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-====== [Le Monde – Au casino du Lac du Der, on trompe l’ennui en rêvant de jackpot : « On ne peut plus voyager, alors on claque ! »](  ====== 
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-[Le Monde – Au casino du Lac du Der, on trompe l’ennui en rêvant de jackpot : « On ne peut plus voyager, alors on claque ! »](https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/02/17/au-casino-du-lac-du-der-on-trompe-l-ennui-en-revant-de-jackpot-on-ne-peut-plus-voyager-alors-on-claque_6217025_4497916.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/02/17/au-casino-du-lac-du-der-on-trompe-l-ennui-en-revant-de-jackpot-on-ne-peut-plus-voyager-alors-on-claque_6217025_4497916.html 
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-FRED KIHN POUR « LE MONDE » 
-Au casino du Lac du Der, on trompe l’ennui en rêvant de jackpot : « On ne peut plus voyager, alors on claque ! » 
-Par Pascale Krémer 
-Par Pascale Krémer 
-Par Pascale Krémer 
-Aujourd’hui à 05h15 
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-REPORTAGE Loin des clichés véhiculés par les plus chics d’entre eux, les 202 établissements de jeux français sont des lieux de brassage social et générationnel. Dans la Marne, une clientèle hétéroclite y vient pour tenter sa chance autant que pour rompre sa solitude. Parfois jusqu’au vertige. 
-Lecture 10 min 
-Ils ont leur fauteuil de prédilection dans la grande salle surchauffée, le chocolat chaud servi à 16 heures, un personnel attentionné, des animations musicales rompant la monotonie et des congénères avec lesquels échanger sur leur récente opération à la hanche. Tous les jours, ils sont là. Pas à l’Ehpad. Au casino. 
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-Grâce aux retraités, le casino marnais du lac du Der s’est transformé en jackpot. Classé 32e parmi les 202 établissements de jeu de France, il a ouvert depuis dix ans dans le village de Giffaumont-Champaubert (290 habitants), sur les rives d’un lac artificiel, entre Vitry-le-François (Marne) et Saint-Dizier (Haute-Marne), se paie le luxe de devancer ceux d’Antibes ou de Saint-Raphaël, sur la Côte d’Azur. Chiffre d’affaires brut : 22,9 millions d’euros en 2023, en progression de 12 %, grâce à 230 000 entrées annuelles. 
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-Jusqu’en fin d’après-midi – l’heure de filer pour ne pas avoir à rouler de nuit –, les clients ont le visage d’Elisabeth et de Pierre-Paul. Les époux septuagénaires naviguent en habitués dans l’espace où se trouvent les machines à sous du bâtiment contemporain bardé de bois. « Ce n’est pas mon jour », bougonne l’ex-infirmière dans sa veste en peau retournée. Tandis qu’elle joue, lui, l’ancien DRH, discute avec tout le monde, on le prendrait presque pour le directeur. Profitant de l’ouverture sept jours sur sept, le couple, qui vit à un quart d’heure de là, « ne regarde pas à venir », comme il dit. Ni à déjeuner sur place, ce vendredi de fin janvier, comme chaque midi. 
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-« C’est festif, ça nous passe le temps » 
-« On joue environ 3 000 euros par mois. Un jour, on perd, un jour, on gagne, si on perd trop, on ralentit, assure Elisabeth, assise face à l’écran géant d’une machine à sous. J’aime bien insérer mon petit billet, choisir la mise, c’est amusant. Ici, on se fait plaisir. Il y a l’ambiance, les copains, on est trois couples toujours ensemble. » Pierre-Paul, opinant de la chevelure blanche, trouve que « ça active un peu les méninges », tout de même, ces jeux. S’il se souvient bien des gains (« 500 euros, 1 000 euros de temps en temps, 6 800 euros une fois »), il en relativise la portée : « On ne rentre pas dans notre argent. » 
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-Qu’importe, à ses yeux. « On a une retraite confortable, des économies, pas d’enfants et des neveux qui ne viennent pas, qui ne téléphonent pas, ils sont cons. Tous les ans, je change de voiture, mais on ne peut plus voyager, ma femme a été opérée du cœur. Alors, on claque. C’est malsain, quelque part… Carpe diem ! Ici, c’est festif, ça nous passe le temps. C’est dur de se retrouver à la retraite dans le coin. » 
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-Tromper l’ennui, objectif commun dans ce substitut de club du troisième âge plutôt « onéreux » au dire d’Eliane, qui a quitté sa vie active d’informaticienne et la région parisienne « pour se retrouver dans la commune d’origine d’Alain », son mari. « Il a fait 7 000 euros, il y a deux jours, confie-t-elle, le regard souriant sous de petites lunettes dorées. Mais celui qui dit qu’il gagne, c’est faux ! Nous, on a un budget de 500 euros chacun par mois… » Les mois ont été nombreux depuis l’inauguration du casino, il y a dix ans. 
