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-====== [Le Monde – L’exode des Parisiens à fort pouvoir d’achat vers la côte basque déstabilise et irrite parfois les locaux : « Ils ne reconnaissent pas l’endroit où ils ont grandi ====== 
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-[Le Monde – L’exode des Parisiens à fort pouvoir d’achat vers la côte basque déstabilise et irrite parfois les locaux : « Ils ne reconnaissent pas l’endroit où ils ont grandi »](https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/10/28/la-cote-basque-un-eldorado-pour-jeunes-cadres-parisiens-j-organise-mes-rendez-vous-en-fonction-des-marees-pour-aller-surfer_6196900_4401467.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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- M CAMPUS 
-L’exode des Parisiens à fort pouvoir d’achat vers la côte basque déstabilise et irrite parfois les locaux : « Ils ne reconnaissent pas l’endroit où ils ont grandi » 
-La côte basque attire de plus en plus de jeunes cadres en quête d’une « meilleure qualité de vie ». Mais sur ce territoire déjà frappé par le surtourisme, l’arrivée de cette nouvelle population à fort pouvoir d’achat entraîne de fortes crispations. 
-Par Margherita Nasi 
-Par Margherita Nasi 
-Par Margherita Nasi 
-Hier à 04h45, modifié hier à 18h54 
-Lecture 6 min 
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-A Guéthary (Pyrénées-Atlantiques), au sud de Biarritz, le 28 septembre 2023. GAIZKA IROZ / AFP 
-Une rumeur a traversé l’Atlantique. Il existerait, en France, un endroit où succès professionnel et épanouissement personnel sont conciliables. Un écrin ensoleillé à la beauté brute, riche en espaces de coworking et en sites de surf. Son nom ? Biarritz (Pyrénées-Atlantiques). Son sobriquet ? « La Californie française », d’après les termes employés par un article du New York Times. On y apprend que cet ancien lieu de villégiature pour retraités bourgeois a été transformé depuis, grâce à l’arrivée de « jeunes Parisiens branchés », « aux avant-postes de la bohème ». 
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-Corps sculptés, bars branchés, océan à proximité… La commune nichée dans le creux du golfe de Gascogne a des airs de Silicon Valley. « On y retrouve la même proximité avec la nature, le même cosmopolitisme aussi, à l’échelle de l’Hexagone. A Biarritz, on vient tous des quatre coins de la France, et on a tous immigré pour la même raison : la quête d’une meilleure qualité de vie, aux antipodes des mégalopoles, qui ne séduisent plus la jeune génération. Tous mes amis sont arrivés ici au cours des six dernières années », résume Julien Motte, 30 ans. Originaire de Lille, ce diplômé de l’Edhec a fait l’essentiel de sa carrière à San Francisco avant de s’implanter dans la cité balnéaire des Pyrénées-Atlantiques en 2021, alors que le siège social de sa start-up de la green tech est domicilié à Lille : « Toute l’équipe est en full remote [travailler sans jamais venir dans les locaux de l’entreprise]. Sur cinq, nous sommes trois à avoir fait le choix de Biarritz. Ici, j’organise mes rendez-vous en fonction des marées, pour aller surfer. Ça me force à avoir une vie équilibrée. » 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Le trentenaire loue des bureaux au Connecteur, un nouvel espace de coworking de 500 m2, idéalement situé entre le centre-ville, la gare et l’aéroport, et disposant de tout le confort : bureaux avec vue sur la mer ou la montagne, terrasses, cafétéria, salle de sport, et même un rack pour ranger les planches de surf. 
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-« Notre public est plutôt féminin, avec une surreprésentation de la tranche d’âge 30-40 ans. C’est la génération à l’aise avec l’hybridation du travail », analyse Thibault Saint-Georges-Chaumet, directeur général délégué du Connecteur. Le site héberge 165 entreprises. Si seules 20 % sont domiciliées à Paris – la plupart sont issues du Grand Sud-Ouest –, le bâtiment véhicule beaucoup de fantasmes. « On le taxe de nouveau temple pour bobos parisiens. Nous devons faire un travail d’humilité pour être mieux compris par la population », reconnaît M. Saint-Georges-Chaumet. 
