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-====== [Le Monde – Soutenu par Microsoft, Sam Altman revient à la tête d’une OpenAI en proie à des nouveaux défis]( ======
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-[Le Monde – Soutenu par Microsoft, Sam Altman revient à la tête d’une OpenAI en proie à des nouveaux défis](https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/22/soutenu-par-microsoft-sam-altman-revient-a-la-tete-d-une-openai-en-proie-a-des-nouveaux-defis_6201665_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default )
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-ÉCONOMIE
-Soutenu par Microsoft, Sam Altman revient à la tête d’une OpenAI en proie à des nouveaux défis
-Le psychodrame au sein de l’inventeur de ChatGPT vient de connaître un nouveau tournant : limogé vendredi, le cofondateur d’OpenAI, Sam Altman, est de retour dans l’entreprise, et un conseil d’administration intérimaire est désigné.
-Par Alexandre Piquard
-Par Alexandre Piquard
-Par Alexandre Piquard
-Aujourd’hui à 09h48, modifié à 10h11
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-Sam Altman, lors du sommet des PDG de la Coopération économique Asie-Pacifique, à San Francisco (Etats-Unis), le 16 novembre 2023. CARLOS BARRIA / REUTERS
-Un cœur, un émoji de salut au garde à vous et un autre cœur. C’est ainsi que Sam Altman a salué sur X (Twitter) l’annonce de son retour chez OpenAI, mercredi 22 novembre (mardi soir sur la côte ouest des Etats-Unis). « We’re back », ont tweeté d’autres employés de la start-up d’intelligence artificielle, pour signifier qu’ils étaient de retour pour un nouvel épisode d’une série hollywoodienne. Cette fumée blanche marque en effet la fin d’un feuilleton chaotique et spectaculaire, commencé vendredi avec l’éviction surprise du fondateur de l’entreprise, à l’origine du célèbre robot conversationnel ChatGPT.
-Lire aussi :
-OpenAI : Microsoft tente de retourner la crise à son avantage
-« Nous sommes parvenus à un accord de principe pour le retour de Sam Altman, avec un nouveau conseil d’administration initial composé de Bret Taylor comme président [ancien codirecteur général du leader de la relation client numérique Salesforce], de Larry Summers [ancien secrétaire du Trésor de l’administration du président américain Bill Clinton], et Adam D’Angelo [directeur général du site de questions-réponses Quora et seul membre de l’ancien conseil ayant voté le renvoi de Sam Altman] », a tweeté OpenAI. Ce nouveau conseil n’a toutefois pas vocation à perdurer et a surtout pour mission de nommer les neuf futurs membres, précise The Verge (média spécialisé dans les technologies).
-Le retour de Sam Altman est un nouveau rebondissement dans la crise : il avait été espéré en vain tout le week-end par l’intéressé et par son proche cofondateur, Greg Brockman, appuyés par Microsoft, principal partenaire et actionnaire extérieur d’OpenAI. Lundi, le conseil avait surpris en nommant un remplaçant à Sam Altman, et ce dernier avait annoncé son embauche par Microsoft. Ce qui avait déclenché une lettre de 700 des 770 employés d’OpenAI, menaçant de le suivre si le conseil ne démissionnait pas.
-Structure très atypique
-« J’aime OpenAI, et tout ce que j’ai fait dans les jours passés a été fait dans le but de conserver cette équipe et cette mission, a tweeté M. Altman. Quand j’ai accepté de rejoindre Microsoft, c’était clair que c’était la meilleure option pour moi et pour l’équipe. Avec le nouveau conseil et le soutien de Satya [Nadella, le PDG de Microsoft], j’ai hâte de revenir à OpenAI et de continuer à bâtir en m’appuyant sur notre fort partenariat avec Microsoft. »
-Microsoft va effectivement voir son emprise sur OpenAI renforcée à l’issue de la crise. Vendredi, le géant du logiciel a été totalement surpris par l’annonce de l’éviction du patron de la start-up dans laquelle il a pourtant investi plus de 11 milliards de dollars (10,1 milliards d’euros) depuis 2019. Lundi soir, dans des entretiens télévisés, M. Nadella n’a pas caché qu’il souhaitait des « changements de gouvernance » chez OpenAI. Selon The Verge, l’entreprise pourrait désormais être représentée au conseil d’administration.
-Lire aussi :
-« Si l’intelligence artificielle générative présente des atouts pour les entreprises, il ne faut pas oublier qu’elle reste une boîte noire »
-« Nous trouvons les changements au conseil d’OpenAI encourageants. Nous pensons que c’est un premier pas essentiel vers une gouvernance plus stable, mieux informée et efficace », a tweeté M. Nadella, ajoutant avoir personnellement discuté avec MM. Altman et Brockman du « rôle-clé » que ces derniers devaient jouer à l’avenir.
-Les changements iront-ils jusqu’à remettre en question la structure très atypique d’OpenAI, centrale dans la crise ? En effet, la société à but lucratif créée en 2019 et détenue à 49 % par Microsoft est totalement contrôlée par le conseil de la structure à but non lucratif fondée à la création d’OpenAI. Cette dernière s’était donnée pour but de « créer une intelligence artificielle générale sûre et bénéfique pour l’humanité ».
-Une politique jugée imprudente
-Les membres du conseil opposés à Sam Altman ont obtenu qu’il ne soit pas membre du nouveau conseil provisoire. Une enquête sera menée sur les faits et le processus qui ont mené à leur décision d’écarter le dirigeant. Ces opposants apparaissent toutefois comme des perdants. Ceux-ci ont reproché à M. Altman de ne pas être « sincère » dans ses communications et de mener une stratégie trop commerciale, tournée vers les lancements de produits à court terme, la croissance et les levées de fonds.
-Cette politique était aussi jugée imprudente par certains membres du conseil, proches du courant de pensée long-termiste, préoccupé par les risques existentiels pour l’humanité, dont l’IA. M. Altman avait par exemple reproché à une membre du conseil, l’universitaire Helen Toner, la rédaction d’un article critiquant la politique de sécurité d’OpenAI et regrettant que le lancement de ChatGPT ait lancé une « course » dans le secteur de l’IA, a raconté le New York Times. Autre « rebelle » central dans le départ de M. Altman, Ilya Sutskever avait exprimé lundi des « regrets ».
-Lire aussi :
-Pourquoi Sam Altman, star de l’intelligence artificielle, a été débarqué d’OpenAI
-Si M. Altman et Microsoft apparaissent comme les relatifs vainqueurs de ce bras de fer, l’entreprise en sort affaiblie. Elle fait en tout cas face à des défis : comment OpenAI va-t-il rester indépendant de Microsoft, qui lui fournit ses précieuses ressources en calcul informatique ? Microsoft va-t-il, à terme, se voir reprocher de contrôler OpenAI et susciter des questions de concurrence ? Récemment, M. Altman souhaitait, dans le Financial Times, que Microsoft investisse à terme « beaucoup plus ». Autre défi : surmonter les coûts énormes de l’IA, qui rend de nombreux services – et OpenAI – déficitaires. Plus largement, les deux partenaires devront affronter une concurrence renforcée : certains clients ont pu s’inquiéter de leur dépendance à OpenAI, vu la crise.
-Alexandre Piquard
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