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-Creation-Date: 2024-05-01T20:16:16+02:00 
  
-====== eteindre-le-rn ====== 
-Créé mercredi 01 mai 2024 
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-====== Le Monde – Au Parlement européen, l’inaction du Rassemblement nationa   ====== 
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-[Le Monde – Au Parlement européen, l’inaction du Rassemblement national](https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/05/01/au-parlement-europeen-l-inaction-du-rassemblement-national_6230974_823448.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/05/01/au-parlement-europeen-l-inaction-du-rassemblement-national_6230974_823448.html 
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-POLITIQUE 
-Au Parlement européen, l’inaction du Rassemblement national 
-Durant cinq ans, la quasi-totalité des élus lepénistes ont laissé leurs homologues de l’extrême droite italienne tenter de briser le « cordon sanitaire » pour peser sur les textes. Faute de volonté et de compétences, mais aussi par stratégie politique. 
-Par Clément Guillou (Strasbourg, envoyé spécial) 
-Par Clément Guillou (Strasbourg, envoyé spécial) 
-Par Clément Guillou (Strasbourg, envoyé spécial) 
-Aujourd’hui à 10h30 
-Lecture 6 min 
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-Jordan Bardella, au Parlement européen, le 16 janvier 2024, à Strasbourg. FREDERICK FLORIN / AFP 
-Un jeudi par mois, les rames en première classe du Strasbourg-Paris de 14 h 49 réunissent les eurodéputés français, les influents et les marginaux, les cossards et les élèves modèles, les fédéralistes et les europhobes. Dans celui du 25 avril, après l’ultime session plénière du mandat, voyagent certains dont c’est, sans doute, le dernier 14 h 49. 
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-A l’extrême droite, certains roupillent. Jean-Lin Lacapelle, lunettes de soleil sur le nez, écarté par Jordan Bardella, qui lui devait son premier salaire au parti pour la campagne de 2017. André Rougé, responsable de l’outre-mer et du cercle de réflexion officieux du Rassemblement national (« les Horaces »), fort caractère dont l’utilité était contestée en interne. Tous deux figurent parmi les deux tiers de 23 députés sortants, qui ne seront pas dans les 30 premiers de la liste que le parti doit révéler le 1er mai. A Strasbourg et à Bruxelles, ils auront pourtant appliqué la consigne à la lettre : ne pas trop en faire. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Depuis 2019, le Rassemblement national (RN) n’a pas dévié de la ligne suivie par le Front national de Jean-Marie Le Pen, puis de sa fille Marine. Il y a trois manières de considérer l’inaction lepéniste à Bruxelles et à Strasbourg. La première argue du « cordon sanitaire » imposé par le reste des groupes parlementaires et prive de responsabilités le groupe européen du RN (Identité et démocratie, ID). La deuxième : c’est un choix stratégique, consistant à refuser la participation à la mécanique décrite comme « européiste » et à ne pas être associé aux décisions de Bruxelles. La troisième est susurrée par certains collaborateurs du parti : un mélange de « flemme » et de « nullité ». La vérité est au croisement des trois, analysent les sources interrogées par Le Monde, fonctionnaires du Parlement européen, cadres des groupes majoritaires et membres passés et présents de la délégation RN. 
