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| ====== Le Monde – En Israël, avec les milices d’autodéfense : « Il faut se préparer à tout »]( ====== | |
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| [Le Monde – En Israël, avec les milices d’autodéfense : « Il faut se préparer à tout »](https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/17/en-israel-l-essor-des-milices-municipales_6200637_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) | |
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| https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/17/en-israel-l-essor-des-milices-municipales_6200637_3210.html | |
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| LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE » | |
| En Israël, avec les milices d’autodéfense : « Il faut se préparer à tout » | |
| Par Samuel Forey (Kfar Saba (Israël), envoyé spécial) | |
| Par Samuel Forey (Kfar Saba (Israël), envoyé spécial) | |
| Par Samuel Forey (Kfar Saba (Israël), envoyé spécial) | |
| Aujourd’hui à 05h45, modifié à 11h30 | |
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| REPORTAGE Ces cellules d’autodéfense sont censées répondre à la lenteur de déploiement des forces de sécurité, manifeste lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. Mais leur multiplication fait craindre des débordements. | |
| Lecture 5 min | |
| Cela ressemble à une base secrète, dont l’entrée se cacherait quelque part dans une rue anonyme : murs de béton épais, peints d’un blanc immaculé, grandes salles de réunion avec écrans géants, bureaux remplis d’ordinateurs. Il s’agit du centre de crise bâti par la municipalité de Kfar Saba, cité prospère, parmi les vingt plus peuplées d’Israël au nord de Tel-Aviv. Ouvert pendant la pandémie de Covid-19, conçu pour faire face à tout type de catastrophe, des tremblements de terre aux salves de missiles, il se trouve être maintenant le cœur névralgique de la ville pour répondre à la nouvelle réalité que vit Israël depuis l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre. | |
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| Les certitudes sécuritaires ébranlées d’Israël | |
| « C’est très grave ce qui nous est arrivé. Israël mettra longtemps à récupérer. L’Etat n’a pas été assez ferme ces dernières années. La leçon numéro un, c’est qu’en cas d’attaque, la première réponse vient des milices citoyennes de réaction rapide. Et si elles ne sont pas assez solides, tout s’écroule », analyse le maire de Kfar Saba, Rafi Saar, mardi 7 novembre. Ces cellules d’autodéfense, appelées kitot konenut en hébreu, renvoient aux premiers temps du sionisme, quand les communautés juives établies en Palestine assuraient elles-mêmes leur protection. Depuis la création de l’Etat d’Israël, en 1948, et la mise en place d’une armée au commandement centralisé, elles sont devenues peu à peu désuètes, sauf en Cisjordanie occupée. Les quelques unités restant dans les kibboutz proches de Gaza ont été pour la plupart balayées par l’offensive du Hamas, à part quelques-unes, comme dans la localité de Nir Am, où une douzaine de volontaires ont tenu tête aux assaillants du Hamas. | |
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| Un citoyen israélien s’entraîne au tir lors d’une formation au maniement des armes sous la surveillance d’un instructeur, au club de tir de Kfar Saba (Israël), au nord de Tel-Aviv, le 31 octobre 2023. LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE » | |
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| Daniela Eisengber, instructrice au club de tir de Kfar Saba (Israël), au nord de Tel-Aviv, qui propose des formations de maniement des armes aux civils, le 31 octobre 2023. LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE » | |
| Aussi, quand, après l’attaque, quelque 1 600 personnes se présentent pour assurer la défense de Kfar Saba, l’édile n’hésite pas. Il décide de créer une milice de réaction rapide, coordonnée à partir du centre de crise. C’est la première de l’histoire de la ville, qui a pourtant été durement touchée par les vagues d’attentats-suicides de la seconde Intifada (2000-2005). La cité est située juste en face de Qalqiliya, une localité de Cisjordanie, encerclée par la barrière de séparation et dont l’économie s’est écroulée. « Les gens veulent retrouver un sentiment de sécurité. Il faut qu’on se prépare à tout, de l’attentat à une attaque massive », estime Rafi Saar. | |
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| « Les gens sont rassurés de nous voir » | |
| Quelque 1 200 volontaires sont choisis, dont 400 équipés d’armes personnelles, pour une population de 115 000 habitants. Le maire charge Niv Granot, chef des volontaires au sein du département de la sécurité de la municipalité, de mettre en place un dispositif efficace : « L’idée est de donner une première réponse et de gagner du temps, en attendant l’arrivée de forces professionnelles. Nous avons des équipes dans tous les quartiers. Chacun a sa mission. Chaque membre de la cellule a une application sur son téléphone pour se mobiliser quand quelque chose se passe. » | |
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| Niv Granot veut installer un programme sur le long terme. Il s’inspire de l’expérience de United Hatzalah, un service d’urgence bénévole créé par des juifs religieux pendant la seconde Intifada – et dont il a été le premier volontaire laïque, il y a plus de vingt ans. Doté d’un réseau de secouristes dans tout le pays, le service peut intervenir « en quatre-vingt-dix secondes en zone urbaine » et assurer les premiers soins en attendant l’arrivée d’une ambulance. | |
