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-====== LE MONDE 
-A Gaza, avec l’armée israélienne : « Chercher les tunnels du Hamas, et les détruire » ====== 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/08/a-gaza-avec-l-armee-israelienne-chercher-les-tunnels-du-hamas-et-les-detruire_6199043_3210.html 
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-LE MONDE 
-A Gaza, avec l’armée israélienne : « Chercher les tunnels du Hamas, et les détruire » 
-Par Jean-Philippe Rémy (Gaza (envoyé spécial)) 
-Par Jean-Philippe Rémy (Gaza (envoyé spécial)) 
-Par Jean-Philippe Rémy (Gaza (envoyé spécial)) 
-Hier à 21h44, modifié à 07h30 
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-REPORTAGE Pendant près de deux heures, mercredi 8 novembre, « Le Monde » a pu pénétrer à l’intérieur de l’enclave palestinienne et suivre une unité militaire israélienne. Dans la ville de Beit Hanoun dévastée par les bombardements, les soldats concentrent leurs opérations sur les conduits souterrains qui mènent, selon eux, vers le quartier général du Hamas, au centre de la ville de Gaza. 
-Lecture 7 min Read in English 
-Beit Hanoun n’est pas seulement morte. Beit Hanoun n’est plus. La ville du nord de Gaza, 35 000 habitants avant la guerre, a été concassée par les bombardements intensifs de l’armée israélienne qui n’a affiché aucune intention de les faire passer pour « chirurgicaux ». Après l’attaque du Hamas, le 7 octobre, dont les combattants partis de l’enclave – et notamment de Beit Hanoun – ont déclenché la guerre par leur massacre de 1 400 personnes dans les kibboutz et localités israéliennes des environs, l’offensive de l’armée d’Israël a débuté par plusieurs semaines de bombardements. 
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-Ensuite, ses troupes ont progressé depuis le nord du territoire palestinien, tandis que d’autres, parties du centre, ont fait mouvement dans le but d’encercler la ville de Gaza elle-même. Beit Hanoun a ainsi compté parmi les premières cibles des bombardements des forces israéliennes, avant d’être le théâtre de combats pour en chasser les éléments du Hamas. 
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-Lire aussi : 
-A Gaza, la guerre urbaine a commencé 
-Dans la décharge de gravats de dimension dantesque qui a remplacé la ville, tout est brisé, enchevêtré. Restent des pans de mur où figurent parfois des inscriptions désormais dérisoires à la gloire du Hamas ou de ses combattants, avoisinant des morceaux d’acier tordus, des montagnes de débris, que poussent en ahanant comme de gros mammouths, les bulldozers blindés D9 chargés de rouvrir des voies de communication entre les ruines. 
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-Visite de presse avec l’armée israélienne, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 8 novembre 2023. LE MONDE 
-Les arbres semblent avoir été jetés au sol par une tempête de fin des temps, leurs troncs mâchés et digérés au fur et à mesure des bombardements. Des explosions se poursuivent entre les bâtiments évidés. Des soldats israéliens se faufilent dans les décombres, sautant sur des morceaux de maison ou s’enfonçant jusqu’aux chevilles dans la poussière molle qui semble, partout, avoir pris une revanche sur le solide du bâti. Il y a des chars engoncés derrière les ruines qui ouvrent le feu, des explosions qui retentissent non loin, des mitrailleuses qui mitraillent, des feux qui s’allument, de la fumée qui monte. 
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-« On fait tout sauter » 
-La guerre, en réalité, s’est déjà un peu déplacée. Les tirs de chars signifient que les zones où sont censés opérer les combattants du Hamas ne sont pas très éloignées, mais ne menacent plus directement ce secteur. « On trouve des explosifs, des booby traps [pièges explosifs] dans presque une maison sur deux. Alors, on fait tout sauter pour éviter que nos hommes soient piégés à un moment donné », dit un soldat portant des lunettes pare-éclats. 
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-La tourelle d’un char pivote avant de tirer un obus vers le sud, en direction de la bataille qui se joue, au même moment, au cœur de la ville de Gaza, une zone urbaine plus dense, aux bâtiments plus hauts, dont Beit Hanoun constituait la périphérie. Des unités de l’armée israélienne progressent. 
