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-======  [Le Monde – A Basildon, voyage au cœur d’une économie britannique qui fait du surplace ====== 
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-[Le Monde – A Basildon, voyage au cœur d’une économie britannique qui fait du surplace](https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/21/a-basildon-voyage-au-c-ur-d-une-economie-britannique-qui-fait-du-surplace_6201375_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/21/a-basildon-voyage-au-c-ur-d-une-economie-britannique-qui-fait-du-surplace_6201375_3234.html 
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-CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-A Basildon, voyage au cœur d’une économie britannique qui fait du surplace 
-Par Eric Albert (Basildon (Angleterre), envoyé spécial) 
-Par Eric Albert (Basildon (Angleterre), envoyé spécial) 
-Par Eric Albert (Basildon (Angleterre), envoyé spécial) 
-Aujourd’hui à 04h30 
-Article réservé aux abonnés 
-Offrir 
-REPORTAGE Alors que le gouvernement de Rishi Sunak présente son budget, mercredi 22 novembre, il fait face à une économie en stagnation et à un pouvoir d’achat qui se réduit. 
-Lecture 6 min 
-Pour Tony Keane, l’impression de se débattre toujours plus pour ne pas se noyer a débuté au sortir de la crise due au Covid-19. Cet instructeur d’auto-école à son compte est alors passé de cinq à six jours de travail par semaine parce qu’il peinait à trouver suffisamment d’élèves. Puis, avec le rebond postpandémique, les clients sont revenus, mais il a dû rester à six jours hebdomadaire « juste pour maintenir le même niveau de vie ». « Les prix s’envolent. Tout est plus cher, confirme sa femme, Angela. Notre fils aîné est récemment parti de la maison. Pourtant, notre facture au supermarché reste la même qu’avant. » 
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-Lire aussi (2022) : 
-Au Royaume-Uni, la « crise du coût de la vie » 
-Le couple termine son déjeuner composé de haricots blancs à la sauce tomate et d’œufs au plat dans un greasy spoon (littéralement, « cuillère grasse ») de Basildon, petite ville de l’Essex, à quarante minutes de train à l’est de Londres. Ce genre de restaurant roboratif typique de l’Angleterre, avec ses tables en Formica, permet d’avaler d’énormes assiettes de frites, de currys et autres petits déjeuners anglais pour moins d’une dizaine de livres sterling. En ce vendredi de novembre, il ne désemplit pas, mais tous les clients s’accordent sur un point : la vie semble sans cesse plus dure. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Au sein de l’agence immobilière voisine, Jade Bacon cumule désormais trois emplois. Mère célibataire de deux adolescents, elle jongle entre ce travail à temps plein, un complément pour lequel elle est à son compte, effectuant des inventaires pour des appartements à louer, et quelques heures de serveuse le week-end. « Mon loyer est tellement exorbitant », explique-t-elle. Elle s’en sort, mais les plaisirs superflus ont disparu. Voilà deux ans qu’elle n’est pas partie en vacances. Quant à la vendeuse du pâtissier d’à côté, 20 ans et « une adolescence à faire beaucoup de bêtises », elle fait ses courses avec une calculatrice à la main, pour tout surveiller au centime près. 
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-Le centre-ville de Basildon (Angleterre) est une zone piétonne avec un nouveau cinéma qui n’a jamais ouvert et de nombreux commerces fermés. Ici, le 10 novembre 2023. CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-Bienvenue à Basildon. La ville de 190 000 habitants n’est ni particulièrement riche ni particulièrement pauvre. En se fondant sur une moyenne de sept indicateurs, le magazine The Economist lui a attribué la palme de « l’endroit le plus typique du Royaume-Uni ». Le salaire médian tourne autour de 31 000 livres (35 400 euros), très légèrement au-dessus de la moyenne britannique (29 670 livres). Un bon endroit, donc, pour mesurer l’état de santé de l’économie nationale, alors que le chancelier de l’Echiquier, Jeremy Hunt, doit délivrer, mercredi 22 novembre, son Autumn Statement, sorte de budget de l’Etat de la mi-année, le « vrai » budget étant présenté en mars. 
