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-====== [Le Monde – Les entreprises françaises malades de la dette](  ====== 
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-[Le Monde – Les entreprises françaises malades de la dette](https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/21/les-entreprises-francaises-malades-de-la-dette_6201408_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/21/les-entreprises-francaises-malades-de-la-dette_6201408_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-Les entreprises françaises malades de la dette 
-La hausse des taux d’intérêt a non seulement renchéri le coût des emprunts, mais elle a aussi et surtout fermé l’accès au crédit pour des émetteurs jugés trop risqués. La course au refinancement est lancée. 
-Par Isabelle Chaperon 
-Par Isabelle Chaperon 
-Par Isabelle Chaperon 
-Aujourd’hui à 04h45, modifié à 10h08 
-Lecture 5 min 
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-COLCANOPA 
-Il est bien fini le temps de l’argent facile sur les marchés financiers. Aujourd’hui, le robinet du crédit peut se fermer brutalement, comme le groupe de maisons de retraite Clariane en a fait l’amère expérience. L’ex-Korian pensait avoir trouvé des ressources pour rembourser ses dettes arrivant à échéance entre décembre 2023 et décembre 2024. Il a suffi d’une mauvaise nouvelle et l’argent escompté a disparu, obligeant l’entreprise à organiser en urgence un plan de sauvetage chiffré à 1,5 milliard d’euros avec le soutien de son premier actionnaire, le Crédit agricole, comme elle l’a annoncé le 14 novembre. 
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-Tout s’est joué en quelques semaines. « Nous pensions avoir fait le plus dur en signant en juillet un accord avec vingt et une banques pour renouveler nos lignes de crédit. Mais cela s’est révélé insuffisant, relate Philippe Garin, le directeur financier. Les marchés de dette publics et privés sur lesquels nous avions l’habitude de nous financer se sont tous fermés en quelques mois. Et les banques ne peuvent pas les suppléer, car elles sont contraintes par la Banque centrale européenne [BCE] de réduire leurs expositions sur les émetteurs mal ou pas notés, comme nous. Elles nous accompagnent, mais elles ne peuvent pas tout faire. » 
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-Clariane comptait malgré tout trouver des capitaux auprès de financiers prêts à investir dans son patrimoine immobilier. Une opération de ce type devait être bouclée le 31 octobre. Las, le 24 octobre, la Bourse a très mal réagi lors de la publication des résultats trimestriels du groupe, ce dernier reconnaissant que son désendettement prenait plus de temps que prévu. « L’action Clariane a perdu 40 % en deux séances et les investisseurs ont préféré mettre l’opération immobilière sur pause », poursuit M. Garin. Et de conclure : « Nous sommes passés en l’espace de quinze mois d’un monde où nous avions normalement accès à tous les marchés de dette, sans pour autant en abuser, à une situation où nous avions un risque de liquidité en avril 2024. » Vertigineux. 
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-Lire aussi : 
-La situation financière des entreprises se tend 
-Les difficultés de Clariane illustrent le violent retournement qui s’est produit sur les marchés de la dette. Pendant plus de dix ans, les entreprises ont bénéficié d’un crédit quasi gratuit et abondant, lié à la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales. Sur fond de taux d’intérêt nuls, voire négatifs, les investisseurs acceptaient de prendre des risques pour gagner un peu de rendement en prêtant à des emprunteurs de moindre qualité que LVMH ou Nestlé. 
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-Ce monde a basculé en 2022, quand les banques centrales ont remonté fortement les taux pour lutter contre la flambée de l’inflation, consécutive à la rupture des chaînes d’approvisionnement après le Covid-19 puis à la guerre en Ukraine. En novembre, l’obligation à cinq ans de l’Etat américain rapporte 4,5 %. Et cela change tout. 
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-Des charges considérables, susceptibles d’entamer la rentabilité 
-D’abord, effet le plus évident, cette remontée des taux se traduit par une forte hausse du coût de la dette pour les émetteurs. Soit parce que l’entreprise a emprunté à taux variable, soit parce qu’elle doit acquitter un coupon plus élevé quand elle lève à nouveau de la dette. « Pour nous, le coût de la dette non sécurisée est passé de moins de 3 % à 8 % environ », précise M. Garin. Pour les entreprises les plus endettées, cela représente des charges considérables, susceptibles d’entamer leur rentabilité. 
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-Mais l’effet le plus dangereux reste l’accès au financement. « Comme les apporteurs de capitaux obtiennent des rendements confortables sur les plus grandes signatures, cela les intéresse peu, même pour des taux élevés, de financer des emprunteurs plus risqués ou même de participer à la levée de fonds d’une start-up », souligne Philippe Druon, avocat spécialisé en restructurations chez Hogan Lovells. 
