligence artificielle 
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-Vous lancez un assistant concurrent de services déjà bien installés, comme ChatGPT, Bard (Google) ou Claude (Anthropic). Pourquoi ? 
-Le Chat est une démonstration de nos modèles, qui sont un peu le moteur de ce genre d’applications d’intelligence artificielle générative. L’objectif est également de montrer aux entreprises ce qu’elles peuvent construire avec. Ce type d’assistant est le cas d’usage standard de l’IA générative professionnelle aujourd’hui. Ils peuvent être connectés à des sources d’information et des documents internes. 
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-Arthur Mensch, cofondateur et directeur général de Mistral AI, dans les nouveaux locaux, à Paris, le 20 février. CHA GONZALEZ POUR « LE MONDE » 
-Quel est l’intérêt de créer un modèle puissant comme Mistral Large, alors que vous vous êtes jusqu’ici distingués avec des petits modèles efficaces et moins coûteux à entraîner ou à opérer ? 
-Avoir un modèle puissant présente un intérêt, car l’IA générative doit établir un compromis entre la vitesse et la capacité de raisonnement. En général, on a besoin de requêtes très rapides pour faire des choses simples et d’appels plus longs pour des raisonnements plus compliqués. Par exemple, quand on accède à des documents pour répondre à une question, on va les résumer avec un petit modèle, puis raisonner sur les résumés et les croiser avec la question à l’aide d’un gros modèle. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : à Paris, « il se passe quelque chose en ce moment » 
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-Avec 34 employés et 500 millions d’euros de capital, pourrez-vous concurrencer Google ou OpenAI, qui a 800 employés et plus de 11 milliards d’euros ? 
-Oui, nous pouvons rivaliser avec OpenAI ou Google. L’agilité est une force. Nous avons démontré qu’avec une petite équipe très focalisée sur la création des meilleurs modèles de génération de texte nous arrivions à élaborer une technologie au meilleur niveau mondial. Sur certains indicateurs, nos modèles sont plus performants que ceux de Gemini, le projet sur lequel je travaillais quand j’étais chez Google, ou que ceux de Meta. Et Mistral Large est compétitif avec GPT-4. Notre ambition, c’est maintenant de travailler la distribution. C’est l’objet du partenariat avec Microsoft. 
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-Le bureau des codeurs, dans les tout nouveaux bureaux de Mistral AI, à Paris, le 20 février. CHA GONZALEZ POUR « LE MONDE » 
-Pourquoi passer un contrat avec Microsoft ? 
-Le partenariat stratégique avec Microsoft est une première étape importante, qui démultiplie notre surface de distribution : nous facilitons l’accès à nos modèles, notamment pour les grandes entreprises, car la plate-forme cloud de Microsoft, Azure, peut les inclure dans ses offres intégrées de services professionnels. C’est aussi un gage de crédibilité : les modèles Mistral AI y seront les seuls disponibles en plus de ceux d’OpenAI. Notre volonté est ensuite d’aller plus loin et d’être présents sur toutes les plates-formes. Nous avions ainsi déjà rendu accessibles chez Google Cloud certains de nos modèles disponibles gratuitement en open source. Le modèle de Mistral AI, c’est de proposer une technologie portable et indépendante, qui réponde aux différents cas d’usages : au-delà des partenariats de reventes, nos modèles peuvent être utilisés sur notre plate-forme mais aussi déployés dans l’environnement de chaque entreprise. 
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-N’y a-t-il pas un risque de dépendance à un géant comme Microsoft, dont vous utilisez aussi la capacité de calcul pour entraîner vos modèles et qui est présent à votre capital ? Certains désignent ce risque pour OpenAI, qui a des liens très forts avec Microsoft… 
-Nous avons quitté des grandes entreprises américaines et lancé Mistral AI parce que nous pensons justement possible de faire émerger un acteur indépendant et européen. L’investissement de Microsoft fait partie d’un consortium de partenaires intégrés dans nos levées de fonds pour les intéresser à notre succès, mais il est très faible au regard des montants totaux. Enfin, pour le calcul informatique, nous utilisons Microsoft mais aussi d’autres fournisseurs de cloud. 