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-Lire aussi : 
-En Bretagne, le coworking, les oiseaux et la mer : « Le télétravail est un des sujets qui ont le plus changé la vie » 
-« Une collègue me demande de cacher ses origines parisiennes quand je la présente à mes amis », confie Sara Bonnet, 30 ans. Originaire de Biarritz, qu’elle a quitté à 18 ans, cette responsable de la communication d’une start-up parisienne a vécu à Bordeaux, Lille, Londres et Paris avant de retourner dans sa ville natale pendant le confinement. « Biarritz n’est plus la même. La vie culturelle, sportive, militante est enfin épanouissante. Mais l’arrivée de ces jeunes cadres avec un fort pouvoir d’achat et des métiers qui n’existaient pas forcément avant ne se fait pas sans remous. » 
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-Gentrification exacerbée 
-Dans un territoire déjà fragilisé par le surtourisme, la « ruée vers l’Ouest » des jeunes cadres exacerbe la gentrification. D’après les chiffres de l’Agence d’urbanisme Atlantique et Pyrénées (Audap), le solde migratoire sur le territoire est positif. Sept mille personnes partent chaque année, dix mille arrivent, notamment sur le littoral. 
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-La plupart sont des actifs ayant entre 30 et 50 ans. Une population qui porte l’essor des résidences dites « secondes » : « Contrairement aux résidences secondaires, on n’y vient pas juste pour les vacances. On les occupe pendant deux, trois jours par semaine, avec un rythme de vie qui s’apparente à celui d’un pilote d’avion en escale, sauf que cela concerne des professions dans le numérique, le financier, le commercial, où le télétravail a rendu possible l’alternance résidentielle », analyse Denis Cadiaux, directeur général de l’Audap. 
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-« C’est un peu comme ce qui se passe en Corse ou en Bretagne, sauf qu’ici le phénomène est concentré sur trente kilomètres de côte qui attirent vedettes du CAC 40, oligarques russes, investisseurs financiers, et, depuis le Covid-19, télétravailleurs à fort pouvoir d’achat », relève Txetx Etcheverry. Le militant basque a cofondé en 2020 Alda, une association d’aide aux classes populaires, en première ligne dans la lutte contre la crise du logement. « Les locaux se font éjecter du parc locatif, au profit des touristes, des résidents secondaires ou des télétravailleurs. Les prix explosent. On vit tous dans l’angoisse du congé pour vente », déplore Txetx Etcheverry. 
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-Lire aussi : 
-Dans un quartier tranquille de Biarritz, l’occupation d’un meublé touristique pour dénoncer les pratiques des propriétaires 
-Le coprésident d’Alda, Xebax Christy, nous conduit au cœur de l’embourgeoisement biarrot, un triangle huppé situé entre les quartiers des Halles, de Bibi Beaurivage et de la Milady. Ici, une librairie-papeterie muée en agence immobilière. Là, un bar à tapas à la place d’une mercerie historique. Plus loin, un magasin de déco a remplacé un vieux grainetier. Partout, la même histoire. « Les locaux ne peuvent plus se loger et ne reconnaissent pas l’endroit où ils ont grandi. Les nouveaux venus ne sont pas impliqués dans la vie locale et vivent entre eux », explique Xebax Christy. 
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-Surf et golf vs. rugby et pelote 
-Biarritz a évolué jusque dans ses pratiques sportives : le golf, le surf et le tennis rassemblent le plus grand nombre de licenciés, d’après une étude commandée par la municipalité. « Alors qu’historiquement, ici, c’est plutôt rugby, foot et pelote », commente Xebax Christy. 
