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-[Le Monde – Ces applis qui nous rendent polyglotte : « Je m’étais mis en tête que j’étais nul en langue »](https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/01/27/ces-applis-qui-nous-rendent-polyglotte-je-m-etais-mis-en-tete-que-j-etais-nul-en-langue_6213345_4497916.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/01/27/ces-applis-qui-nous-rendent-polyglotte-je-m-etais-mis-en-tete-que-j-etais-nul-en-langue_6213345_4497916.html 
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-L'ÉPOQUE 
-Ces applis qui nous rendent polyglotte : « Je m’étais mis en tête que j’étais nul en langue » 
-Les cours en ligne de langues étrangères répondent à l’engouement grandissant des Français qui veulent préparer leurs vacances à l’étranger, maîtriser le finnois sans (trop de) peine ou simplement s’amuser à apprendre une des langues elfiques du « Seigneur des anneaux »… Dans un environnement ludique et non stressant. 
-Par Catherine Rollot 
-Par Catherine Rollot 
-Par Catherine Rollot 
-Aujourd’hui à 05h00 
-Lecture 8 min 
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-MISTER ZOZO 
-Une chouette – à moins que ce ne soit un hibou, les avis sont partagés – les relance, en pleine réunion, à l’heure de la lecture du soir pour endormir le plus petit ou sur leur lieu de vacances : « N’oubliez pas de pratiquer aujourd’hui », « plus que 10 XP [points] pour passer au niveau supérieur »… Comme des sportifs, ils comptabilisent leurs jours consécutifs d’entraînement, stressent à l’idée d’être moins performants, brandissent leurs records. Leur discipline ? Les langues étrangères. 
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-Noé Michalon, 30 ans, journaliste en poste en Afrique de l’Est, est l’un de ces marathoniens. Il y a cinq ans, en prévision de son installation, il a téléchargé Duolingo, l’application d’apprentissage de langues numéro un dans le monde, pour se familiariser avec le swahili, parlé dans de nombreux pays du continent africain. « Je suis vite devenu “addict”, plus à l’application qu’à la langue, grâce aux mécanismes de jeu vidéo, avec des ligues hebdomadaires et un système de montée et de descente qui me rappellent un championnat de foot », témoigne le journaliste. Au prix d’une rigueur d’athlète, le jeune homme, qui, « pour garder l’adrénaline », s’est ensuite mis au portugais, puis à l’arabe, est parvenu à maintenir son streak (sa série) de 1 500 jours consécutifs de leçons. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Comme Noé, chaque mois, 74 millions d’utilisateurs actifs dans le monde – 54 % d’entre eux ont entre 18 et 34 ans – se connectent sur le logo au hibou vert pour apprendre l’une des 41 langues proposées, l’anglais, l’espagnol ou le français, les trois langues les plus populaires sur l’application, mais aussi des idiomes plus confidentiels, comme le xhosa ou le navajo, ou d’autres encore, imaginées, comme le klingon de la série Star Trek et le haut valyrien parlé dans l’épopée Game of Thrones. Ses enchaînés volontaires à leur salle de cours virtuelle acceptent accessoirement la surveillance de Duo, le volatile mascotte de Duolingo, un brin agaçant avec ses notifications, tour à tour encourageantes et culpabilisantes. 
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-Lire aussi 
-Klingon, sindarin, haut valyrien : et si vous appreniez une langue fictive ? 
-En 1929, le Français Alphonse Chérel publiait L’Anglais sans peine, premier ouvrage de la méthode Assimil, fondée sur l’autoapprentissage, dont la première phrase, « My taylor is rich », souvent parodiée, est restée célèbre. Quasiment un siècle plus tard, le tailleur est peut-être encore riche, mais ce sont surtout les créateurs de plates-formes d’apprentissage des langues qui le sont devenus. Et notamment Luis von Ahn, professeur d’université germano-guatémaltèque, établi aux Etats-Unis, et son étudiant de troisième cycle d’origine suisse, Severin Hacker, cofondateurs de Duolingo. 
