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-[Le Monde – « Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environn[Le Monde – « Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole » : nécropolitiques de l’«or noir »]ementale et santé à l’âge du pétrole » : nécropolitiques de l’«or noir »](https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/27/vivre-et-lutter-dans-un-monde-toxique-violence-environnementale-et-sante-a-l-age-du-petrole-necropolitiques-de-l-or-noir_6196759_3232.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-DÉBATS 
-« Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole » : nécropolitiques de l’«or noir » 
-Un ouvrage collectif documente les luttes locales dans les territoires sacrifiés par l’implantation des infrastructures pétrolières, rompant avec le mythe d’une énergie qui serait uniquement source de développement. 
-Par Youness Bousenna 
-Par Youness Bousenna 
-Par Youness Bousenna 
-Le 27 octobre 2023 à 06h00 
-Lecture 3 min 
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-Livre. L’être humain a certainement déployé plus d’énergie depuis 1900 qu’entre le début de l’humanité et cette date. Ce constat de l’historien américain John McNeill, cité en épilogue de l’ouvrage collectif Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole (Seuil, 480 pages, 25,50 euros), condense l’ampleur du bouleversement que le dernier siècle a produit. De toute cette énergie, l’une est emblématique de la « grande accélération » que fut le XXᵉ siècle : le pétrole. 
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-Le rôle majeur de cet hydrocarbure a fait l’objet de nombreux ouvrages, le plus souvent apologétiques. Et parfois critiques, comme l’emblématique Carbon Democracy. Le pouvoir politique à l’ère du pétrole (La Découverte, 2013, publié dans sa version originale en 2011), du politiste Timothy Mitchell, qui soutient que nos démocraties modernes ont été permises par l’hégémonie du pétrole. 
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-Lire aussi : 
-Avec « Killers of the Flower Moon », Martin Scorsese revient sur l’hécatombe silencieuse des Osage 
-Mais cette histoire vue d’en haut, glorifiant sans l’étayer l’équation pétrole-prospérité, insatisfait les codirecteurs de ce volume, l’historien Renaud Bécot et la politiste Gwenola Le Naour, qui ont réuni une vingtaine de spécialistes de l’histoire sociale et environnementale des régions pétrochimiques. 
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-Rendre la parole aux acteurs ordinaires 
-Aux récits mythifiant la toute-puissance du complexe pétrolier, Vivre et lutter dans un monde toxique oppose un ouvrage de recherche fondé sur « un récit moins linéaire et redonnant la parole et un rôle aux acteurs ordinaires » mobilisés contre ces ravages. 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Dans une veine qui rejoint celle de l’économiste catalan Joan Martinez Alier, auteur de L’Ecologisme des pauvres. Une étude des conflits environnementaux dans le monde (Les Petits Matins, 2014, publié dans sa version originale en 2002), le livre s’intéresse aux violences environnementales produites par une industrie qui a imposé aux territoires où elle s’est implantée une « longue histoire de conversion productive » émaillée de désastres. 
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-L’étude de cette « pétrolisation » ouvre à une contre-histoire vue depuis ces régions invisibilisées : les gains économiques immédiats camouflent une « violence lente » qu’est la contamination généralisée des lieux de vie, ainsi que les « paysages sacrificiels » façonnés par la pétrochimie. 
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-Une surmortalité documentée 
-Les « pétropolitiques », massivement encouragées par les Etats, sont analysées au prisme du concept de nécropolitique du philosophe camerounais Achille Mbembe : ces choix politiques maintiennent certains groupes sociaux dans des conditions de vie « de nature à précipiter leur mort ». Ces groupes sociaux ne sont jamais neutres, comme l’étayent les douze contributions de ce tour d’horizon international, dont on regrette qu’il ne traite que des pays du Nord. 
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-En Louisiane, le bassin pétrochimique est implanté sur un lieu historique de marginalisation – asiles, prisons, décharges –, qui y a façonné une « identité de réceptacle de la relégation et des rebuts ». De l’Italie à la France, du Japon au Canada, l’identité des territoires « pétrolisés » joue un rôle majeur dans la constitution des luttes locales. 
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-Lire aussi : 
-« L’acceptabilité des pollutions industrielles est une invention du monde contemporain » 
-Avec ses ambiguïtés, comme l’illustre le cas de Tarente. Cette métropole industrielle du sud de l’Italie traverse une crise sanitaire et environnementale provoquant une « question morale complexe » : malgré la surmortalité documentée, la plupart des habitants demeurent indifférents ou résignés. La protestation politique souffre même d’une connotation négative. 
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-Penser l’ignorance organisée 
-Cette contribution déplie les nœuds complexes de la mobilisation, puisque la notion de « protestation victorieuse » permet d’analyser comment, chez un public initialement réticent, peut s’enclencher un processus qualifié d’« (in) activisme » touchant, au-delà du politique, à une « recomposition identitaire ». 
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-Le microscope de ces monographies, qui participe à la richesse, mais aussi à la technicité de cet ouvrage, dont la forme collective produit quelques redites, permet une focalisation sur la dimension immatérielle de ces luttes. C’est en particulier autour de la production du savoir que l’accent est mis. 
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-Un texte inaugural pose une poignée de concepts féconds, telles l’injustice et l’oppression épistémiques, qui permettent de penser l’ignorance organisée par les industriels et les pouvoirs publics, produisant des données inopérantes ou tronquées. Le concept d’inventivité épistémique ouvre, lui, un horizon d’espoir : en France – de l’étang de Berre au complexe de Lacq – comme ailleurs, de nombreuses mobilisations ont permis d’opposer à la fabrique de l’ignorance une production de « savoirs militants », fondée sur des alliances entre citoyens et chercheurs. 
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-Des imaginaires fallacieux 
-Au-delà de ces terrains pluriels, ces savoirs participent à une œuvre commune, conclut l’ouvrage : documenter l’anthropocène, néologisme qui désigne la nouvelle ère géologique dans laquelle est entrée la Terre depuis qu’elle porte l’empreinte de l’action de l’anthropos, l’être humain, en grec. 
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-Lire aussi : 
-« L’anthropocène fournit un cadre opératoire pour réorienter radicalement les politiques publiques » 
-Ils brisent aussi un mythe tenace, celui de l’« or noir », qui n’envisage le pétrole que comme une source de développement. « Comprendre l’ensemble des aspects de l’expansion énergétique, en rappelant ses effets négatifs, et en rendant visibles les implications sanitaires de l’accaparement énergétique et de ses usages pour les communautés humaines » participe à un renouvellement des imaginaires fallacieux des mystifications du pétrole. 
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-Le bien mal nommé « or noir » n’est pas uniquement synonyme de progrès et de prospérité. Pour ses premiers voisins, il signifie d’abord désastres écologiques et problèmes de santé. 
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-« Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole », sous la direction de Renaud Bécot et Gwenola Le Naour, Seuil, 480 p., 25,50 €. 
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-« Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l’âge du pétrole », sous la direction de Renaud Bécot et Gwenola Le Naour, Seuil, 480 p., 25,50 €. 
-Youness Bousenna 
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