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-[Le Monde: Le limogeage de Sam Altman, le patron d'OpenAI et prodige de l'intelligence artificielle, sidère la Silicon Valley](https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/18/le-limogeage-de-sam-altman-le-patron-d-openai-et-prodige-de-l-intelligence-artificielle-sidere-la-silicon-valley_6200901_3234.html ) 
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-Le limogeage de Sam Altman, le patron d’OpenAI et prodige de l’intelligence artificielle, sidère la Silicon Valley 
-Le cofondateur de l’entreprise à l’origine du programme ChatGPT n’a plus la « confiance » de son conseil d’administration, selon un communiqué diffusé vendredi par cette instance. 
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-Par Corine Lesnes(San Francisco, correspondante) 
-Publié aujourd’hui à 06h20, modifié à 06h34  
-Temps deLecture 3 min. 
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-Sam Altman, la veille de son départ de la direction d’OpenAI, lors d’une conférence à San Francisco, le 16 novembre 2023. CARLOS BARRIA / REUTERS 
-Cela pourrait être le début d’un thriller dans la tech. Vingt-quatre heures après avoir figuré sur l’estrade du forum des chefs d’entreprise des pays d’Asie-Pacifique, à San Francisco (Californie), parmi les grands du business mondial, pour une intervention sur le futur de l’intelligence artificielle (IA), Sam Altman, le prodige du programme ChatGPT, a été démis par le conseil d’administration de ses fonctions de directeur général d’OpenAI. Il avait cofondé cette entreprise en 2015 et l’a amenée à une valorisation de 90 milliards de dollars (82 milliards d’euros). 
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-La brutalité de l’éviction a fait passer une onde de choc dans la Silicon Valley, du fait de la personnalité de Sam Altman, 38 ans, devenu depuis le lancement du robot conversationnel ChatGPT, en novembre 2022, le visage des promesses – et des risques – de l’IA. 
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-Invité au Congrès américain, au Parlement européen, à l’Elysée, à Downing Street, il a pris rang en un an parmi les géants de la tech, aux côtés de Bill Gates ou Elon Musk, sans se départir de son allure conviviale ni de son ton généralement rassurant. 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sam Altman, pompier pyromane de l’intelligence artificielle 
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-Dans un communiqué, le conseil d’administration a affirmé qu’il n’avait « plus confiance dans la capacité » du jeune fondateur à diriger OpenAI. Sam Altman n’a « pas toujours été franc dans ses communications avec le conseil, ce qui a entravé sa capacité à remplir ses responsabilités », a-t-il accusé. Mira Murati, directrice technique d’OpenAI, a été choisie pour assurer l’intérim, en attendant la nomination d’un successeur. 
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-Moins d’une heure plus tard, Sam Altman a réagi par un message sur X : « J’ai aimé le temps passé à OpenAI. Cela a été transformateur pour moi sur un plan personnel, et, espérons-le, un peu aussi pour le monde. » 
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-Hypothèses et scénarios dignes de la série « Succession » 
-Ni le conseil d’administration ni l’intéressé n’ont donné de précision sur l’absence de « franchise » ayant donné lieu à un départ aussi fracassant. Sam Altman a seulement indiqué qu’il aurait « plus à dire » ultérieurement sur ce qu’il compte faire. Milliardaire grâce aux investissements réalisés alors qu’il dirigeait le prestigieux incubateur Y Combinator − après avoir laissé tomber ses études à Stanford et vendu sa première start-up − Sam Altman ne possède pas de parts dans OpenAI, fondée à l’origine comme une entreprise à but non lucratif. 
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-En novembre 2022, la mise en ligne de ChatGPT a donné le coup d’envoi à une course dans l’IA entre Amazon, Google, Facebook et Microsoft. En janvier de cette année, Microsoft a annoncé un investissement de 10 milliards de dollars dans OpenAI, dans l’optique de détenir à terme 49 % de la compagnie. Après l’annonce du départ de Sam Altman, intervenue avant la clôture de la Bourse, le PDG Satya Nadella a tenu à rassurer les marchés. « Nous avons un accord à long terme avec OpenAI, a-t-il rappelé. Nous restons engagés dans notre partenariat, ainsi qu’avec Mira [Murati] et toute l’équipe. » 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Sam Altman, PDG d’OpenAI : « Il faut trouver le bon équilibre entre régulation et innovation » 
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-Jeudi encore, Sam Altman discourait à San Francisco dans un panel dirigé par Laurene Powell Jobs, la veuve de Steve Jobs, sur « l’avenir de l’intelligence » artificielle. A la sortie du débat, ses fans l’attendaient pour obtenir des selfies avec la nouvelle star de la tech. L’annonce de son limogeage a mis en émoi le monde des technologies, stupéfait que le conseil d’administration d’OpenAI se sépare d’un visionnaire aussi apprécié dans la Silicon Valley. « Sam Altman est à mes yeux un héros, a tweeté Eric Schmidt, l’ex-patron de Google. Il a changé notre monde pour toujours. Je suis impatient de savoir ce qu’il va faire. » 
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-Le cofondateur, président d’OpenAI et ami de Sam Altman, Greg Brockman, a lui aussi annoncé son départ, sans non plus fournir d’explication. Sur les réseaux sociaux, moult rumeurs ont été avancées, des hypothèses et des scénarios dignes de la série Succession. Affaire personnelle ? Conflits d’ego, archifréquents dans la Silicon Valley ? Révolution de palais ? Divergences stratégiques avec Microsoft ? Certains ont fait valoir que le géant du logiciel, qui n’a actuellement pas de représentant au conseil d’administration d’OpenAI, allait désormais avoir plus de contrôle. Selon l’agence Bloomberg, deux responsables ont assuré sous couvert d’anonymat que Microsoft n’avait « pas orchestré le départ » de Sam Altman. 
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-Division grandissante au sein d’OpenAI 
-Beaucoup ont vu dans le limogeage le sort des inventeurs de génie lorsque le monde des affaires s’empare de leur création. Sur les réseaux sociaux, est apparue la photo de Steve Jobs, le fondateur d’Apple, déchu en son temps, en 1985, de la compagnie, puis revenu triomphant pour la sauver en 1997. 
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-« C’est l’histoire classique dans la Silicon Valley. Le brave fondateur se retrouve à la rue, et se demande comment il a pu être éjecté de son succès à 90 milliards de dollars », commentait un fondateur de start-up sur un forum en ligne. 
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-Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La domination des géants du numérique sur l’IA est déjà une source d’inquiétude 
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-Kara Swisher, journaliste spécialiste de la Silicon Valley, a, elle, fait état d’une division grandissante au sein d’OpenAI entre « partisans du profit » et adeptes du modèle non lucratif. 
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-Dans la soirée, Greg Brockman a publié un résumé des faits sur son compte X, en accord avec Sam Altman. Selon lui, celui-ci a été invité à un appel en visio-conférence par le chief scientist, le responsable scientifique d’OpenAI, Ilya Sutsekever, vendredi midi. Les autres membres du conseil d’administration étaient présents. C’est alors que Sam Altman, à leur grande suprise à tous les deux, a été informé qu’il était congédié. 
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-Corine Lesnes(San Francisco, correspondante) 
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