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-Pas question ici d’un cessez-le-feu – qui donne des haut-le-cœur aux soldats israéliens dans Beit Hanoun, où plusieurs de leurs camarades ont péri –, le feu roulant continue. « C’est le bruit de la guerre », dit le colonel Ivri Elbaz, commandant de la 12e brigade Negev qui a assuré une partie des combats pour prendre le contrôle de la zone, il y a quelques jours, sans qu’il lui soit possible de préciser les détails de ces opérations. 
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-Lire aussi le décryptage : 
-L’histoire de Gaza, ou la fabrique d’une poudrière 
-Dans les villes détruites par des bombardements massifs, il reste toujours, éparpillés çà et là, les détails étranges et crève-cœurs des vies enfuies. Des poupées, des photos de famille dispersées, des chambres à coucher qui pendent dans le vide d’immeubles ouverts en deux. 
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-A Beit Hanoun, on ne trouve même plus ces lambeaux. Ici, deux ou trois cahiers d’écolier surnagent dans l’océan de gravats et de métal tordu à travers lequel se faufile une escouade de soldats israéliens qui veillent à ne pas chuter dans ce monde fracassé. Là, un reste de colonnade à un balcon, tout à coup, rappelle qu’ici, on a voulu embellir son chez-soi. 
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-Visite de presse avec l’armée israélienne, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 8 novembre 2023. A gauche, un cahier d’écolier abandonné. A droite, l’intérieur d’un véhicule blindé de transport de troupe Achzarit. LE MONDE 
-Mercredi 8 novembre, Le Monde, ainsi que trois autres médias, a été invité par l’armée israélienne à un déplacement court et encadré dans Gaza. Depuis le début du conflit ouvert par l’attaque du Hamas, les médias, nationaux ou internationaux, n’ont pas pu accéder à l’enclave, en dehors des journalistes palestiniens qui s’y trouvent enfermés. 
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-Ce déplacement a été organisé dans un cadre restrictif. Sa durée, d’abord : environ deux heures sur place, en plus du trajet depuis Israël dans un transport de troupes. Les images filmées ont dû être examinées avant diffusion afin d’éviter de « mettre en danger les opérations », selon les officiers chargés de la communication ; les photographies ne devaient dévoiler aucun visage de soldat, ni donner d’indications précises sur la localisation de l’unité visitée dans Beit Hanoun. 
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-Défile très vite un paysage d’apocalypse 
-Près de la frontière, mercredi matin, les quatre journalistes, dont l’envoyé spécial du Monde, sont montés dans un transport de troupes blindé pour s’approcher de la bande de Gaza, avant d’y entrer par une ouverture dans la barrière de séparation entre l’enclave et Israël qui prend ici le visage d’un haut mur de béton. Etrange voyage. Une poussière ocre, épaisse, envahit l’habitacle du Achzarit, le transport de troupes, sur le chemin de Gaza. Il faut crier pour se faire entendre. A travers les minuscules hublots du véhicule robuste, loin d’être le dernier cri de l’armement israélien, défile très vite un paysage d’apocalypse. 
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-Visite de presse avec l'armée israélienne, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 8 novembre 2023. LE MONDE 
-Le Achzarit est un tantinet vieillot. Ce n’est ni un Namer, construit sur une structure de char Merkava, l’un des plus lourds et des meilleurs au monde, ni un Eitan ultra-sophistiqué où depuis l’intérieur, climatisé et dépourvu de fenêtres, tout se fait – conduire, combattre, surveiller – à l’aide d’écrans. 
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-Quand on demande la signification de ce nom, Achzarit, aux militaires présents, ils se consultent à mi-voix avant de répondre « la bête ». Une autre signification est « cruel », avec une terminaison féminine : « cruelle », donc. Ce n’est pas idéal, en matière de communication. Mais les priorités du jour sont autres. « Chercher des tunnels [du Hamas], et les détruire » : la mission des hommes de la division Negev déployés dans Beit Hanoun. 
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-Lire aussi : 
-Dans la ville de Gaza encerclée par l’armée israélienne, un déluge de fer, de feu et de sang 
-Les officiers de presse avaient invité les journalistes prenant part à cette incursion à interroger les soldats, dans Gaza, sur des thèmes tels que « la détermination du peuple à faire face à l’ennemi. » Ce que disent les soldats et officiers avec lesquels il a été possible d’échanger dans ce laps de temps réduit, a pris en réalité deux tournures : d’abord, les opérations en tant que telles reflètent un sentiment diffus, mais de toute évidence très fort au sein de la troupe, d’être engagé dans un combat d’ampleur, qui dépasse les formules des porte-parole. Ensuite, vient l’importance de détruire toutes les installations – souterraines – du Hamas. 