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-Lire aussi : 
-La fin de l’ère de l’argent gratuit 
-Sachant qu’une grande partie du financement des entreprises est organisée autour du crédit in fine, elles doivent la plupart du temps lever une nouvelle dette pour rembourser un prêt arrivé à échéance. Si possible bien avant la date fatidique. « Il est très rare que les emprunts aillent à l’échéance pour les émetteurs à risque. Les plus prudents ont anticipé au moins un an avant, car plus on se rapproche de la date de l’échéance, plus les prêteurs potentiels sont suspicieux », explique Cécile Mayer-Lévi, directrice de la dette privée chez Tikehau. 
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-En septembre, Banijay, le producteur de l’émission « Koh-Lanta », a montré qu’il pouvait survivre dans un environnement hostile en récoltant plus de 900 millions d’euros sur les marchés, pour pouvoir rembourser des obligations dues… en mars 2025. « Cela va lui coûter plus cher, mais le risque de refinancement est écarté », note Christine Kam, analyste crédit chez Octo Finances. 
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-« Tout est figé » 
-Autre solution pour rembourser un emprunt : vendre un actif. Mais, là aussi, le bât blesse souvent. « Comme les acheteurs, eux aussi, ont bien souvent du mal à se financer, les transactions ne se font pas et le vendeur ne parvient pas à rembourser ses dettes. C’est particulièrement vrai dans le secteur de l’immobilier de bureau, qui souffre à la fois de la hausse des taux d’intérêt, mais aussi de taux de remplissage insuffisants à cause du télétravail, ce qui affecte le ratio entre la valeur de l’actif et le montant de la dette. Le marché ne s’est certes pas encore effondré, mais tout est figé », observe Delphine Caramalli, avocate spécialisée en restructurations chez Clifford Chance. « J’ouvre un dossier tous les jours sur l’immobilier ou la construction. Et c’est parti pour durer », corrobore son confrère M. Druon. 
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-Selon une étude du cabinet Altares, la France a connu 10 979 défaillances d’entreprise, du coiffeur à la fonderie, entre juin et septembre 2023, en hausse de 23 % par rapport au troisième trimestre 2022. En moyenne, depuis janvier, 4 500 sociétés font défaut par mois, retrouvant le rythme d’avant-Covid-19. Les vulnérabilités sont réelles. Au deuxième trimestre, « le ratio d’endettement brut des sociétés non financières s’élève à 78,4 % du PIB en France, très au-dessus de celui des autres grands pays et de la moyenne de 57,4 % pour la zone euro », indique la Banque de France. En déduisant la trésorerie de la dette brute, l’écart est moindre : le ratio d’endettement des entreprises françaises tombe à 39,1 %, contre 29,5 % en moyenne en zone euro. 
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-Face à cela, la hausse brutale des taux, c’est l’équivalent de la chute d’une énorme météorite à la fin du crétacé : ceux qui avaient abusé de l’argent gratuit pour mettre en place des structures financières déraisonnables seront contraints de s’adosser, comme le groupe Casino et le géant des maisons de retraite Orpea – dont les restructurations au couteau ont par ailleurs refroidi certains apporteurs de dette. Pour éviter le sort réservé aux dinosaures, beaucoup d’entreprises n’auront d’autre choix que d’assainir leur bilan, et vite, ce qui n’a rien d’évident quand, par ailleurs, l’inflation ou la hausse des taux mordent dans les profits. 
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-Lire aussi : 
-L’immobilier de bureau chahuté, entre envolée des taux et mutation des usages en Europe 
-L’équipementier ferroviaire Alstom, qui a du mal à digérer l’acquisition de son concurrent canadien Bombardier, a annoncé, mercredi 15 novembre, un plan de redressement comprenant 1 500 suppressions d’emplois et un programme de cessions, sans exclure une augmentation de capital. « Ce plan a été conçu pour convaincre l’agence Moody’s de ne pas dégrader sa note financière, car Alstom a besoin pour son activité de rester une signature de première qualité afin de rassurer ses clients et pouvoir préfinancer les commandes de trains », remarque Christine Kam. « La plupart des entreprises cherchent à prendre les devants dans leur refinancement. La grande question est de savoir quelles sont celles qui y parviendront. Dans ces marchés très exigeants, une déception suffit parfois à provoquer une crise de confiance », ajoute l’analyste. 
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-Tous les regards se tournent désormais vers Altice, le géant des télécommunications piloté par Patrick Drahi, alias le maître du levier financier, empêtré dans un scandale de corruption touchant son bras droit, Armando Pereira. Pour Atalian, le roi des services aux entreprises (nettoyage, sécurité…), le robinet du crédit est déjà fermé : une négociation avec les créanciers est en cours. 
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-Isabelle Chaperon 
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