Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
| Prochaine révision | Révision précédente | ||
|
elsenews:spot-2024-01a:agri-cantal [27/01/2024/H15:03:23] 127.0.0.1 modification externe |
— (Version actuelle) | ||
|---|---|---|---|
| Ligne 1: | Ligne 1: | ||
| - | ~~NOTOC~~ | ||
| - | @DATE@ | ||
| - | |||
| - | |||
| - | ---- | ||
| - | ====== Un agriculteur du Cantal nous ouvre ses livres de comptes : "Je ne veux pas faire de mon fils un esclave" | ||
| - | |||
| - | |||
| - | Un agriculteur du Cantal nous ouvre ses livres de comptes : "Je ne veux pas faire de mon fils un esclave" | ||
| - | Selon lui, l’élevage français est « le grand perdant » de la réforme de la PAC. Gilbert Angelvy, président de la Coordination rurale du Cantal, manifestera ce vendredi 26 janvier, dès 14 heures à Aurillac, devant la préfecture. Pour illustrer son « ras-le-bol », il a accepté d’entrer dans les détails en décortiquant les comptes de sa ferme. | ||
| - | |||
| - | Son père et son grand-père étaient agriculteurs avant lui. Puis son fils, Nicolas, s’est installé en 2015 à ses côtés. À Sansac-Veinazès, | ||
| - | Ses mots sont crus, mais traduisent un véritable cri du cœur. Si rien ne bouge, Gilbert Angelvy est prêt à se « suicider sur la place d’Aurillac ». C’est ce qu’il a dit par téléphone au préfet, puis qu’il lui a redit face à face. | ||
| - | Les agriculteurs du Cantal ont paralysé l'A75 et sont déterminés à ne rien lâcher | ||
| - | « Je ne veux pas faire de mon fils un esclave », ajoute-t-il, | ||
| - | Emprunt sur emprunt | ||
| - | Et afin d’aller au-delà de l’expression du sentiment de « ras-le-bol » général, Gilbert Angelvy a accepté d’ouvrir les livres de comptes du Gaec, dont l’exercice s’achève chaque année au 31 mai. | ||
| - | Contrairement à tant d’autres exploitations, | ||
| - | L' | ||
| - | Aujourd’hui, | ||
| - | Recevez par mail notre newsletter éco et retrouvez l' | ||
| - | La grogne agricole s' | ||
| - | Entre le 31 mai 2021 et le 31 mai 2022, le Gaec a dépensé 36.000 € pour ses cultures. En 2022-2023, ces charges ont représenté 47.000 €, soit + 30%. « L’azote a atteint un prix complètement fou, décrypte Gilbert Angelvy. Il y a eu une très forte hausse des engrais. » Le budget consacré à l’alimentation des animaux a aussi bondi, de 38.000 € à 49.000 € (+ 29%). La faute au prix du complément donné à ses bovins, tiré par le haut suite à « une forte hausse du soja ou du colza ». | ||
| - | Les frais vétérinaires assombrissent l' | ||
| - | L’avenir s’assombrit aussi avec l’envolée des frais vétérinaires liés à la FCO (fièvre catarrhale ovine), qui n’entrent pas encore dans la comptabilité. | ||
| - | Les cas de fièvre catarrhale ovine se multiplient dans le Cantal, l' | ||
| - | En revanche, l’exploitation a réussi à faire diminuer sa facture d’eau… et même à renégocier, | ||
| - | La PAC 2023 entraîne un net manque à gagner | ||
| - | Côté recettes, le Gaec a profité d’une embellie du marché. La vente des bovins lui a rapporté 113.000 € en 2021-2022, puis 132.000 € en 2022-2023, soit + 17%. « Mais il a suffi que la MHE (maladie hémorragique épizootique) arrive en août 2023 pour faire dégringoler les cours », déplore Gilbert Angelvy. | ||
| - | Si la MHE ne touche pas les vaches du Cantal, les éleveurs ressentent tout de même ses effets | ||
| - | Enfin, les aides de la politique agricole commune, réformée en 2023, ont diminué de 14%. Sur 2022, le Gaec avait touché 80.000 € au total, contre 68.900 € en 2023. C’est le changement de calcul des aides bovines qui lui a surtout été fatal. | ||
| - | Les « orientations contradictions » d’« une politique agricole commune mortifère », dénonce la Coordination rurale. | ||
| - | Romain Blanc | ||
| - | Follow @rmnblanc | ||
| - | https:// | ||
you see this when javscript or css is not working correct