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-« On a une fonction tribunicienne » 
-« Vous plaisantez ! ? » Philippe Olivier, conseiller spécial de Marine Le Pen et député européen en passe d’être reconduit, n’adhère pas à la thèse de l’inaction volontaire. « Nous sommes interdits de tout, on n’a pas droit à un rapport, à une commission, et les rares fois où l’on nous fait participer, on nous dit que l’on nous tolère. On ne peut pas organiser tout le système pour qu’on ne participe pas et ensuite nous le reprocher », plaide le beau-frère de Marine Le Pen, qui se considère comme « dissident ». Avant de reconnaître une part de stratégie. « Nous, on fait de la politique, on ne rentre pas dans leur jeu. Ces mecs qui font les importants, ce ne sont que des ombres. Quoi qu’ils fassent, c’est la Commission qui décide. » 
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-Le RN utilise sa présence au Parlement européen non pour modifier les textes, mais pour influencer les opinions, explique-t-il : « On a une fonction tribunicienne, une fonction d’alerte, et au bout de quatre ans, ça imprègne au Parlement européen et par la pression électorale. » De fait, depuis dix-huit mois, les majorités se resserrent. La pression des droites radicales a provoqué un premier détricotage du pacte vert et un durcissement de certaines mesures du pacte sur la migration et l’asile. S’il se décrit comme « un aiguillon », le RN n’a pourtant rien fait pour la transcription de cette pression politique, laissant le travail à ses partenaires italiens de la Ligue. 
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-Dans la délégation française, on explique l’effet très supérieur des députés de Matteo Salvini par l’habitude du compromis propre au système électoral italien, leurs liens avec les milieux économiques et leur participation au gouvernement de coalition depuis 2019 – avec une interruption. Les Allemands de l’AfD, pestiférés des couloirs du Parlement, parviennent parfois à peser grâce à leur bagage socioculturel et linguistique. A contrario, le niveau moyen des députés RN, sur les plans techniques, juridiques et jusque dans les capacités d’expression orale, est décrit comme très insuffisant par leurs propres collaborateurs. Ce qui n’est pas forcément un handicap politique le devient à l’épreuve du travail parlementaire. 
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-Les clés de l’organisation laissées à d’autres 
-Selon plusieurs témoins de la création du groupe ID, Marine Le Pen a organisé sa propre impuissance en abandonnant tous les postes-clés à ses partenaires. La présidence du groupe est laissée à Marco Zanni, élu de la Ligue, première par le nombre d’élus. Comme le confirme au Monde M. Zanni, le RN, malgré son ancienneté au Parlement européen et la figure de Marine Le Pen, ne demande pas de coprésidence. Pas plus que les autres postes-clés, confiés aux Flamands du Vlaams Belang : secrétaire général, trésorier et présidence du parti politique européen. 
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-Reste au RN la fondation, une structure généreusement financée par l’Union européenne pour chaque mouvement européen et censée nourrir un travail intellectuel ou des colloques. Elle servira surtout à Virginie Joron, l’une des critiques les plus audibles de la stratégie vaccinale de l’Union européenne, à offrir une tribune aux figures de la désinformation sur le vaccin contre le Covid-19 ; ou à rémunérer des contributeurs radicaux, issus des sphères identitaires, monarchistes ou associés à des publications antisémites, comme l’a constaté L’Express. Au sein de la délégation française, on déplore la sous-utilisation de cette manne financière, qui aurait pu permettre au parti de produire des études susceptibles d’influencer le débat public. 
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-Ayant laissé l’organisation du groupe à d’autres, le RN n’a pas non plus obtenu le contrôle des commissions-clés du mandat, celles qui allaient traiter les dossiers législatifs majeurs de la commission Von der Leyen. Basé sur une recherche du compromis, dans un Hémicycle éclaté entre mouvements politiques et intérêts nationaux divergents, le Parlement européen prévoit la coconstruction de ses « rapports ». Ils doivent déterminer la position de l’institution face au Conseil européen et à la Commission européenne. Pour les influencer, les groupes politiques nomment pour chaque texte un « rapporteur fictif », qui pourra suivre et tenter de faire évoluer le rapport. L’enjeu est donc de représenter son groupe sur ces textes-clés afin non seulement de pouvoir obtenir des avancées, mais aussi de se tenir informé des pistes explorées par la majorité. 
