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| ====== Le Monde – Le Qatar, acteur-clé dans les discussions entre Israël et le Hamas ====== | |
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| [Le Monde – Le Qatar, acteur-clé dans les discussions entre Israël et le Hamas](https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/23/le-qatar-acteur-cle-dans-les-discussions-entre-israel-et-le-hamas_6201869_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) | |
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| https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/23/le-qatar-acteur-cle-dans-les-discussions-entre-israel-et-le-hamas_6201869_3210.html | |
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| INTERNATIONAL | |
| Le Qatar, acteur-clé dans les discussions entre Israël et le Hamas | |
| L’émirat s’est imposé depuis une dizaine d’années comme le médiateur privilégié entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste, qu’il finance en partie dans la bande de Gaza avec l’accord des autorités israéliennes. | |
| Par Benjamin Barthe | |
| Par Benjamin Barthe | |
| Par Benjamin Barthe | |
| Aujourd’hui à 10h30, modifié à 13h56 | |
| Lecture 6 min | |
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| Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, avec le premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al-Thani, à Amman, le 4 novembre. JONATHAN ERNST / AFP | |
| La diplomatie du grand écart dont le Qatar a fait sa spécialité a encore une fois payé. La trêve de quatre jours, censée entrer en vigueur dans la bande de Gaza vendredi 24 novembre, consacre une nouvelle fois les talents de médiateur du petit émirat du Golfe. Capable de parler aussi bien au Hamas, dont la direction politique est installée à Doha, qu’aux Etats-Unis, qui disposent d’une importante base militaire dans les sables de la petite péninsule, et qu’au patron du Mossad (service de renseignement israélien), David Barnea, visiteur régulier des palais de la principauté, le Qatar s’est imposé comme la cheville ouvrière de la trêve, au côté de l’Egypte. | |
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| Cet accord et son corollaire, l’échange de 50 otages retenus à Gaza contre 150 Palestiniens incarcérés en Israël, doivent ouvrir la voie à une première accalmie dans la guerre, qui a causé la mort de 1 200 Israéliens et de 14 000 Palestiniens et détruit ou endommagé plus de la moitié des habitations de la bande de Gaza. « Comme il n’y a pas de ligne téléphonique entre la ville de Gaza d’un côté, et Washington et le bureau de Benyamin Nétanyahou [le premier ministre israélien] à Jérusalem-Ouest de l’autre, le rôle du Qatar dans cette percée initiale a été central, de même que celui de l’Egypte », observe Adel Hamaizia, spécialiste du Moyen-Orient au Belfer Center de la Harvard Kennedy School. | |
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| LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ | |
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| « Les négociations ont été très difficiles au début, presque impossibles, tant le niveau de colère était élevé », confie un haut responsable qatari, sous le couvert de l’anonymat. « Nous avons continué à parler avec les deux camps et, pour restaurer un peu de confiance entre eux, nous avons commencé par des petits pas », ajoute-t-il, en référence à la libération, le 21 octobre, deux semaines après l’attaque du Hamas, de deux otages américaines. | |
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| « Il nous a fallu sept heures pour les faire sortir, poursuit la source officielle. Nous avions une personne au téléphone avec les Israéliens, une autre avec le Hamas et une troisième avec le Comité international de la Croix-Rouge. L’opération a dû être suspendue à plusieurs reprises, notamment parce que les Israéliens envoyaient des drones de surveillance au-dessus de Gaza alors que nous étions convenus qu’ils n’en utiliseraient pas. » | |
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| Task force depuis 2014 | |
| Selon une source proche des négociateurs, le 25 octobre, les parties sont passées tout près d’un accord. Mais la requête des Israéliens, demandant, selon l’agence de presse AP, des preuves de vie des otages, a été rejetée par le Hamas, faisant capoter l’accord. Deux jours plus tard, Israël lançait l’opération terrestre contre Gaza, un développement qui a conduit à une interruption momentanée des tractations. L’émotion causée par les attaques contre les hôpitaux de Gaza et les coupures des réseaux de téléphonie mobile, qui ont empêché la branche politique du Hamas, à Doha, de consulter la branche militaire, à Gaza, ont également entravé les discussions. | |
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| A la tête de l’effort de médiation qatari, il y a le premier ministre et ministre des affaires étrangères de l’émirat, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani. Ce quadragénaire, membre de la famille régnante, a gagné ses galons d’homme de confiance de l’émir, le cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, durant la crise du Golfe, entre 2017 et 2021, dont Doha est sorti victorieux. | |
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| Dans les contacts, au quotidien, avec les belligérants, le chef du gouvernement a été secondé par Mohammed Bin Abdulaziz Al-Khulaifi, un juriste, ancien représentant de Doha à la Cour internationale de justice, récemment promu ministre d’Etat pour les affaires étrangères. Les deux hommes ont pu s’appuyer sur une task force, composée d’une petite dizaine de diplomates, qui travaille depuis 2014 sur le dossier spécifique de Gaza et des relations Israël-Hamas. | |