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-Au casino JOA du Lac du Der, à Giffaumont-Champaubert (Marne), le 20 janvier 2024. FRED KIHN POUR « LE MONDE » 
-Le couple discret réside à Ancerville, dans la Meuse. « A trente kilomètres, selon Alain, mais seulement trente minutes de voiture, pas comme à Paris. » Chaque jour, les époux viennent au casino perdre de l’argent puisque, « sinon, il n’y a rien dans le secteur ». « Ça change de têtes, on discute avec des gens de grandes villes, de Nancy, Reims, Troyes, d’Epernay, parce que, chez nous, les conversations sur le dernier mort du coin ou sur les maladies, ça va bien ! », s’emporte le retraité. Et, dans le même élan, d’ajouter que les balades sont devenues compliquées, pour lui, depuis son infarctus et ses crises de polyarthrite. 
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-Le casino réchauffe toutes les douleurs. Qui pénètre dans la salle des 150 machines à sous est ébloui par les lumières, les couleurs crues des écrans verticaux. Une figure féminine avenante – souvent asiatique – s’y dessine sous un nom anglais évoquant argent ou chance (« Prosperity Link », « Diamond Fantasy », « Dollar Storm ») et une indication fluctuant sans cesse à la hausse du gain maximal à espérer. Des pièces d’or remplissent peu à peu l’écuelle de la belle pixélisée dans un tintement synthétique continu qui se superpose à la musique d’ambiance. La journée avançant, la chaleur des machines enveloppe les joueurs toujours couverts de leur manteau. On les dirait bercés, anesthésiés, hypnotisés… Chez certains, assis des heures durant, seuls les doigts de la main droite bougent, répétant inlassablement une mise de quelques centimes d’euros. 
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-En milieu d’après-midi, la pièce s’est muée en cocon tropical protecteur. Sacoche en travers du torse, Pierre-Paul s’estime à l’abri « avec les caméras qui voient tout ». « Si on perd son téléphone ou qu’on nous le vole, on le retrouve… » Dans la bulle de douceur, les petits soucis s’évaporent autant que les grands drames. « Je m’évade, j’oublie tout, c’est ma parenthèse de vie », décrit Juliette, 76 ans, retraitée de la banque et grand-mère d’un enfant autiste, qui « claque environ 500 euros par mois sur une retraite de 2 000 euros ». Myriam, 62 ans, elle, était manageuse d’hôtel avant de perdre son fils unique, il y a un an. Jouer gros au casino, ce « monde où le temps n’existe plus », est son « échappatoire face au chagrin ». 
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-Comme tout microcosme, le casino bruisse de rumeurs, comme celle qui veut que les gains soient déclenchés depuis une salle de contrôle vidéo au sous-sol. Il nourrit des pique-assiette (les habitués pouvant inviter à déjeuner avec leur carte de fidélité Platinum) et des élans d’entraide. Côte à côte, presque coude à coude face aux machines, les clients se souhaitent bonne chance ou se consolent. Mauvaise fortune, bon cœur. La direction peaufine cette ambiance familiale. Les Bisounours à Las Vegas. « Nous sommes avant tout un lieu de socialisation, assure la directrice déléguée, Laëtitia Nespola. Les clients savent qu’on les connaît, ils apprécient. Les enfants sont partis, la famille est loin, ils retrouvent ici de la compagnie. » 
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-A gauche : des retraités aux machines à sous. A droite : le jeu de la roulette anglaise du casino JOA du Lac du Der, à Giffaumont-Champauber (Marne), le 20 janvier 2024. FRED KIHN POUR « LE MONDE » 
-Afin qu’ils se sentent bichonnés, rien n’est laissé au hasard. Le goûter puis l’apéritif sont servis par une charmante employée qui pousse un chariot comme dans l’avion mais sait déjà ce que chacun prendra. Les cartes de fidélité, liées au montant des mises, offrent boissons et déjeuners gratuits. Sans compter le « repas VIP » du mois, les chocolats à Noël, le message vidéo du personnel pour l’anniversaire, les fleurs en cas d’hospitalisation… ou de décès, « sauf avis contraire de la famille », précise Hervé Mele, le directeur. Autant de « leviers marketing », admet-il : « Nous restons une entreprise commerciale. » 
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-Le développement local financé par le jeu 
-Plutôt florissante. Il fallait être joueur, pourtant, en 2014, pour implanter un casino en pleine diagonale du vide, dans une zone rurale désindustrialisée et dépeuplée. Le député (LIOT) de la Marne Charles de Courson a su l’être. Attablé au très spacieux restaurant du casino, il retrace l’histoire de ce pari gagnant, qui est d’abord celle d’un lac immense, dérivation de la Marne, créé il y a cinquante ans pour prévenir les crues de la Seine et soutenir son étiage : « On se moquait de ma mare à canards, se souvient-il, personne ne croyait à son développement touristique. D’autant plus qu’on a un vrai problème, ici. On s’emmerde le soir ! Mais moi j’ai travaillé à Rio, je voulais Copacabana. » Pour ce sable fin, l’aménagement des rives, l’attractivité du territoire, l’élu, qui préside alors le Syndicat mixte d’aménagement du Der (unissant départements de la Marne et de la Haute-Marne, et 126 communes), envisage un coup de poker. Le casino ! 
