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-====== Article irréfléchi : [Le Monde – Cafés et restaurants à la peine ferment en série : « Le télétravail a tout changé »](  ====== 
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-[Le Monde – Cafés et restaurants à la peine ferment en série : « Le télétravail a tout changé »](https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/19/dans-le-monde-de-la-restauration-galeres-et-fermetures-en-serie-le-teletravail-c-est-la-peste-pour-nous_6201052_3234.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/19/dans-le-monde-de-la-restauration-galeres-et-fermetures-en-serie-le-teletravail-c-est-la-peste-pour-nous_6201052_3234.html 
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-ÉCONOMIE 
-Cafés et restaurants à la peine ferment en série : « Le télétravail a tout changé » 
-Inflation, clientèle absente ou qui dépense moins, difficulté à rembourser les prêts souscrits pendant le Covid-19… Les problèmes se multiplient dans le monde de la restauration, qui voit les défaillances bondir. 
-Par Jessica Gourdon 
-Par Jessica Gourdon 
-Par Jessica Gourdon 
-Aujourd’hui à 05h45, modifié à 13h53 
-Lecture 5 min 
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-A la terrasse d’un restaurant sur la butte Montmartre, à Paris, le 15 octobre 2023. DIMITAR DILKOFF / AFP 
-Pour Patrice Creus, l’aventure aura duré trois ans. Elle s’est soldée par une liquidation judiciaire, prononcée en août. « J’avais fourni un effort de guerre pour ce restaurant, fait des sacrifices familiaux… Maintenant que c’est fini, je suis juste soulagé de ne plus souffrir », livre l’ancien patron du Comptoir, à Rennes, qui va devoir encore éponger des dettes pendant les neuf prochaines années. En 2020, ce commercial dans le domaine médical avait décidé de changer de vie et repris, après une formation, ce gros bistrot situé dans un quartier où sont installées de nombreuses entreprises et administrations. Entrecôte grillée, tartare au couteau, saint-jacques d’Erquy, entrée-plat-dessert à 19 euros : l’affaire, qui tournait à 180 couverts par jour, semblait solide. 
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-Lire aussi : 
-Thierry Marx, chef étoilé : « Dans l’hôtellerie-restauration, il manque 200 000 postes en permanence » 
-« Après la longue fermeture due au Covid-19, quand on a rouvert, en juin 2021, les clients avaient disparu. Le télétravail a tout changé », explique le quadragénaire. Depuis, son chiffre d’affaires a été divisé par deux. Certains jours, « souvent les mardis ou les jeudis », il refusait du monde. Parfois, la salle était déserte. Plus personne ne venait le vendredi. « Pour la gestion du personnel, c’était devenu la cata. » 
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-D’autant que ses charges salariales ont significativement augmenté, en application d’un accord de branche entré en vigueur en 2022 – un effort du secteur pour revaloriser une profession désertée par les jeunes. A cela s’est ajoutée, depuis un an, l’inflation sur les produits alimentaires. « J’ai sacrifié mes marges, car je ne pouvais pas répercuter ces hausses sur les prix. La clientèle Ticket Restaurant y est trop sensible. Ces derniers mois, l’équation ne tenait plus. » 
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-« Tout était trop imprévisible » 
-Comme Le Comptoir, nombreux sont les restaurants qui, en cette fin d’année, se trouvent au pied du mur. De janvier à octobre, les défaillances dans le secteur sont en hausse de 52 % par rapport à 2022, selon les chiffres de la Banque de France, publiés mercredi 15 novembre. Une forme de rattrapage, après trois années où leur nombre avait beaucoup baissé, notamment en raison des aides apportées pendant la pandémie. Au total, 5 124 cafés ou restaurants sont passés par les tribunaux de commerce au cours des neuf premiers mois de 2023, selon les chiffres compilés par Atometrics, société spécialisée dans l’analyse de données ; 9 % de plus qu’en 2019, sur la même période. Le secteur continue cependant de croître (le nombre d’ouvertures est supérieur à celui des fermetures) : au total, la France compte 136 000 restaurants, soit 1,9 % de plus qu’il y a un an. 
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-Lire aussi : 
-Le commerce et la restauration ont créé plus de 586 000 emplois entre 2006 et 2022 
-Et pourtant, même les affaires qui semblent les plus solides ne sont pas épargnées par les difficultés. « Des bons emplacements sont devenus moins bons, et vice versa », commente Laurent Fréchet. Cet été, ce patron a vendu son restaurant Baltard au Louvre, à Paris. Sa grande terrasse au cœur du quartier des Halles avait pourtant de quoi faire des jaloux. « Le télétravail, c’est la peste pour nous. On avait perdu énormément de clientèle le midi… Mais aussi le soir, car les gens qui sont chez eux toute la journée sortent moins dans la foulée avec leurs collègues ou leurs amis. Tout était trop imprévisible. On pouvait faire 200 couverts un lundi, 60 un mardi », explique ce patron, qui a gardé trois autres restaurants à Paris. 
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-« Ce qui nous a tués, c’est EDF » 
-Chacun a sa version de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Au Chab, restaurant près des pistes de ski à Chabanon (Alpes-de-Haute-Provence), c’est l’électricité qui a précipité la chute, estime Morgan Marano, le patron. « On est passé de factures de 1 600 à 16 000 euros par mois. Et nous ne sommes pas éligibles aux dispositifs d’aides. » Il raconte une longue descente aux enfers depuis l’année 2019-2020, où il a réalisé 245 000 euros de chiffre d’affaires… contre 170 000 en 2022-2023 – une année où la neige a sérieusement manqué. « On avait moins de clients, mais on aurait pu s’en sortir comme ça. On commençait à développer l’hébergement dans des cabanes… Mais on n’avait plus de trésorerie. Ce qui nous a tués, c’est EDF. Et c’est aussi le manque d’investissement de la station pour faire venir davantage de monde l’été », déclare l’entrepreneur de 33 ans, qui employait une quinzaine de saisonniers. 
