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| - | LE MONDE AFRIQUE | ||
| - | DIPLOMATIE | ||
| - | En Afrique de l’Ouest, la France désavouée par les opinions publiques | ||
| - | Par Christophe Châtelot et Cyril Bensimon | ||
| - | Publié le 02 novembre 2023 à 06h00, modifié le 02 novembre 2023 à 19h36 | ||
| - | Temps deLecture 15 min. | ||
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| - | RÉCIT« France-Afrique, | ||
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| - | C’est devenu un air à la mode, même à Libreville, la capitale plutôt francophile du Gabon. « Français, | ||
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| - | Au même moment, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, nouvel homme fort du pays, prête serment comme président du Comité pour la transition et la restauration des institutions. Celui qui commandait la garde républicaine a déposé, trois jours plus tôt, le chef de l’Etat en exercice, Ali Bongo Ondimba, héritier du pouvoir à la mort de son père, Omar Bongo Ondimba. Dans les faits, l’officier supérieur a mis fin à cinquante-six ans de pouvoir familial et, dans les imaginaires, | ||
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| - | A Libreville, aucun parti politique n’instrumentalise (encore) ce sentiment antifrançais qui bouillonne ailleurs en Afrique. « Mais c’est à fleur de peau, confie un diplomate français, il vaut donc mieux faire profil bas. » Paris se contente du minimum. Condamnation du coup d’Etat, sans trop en dire, appel au retour à l’ordre constitutionnel, | ||
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| - | Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Gabon : la France à l’épreuve d’un nouveau coup d’Etat dans son ancien pré carré africain | ||
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| - | Dans d’autres capitales africaines, en revanche, le ressentiment est vif. De Bamako à Kinshasa, | ||
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| - | Au Gabon, le ressentiment est notamment d’ordre politique, nourri par un passé chargé et entretenu par des maladresses nouvelles. En mars, à Libreville, lorsque Emmanuel Macron participe au One Forest Summit consacré à la préservation du bassin du fleuve Congo, il est immédiatement suspecté par une partie de la société civile et de l’opposition d’avoir fait le déplacement pour soutenir Ali Bongo Ondimba, candidat à un troisième mandat lors de la présidentielle, | ||
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| - | Le poids de l’histoire | ||
| - | Si les Gabonais cultivent cette suspicion, c’est qu’ils se souviennent d’une autre époque. En 1964, les parachutistes français, armes à la main, sauvent la tête du président Léon Mba, menacé par un coup d’Etat de l’armée. Trois ans plus tard, ils placent sur le « trône républicain » Albert-Bernard Bongo, qui deviendra Omar Bongo Ondimba après sa conversion à l’islam, peu avant l’entrée de son pays dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, en 1975. A la tête d’une autocratie pétrolière construite en grande partie par Elf Aquitaine (future TotalEnergies), | ||
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| - | Le lien entre Libreville et Paris s’est effiloché au fil du temps. Comme un symbole, ce n’est pas en français, mais dans un anglais hésitant qu’Ali Bongo Ondimba, le regard vague, lance, le 30 août depuis son domicile, un appel à l’aide « aux amis du Gabon » pour le sauver du coup d’Etat commis quelques heures auparavant. Le même a fait entrer son pays dans le Commonwealth l’année précédente. Dans les couloirs et les alcôves du palais du Bord de mer, ce ne sont plus ni des anciens de Sciences Po Paris ou de Saint-Cyr ni des pétroliers français qui dirigent les affaires. Une « young team », telle que les Gabonais surnomment cette équipe menée par le fils du président, Noureddin, et composée de jeunes gens formés à Londres, a mis la main sur les affaires de l’Etat après l’AVC d’Ali Bongo Ondimba. | ||
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| - | Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La chute de Sylvia et Noureddin Bongo, reine et prince héritier du Gabon | ||
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| - | Certes, le camp militaire de Gaulle – qui héberge au cœur de la capitale depuis 1975 les « éléments français au Gabon » – compte encore quelque quatre cents militaires. Ils étaient mille deux cents à la fin des années 2000. Ils ne seront plus que deux cents à l’horizon 2024, chargés de former au combat en forêt tropicale des soldats du Gabon et d’autres pays de la région. Même les opposants gabonais ont pour habitude de faire un détour par le Quai d’Orsay au moment des élections. | ||
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| - | Mais Paris le voudrait-il, | ||
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| - | « La France a été trop complaisante » | ||
| - | Le Gabon est loin d’être la seule ancienne colonie où l’on reproche à la France d’avoir installé et-ou soutenu jusqu’au point de rupture des systèmes politiques basés sur un multipartisme de façade. Que dire de Paul Biya (90 ans), au pouvoir au Cameroun depuis 1982 ? De Denis Sassou-Nguesso, | ||
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| - | « La France a été trop complaisante avec les fausses démocraties, | ||