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| Les tractations en vue de la trêve, menées dans le plus grand secret, ont bénéficié de la relation de confiance que le Qatar a établie avec le mouvement islamiste. L’actuel chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, réside à Doha, ainsi que son prédécesseur à ce poste, Khaled Mechaal, aujourd’hui représentant du Hamas auprès de la diaspora palestinienne. Le mouvement a fait de la capitale qatarie sa principale base en dehors des territoires occupés à partir de 2012, date à laquelle il a été contraint de quitter Damas, en raison de son refus de soutenir la répression du soulèvement anti-Assad. | |
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| Cette délocalisation dans le Golfe « s’est faite en coordination avec les Etats-Unis, souligne Sultan Barakat, chercheur au Center for Conflict and Humanitarian Studies, installé dans l’émirat, familier des opérations de médiation du Qatar. L’alternative, c’était le Liban, un Etat trop fragile, ou bien l’Iran, l’ennemi juré de Washington. Doha a été perçu comme la meilleure option ». Selon le dirigeant qatari cité plus haut, Washington avait demandé à l’émirat d’ouvrir un canal de communication avec les islamistes palestiniens dès 2006, dans la foulée de leur victoire surprise aux élections législatives. | |
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| En confiant cette mission à la micromonarchie, la Maison Blanche et les grandes capitales européennes ont tenté de remédier à l’interdiction qui leur est faite de prendre langue directement avec le Hamas, en raison de sa désignation comme « organisation terroriste ». Une décision prise à la suite des attentats-suicides qu’il a perpétrés durant le processus de paix et la seconde Intifada, dans les années 1990 et 2000. | |
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| Bailleur de fonds | |
| Avec l’assentiment tacite de ses partenaires occidentaux, Doha s’est donc impliqué dans les tentatives de réconciliation entre le Hamas et ses rivaux du Fatah, boutés hors de Gaza en 2007. Il a également participé, conjointement avec Le Caire, aux efforts de cessez-le-feu, lors des guerres de 2008-2009, de 2012, de 2014 et de 2021 avec Israël. En 2012, le père de l’émir Tamim, Hamad Ben Khalifa Al Thani, alors souverain de Doha, s’est même rendu à Gaza. | |
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| Avec l’Etat hébreu, que le Qatar n’a pas formellement reconnu, les relations ont connu des hauts et des bas. Prometteuses durant les années 1990, la période du processus de paix, qui vit Israël ouvrir une représentation commerciale dans l’émirat, elles ont été revues à la baisse à partir de la seconde Intifada, en 2000, puis suspendues après l’opération israélienne « Plomb durci » de 2008-2009 contre Gaza. Un dialogue sécuritaire a été restauré ces dernières années, dans le but de contenir, autant que possible, les éruptions de violence dans la bande de Gaza. A partir de 2018, avec l’approbation de Benyamin Nétanyahou, le Qatar a endossé le rôle de bailleur de fonds du Hamas, payant une partie des salaires de ses fonctionnaires à Gaza et finançant des livraisons de fuel dans l’enclave. | |
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| Le 25 septembre, un peu moins de deux semaines avant le début de la guerre, David Barnea, le chef du Mossad, se trouvait ainsi à Doha. Une visite destinée à négocier un arrêt des manifestations organisées le long de la clôture avec Israël (celle-là même que les combattants du Hamas ont franchie en masse le 7 octobre), contre une réouverture du marché du travail israélien aux Gazaouis munis de permis. Depuis, le responsable israélien s’est rendu à au moins trois reprises dans la cité-Etat : le 28 octobre, le 9 novembre, en compagnie de William Burns, son homologue de la CIA, et le 22 novembre, pour peaufiner les détails de l’accord. | |
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| Progressivement, David Barnea a gagné le respect de ses interlocuteurs qataris. La direction israélienne, qui ne voulait initialement pas entendre parler d’un échange de prisonniers, s’est résignée à un « deal », consciente que la force seule ne lui permettrait pas de récupérer ses ressortissants. Pris à la gorge par l’extrême brutalité des bombardements israéliens sur Gaza, le Hamas s’est résolu de son côté à accepter un ratio de trois prisonniers relâchés pour chaque otage libéré. | |
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| Un taux sans commune mesure avec celui imposé lors de la libération en 2011 du caporal franco-israélien Gilad Shalit, échangé contre plus de 1 000 détenus palestiniens. Les négociations sur le montant de l’aide humanitaire autorisée à rentrer dans Gaza ont également été très ardues. « Le Qatar a parlé au Hamas, tandis que les Etats-Unis ont fait le gros du travail avec Israël », estime Sultan Barakat. | |
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| Vingt-quatre heures avant le début de la sortie des prisonniers, attendu vendredi, le haut responsable qatari affichait un prudent optimisme. « Nous pensons que l’accord conclu, qui peut être étendu, mènera à d’autres accords », affirmait-il. Une référence à la clause prévoyant qu’après la sortie des 50 premiers otages, toute libération de 10 otages supplémentaires conduira à une prolongation de la trêve de vingt-quatre heures. Le Hamas est censé profiter des quatre premiers jours d’arrêt des combats pour localiser et rassembler d’autres otages, certains étant détenus par des gangs ou des groupuscules armés, sans lien avec le mouvement islamiste. « La suspension des combats va nous permettre de parler plus calmement et les libérations vont consolider la confiance », conclut la source qatarie. | |
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| Benjamin Barthe | |
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