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-20 % des demandes de formation 
-Si Duo, le professeur virtuel de langues, est le plus connu, il est loin d’être le seul habitant de cette cour de Babel. A l’heure des traducteurs automatiques et de l’intelligence artificielle, le désir de langues étrangères est toujours là. Et, pour combler leurs lacunes, les Français ne ménagent pas leurs efforts. En 2022, près de 20 % des demandes des salariés sur le compte personnel de formation ont concerné l’apprentissage des langues. 
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-Au quotidien, nombre d’aspirants polyglottes se ruent sur les dizaines d’applications, gratuites ou payantes, généralistes ou pointues, qui pullulent sur Internet : Duolingo mais aussi MosaLingua, Babbel, Busuu, Memrise, Rosetta Stone, Tandem, Mondly, Gymglish, pour ne citer que les plus populaires. Chacun peut désormais trouver le cours qui lui murmurera à l’oreille. Le plaisir des langues, la perspective d’un voyage ou d’un déménagement, une rencontre amoureuse ou amicale, une occasion professionnelle ou des événements plus intimes poussent à s’engager dans cette aventure linguistique. 
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-Mais, face au catalogue géant des possibilités en ligne, les apprenants vagabondent souvent avant de trouver leur formule magique. A Nantes, Pierre-Yves Wuillaume, 33 ans, ingénieur, ne se contente pas d’une seule appli : pour apprendre le japonais, découvert par pure curiosité il y a quatre ans, il en utilise trois. « Je me suis d’abord inscrit dans une association qui proposait des cours du soir, mais, à raison d’une heure vingt par semaine, ce n’est pas suffisant. » En bon scientifique, il a isolé « chaque problème » : « Pour la compréhension écrite, j’utilise Todaii ; pour l’apprentissage des kanjis [caractères d’écriture d’origine chinoise], Obenkyo ; et, pour le vocabulaire, Anki. » Un beau bouquet d’applis en complément à des cours en présentiel. 
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-Tous les experts dressent le même constat : les applis peuvent permettre d’apprendre du vocabulaire de base, mais elles doivent être couplées avec d’autres méthodes, si l’on veut progresser et devenir à l’aise à l’oral comme à l’écrit. Car la plupart des formules d’autoapprentissage en ligne reposent principalement sur les flashcards, des questions-réponses, et de courtes leçons destinées à retenir des mots et des phrases toutes faites. Et le résultat est parfois improbable. « Je sais désormais produire des phrases très utiles comme “cet éléphant boit du thé”, “je dormirai dans huit jours” ou “ta banane est plus petite que celle de mamie”, sans que l’on m’ait jamais dit comment employer les pronoms, former un pluriel ou même prononcer des phonèmes proches », ironise Julia, 34 ans, chercheuse, qui persévère depuis deux mois à s’initier chaque jour au hindi. 
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-Lire aussi : 
-Sur YouTube, le doublage en langue étrangère comme nouvelle frontière 
-Une fois passé l’enthousiasme des débuts, beaucoup d’élèves décrochent, frustrés par l’absence fréquente de tout contenu grammatical ou, au contraire, découragés par les premières difficultés, ou encore simplement lassés. Au chapitre des bonnes résolutions de 2023, Hélène Dubourg, 50 ans, avait inscrit son envie de progresser en espagnol. Très vite, elle devient accro et finit tous les cours. « Les exercices sont de plus en plus répétitifs, je n’y apprends vraiment plus rien. » Au bout de six mois, elle a arrêté. A Bruxelles, Sandrine Coppola, 62 ans, interprète de formation, parle plusieurs langues apprises de façon traditionnelle. Assez vite, elle se prend au jeu de l’application pour approfondir ses connaissances, elle aussi en espagnol. « En trois mois, j’avais fini tous les niveaux », se souvient-elle. Un an plus tard, elle avait « tout oublié, sauf les irritantes animations visuelles et sonores ». 