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-Sur l’ensemble des dix rapports constituant le pacte sur la migration et l’asile, le RN n’a pris en charge aucun « rapport fictif ». Le groupe d’extrême droite ID était représenté par des députés italiens, allemands ou belges. Il en a été de même sur les textes majeurs du pacte vert, contre lequel le RN fait désormais campagne sans avoir saisi l’opportunité de l’influencer – ce que parviendront à faire d’autres de ses alliés. Ou encore dans la réforme du marché européen de l’électricité, sur laquelle Jordan Bardella reproche à la France d’avoir insuffisamment défendu ses intérêts face à l’Allemagne – dans cette procédure, le groupe ID était représenté par une Italienne. 
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-« Ne pas apporter de l’eau au moulin » 
-L’influence se mesure aussi au nombre de rapports confiés par le Parlement européen. Les trois députés RN qui en ont obtenu – sans forcément les faire adopter – sont aussi décrits comme les plus assidus à Strasbourg : Gilles Lebreton, Virginie Joron et Thierry Mariani, ex-ministre de Nicolas Sarkozy, en commission des affaires étrangères. Ces deux derniers sont aussi les très rares à parler l’anglais, la langue de travail du Parlement européen. « Je fais beaucoup rire Philippe Olivier car je veux transformer l’Europe de l’intérieur et j’y arrive ! », dit Gilles Lebreton, dont la majorité parlementaire reconnaît qu’il a fait bouger des lignes dans la dernière refonte de la politique agricole commune. Hélas pour lui : en jouant le jeu, le professeur de droit amoindrit l’alibi du « cordon sanitaire » et est amené à voter certains textes de compromis, ce qui peut coûter politiquement. 
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-Le député le plus actif de la délégation n’a donc pas été reconduit. « Il y a des degrés de subtilité que le parti n’est pas prêt à accepter », explique un cadre du groupe, qui perçoit toutefois un changement de posture depuis l’élection de Jordan Bardella à la tête du parti. Elu sous les couleurs du RN avant d’être écarté du groupe ID en 2022, Hervé Juvin corrobore cette évolution : « L’état d’esprit, en 2019, était de ne pas apporter de l’eau au moulin de la bureaucratie bruxelloise. Vers la fin du mandat, ils sentent qu’ils peuvent agir de l’intérieur. » Une orientation déjà adoptée par le parti à l’Assemblée nationale et conforme à sa stratégie de normalisation. 
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-Après cinq ans d’ethnographie auprès du groupe RN dans les mandats précédents – recensés dans son ouvrage A l’extrême droite de l’hémicycle (Raisons d’agir, 2023) –, la sociologue de l’université Rennes-II Estelle Delaine est ressortie avec la certitude que son exclusion du jeu parlementaire ne relève « pas de l’incompétence, qui est palliée par les conseillers, ni d’une organisation assez lâche ; mais surtout parce qu’il y a une manière spécifique d’être un élu eurosceptique d’extrême droite, qui inclut le fait de ne rien faire alors qu’on aurait les ressources pour ». 
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-A preuve, cette manœuvre récente de Philippe Olivier et Jordan Bardella. Le 10 avril, le RN vote contre le « filtrage » des demandeurs d’asile aux frontières européennes, l’un des dix volets du pacte sur la migration et l’asile, après avoir fait l’inverse en commission. Un coup politique visant à donner des gages de sévérité à son électorat et à celui de Reconquête !, dont l’unique élu européen, Nicolas Bay, vote « pour ». En réunion de délégation, Philippe Olivier s’emporte contre le conseiller – dépeint en « juriste de sous-préfecture » – ayant argué que le texte permettrait de mieux lutter contre l’immigration : « De toute façon, moi, les textes, je ne les ai pas lus ! Le pacte des migrations [pas encore appliqué], je l’ai vu à l’œuvre à Lampedusa. » Un aveu qui a fait s’étouffer certains lepénistes : voilà trois ans que Philippe Olivier organise des dîners-débats dans les fédérations du parti autour d’un pacte qu’il dit n’avoir pas lu. 
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-Clément Guillou (Strasbourg, envoyé spécial) 
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