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-Suivront sept années de combat stratégique : obtenir le classement du village de Giffaumont-Champaubert en station de tourisme, puis l’amendement permettant au Syndicat du lac de porter une délégation de service public, et de récupérer le prélèvement sur les jeux. 
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-Encore fallait-il susciter l’intérêt d’un opérateur de casinos… Seul le groupe JOA, dont le siège est lyonnais mais l’actionnaire américain (le fonds d’investissement Blackstone Group), ose alors miser sur Giffaumont-Champaubert. Le casino le plus rentable du groupe n’est-il pas implanté à Montrond-les-Bains (Loire) ? « Ce sont des coins où, un lundi soir de novembre, dans un rayon de trente minutes, nos casinos sont le seul endroit où il y a de la lumière, de la bière et du monde », nous a résumé au téléphone Laurent Lassiaz, le président de JOA, deuxième opérateur de casinos en France, en nombre d’établissements. 
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-« Dans leurs études marketing, les autres groupes limitaient la zone de chalandise à 80 kilomètres, soit 600 000 habitants, reprend, à table, Charles de Courson. En fait, elle s’est révélée plus proche des 120 kilomètres, soit le double d’habitants. Nous pensions récupérer 400 000 euros annuels, nous avons 2,1 millions ! » Et des animations toute l’année, un soutien au Festival de la photo animalière de Montier-en-Der, une piste cyclable autour du lac, trois ports, six plages, des campings, des plantations, bientôt un hôtel 4-étoiles de 80 chambres… Bingo ! « En été, on se croit sur les côtes, pavoise le député centriste. C’était la zone la plus dépressive de toute la Marne. Aujourd’hui, la population ne baisse plus aux alentours du lac du Der. » 
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-Le développement local par le jeu ne lui pose aucun cas de conscience. La cravate marine glissée sous un pull gris, engoncé dans une veste de costume sombre, lui qui n’a joué qu’une fois dans sa vie – « 10 euros, le jour de l’inauguration, par solidarité » –, estime « le jeu inhérent à l’espèce ». Donc, « la seule position pragmatique est de l’encadrer pour limiter ses conséquences sociales problématiques ». Le détenteur du record de longévité à l’Assemblée nationale trouve même un avantage à ce que « les jeunes dealeurs du coin utilisent le casino pour blanchir leur argent » : « Les enregistrements vidéo aident la police des jeux… » 
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-A gauche : de jeunes clients jouent à la roulette anglaise. A droite : une machine à sous du casino JOA du Lac du Der, à Giffaumont-Champaubert (Marne), le 20 janvier 2024. FRED KIHN POUR « LE MONDE » 
-Le nez dans son dessert, le directeur général du casino semble modérément goûter le propos. Pour expliquer l’affluence, les 300 mètres de file d’attente à la réouverture d’après-Covid, les machines à sous prises d’assaut chaque samedi, Hervé Mele préfère insister sur la transformation des casinos en complexes de loisirs enchaînant sans relâche les concerts en extérieur l’été, les dîners musicaux l’hiver et autres soirées danse latine, blind test, quiz ou paris sportifs devant un match sur écran géant. « Souvent en période de turbulences économiques, avait auparavant rappelé le patron du groupe, M. Lassiaz, les gens diffèrent les grosses dépenses mais s’offrent des petits plaisirs. Nous sommes un loisir de proximité. Contrairement à l’imaginaire véhiculé par le cinéma, on ne fait pas de grosses dépenses ici, le panier moyen est de 80 euros. » 
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-L’inflation ? Le pouvoir d’achat qui se ratiocine ? Jamais les Français n’avaient autant misé d’argent, tous jeux confondus. Quelque 12,9 milliards d’euros en 2022, selon l’Autorité nationale des jeux (ANJ), soit 16,5 % de plus qu’en 2019, 50 % de plus qu’en 2011. En 2023, la barre des 13 milliards sera franchie, sait déjà l’ANJ. Bon nombre de joueurs (18 %) sont prêts à rogner sur certaines dépenses pour préserver leur pratique ludique. L’espoir fait miser. Côté casinos s’ajoute une affaire d’image, moins sulfureuse désormais dans l’imaginaire de jeunes déjà rompus aux jeux d’argent avec les paris sportifs en ligne. « Le lieu est dédramatisé, ils ont moins de préjugés, observe Hervé Mele. La moyenne d’âge de nos clients est de 39 ans, alors qu’elle était de 60 ans dans les casinos il y a quinze ans. Ils viennent comme au bowling ou au cinéma, pour s’amuser… » 