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-Un environnement rassurant 
-Sans surprise, aucune des plates-formes ne veut communiquer sur le taux d’abandon. Chez Babbel, une start-up fondée à Berlin (plus de 60 000 leçons dans quatorze langues), devenu le leader des plates-formes fonctionnant uniquement sur abonnement payant, « les 16 millions d’abonnés dans le monde (5,99 euros par mois pour une licence d’un an) restent en moyenne plus de dix-huit mois », selon un porte-parole de l’entreprise. 
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-Mais alors, quel bénéfice peut-on tirer de ces professeurs virtuels ? Agrégé d’anglais, ancien prof, désormais haut fonctionnaire, Maxime Gennaoui-Hétier, 30 ans, résume ce qui est sans doute l’une des forces de ces outils : « Ils permettent de se percevoir comme quelqu’un qui apprend une langue. En tant qu’ancien prof d’anglais, je sais que c’est de loin le plus important », avance le trentenaire, qui s’est remis à l’arabe cette année, et utilise trois applications complémentaires. 
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-MISTER ZOZO 
-Instaurant une routine, ces rendez-vous langagiers, parce qu’ils produisent un environnement rassurant, où les erreurs ne sont connues que de l’utilisateur, peuvent désinhiber nombre d’élèves et d’adultes, angoissés à l’idée de parler dans une langue étrangère. Un mal assez répandu en France. « Je ne crois pas à l’idée que certains individus ou nations auraient un don pour les langues étrangères, prévient Grégory Miras, professeur en didactique des langues à l’université de Lorraine. En revanche, on sait que certains facteurs participent au blocage. En France, la vision très normée de la bonne façon de parler et du bon accent, les conditions d’apprentissage tournées vers la performance, tout au long de la scolarité, n’aident pas à construire un état d’esprit favorable à la sécurité linguistique. » Peter Reichmuth, 66 ans, professeur d’allemand à l’université de Caen-Cherbourg, apprend le danois, car sa fille aînée vit en Suède avec un Danois. Il n’hésite pas à recommander à ses étudiants ces systèmes en ligne, « qui permettent d’échapper au regard concurrentiel des autres et à l’évaluation permanente des profs. Le multilinguisme est accessible à tout le monde ! », s’enthousiasme le professeur, nullement inquiet d’une possible concurrence avec ses confrères algorithmiques. 
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-Lire aussi (2019) : 
-Les élèves français, (presque) toujours aussi mauvais en langues étrangères 
-Face à l’écran, la confiance revient, et elle a parfois un petit goût de revanche. Josuah Mea, 25 ans, étudiant en master, raconte : « J’ai toujours été le pire des élèves en cours de langue. J’ai été incapable d’apprendre correctement l’anglais ou l’allemand en sept ans de cours, au collège puis au lycée. Je m’étais simplement mis en tête que j’étais nul en langues et que j’étais un “scientifique”. » Grâce à des applications et au travail personnel, il parvient, en un an, à tenir une conversation en espéranto et en espagnol. Aujourd’hui installé à Barcelone, il espère pouvoir parler bientôt couramment la langue de Cervantes. L’autre point fort de ces plates-formes tient dans la possibilité d’étudier la langue de son choix ou, du moins, de s’y initier, en éliminant l’obstacle de la disponibilité d’un professeur ou du prix d’un cours. 
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-D’autres bénéfices sont plus inattendus. Pascal y a trouvé le moyen de « passer d’une addiction inutile à une addiction utile ». Résolu à décrocher de certains jeux vidéo en ligne, il télécharge Duolingo, précisément grâce à une pub sur l’un d’eux. Fondée sur la « gamification » de l’apprentissage, cette méthode de langues lui a permis de passer le cap du « manque ». L’italien, le portugais, « en prévision de voyages », un peu de klingon, « pour le fun », et des révisions en allemand et en anglais. « Cela fait 173 jours », comptabilise-t-il, heureux de ne plus avoir « l’impression de jouer pour rien ». 
