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elsenews:spot-2023-12a:deepfakeporno [25/12/2025/H15:59:26] 216.73.216.167 supprimée |
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| ====== "C'est vraiment dégueulasse" : les deepfakes pornographiques explosent en France, les femmes en première ligne ====== | |
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| "C'est vraiment dégueulasse" : les deepfakes pornographiques explosent en France, les femmes en première ligne | |
| l'essentiel De plus en plus de créatrices de contenus affirment être victimes de "deepfake pornographique" : le visage de ces personnalités publiques est utilisé et collé dans des contenus pour adultes. La pratique est aujourd'hui punie par la loi. | |
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| C'est l'histoire d'une technologie qui va beaucoup trop loin, d'une intelligence artificielle qui n'en finit pas de faire des victimes. L'influenceuse française Léna Situations en a fait l'amère expérience. Au mois d'août dernier, la jeune femme a appris qu'elle avait été victime de ce que l'on appelle un "deepfake (traduisez "hypertrucage", ndlr) pornographique" : de fausses vidéos pornographiques de l'influenceuse ont été diffusées sur Internet. "C’est horrible, réagissait cette dernière dans l'un de ses vlogs quotidiens. Et il y a tellement de meufs sur Internet qui vivent ça. […] C’est vraiment dégueulasse." | |
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| En pratique, le deepfake pornographique consiste à coller le visage d'une personnalité connue ou d'une personne à 'l'aide d'une intelligence artificielle à des images pornographiques déjà existantes. Le phénomène n'est pas nouveau en France : il y a près d'un an, la streameuse du nom de Maghla pointait déjà du doigt sur Twitter des "montages sur des corps d'actrices porno" qui la représentaient. "Des gens s'amusent pendant des heures à m'enlever mes vêtements pour ensuite me mettre une fausse poitrine [...] utilisent mon contenu posté sur les réseaux pour fabriquer des faux nudes ("nus", ndlr) de moi", déplorait quant à elle la youtubeuse Juju Fitcats. | |
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| Preuve que les créatrices de contenus sur la toile sont les premières touchées par le phénomène. | |
| Des contenus toujours plus importants | |
| Les contenus de ce genre n'en finissent pas de se démultiplier ces dernières années. C'est en tout cas ce qui ressort des données qui ont été partagées par l'analyste américaine Genevieve Oh : dans ses travaux, la statisticienne a recensé un total de 276 149 vidéos de deepfake pornographique sur la toile, lors du troisième trimestre de l'année 2023. Généralement, ces contenus sont accessibles par le biais de plateformes dédiées : c'est le cas entre autres de "MrDeepFakes". Selon nos confrères du Monde, le site internet a cumulé plus de 1,3 milliard de vues. En 2023, les dix plateformes dédiées les plus populaires ont accumulé deux fois plus de vidéos que l'an passé. Ces derniers cumulent 4,2 milliards de vues, soit quatre fois plus qu'en 2019. | |
| A lire aussi : Maquillage : le deepfake en passe de rendre l'essayage virtuel plus vrai que nature | |
| Sur la toile, la pratique ne se cache pas. De simples recherches sur les moteurs permettent non seulement de tomber facilement sur ce type de contenu, mais aussi sur les intelligences artificielles qui permettent de les concevoir. Depuis le mois de juillet dernier, publier un montage à caractère pornographique d'une personne à son insu est passible de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende, si l'image utilisée est issue des réseaux sociaux. Si le contenu n'est pas publié sur la toile, celui-ci est punissable de deux ans d'emprisonnement et de 60 000 euros d'amende. | |
| https://www.ladepeche.fr/2023/12/15/cest-vraiment-degueulasse-les-deepfakes-pornographiques-explosent-en-france-les-femmes-en-premiere-ligne-11642436.php | |