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| - | En 2012, François Hollande avait promis de rompre avec cette complaisance. Dans le programme électoral du candidat socialiste, au 58e engagement, | ||
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| - | Ces engagements n’ont pas tardé à se fracasser sur le mur de la géopolitique locale. En février 2013, | ||
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| - | Arrogance | ||
| - | L’épisode de Kinshasa laissera des traces auprès des partenaires africains de la France. Tout comme, quelques années plus tard, une autre démarche perçue en Afrique comme le comble de l’arrogance. Emmanuel Macron est alors aux commandes. Les signes d’enlisement de l’opération « Barkhane » au Sahel – qui a succédé à « Serval » le 1er août 2014 – sont patents. Loin d’être contenus, les groupes djihadistes étendent leur emprise. Après le nord, le centre du Mali s’embrase. Les violences débordent sur le Burkina Faso et le Niger. | ||
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| - | Le 20 janvier 2020, | ||
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| - | « Il nous convoque, plutôt, se souvient un ministre sahélien, et il n’était pas question de discuter, c’était assez humiliant. » « Ce fut une grande erreur de communication. Le ton employé donnait l’impression que les chefs d’Etat de la région étaient au service de la France », ajoute Baba Dakono, analyste malien, secrétaire exécutif de l’Observatoire citoyen sur la gouvernance et la sécurité. Pour Robert Dussey, ministre des affaires étrangères du Togo, cet épisode illustre combien « Paris n’écoute pas assez les Africains ». « Sous la présidence [française actuelle], ce déficit flagrant se répète de crise en crise, du Mali au Burkina Faso, puis au Niger », ajoute le diplomate. | ||
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| - | Lire aussi la chronique : A Pau, pour parler du Sahel, des « doyens ouest-africains agacés par le “petit frère” Macron » | ||
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| - | Sur le fond, tout le monde s’accorde à reconnaître l’utilité du sommet de Pau face à l’ampleur de la crise sécuritaire. Mais sur la forme, cette « convocation » ne froisse pas seulement les présidents du G5. Elle braque les opinions publiques des pays concernés. « Quel qu’il soit, aucun président français sous la Vᵉ République n’a pu se départir d’une forme de paternalisme arrogant », | ||
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| - | « L’enlisement d’une vaine solution militaire à des problèmes politiques et sociaux a légitimement retourné progressivement l’opinion malienne contre la France », écrivent les signataires. Dénonçant notamment le soutien de Paris aux « dictateurs » Blaise Compaoré (renversé par un mouvement de contestation fin 2014 et exfiltré du Burkina Faso par les forces spéciales françaises) et Idriss Déby, ainsi qu’aux dirigeants du Niger, « où les manifestations de la société civile sont systématiquement interdites », | ||
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| - | Les leçons de démocratie | ||
| - | Beaucoup d’observateurs jugent à ce titre que la guerre civile en Libye marque un tournant dans la perception des opinions publiques africaines à l’égard de la France. L’intervention des hélicoptères et des avions de chasse français dans le conflit de 2011, puis l’élimination du Guide, Mouammar Kadhafi, ont entraîné la déstabilisation de toute la sous-région. | ||
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| - | Cette initiative est perçue comme un élément déclencheur de la crise malienne, qui a permis aux groupes armés de prospérer. « La mort de Kadhafi et les conditions de celle-ci ont été la grande faute [du président Nicolas] Sarkozy. La France la paye encore et n’a pas fini de la payer, car c’est le point de départ de la déstabilisation de toute la région. Cela a démontré que la défense de la démocratie et des droits humains pour justifier l’intervention en Libye n’était qu’une posture », | ||
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| - | Un ancien ministre de cette région qui l’a côtoyé rappelle cependant que « Kadhafi a été, de son vivant, à l’origine de la situation sécuritaire actuelle ». « C’est lui qui a enrôlé des milliers de Touaregs dans la Légion islamique avant de les libérer du jour au lendemain avec d’importants stocks d’armes », | ||
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| - | Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Comment la France est devenue indésirable dans le Sahel | ||
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| - | Dès le début des années 2010, les leçons de démocratie professées par la patrie des droits de l’homme ne passent donc plus. Le 21 septembre, | ||
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| - | En substance, il y a décrit comme un échec les tentatives de greffe sur le continent de la démocratie occidentale, | ||
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| - | Dire, comme le fit le colonel guinéen, que ce modèle n’a pas réussi, en Afrique, à « s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement », | ||
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| - | Un « os antifrançais » à ronger | ||
| - | A ce titre, le renversement de Blaise Compaoré, suivi de deux coups d’Etat militaires dans ce même Burkina Faso (en janvier et septembre 2022), | ||
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| - | « Le degré de satisfaction a diminué à travers l’Afrique, | ||