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| La milice de réaction rapide est composée de citoyens ordinaires équipés de pistolets – les seules armes autorisées par le permis de port d’arme –, ainsi que d’anciens réservistes qui ont accès, durant leur période de mobilisation, aux fusils d’assaut de l’armée. Quatre d’entre eux, la quarantaine sportive, heureux de remettre leur treillis et d’avoir le sentiment de servir leur pays, montent une garde décontractée à l’extérieur du centre de crise. « On est trop vieux pour l’armée, mais encore bons pour les kitot konenut, dit Imri Lévy, ancien parachutiste. Tous ceux qui ont un casier judiciaire vierge peuvent postuler. Les gens sont rassurés de nous voir dans les rues. » Les volontaires ont déjà reçu un entraînement pour éviter les « tirs amis », un autre sur les premiers secours. Dans quelques jours, une formation sur les tactiques antiterroristes est prévue. | |
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| « C’est un peu le désordre » | |
| Les premières semaines qui ont suivi l’attaque du Hamas ont vu la création de nombreuses cellules de réaction rapide. Certaines sont coordonnées par le commandement du front intérieur, un service de l’armée israélienne fondé en 1992, après la guerre du Golfe, pour préparer la population à un conflit ou une catastrophe naturelle. Il s’agit généralement d’anciens réservistes. Dans les colonies de Cisjordanie, la protection est assurée par un « chef de la sécurité », qui dirige les kitot konenut. « Elles ont été renforcées, avec plus de volontaires, plus d’armes, et plus de renseignement », explique Tomer Lotan, ancien directeur général du ministère de la sécurité publique. | |
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| La vraie nouveauté, selon le fonctionnaire, ce sont des cellules d’autodéfense administrées par la police. « Comme nous sommes en pleine guerre, c’est un peu le désordre. Mais peu à peu, la police reprend le contrôle des diverses cellules formées ces dernières semaines. Avoir des groupes formés, entraînés et encadrés par les forces de sécurité est une bien meilleure option que de distribuer des permis de port d’arme pour les gens qui veulent s’impliquer dans la protection des leurs », expose Tomer Lotan. Des centaines d’unités ont vu le jour en un peu plus d’un mois. Plus de 600, selon certains médias israéliens – un chiffre non confirmé par le porte-parolat de l’armée. | |
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| Un membre de la « kitot konenut » de la colonie israélienne de Migdal Oz, en uniforme et armé, surveille une aire de jeux, le 5 novembre 2023, en Cisjordanie. LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE » | |
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| Imri Lévy et Nathan Noodleman, membres de la « kitot konenut » de Kfar Saba (Israël), au nord de Tel-Aviv, avant de partir en patrouille dans les rues, le 7 novembre 2023. LUCAS BARIOULET POUR « LE MONDE » | |
| « Le débat porte sur la façon dont Israël voit la protection de ses frontières : soit à travers une défense territoriale, soit au moyen d’une armée centralisée, explique Danny Orbach, historien militaire à l’Université hébraïque. Au fur et à mesure qu’Israël s’est renforcé, c’est la seconde option, portée par des officiers formés par des militaires britanniques, qui l’a emporté. Et les cellules de réaction rapide se sont affaiblies. Les gens qui vivaient sur les frontières ne se voyaient plus comme des citoyens en armes, mais comme des résidents de faubourgs de Tel-Aviv, qui avaient un mode de vie urbain. » | |
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| « Ça peut empirer » | |
| Faute de surveillance, leur arsenal a parfois été volé par des gangs. Il a donc été choisi, soit de vider ces stocks d’armes mal protégés, soit de les placer dans des coffres, verrouillés à double tour. « Les Israéliens ont compris la leçon, poursuit le professeur. Tout est encore sous contrôle, les cellules sont supervisées par la police. Mais ça peut empirer. Des activistes d’extrême droite sont en train d’être armés en Cisjordanie. Des attaques terroristes juives peuvent embraser toute la Palestine. Pour l’instant, on est en pleine guerre, et l’armée ne va pas s’opposer à l’armement de kitot konenut. Quand ce sera terminé, on s’apercevra qu’il y aura peut-être eu une forme de surréaction. » | |
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| Deux milices, composées de colons, ont été montées dans les quartiers palestiniens de Jérusalem, à Silwan et Jabel Mukaber, mais aussi dans les colonies qui entourent la ville. « Des centaines de milliers de Palestiniens vivent ici. Les traiter comme une menace, au lieu de construire des rapports de confiance, peut créer beaucoup de dommages », s’inquiète Aviv Tatarsky, chercheur à l’organisation Ir-Amim, qui encourage une cohabitation équitable entre Israéliens et Palestiniens à Jérusalem. | |
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| Autour des colonies de Cisjordanie, la confusion règne. « De nombreuses personnes sont recrutées et beaucoup d’armes ont été distribuées, commente Dror Sadot, la porte-parole de l’organisation de défense des droits humains B’Tselem. Les Palestiniens nous disent parfois ne pas savoir par qui ils ont été attaqués, des militaires ou des colons, à tel point qu’on ne sait pas exactement si ces derniers ont tué sept ou huit personnes depuis le 7 octobre. La ligne devient très fine entre les deux. Et cela montre la façon dont Israël agit avec les colons : il les soutient complètement. » En Israël ou dans les territoires occupés, les milices d’autodéfense, elles, sont prêtes à passer à l’action. | |
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