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| - | ====== Ces résidences de tourisme qui appauvrissent leurs (petits) propriétaires ====== | ||
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| - | Ces résidences de tourisme qui appauvrissent leurs (petits) propriétaires | ||
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| - | Autant vous le dire tout de suite: il ne s’agit pas du millionième article sur le plafonnement des loyers. Mais de l’histoire singulière de dizaines de milliers de particuliers qui ont cru, de bonne foi, investir pour se constituer un complément de retraite en confiant la gestion de leur bien à un professionnel de l’accueil touristique. Investir dans une résidence de tourisme, c’est en effet accéder –du moins sur le papier - à un petit paradis fiscal : pas de TVA à l’achat et une réduction d’impôt qui peut monter jusqu’à 3.600 euros par an pendant neuf ans, grâce au dispositif Censi-Bouvard… Quant aux rendements, ils peuvent aller jusqu’à 4,5% par an. Appétissant, | ||
| - | Aujourd’hui, | ||
| - | La conjoncture a bon dos | ||
| - | Le scénario est toujours le même. Le gestionnaire envoie une lettre au propriétaire et lui propose une révision du bail, généralement pour une raison économique. Argument apparemment imparable, comme l’explique Pascale Jallet, la présidente du SNRT, le syndicat national des résidences de tourisme: « Entre 2001 et 2011, les loyers étaient indexés sur l’indice du coût de construction, | ||
| - | Mais la conjoncture a parfois aussi bon dos: certains promoteurs construisent et gèrent eux-mêmes ce genre de résidence. « Il y a alors risque de mélange des genres » prévient un promoteur qui a toujours refusé cette confusion de métiers, car le constructeur à intérêt à vendre très cher, et pour justifier cela, gonfle artificiellement les loyers promis. Ensuite, il ne lui reste plus qu’à revenir sur ses promesses. « La plupart des grands promoteurs évitent cette tentation, car ils pensent sans doute aux conséquences juridiques auquel cela les expose. Les plus tentés sont les petits opérateurs. J’en ai vu un proposer dans un quartier en marge de Nantes des loyers de 220 euros/m², alors que pour le même type de résidence, mais en cœur de ville, nous n’allons pas au-delà de 180 €/m² en cœur de ville! Forcément, dans le premier cas, il sera plus difficile de tenir sa promesse… » témoigne Benjamin Nicaise, le PDG de Cerenicimo, une plateforme indépendante qui propose de l’immobilier géré. | ||
| - | « On n’a rien à perdre à tenter notre chance ! » | ||
| - | Son appel à la prudence concerne avant tout les futurs investisseurs, | ||
| - | Mais dans ce cas, il risque de se retrouver devant un double problème. Car il n’a fait que reculer pour mieux sauter: à la fin du bail, le nouveau loyer qui lui sera–légalement cette fois- proposé par l’exploitant pourra être encore plus bas… Il pourra aussi renoncer au bail, et mettre fin à tout accord. Et là, c’est la catastrophe pour le bailleur, qui devra alors gérer lui-même son bien. C’est arrivé à un propriétaire –parmi d’autres- de Pierre & Vacances qui a dû trouver lui-même un locataire pour un appartement dans une résidence du Pas-de-Calais. Pas facile. Mais obligatoire car en face, il devait régler des charges de 4.000 euros par an et des remboursements d’emprunt élevés. Les plus audacieux peuvent aussi envisager de vendre leur bien. Mais, dans ce cas, gare aux désillusions ! Un Conseil en gestion de patrimoine témoigne : « pour un appartement Belambra situé en montagne, mon client a du consentir un rabais de 45% par rapport à son prix d’achat » | ||
| - | Le couteau sous la gorge | ||
| - | Devant cette menace, une bonne partie des clients de Pierre et Vacances a déjà accepté les avenants proposés par le groupe. Chez Appart’City (120 résidences et 13.000 logements), les négociations vont aussi bon train. Pourtant, la résistance s’organise. « Parmi les 10.000 copropriétaires environ des résidences gérées par Appart’City, | ||
| - | D’autres font le dos rond. Challenges a retrouvé un propriétaire, | ||
| - | Duels de géants | ||
| - | Les petits épargnants ne sont pas les seuls à se battre pour maintenir leurs droits. Certains exploitants n’hésitent pas à attaquer d’aussi gros qu’eux. Ainsi, il y a huit ans, Belambra (ex VVF- Villages Vacances Famille) avait sorti les murs de six de ses résidences (1.422 logements et environ 70.000 m²) de ses comptes et les avait vendus à la filiale d’un groupe coté en bourse, Paref, pour 125 millions d’euros. Le contrat portait sur 36 ans de bail et comportait un engagement de rénovation par Paref. Un engagement qui a été tenu. En revanche, Belambra* n’a pas tenu sa promesse et a tenté, bien avant le terme du contrat, de remettre en cause le loyer, en proposant une baisse de plus d’un tiers de son montant. Il est vrai qu’entretemps, | ||
| - | *La société Belambra, sollicitée par Challenges, a refusé de répondre à nos questions. | ||
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