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| - | Mais quelle est la responsabilité de la France dans ces blocages et ces fragilités institutionnels ? | ||
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| - | Lire aussi l’entretien : Article réservé à nos abonnés Louise Mushikiwabo : | ||
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| - | Un « os » que leur proposent également, en Afrique de l’Ouest, certaines élites religieuses, | ||
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| - | Dans une analyse publiée début septembre sur le site du Grand Continent, l’historien Achille Mbembe relativise lui aussi la responsabilité française au profit de causes propres à l’Afrique. Sans écarter l’idée que « la Françafrique continuerait de prospérer en dépit des promesses de rupture », | ||
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| - | Les fantasmes de la surpuissance | ||
| - | Pourtant, l’argument de la toute-puissance française reste populaire. « Paris est devenu le bouc émissaire des Sahéliens car il a trop fait étalage de sa force, et les populations n’ont pas compris qu’il n’arrive pas à venir à bout des djihadistes », | ||
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| - | Là encore, le passé trouble est appelé à la rescousse : | ||
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| - | Lire aussi : A quel point la France est-elle dépendante de l’uranium nigérien ? | ||
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| - | Le poids économique de la France en Afrique n’a pourtant pas cessé de se réduire, même si de grands groupes demeurent en position dominante (Total, BNP, Bouygues, Orange, Alstom, Orano…). En 2021, les échanges commerciaux avec l’Afrique subsaharienne ne représentaient que 2 % du total du commerce extérieur de la France, selon les chiffres du ministère de l’économie. Inversement, | ||
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| - | Or, le franc CFA est l’un des chiffons rouges agité dans l’arène des fantasmes sur la surpuissance française. Cette monnaie, créée pour faciliter le commerce entre la métropole et son espace conquis, est un reliquat du passé dominateur de l’Hexagone. Le « franc des colonies françaises d’Afrique » a vu le jour le 26 décembre 1945. Rebaptisé « franc de la communauté financière africaine » avec les indépendances, | ||
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| - | Au-delà des débats d’économistes sur le ratio avantages-inconvénients du FCFA se pose la question de la perception d’une monnaie qui a conservé le même acronyme que son prédécesseur, | ||
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| - | Des réformes fondamentales ont été menées, mais pas jusqu’au découplage total des deux systèmes monétaires. Le remplacement par une monnaie régionale, l’eco, est acté, mais le processus avance très difficilement pour des raisons liées, notamment, aux disproportions économiques existant entre les pays africains concernés. | ||
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| - | « Acte raciste » | ||
| - | En attendant, Kako Nubukpo, professeur d’économie à l’université de Lomé, observe que « la perpétuation du franc CFA est de plus en plus perçue par les jeunesses africaines et les diasporas comme une illustration frappante de la forte dépendance économique et politique qui caractérise les économies africaines de la zone franc ». | ||
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| - | La disparition du FCFA est aujourd’hui ardemment réclamée par tous les adeptes du « néosouverainisme » africain – « version appauvrie et frelatée du panafricanisme », | ||
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| - | Au Sénégal, Ousmane Sonko, bouillant leader politique aux accents populistes, en a fait son fonds de commerce électoral. Des magasins, agences bancaires ou stations-service aux enseignes françaises ont été saccagés en marge de manifestations violentes organisées pour soutenir cet ancien candidat à la présidentielle de 2019, très populaire auprès d’un certain pan de la jeunesse. Le FCFA et les entreprises françaises sont accusés, de façon récurrente, | ||
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| - | Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Achille Mbembe, philosophe : | ||
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| - | L’argument antifrançais porte d’autant mieux qu’il se greffe sur un contexte économique et social extrêmement déprimé qui alimente, au Sénégal comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, les flux migratoires. Alors qu’en 2022, | ||
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| - | « Tout n’est pas perdu », veut croire Achille Mbembe. Mais, selon lui, pour parvenir à « forger une autre voie (…), la France doit reconstruire de fond en comble son outil diplomatique sur le continent ». « La lutte contre les groupes djihadistes ne peut pas constituer l’alpha et l’oméga de la sécurité humaine sur le continent. Celle-ci ne peut pas non plus être envisagée uniquement sous le prisme des seuls intérêts européens, à commencer par la protection des frontières extérieures de l’Union. » Vaste programme, qui supposerait un rééquilibrage de l’approche française en direction de l’Afrique, | ||
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| - | Christophe Châtelot | ||
| - | Cyril Bensimon | ||
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