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-Le cofondateur d’Alda cite également l’augmentation de l’IPS – l’indice de position sociale, qui permet d’appréhender le statut social des élèves à partir des professions et catégories sociales de leurs parents – des écoles situées dans le centre de Biarritz. Il a recueilli le témoignage d’un directeur d’école, impressionné par le nombre d’onéreux vélos-cargos qui acheminent les élèves jusqu’à son établissement, et par les visages détendus de leurs parents : « Au début, il croyait qu’ils ne travaillaient pas. Il a fini par comprendre qu’ils avaient juste optimisé leur qualité de vie. Ces cadres en télétravail perdent moins de temps dans les transports avec un aller-retour Paris-Biarritz une fois par semaine qu’en faisant la navette tous les jours entre la capitale et la grande couronne. Et ils peuvent aller surfer à la pause déjeuner. » 
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-Lire l’entretien : 
-« Le travail ne peut plus être un bunker qui tourne le dos au reste de la vie » 
-L’océan grouille alors de planches, et le partage des vagues ne se fait pas toujours dans la bonne entente. « Avant, les locaux avaient la mer pour eux. Désormais ils doivent patienter, ça les irrite, d’autant plus quand on sait que les nouveaux venus sont prêts à payer n’importe quoi pour vivre ici », résume Timothée Parrique. 
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-Le jeune économiste surfeur, auteur d’un livre remarqué sur la décroissance (Ralentir ou périr. L’économie de la décroissance, Seuil, 2022), s’est installé sur la côte basque pendant le confinement. Il loue désormais, pour 800 euros par mois, 39 m2 à Anglet : « L’appartement que j’occupe a été vendu en août à 360 000 euros, un prix science-fictionnel ! Le propriétaire l’avait acheté neuf mois plus tôt, il a repeint lui-même les murs, les prises sont ouvertes, c’est bancal, et il a fait une plus-value de 100 000 euros. » Originaire des Yvelines, le trentenaire dit comprendre « la haine sociologique envers ceux qui n’ont pas l’accent du coin ». « Beaucoup de mes amis, cadres parisiens, paient 1 200 euros de loyer sans broncher. Ici, les salaires sont moins élevés. Les locaux sont obligés de se replier dans les terres. » Voire de s’expatrier. 
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-Des menaces 
-Originaire des Pyrénées-Atlantiques – né à Urrugne, une petite ville près de Saint-Jean-de-Luz, scolarisé à Bayonne, devenu ingénieur à Bidart, marié avec une femme du coin –, Clément Olaizola, 32 ans, nous appelle depuis Montréal, où il s’est installé il y a quelques mois avec son épouse : « Nos familles sont sur la côte basque depuis des générations, mais on n’a pas de terrain, pas de maison, et même si on fait partie de ceux qui ont des salaires corrects, on ne peut pas se permettre d’acheter sur la côte. On s’est fait envahir par les Parisiens. » 
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-La crise immobilière « donne de l’oxygène aux nostalgiques de la voie armée », alerte Txetx Etcheverry. Des tags ciblent désormais les agences immobilières et les résidences secondaires. On y lit : « Aujourd’hui bombage, demain bombes. » 
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-Partisan des voies pacifiques, le coprésident d’Alda insiste sur les progrès atteints, notamment l’approbation par le gouvernement de l’encadrement renforcé des loyers : « La frange violente restera minoritaire tant que les choses avancent. » Au niveau politique comme individuel. 
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-Lire aussi le reportage (2022) : 
-Au Pays basque, la crise aiguë du logement réveille le spectre de la violence : « Nos enfants sont exclus de leur territoire » 
-« Nous sommes sur une terre militante qui veut préserver ses racines et une langue qui a failli disparaître. Quand on s’installe ici, il faut faire un pas vers ces traditions », estime Sara Bonnet. La trentenaire affirme voir de plus en plus d’enfants inscrits en écoles bilingues français-euskara : « C’est important si on veut partager un socle commun de valeurs propres au Pays basque. » Au tour des cadres désormais ? Les jeunes actifs constituent 50 % du public des cours d’euskara dispensés à l’école de langues Jakinola. Ainsi de ce couple de Lillois, venu s’installer dans un hameau près de Bayonne. Sur les douze maisons, quatre seulement sont habitées par des locaux, raconte Jesus Garate, fondateur de l’école : « Le couple s’initie à la langue basque dans un souci d’intégration. » Il apprendra peut-être qu’en euskara, « gentrification » se dit gentrifikazioa. 
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-Margherita Nasi 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
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-Le laboratoire Sanofi tourne la page du Doliprane 
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