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-Passé 20 heures, la relève arrive, en effet. Les croupiers ouvrent alors les jeux de table traditionnels, roulette anglaise et black jack – également proposés en version électronique, sur grandes tablettes disposées en cercle. Par grappes, de jeunes hommes, surtout, tentent leur chance à des jeux encore interdits en ligne qui, contrairement aux machines à sous, leur donnent l’impression d’une maîtrise possible. « On fabule à l’idée qu’il puisse y avoir une stratégie », déclare avec le sourire Thomas, 23 ans, militaire basé à Saint-Dizier. Ses cheveux rasés sur le côté et son sweat à capuche sous l’anorak le rapprochent de tous les vingtenaires présents. Son ennui, des joueurs plus âgés. « Rien à faire dans le coin, surtout par ce froid, à part rester sous la couette avec des chocolats, lance le mécanicien aéronautique. Les bars ferment tôt, les gars picolent. Il y a toujours des cas sociaux qui veulent se battre… » 
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-« Ça peut vite dégénérer » 
-« Rien ne va plus », confirme involontairement le croupier le plus proche. Thomas parle cash, dans tous les sens du terme. « Le seul plaisir, c’est de gagner. » Il fréquente le casino une fois par mois, environ, dès qu’il en a les moyens, appâté par « le gain facile ». « La dernière fois, je suis arrivé avec 40 euros, reparti avec 800. » L’armée, d’ailleurs, n’aura qu’un temps. L’industrie paie mieux. « La cohésion, la cohésion… C’est bien beau, mais on est en 2024, désolé, je veux de l’argent. » « Prendre des euros », disent ses congénères, comme Marvin, 22 ans, employé communal. Il n’a pas de voiture, doit aider ses parents, s’affole devant l’envolée du prix du chariot de courses, alors il « essaie de se fixer une limite de 100 euros ». « J’essaie », répète-t-il. 
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-Un joueur gagnant au casino JOA du Lac du Der, à Giffaumont-Champaubert (Marne), le 20 janvier 2024. FRED KIHN POUR « LE MONDE » 
-Un peu moins de visiteurs, ces derniers temps, dans les casinos, mais une dépense moyenne par entrée qui augmente (de 32 % depuis 2019), voilà ce que constate l’ANJ, inquiète d’une « intensification des pratiques de jeu ». Le casino du Lac du Der déploie toutes les mesures du plan d’action contre le jeu excessif. Personnel formé, dont un référent prévention, surveillance des accélérations brutales des mises, interdictions de jeu s’il le faut – une dizaine l’an passé. Certains joueurs réclament eux-mêmes au guichet d’être bannis, comme ce monsieur qui vient de perdre 4 200 euros. 
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-« Ici, la notion d’argent disparaît. Quand on perd, on veut se refaire, on va tirer des sous au distributeur de la salle, confie Jocelyne, 59 ans, assistante aux yeux aussi bleus que son pull. Il faut garder la tête froide, ça peut vite dégénérer. » Les habitués ont tous de sinistres histoires de dégringolade financière à raconter, ainsi qu’une stratégie censément infaillible pour y échapper : ne jamais apporter de carte bancaire, sortir entre deux parties humer l’air frais du lac… Au volant de son VTC, sur le chemin du retour vers la gare de Vitry-le-François, Moussa El Aouati décrit la « frénésie » qui s’empare de certains clients : « A 1 h 30 du matin, ils m’appellent pour les conduire en ville parce qu’ils ont atteint le plafond au distributeur du casino. Ils veulent essayer ailleurs… Il y en a même qui m’ont demandé de leur avancer de l’argent. » D’autorité, le chauffeur les ramène chez eux. 
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-Pascale Krémer 
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