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-Vos plus grosses levées de fonds ont été menées par des fonds d’investissement américains. N’est-ce pas un paradoxe pour un champion français ? 
-Mistral AI est à la main de ses fondateurs, majoritaires au capital, et nous comptons garder le contrôle. Globalement, plus de 75 % de Mistral AI appartient à des Européens. Sur les levées de fonds, il y a un problème structurel bien connu, car les fonds de croissance européens sont aujourd’hui incapables de réaliser des investissements aussi significatifs que ceux dont nous avions besoin pour accompagner nos ambitions. 
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-Quelques lignes de code en open source de l’outil développé. Dans les bureaux de Mistral AI, à Paris, le 20 février. CHA GONZALEZ POUR « LE MONDE » 
-Vous ne publiez pas en accès libre vos modèles les plus puissants, comme Mistral Large ou Medium. N’est-ce pas une remise en cause de votre stratégie open source ? 
-Non, pas du tout. Nous avons commencé par des modèles open source, que tout le monde peut déployer gratuitement, car c’est une manière de les diffuser largement et de créer de la demande. Mais nous avons, dès le début, prévu un modèle économique avec des modèles optimisés [les plus puissants]. Leur utilisation est payante : soit à chaque requête, si on les interroge à travers une interface API [une interface de programmation d’application] sur notre plate-forme ou sur celle de Microsoft, soit avec une licence, si les clients souhaitent les adapter et les modifier. Nous proposons aussi d’assurer, contre rémunération, cette couche de services d’adaptation pour nos modèles payants comme open source. L’activité commerciale nous permettra de financer la recherche coûteuse nécessaire au développement de modèles. Et nous continuerons d’avoir deux gammes. 
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-Pourquoi choisir vos modèles plutôt que ceux d’OpenAI ou de Google ? 
-Nous veillons à ce que nos modèles soient les meilleurs pour leur prix. Mistral Large est ainsi moins cher que GPT-4. Il y a aussi un aspect multilingue et culturel : nous avons insisté sur les langues européennes, alors que l’offre actuelle d’IA générative est plutôt anglophone et américanocentrée. Enfin, sur la modération des contenus produits par les modèles [s’ils sont haineux, violents, etc.], les entreprises américaines ont opéré des choix éditoriaux forts, qui limitent les possibilités d’adaptation. Nous permettons aux entreprises de contrôler de manière plus fine la façon dont les modèles répondent. 
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-Comment éviter la domination des géants du numérique, qui peuvent intégrer leur IA dans leurs plates-formes cloud, leurs smartphones ou leurs moteurs de recherche ? 
-C’est un sujet auquel il convient d’être attentif, si l’on ne veut pas que l’IA renforce la domination de quelques acteurs déjà très puissants. Je pense notamment à la proximité entre les fournisseurs de cloud et ceux qui proposent des modèles d’IA. Cela pourrait nécessiter une régulation. Il faudra garantir que les clients aient le choix de l’IA qu’ils veulent utiliser, un peu comme cela avait été fait pour les navigateurs Web [à l’époque du procès reprochant à Microsoft de favoriser Explorer dans son environnement Windows]. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : mobilisation contre la domination annoncée des géants du numérique 
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-L’opposition de Mistral AI au règlement européen AI Act n’est-elle pas allée trop loin ? Avec votre cofondateur, conseiller et actionnaire Cédric O, ex-secrétaire d’Etat au numérique, vous avez été perçu comme un des moteurs d’une offensive de Paris contre la régulation et contre le droit d’auteur… 
-Non. Nous sommes favorables à la régulation, mais nous avons toujours soutenu que, pour être pertinente, celle-ci devait porter sur les applications [comme ChatGPT] et pas sur les modèles, qui peuvent avoir des usages très différents. Par exemple, on ne régule pas un langage informatique, mais les virus qui peuvent être créés avec… Toutefois, dans sa forme finale, l’AI Act est tout à fait gérable pour nous. 