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-Son affaire est passée le 14 novembre devant le tribunal de commerce de Manosque, qui doit acter la liquidation à la fin du mois, explique Morgan Marano. « Avec ma femme, on va avoir 160 000 euros de dettes. On risque de perdre notre maison », confie ce père de deux enfants, écœuré. « On a 15 % d’entreprises qui ont renégocié leurs contrats d’énergie au pire moment, et qui se trouvent liés à un tarif quatre fois plus élevé que l’actuel. Si on ne fait rien, ces entreprises partent tout droit vers la défaillance », s’alarme Franck Trouet, délégué général du Groupement des hôtelleries & restaurations de France, l’une des organisations patronales du secteur. 
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-« Mes marges ont fondu » 
-« Et ce n’est pas fini, les catastrophes vont continuer », abonde Franck Chaumès, à la tête de la branche restauration de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie, autre organisation patronale. Propriétaire de restaurants à Bordeaux et à Arcachon (Gironde), lui se dit surtout inquiet par l’impact des remboursements des prêts garantis par l’Etat (PGE), souscrits pendant la pandémie, qui mettent en péril de nombreuses petites affaires. « Pour ceux qui ont commencé il y a peu de temps, c’est très difficile », souligne-t-il. 
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-« C’est clair, je suis étranglée par mon PGE. Je n’arrive plus à payer mes dettes courantes. Ce PGE, c’est un cadeau empoisonné », commente Esther Miquel, qui possède Koedo, un restaurant de bentos à la Défense, à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Depuis un an, cette restauratrice a vu le prix de ses matières premières s’envoler : le saumon, le riz, l’huile… « Même notre produit vaisselle, il a pris 4 euros ! Et les loyers, eux, n’ont pas baissé », explique-t-elle. 
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-Quant aux clients, le midi, ils sont moins nombreux, alors que beaucoup d’entreprises réduisent leurs surfaces de bureaux. Sur sept restaurants présents dans son périmètre, trois ont fermé ces derniers mois. Et quand ils s’attablent, les cadres font attention. « Avant, les gens prenaient entrée-plat-dessert. Maintenant, ils prennent juste un plat à 16 euros. Mes marges ont fondu », s’alarme-t-elle. 
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-« Un drame personnel » 
-« Et puis, les plateaux-déjeuner d’entreprise, c’est fini ! Avant, on avait plein de commandes pour des réunions. Depuis les visios, on n’a plus rien », poursuit Clara Crespo. Ancienne journaliste au Portugal, elle a ouvert, en 2019, OPorto, un restaurant de Courbevoie qui sert du cochon de lait, du poulpe braisé et des pasteis de nata. Avant la généralisation du télétravail, elle faisait 120 couverts par jour. Aujourd’hui, elle tourne à 40 en moyenne. 
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-Depuis deux mois, elle se dit dans le rouge, avec des « dettes de partout », et ne sait plus comment s’en sortir. « On songe au redressement judiciaire. On est désespérés, car on a injecté beaucoup d’argent à nous », déclare cette mère de deux jeunes enfants, qui gère l’affaire avec son mari. La livraison ? « Donner une commission de 30 % à une plate-forme type Uber Eats, ce n’est pas rentable pour nous », répond-elle. 
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-Lire aussi les témoignages : 
-Ils ont quitté le secteur de l’hôtellerie, du tourisme ou de la restauration : « J’en ai eu marre de me sacrifier » 
-« Les gens font du bon travail, c’est juste l’environnement qui a changé », résume Esther Miquel. Avec sa casquette de présidente d’Action Défense, une association de commerçants, elle discute avec la chambre de commerce des Hauts-de-Seine pour éviter la valse des fermetures de restaurants dans le secteur. Une piste est à l’étude : demander une contribution aux entreprises. 
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-« Quand on a un restaurant, faire face à tant de difficultés, c’est un drame personnel. Cela a de lourdes répercussions psychologiques. Cela détruit des couples, aussi », confie Céline Ramond, 47 ans, ancienne patronne d’un établissement rural dans l’Orne, La Source. Après la liquidation judiciaire de son affaire, cet été, le tribunal de commerce lui a offert cinq séances chez un psychologue. Un maigre coup de pouce pour cette « fille de commerçants depuis cinq générations », qui, pendant cinq ans, avait mis toute sa vie dans son commerce – le seul, avec la boulangerie, de La Ferrière-Bochard. 
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-Avec un menu ouvrier à 15 euros, La Source servait essentiellement des familles, des retraités, des employés de l’usine Cristalline d’à côté. La patronne organisait des soirées à thème, faisait office de guichet de Poste, de bureau de tabac, employait un cuisinier. Mais sa clientèle habituelle, très sensible à l’inflation, n’était plus suffisante. « Je ne m’en sortais plus, car les charges ont trop augmenté. J’avais 40 000 euros de dettes, j’allais dans le mur », dit Mme Ramond. Terminée l’aventure, elle a pris un boulot de serveuse, à Alençon. Avec l’amertume d’avoir voulu lancer quelque chose d’utile, mais d’être arrivée au mauvais moment. 
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-Lire aussi la chronique : 
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