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-Les tunnels, la matrice du dispositif militaire du Hamas 
-Les soldats de la brigade Negev estiment prendre part à une guerre dont l’enjeu dépasse, de loin, le potentiel militaire destructeur du Hamas révélé par l’attaque sanglante du 7 octobre et qui a pris la défense du pays par surprise. Le colonel Ivri Elbaz résume ainsi sa pensée : « Notre honneur national a subi un coup terrible. Alors c’est vrai, on est intenses, tous. On a un moral d’acier… » Puis il cherche ses mots et conclut : « Mais on ne cède pas à la colère. » 
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-Visite de presse avec l’armée israélienne, à Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, le 8 novembre 2023. A droite, un soldat montre l’entrée d’un tunnel. LE MONDE 
-Le colonel reçoit les journalistes dans un petit QG de campagne installé ce jour-là dans une maison de trois étages moins abîmée que les autres, avant de patrouiller les rues des environs. Lorsqu’on lui demande des nouvelles des différents fronts, il explique que même s’il se tient à jour sur le déroulé des opérations, il se concentre sur sa priorité : la recherche et la destruction du réseau de tunnels du Hamas, qui constitue une « ville sous la ville », s’étendant sur plusieurs centaines de kilomètres, avec ses conduits pour circuler, ses zones de vie, ses postes de commandement, ses stocks d’armes, de nourriture, de carburant et ses unités de fabrication d’armes. 
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-Lire aussi : 
-A Gaza, le réseau de tunnels creusés par le Hamas reste son principal outil de défense 
-Cette cité souterraine a été conçue comme la matrice du dispositif militaire du Hamas. L’armée israélienne n’a pas une connaissance approfondie de tous ses méandres. C’est donc là que se joue, déjà, et que se jouera plus encore dans les semaines à venir, une grande partie de la bataille de Gaza. Les conduits qui se trouvent sous Beit Hanoun appartiennent à la catégorie des « tunnels d’attaque ». 
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-Des robots tueurs et des chiens 
-En voici un, ou plutôt une ouverture qui permettait de parvenir en surface. A quelques mètres d’une maison éventrée, dans ce qui fut un jardin, une trappe soigneusement dissimulée mène à un conduit cimenté. Une échelle descend dans les profondeurs. L’alimentation en eau et en électricité est assurée. Dans certains de ces tunnels, des hommes du Hamas se cachent encore, explique un militaire d’une unité spéciale ; ils attendent une occasion de sortir pour tenter des embuscades. Plusieurs unités spécialisées sont entraînées, au sein de l’armée israélienne, pour les déloger. Des robots tueurs se glissent dans les galeries ; des chiens détectent la présence des combattants ; des capteurs traquent les mouvements. 
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-  JEAN-PHILIPPE RÉMY / LE MONDE 
-« Beit Hanoun était un endroit extrêmement important pour le Hamas, poursuit le colonel Elbaz. C’est de là qu’ils ont lancé l’attaque sur Sderot [ville israélienne adjacente de l’enclave], le 7 octobre. On a d’ailleurs retrouvé certains des pick-up utilisés par leurs combattants. Mais c’est aussi depuis cette zone que les tunnels mènent vers le quartier général, au centre de [la ville de] Gaza », explique-t-il. Tactiquement, il s’agit de détruire méthodiquement les tunnels en progressant vers le lieu où se trouvent, en théorie, les bunkers de leurs dirigeants – en « chassant peu à peu les combattants vers le centre et en condamnant toutes les issues au fur et à mesure », assure un militaire, à Beit Hanoun, qui ne peut donner ni son unité ni son nom. 
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-Cette méthode a été précédée de bombardements d’une ampleur inouïe à Beit Hanoun, et dans d’autres localités. Comme l’a mis en perspective l’ONG Breaking the Silence, qui regroupe les témoignages de vétérans de l’armée, dans un long post sur X (anciennement Twitter) : « Dans les deux premières semaines seulement [des bombardements], les forces aériennes israéliennes ont largué plus de bombes sur Gaza que les Etats-Unis n’en ont largué sur l’Afghanistan au cours d’une année entière. » Et d’ajouter : « Une explication à cela est le désir profond d’Israël de limiter les menaces pesant sur son infanterie. » 
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-Jean-Philippe Rémy (Gaza (envoyé spécial)) 
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