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-Arthur Mensch, cofondateur et directeur général de Mistral AI, dans les nouveaux locaux, à Paris, le 20 février. CHA GONZALEZ POUR « LE MONDE » 
-Sur l’aspect droit d’auteur, nous comprenons la problématique des ayants droit. Mais nous avons dit que la transparence [sur les contenus utilisés pour entraîner les modèles] ne devait pas nous contraindre à dévoiler nos secrets de fabrication afin de protéger notre savoir-faire et notre compétitivité. L’AI Act a acté cela. 
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-Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : la France accepte de valider l’AI Act après sept mois d’opposition 
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-Invoquerez-vous le secret des affaires pour refuser de dire aux ayants droit si leurs contenus ont été utilisés ? 
-L’application du texte n’est pas encore claire. Il reste des choses à définir dans les discussions techniques avec la Commission européenne, auxquelles nous participons : quelles seront les interfaces, les entités qui ont accès aux données ? En tout cas, nous avons intérêt à avoir accès à des contenus de qualité. Nous avons donc commencé des discussions avec des fournisseurs de contenus, dans l’édition et dans la presse. Il y a des synergies et des mécanismes de partage de valeur à trouver. 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : le monde de la culture redoute une spoliation massive 
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-Pour certains, l’open source devrait être limité, car les IA les plus puissantes pourraient poser des « risques existentiels », servir à fabriquer des bombes nucléaires, des virus… 
-L’open source est la meilleure manière de rendre l’IA sûre. Cela permet à tous les chercheurs de travailler sur la sûreté, sur le contrôle… Par ailleurs, les modèles actuels sont des compressions d’informations déjà disponibles dans le domaine public. Et, à chaque fois que l’on facilite un peu l’accès à la connaissance, il y a la peur que les gens ne s’éduquent plus vite… Aujourd’hui, il n’y a aucune preuve que l’IA facilite les atteintes à la sécurité nationale ou même la désinformation, dont le goulet d’étranglement n’est pas la production de « fake news » mais leur diffusion. 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Intelligence artificielle : au sommet de Londres, PDG et dirigeants face au défi de la régulation 
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-Pensez-vous que l’on peut créer une « intelligence artificielle générale » supérieure à celle des humains ? 
-Ce débat ne sert à rien et pollue les discussions. C’est de la science-fiction. Nous travaillons simplement pour développer des IA utiles aux humains et nous n’avons aucune peur qu’elles ne s’autonomisent ou ne détruisent l’humanité. 
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-Vous relativisez les discours extrêmes, mais vous voyez aussi l’IA comme une chance pour la santé, à travers des thérapies géniques, ou pour la lutte contre le changement climatique… Ne rejoignez-vous pas les discours les plus optimistes, comme ceux de Yann Le Cun, de Meta, ou même de Sam Altman, d’OpenAI ? 
-Je suis très optimiste, c’est vrai. Sur la sûreté et la modération, nous avons des outils performants. L’IA est une révolution technologique qui facilite l’accès à la connaissance. Elle va améliorer l’éducation, la recherche… Et sur certains sujets, comme la lutte contre le réchauffement climatique, augmenter la créativité de l’humanité peut être utile, car nous devons aller vite. 
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-Lire aussi le décryptage : Article réservé à nos abonnés Derrière l’intelligence artificielle, le retour d’utopies technologiques 
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-Ne risque-t-on pas d’être trop optimiste sur l’IA, comme au début des réseaux sociaux, quand certains prétendaient qu’ils apporteraient la démocratie, voire la paix, dans le monde ? 
-C’est pour cela que nous avons recruté des collaborateurs qui se consacrent à la sûreté ou à la régulation. Sur l’IA, la régulation arrive d’ailleurs très vite − peut-être même un peu trop. Le monde s’équipe pour détecter les mauvais usages et faire en sorte que cette technologie, beaucoup plus transformatrice que les réseaux sociaux, soit utile pour l’humanité. Cela nécessitera aussi, bien sûr, une implication des pouvoirs publics, de la pédagogie et de la formation professionnelle. 
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-Alexandre Piquard 
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