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-Lire aussi : 
-Le Royaume-Uni, miné par l’inflation, vit sa quatorzième hausse des taux d’intérêt d’affilée 
-Le Royaume-Uni piétine sur le plan économique. Le produit intérieur brut au troisième trimestre n’a pas augmenté par rapport au précédent, et la croissance pour l’ensemble de 2023 devrait être de 0,5 %. « La conjoncture est sombre. Je dirais qu’il y a une chance sur deux qu’on entre en récession », estime l’économiste Michael Saunders, ancien membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre. L’envolée de l’inflation, qui a atteint un pic de 11,1 % fin 2022 avant de redescendre à 4,6 % actuellement, et le choc des taux d’intérêt (passés de 0,1 % à 5,25 %) frappent de plein fouet le pouvoir d’achat. 
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-Plus qu’un choc de court terme, la stagnation semble profondément installée au Royaume-Uni. Depuis la crise financière de 2008, la croissance par habitant n’est que de 0,6 % par an en moyenne, contre un rythme de 2,2 % au cours de la décennie précédente. Les salaires font du surplace depuis presque vingt ans : en septembre, un Britannique gagnait en moyenne la même rémunération (corrigée de l’inflation) qu’en… 2006. « Le Royaume-Uni est une nation en stagnation. Faire face à ce défi est la principale tâche de notre pays », confirme James Smith, directeur de la recherche à la Resolution Foundation, un groupe de réflexion. 
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-Un centre-ville désolé 
-« Ce n’est pas un problème spécifiquement britannique, relativise cependant John Baron, député conservateur de Basildon. L’Allemagne est au bord de la récession et la France ne fait guère mieux. » Les statistiques lui donnent partiellement raison, plaçant le Royaume-Uni dans la moyenne basse des pays occidentaux. Depuis le quatrième trimestre de 2019, juste avant la pandémie, la croissance a été de 0,3 % en Allemagne, de 1,8 % en France et au Royaume-Uni, de 2,1 % en Espagne, de 3,3 % en Italie et de 6,1 % aux Etats-Unis. 
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-Maureen Button tient un stand de fleurs et de plantes sur le marché de Basildon (Angleterre). Ici, le 10 novembre 2023. CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-A Basildon, cet immobilisme se traduit d’abord par un centre-ville désolé. Maureen Button, qui, à 79 ans, continue de vendre ses fleurs quatre fois par semaine sur le marché, raconte le déclin. « Marks & Spencer a été le premier à fermer. Il y a ensuite eu Debenhams [un grand magasin] et, plus récemment, Wilko [une enseigne de “bricaillerie”, mi-bricolage mi-quincaillerie, qui a fait faillite]… » En faisant visiter les lieux, Craig Rimmer, un conseiller municipal jovial chargé de la rénovation urbaine, tente de faire bonne figure : « Surtout, ne vous arrêtez pas à la première impression. » 
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-Lire le premier volet de l’enquête 
-En Angleterre, le désarroi de la « middle class » : « On a l’impression d’être en récession depuis le début du siècle, la reprise n’arrive jamais » 
-Voilà des années qu’il se bat contre les fermetures successives, mais les déconvenues restent nombreuses. En 2018, la mairie a lancé la construction d’un nouveau complexe de cinéma et de restaurants. En juin 2023, alors que les travaux étaient finis et que tout s’apprêtait à ouvrir, l’enseigne nationale de cinéma Empire, qui avait pris l’emplacement, a fait faillite. Son logo est encore affiché, flambant neuf, sur les murs du bâtiment. La mairie cherche un remplaçant. 
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-Craig Rimmer, conseiller municipal du Parti conservateur chargé de la relance économique et du tourisme, dans le centre-ville de Basildon (Angleterre), le 10 novembre 2023. CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-Pour les autorités municipales, la fermeture des magasins, conjuguée à l’inertie économique nationale, provoque un cercle vicieux. D’une part, les rentrées fiscales ne cessent de s’éroder. Deux des principales sources de revenus de la municipalité sont les impôts fonciers payés par les commerces et les subventions versées directement par le gouvernement, qui accusent toutes les deux une forte baisse ; au total, sur douze ans, le budget de Basildon a chuté de 42 % en valeur réelle. D’autre part, les besoins financiers sont toujours plus importants. Les élus font notamment face à une explosion du nombre de personnes nécessitant un hébergement d’urgence et risquant de se retrouver sans abri ; à Basildon, le budget pour ces foyers sans domicile fixe est passé de 7 000 livres en 2017 à… 2 millions de livres en 2022, selon une analyse du Guardian. 