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-Ksenia Etcheverry, Parisienne de 34 ans, fondatrice d’une start-up qui se consacre à la gestion de crise, n’a pas besoin d’apprendre l’arabe, ni pour son travail ni pour ses voyages. Pourtant, la jeune femme s’y attelle depuis plusieurs semaines. « C’est devenu mon “Candy Crush” pendant les longs trajets en métro. » Ses cours d’arabe ont même « détrôné les réseaux sociaux », et « c’est comme la gym à la fin de la journée, ça fait du bien ». 
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-Affinités électives 
-Lancer la conversation sur les raisons pour lesquelles on se retrouve à répéter « le chien dort dans sa niche » en slovaque ou en suédois mène souvent à ouvrir la boîte de Pandore des affinités électives et de l’intime. « J’ai 65 ans, et j’ai d’abord téléchargé une appli pour encourager ma fille de 20 ans, sans diplôme, à se mettre à l’espagnol. Et m’y mettre aussi : quand j’étais enfant, l’espagnol était une langue qui m’était interdite, pour cause de franquisme, alors que j’habitais à 100 kilomètres de la frontière », raconte Frédéric Delhoume, directeur et opérateur culturel en préretraite, élève assidu depuis un an. Quand il aura du temps, il se mettra au chinois, le pays d’origine de ses filles. 
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-Lire aussi 
-Pourquoi est-on plus à l’aise pour dire des grossièretés dans une langue étrangère ? 
-Nathalie Eck, 51 ans, professeure de lettres classiques, y a trouvé, quant à elle, sa madeleine de Proust. « Dès la première leçon de vietnamien, une grande vague d’émotion m’a envahie. Le hasard n’avait rien à voir dans mon choix : ce sont, bien sûr, les intonations de ma grand-mère paternelle que j’y retrouvais. » Depuis, « quasiment tous les jours, en forme ou fatiguée », elle continue. En Bretagne, Laure, 60 ans, a commencé l’ukrainien il y a près d’un an, après s’être demandé pourquoi elle était prête à consacrer du temps à une langue qui ne lui servira sans doute jamais à communiquer. Elle a trouvé la réponse. « C’est mon moyen de rester proche des Ukrainiens, sans passer tout mon temps à scruter les infos. » Un geste de solidarité, en plus de dons en argent. 
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-« Aimer un pays, ses habitants, sa culture, reste un moteur pour commencer l’apprentissage d’une langue et tenir sur la longueur », rappelle Grégory Miras, enseignant-chercheur en didactique des langues. Tomber amoureux, aussi. Même si, parfois, le chemin prend des détours. A un moment de sa vie, Vincent Geoffre, 37 ans, aujourd’hui installé en Suisse alémanique, s’est précipité dans un tunnel de langues. « Je me faisais licencier, j’étais dépressif, c’était le moment de bien choisir son addiction ! », raconte avec humour l’ingénieur en informatique embarquée. Il révise son anglais et son allemand, avant de partir à la découverte du suédois, du néerlandais, du russe, du chinois, du vietnamien… et de rencontrer sa femme, ukrainienne russophone, sur Tandem, une application d’échanges linguistiques qui met des apprenants en contact avec des locuteurs natifs. 
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-Catherine Rollot 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-« Douze ans sans se voir et, d’un seul coup, des messages écrits dans la nuit. Pour se dire enfin comme ils se sont aimés sans jamais oser se le dire » 
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-Hier à 17h00 
-La Suède « fait désormais marche arrière » sur le climat 
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-Aujourd’hui à 04h30 
-Passoires thermiques : Paris demande de la souplesse sur le calendrier d’interdiction de la mise en location 
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-Aujourd’hui à 15h30 
-S’aimer comme on se quitte : « On s’inscrit sur une application de rencontre pour couples ouverts, je reçois des centaines de messages, et lui, aucun » 
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-Aujourd’hui à 10h00 
-Ma vie d’ado : « Au collège, j’étais la meuf chelou » 
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-Aujourd’hui à 12h00 
-Guerre Israël-Hamas : plusieurs pays, dont les Etats-Unis, suspendent leur aide à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens 
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-Aujourd’hui à 12h46 
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