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[Ouest-France éditions locales: ENQUÊTE. L'usage du poppers en hausse chez les jeunes : « Un plus pour passer une bonne soirée »](https://www.ouest-france.fr/sante/addictions/enquete-lusage-du-poppers-en-hausse-chez-les-jeunes-un-plus-pour-passer-une-bonne-soiree-1dc8babc-5ba7-11ee-99ea-59272911f9b6 )

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ENQUÊTE. L’usage du poppers en hausse chez les jeunes : « Un plus pour passer une bonne soirée »
Produit légal qui rend euphorique à la première inhalation, le poppers connaît un net regain d’intérêt chez les jeunes de plus de 17 ans. Plus seulement utilisé pour améliorer ses performances sexuelles, c’est devenu un compagnon de sorties et de fêtes. De quoi inquiéter des parlementaires.

D’abord utilisé pour améliorer les performances sexuelles, le poppers a été détourné de son usage.
GETTY IMAGES/ISTOCKPHOTO
Ouest-France Kevin GRETHEN.
Publié le 22/10/2023 à 09h30
« T’es venu avec ton poppers ? » Eloi (1) a l’habitude d’être apostrophé lors d’une soirée. C’est le bon copain qui met l’ambiance et s’occupe de tout. Le jeune Nantais oublie rarement sa petite boîte en bois remplie de fioles de poppers. « C’est un petit truc en plus…, sourit-il. Je peux passer une bonne soirée sans poppers, bien sûr. Mais je suis certain qu’elle sera toujours sympa quand j’en prends. Ça a un réel effet euphorisant et stimulant. Et c’est légal, ça change tout. » Il n’est pas le seul à avoir fait de cette préparation chimique un précieux compagnon de fête. « Ce que j’apprécie, c’est l’effet immédiat à la première inhalation. Je ressens une montée de chaleur jusqu’aux oreilles ! Tu te sens bien, raconte Aglaé (1). Mais ça ne dure pas. Et c’est bien comme ça. »

Le poppers constitue, chez les 18-64 ans, la deuxième substance psychoactive la plus expérimentée, derrière le cannabis, selon un sondage de 2017. Une enquête menée en 2022 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) montre que son usage est en hausse : 11% d’un panel de 23 701 filles et garçons âgés de 17,4 ans en moyenne, ont avoué avoir expérimenté le poppers. Ils n’étaient que 8,8 % en 2017. « Les usages concernent autant les filles que les garçons », ajoute le rapport.

Une sénatrice interroge le gouvernement
La vente de ce produit euphorisant est autorisée en France, où il peut être distribué y compris aux mineurs. Par deux fois, le poppers a été interdit à la vente en France, en 2007 et 2011. Et par deux fois, l’interdiction a été annulée par le Conseil d’Etat, en 2009 et 2013. Mais le rapport de la jeunesse à ce produit continue d’interroger, voire inquiéter, certains parlementaires. En mars 2023, la sénatrice du Doubs Annick Jacquemet attirait l’attention du ministre de la Santé et de la Prévention sur la hausse de la consommation. « L’usage du poppers n’est pas sans risque pour la santé en favorisant des problèmes cardiovasculaires, des malaises ou encore une diminution de l’acuité visuelle », craint-elle

Le Poppers est extrêmement simple à trouver, notamment chez les buralistes, comme ici au coeur de Nantes où l'on annonce « un grand choix ».
Le Poppers est extrêmement simple à trouver, notamment chez les buralistes, comme ici au coeur de Nantes où l'on annonce « un grand choix ». | OUEST FRANCE
« Comme le protoxyde d’azote »
Ce produit, peu onéreux, « 10 € la fiole de 14 ml», s’avère aussi «extrêmement simple à trouver », assure Eloi, le jeune Nantais. Longtemps, ces petites fioles de nitrites d’alkyle ont été réservées à un usage sexuel en raison de leur effet vasodilatateur. Elles circulaient dans la communauté gay depuis la fin des années 1960 et étaient proposés exclusivement en sex-shop. Aujourd’hui, le poppers est devenu récréatif. Antoine (1) achète sa fiole en boîte de nuit. « Un whisky coca avec un poppers, c’est mon petit plaisir du samedi soir », sourit le fêtard.

Dans sa boutique Love Corner, installée carré Feydeau à Nantes (Loire-Atlantique), Raphaël Accardi a vu le profil des clients changer. « Il y a vingt ans, quand mon père tenait ses sex-shops, c’était des trentenaires et plus qui prenaient du poppers. Pour le sexe. Aujourd’hui, ça s’est démocratisé. » Le poppers est en bonne place dans ses rayons. « Ça représente un chiffre d’affaires non négligeable, malgré la concurrence dont celle d’internet qui casse les prix, observe-t-il. Les jeunes se défoncent avec ce produit qui a été détourné de son usage, un peu comme le protoxyde d’azote (gaz hilarant). A la base, c’est quand même un nettoyant pour cuir… »

Les buralistes ont accompagné la hausse de la consommation. On en trouve cours des Cinquante-Otages, en plein centre de Nantes. Comme dans les zones moins urbanisées. A Saint-Jean-de-Boiseau (Loire-Atlantique), commune de 5500 habitants, « ça fait un petit moment » que le patron du bar-tabac-presse Le Boiseau en propose. « Ça s’est extrêmement développé. Beaucoup de marques s’y sont mises, avec des senteurs différentes. Il en existe au CBD par exemple, désormais. »

« Je n’ai jamais connu de bad trip après avoir inhalé du poppers, affirme Eloi. Si j’en prends un peu trop, j’ai seulement un bon mal de crâne. A une époque, je fumais un peu de cannabis et j’ai arrêté. Le poppers me paraît nettement moins dangereux. » Et beaucoup plus légal.

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(1) Les personnes interrogées n’ont pas souhaité donner leur noms de famille.

Risque de mort subite, lésions neurologiques…
Ce n’est pas pour rien si plusieurs gouvernements ont tenté d’interdire, en 2007 et 2011, la vente et la cession de poppers. La deuxième fois, en 2011, le ministère de la Santé avait suivi les conclusions de l’Afssaps (devenue l’ANSM, l’Agence nationale de sécurité du médicament) selon lesquelles ces produits « à visée récréative » présentaient une toxicité importante et un risque de dépendance.

Faut-il interdire le tabac aux moins de 21 ans ?
Le ministère s’était aussi basé sur une enquête réalisée en 2011 lors de la Journée d’appel à la défense, qui montrait une consommation de poppers en augmentation chez les adolescents, selon Le Vidal . L’interdiction a finalement été annulée par le Conseil d’État en 2013, après le recours « pour excès de pouvoir » des principaux distributeurs de ces produits en France et par le Syndicat national des entreprises gaies.

Dans ses différents rapports, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) met, lui aussi, en garde contre la consommation de poppers. Bien que légal, ce produit peut avoir des conséquences graves pour la santé.

« La prise de solvants, quels qu’ils soient, comporte un risque aigu de mort subite par trouble du rythme cardiaque. Lors de prises répétées, les solvants peuvent engendrer des lésions neurologiques, des lésions rénales, gastriques ou encore pneumologiques », alerte l’Observatoire.

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S’agissant plus particulièrement des poppers, ajoute l’OFDT, « la prise peut fréquemment s’accompagner de nausées, de vomissements ou de céphalées. Une intoxication aiguë peut entraîner une hypotension artérielle et des troubles cardio-vasculaires potentiellement mortels, dont le risque s’accroît lors de la prise concomitante de certains médicaments. »

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