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-Lire aussi : 
-Les Britanniques font face à un fort recul de leur pouvoir d’achat 
-« Dans ma circonscription, j’ai dû m’occuper d’une femme qui avait besoin d’une opération au pied et devait s’arrêter de travailler deux semaines, raconte M. Rimmer. Mais c’était impossible pour elle, parce qu’elle travaillait en contrat à zéro heure [aucune heure de travail garantie et donc aucun revenu pendant sa période d’arrêt]. » Il lui a finalement trouvé un logement social, ce qui coûtera beaucoup plus cher à la collectivité à long terme. 
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-Dans un « greasy spoon » de Basildon (Angleterre), le 10 novembre 2023. CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-Toutefois, l’étiolement du centre-ville ne traduit pas l’histoire complète de Basildon. Le choc provoqué par l’e-commerce sur le tissu local des commerçants masque la réalité de la situation économique locale. « La ville a un fort réseau de PME et le taux de chômage est inférieur à celui du reste du pays », vante le député John Baron. 
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-« La paperasserie s’est alourdie » 
-Voilà vingt-trois ans que Maxim McDonald et son père ont décidé d’installer leur usine de production de concentrés de jus de fruits et de mélanges d’épices dans une zone industrielle, à proximité de la ville. « En 2000, notre entreprise était implantée à Londres, uniquement dans le commerce de ces produits, mais on a voulu les fabriquer nous-mêmes. On a cherché un peu partout autour de la capitale britannique. Basildon était l’un des derniers endroits où on trouvait des terrains disponibles », souligne-t-il. 
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-Outre le foncier, l’endroit est extrêmement bien desservi en trains et en autoroutes, permettant d’aller rapidement jusqu’aux ports pour importer et exporter. Quatrième génération à la tête de Gerald McDonald & Co, Maxim dirige désormais une cinquantaine de salariés. En deux décennies, il a vu les terrains situés près des siens se construire et plusieurs nouvelles entreprises s’y installer. 
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-Il reste que la conjoncture est difficile. L’inflation, particulièrement marquée dans l’agroalimentaire, a rogné ses marges, même s’il espère que « le pire est passé ». Et le Brexit lui a sérieusement compliqué la vie, alors qu’il exporte beaucoup vers l’Union européenne (UE). « La paperasserie s’est alourdie. On a dû prendre un numéro de TVA en Irlande. On a désormais du stockage à Rotterdam [aux Pays-Bas]… » 
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-M. Baron, brexiter convaincu, refuse pour l’instant d’accepter ce genre d’arguments : « Montrez-moi les preuves que le retrait de l’UE a apporté une différence économique, alors que notre croissance est similaire à celles d’économies comme la France et l’Allemagne, que notre taux d’emploi est à un niveau record [le taux de chômage ne s’élève qu’à 4,2 % de la population active] et que nos investissements étrangers ont tenu… » 
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-Lire aussi : 
-Derrière la récession britannique, l’effritement provoqué par le Brexit 
-Dans l’usine voisine de cette PME, changement d’échelle : près d’un millier de salariés s’activent pour faire sortir chaque jour une centaine de tracteurs rutilants des chaînes de montage. La marque New Holland est installée à Basildon depuis 1964. A l’origine, il s’agissait de la branche agricole de Ford. Aujourd’hui, l’usine fait partie de la multinationale CNH Industrial, cotée à la Bourse de New York, qui a choisi d’installer son siège à Basildon. 
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-Sean Lennon, le vice-président pour l’Europe, ne tarit pas d’éloges sur l’emplacement. « Nos salariés restent avec nous en moyenne treize ans. Parfois, des générations de familles travaillent sur place. » Les salaires, un peu plus faibles qu’à Londres, et l’accès aisé aux ports facilitent le travail. « De toute façon, notre marché dépend plus du cycle agricole que de l’économie britannique », ajoute Laura Overall, vice-présidente de la communication. 
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-Dans le centre-ville de Basildon (Angleterre), le 10 novembre 2023. Au fond, le bâtiment de la poste qui a fermé. CARLOTTA CARDANA POUR « LE MONDE » 
-Certes, le Brexit a été un problème, forçant l’usine à constituer des stocks sur son site de Basildon vingt-quatre ou trente-six heures à l’avance, au lieu du fonctionnement en flux continu qui prévalait autrefois. « Mais le scénario catastrophe qu’on craignait ne s’est finalement pas matérialisé », tempère M. Lennon. La pandémie a même permis de réduire la taille des bureaux à Londres et de rapatrier toute l’équipe de communication à Basildon. Une rare bonne nouvelle dans une ville qui en a grand besoin. 
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-Eric Albert (Basildon (Angleterre), envoyé spécial) 
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