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-====== Le Monde – « Fractures françaises » : un pays où progressent le déclinisme, la colère et l’attrait pour l’extrême droite] ====== 
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-[Le Monde – « Fractures françaises » : un pays où progressent le déclinisme, la colère et l’attrait pour l’extrême droite](https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/09/fractures-francaises-un-pays-ou-progressent-le-declinisme-la-colere-et-l-attrait-pour-l-extreme-droite_6193368_823448.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bandroid%5D ) 
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-https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/09/fractures-francaises-un-pays-ou-progressent-le-declinisme-la-colere-et-l-attrait-pour-l-extreme-droite_6193368_823448.html 
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-POLITIQUE 
-« Fractures françaises » : un pays où progressent le déclinisme, la colère et l’attrait pour l’extrême droite 
-La onzième vague de l’enquête annuelle, réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour « Le Monde », la Fondation Jean Jaurès, le Cevipof et l’Institut Montaigne, révèle une montée du sentiment de déclin dans toutes les catégories de la population. 
-Par Ivanne Trippenbach 
-Par Ivanne Trippenbach 
-Par Ivanne Trippenbach 
-Aujourd’hui à 18h00, modifié à 18h30 
-Lecture 4 min 
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-Manifestation contre la réforme des retraites, à Lyon, le 6 juin 2023. BRUNO AMSELLEM / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »  
-En 1897, Anatole France mettait en scène un dialogue fameux entre un républicain et un abbé que l’on rangerait aujourd’hui parmi les déclinistes. « Je soupçonne les hommes d’avoir, de tout temps, beaucoup exagéré les nécessités du gouvernement et les bienfaits d’un pouvoir fort », fait-il dire au héros, dans L’Orme du mail, pour défendre le régime démocratique en cette fin de siècle où bout le nationalisme. En 2023, le sentiment de déclin et l’attrait pour « un pouvoir fort » imprègnent une France marquée par le retour historique de l’inflation, où l’extrême droite, institutionnalisée, exerce toujours davantage sa force d’attraction. 
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-La onzième vague de l’étude « Fractures françaises », réalisée par Ipsos-Sopra Steria pour Le Monde, la Fondation Jean Jaurès, le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et l’Institut Montaigne, offre le tableau préoccupant d’une société à l’humeur sombre. Jamais, depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, autant de Français interrogés n’ont considéré que le pays était en déclin (82 %) – un bond de 7 points en un an. Ce pessimisme, loin d’être nouveau, rejoint un niveau comparable à celui de la fin du quinquennat de François Hollande (86 %), en 2016. 
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-Plus inédit est le fait qu’un tiers des Français pensent désormais que le déclin est irréversible, une proportion jamais égalée depuis le début des enquêtes « Fractures françaises ». Le noyau dur de déclinistes se compose d’un électeur sur deux de Marine Le Pen, mais inclut aussi des catégories qui, jusqu’ici, restaient plutôt optimistes : cadres (35 %), retraités (29 %). 
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-« C’était mieux avant » 
-De même, la nostalgie reste forte dans un pays où fleurissent des débats sur l’uniforme scolaire ou le septennat présidentiel. Trois quarts des Français disent s’inspirer de plus en plus des « valeurs du passé » et pensent que « c’était mieux avant ». Cette poussée nostalgique est sans lien avec l’âge des interrogés et touche surtout les moins de 35 ans. 
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-L’étude met ainsi à mal l’idée de trois France qui cohabitent – celle de la peur, celle de la colère et celle de l’optimisme –, à l’image de la tripartition de la vie politique. Il ressort plutôt deux sentiments collectifs dominants, colère et mécontentement, alors que seulement 4 % des personnes interrogées trouvent le pays satisfait ou apaisé. Si la France mécontente reste majoritaire (51 %), le sentiment de vivre dans une France en colère et contestataire progresse, lui, très fortement, quelques mois après la réforme des retraites et l’explosion de violences urbaines (de 31 % en 2021 à 45 % aujourd’hui). Cette colère monte dans tous les électorats et dans toutes les tranches d’âge, n’épargnant aucune catégorie socioprofessionnelle (58 % des ouvriers, 46 % des employés, 39 % des retraités, 41 % des cadres). 
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-Lire aussi l’analyse : 
-« Fractures françaises » : malgré les contraintes budgétaires, la critique de l’« assistanat » diminue 
-L’inflation pèse sur le moral des Français : le pouvoir d’achat reste la préoccupation qui supplante toutes les autres (46 %) et traverse tous les électorats, très loin devant le chômage, la menace terroriste, l’avenir de l’école ou la dette publique. Ces difficultés ne minent pas la demande de redistribution, davantage de personnes interrogées jugeant qu’il n’y a pas assez de solidarité envers ceux qui en ont besoin (44 %) et modérant leur critique de l’« assistanat », qui reste cependant élevée (56 %). 
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-L’anxiété climatique gagne quant à elle du terrain, y compris à droite. Les électeurs d’Emmanuel Macron et d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), ainsi qu’un tiers de ceux du parti Les Républicains, citent la protection de l’environnement comme première préoccupation. 
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-Si six Français sur dix ont conscience que le changement climatique est dû à l’activité humaine, le climatoscepticisme s’étend, tout en restant circonscrit. Une large majorité des personnes interrogées considèrent qu’il faut changer les modes de vie et les modes de production, plutôt que de compter sur le progrès technique. 
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-Inquiétude identitaire 
-Les Français attendent d’ailleurs du gouvernement qu’il prenne « des mesures rapides et énergiques » face à l’urgence climatique, même si cela implique de modifier en profondeur les modes de vie (67 %) ou de faire des sacrifices financiers (47 %). Quand le choix du partage de l’effort leur est donné, deux tiers considèrent toutefois que c’est d’abord aux entreprises ou à l’Etat de réaliser ces efforts. 
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-L’électorat de l’extrême droite fait figure d’exception, avec seulement un électeur sur six du Rassemblement national (RN) préoccupé par l’environnement. Ces Français – les plus rétifs à changer de mode de vie – ont pour première préoccupation le niveau de l’immigration, devant le pouvoir d’achat et la délinquance, confirmant la prédominance de l’inquiétude identitaire. 
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-Lire aussi l’analyse : 
-« Fractures françaises » : toujours perçu comme « d’extrême droite », le RN est jugé de plus en plus crédible 
-Malgré ce décalage – c’est l’un des enseignements de la vague 2023 –, l’extrême droite séduit de plus en plus. Deux tiers des Français (et près de la moitié des électeurs du RN) considèrent toujours que le Rassemblement national est un « parti d’extrême droite ». Mais, année après année, ils sont de moins en moins nombreux à le penser (− 4 points en un an). 
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-Surtout, l’obstacle de la compétence se fissure. Si la majorité des Français continue de penser que Marine Le Pen n’est pas capable de gouverner le pays, ils sont de plus en plus nombreux à juger qu’elle le pourrait (44 %, + 5 points en un an), quatre ans avant la présidentielle de 2027. Depuis qu’Emmanuel Macron exerce le pouvoir, le bond est spectaculaire (+ 19 points). 
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-Comme l’an dernier, La France insoumise est vue comme un « parti d’extrême gauche » par deux tiers des Français, dangereux pour la démocratie (57 %) et qui attise la violence (60 %). Un résultat qui confirme l’image repoussoir du parti de Jean-Luc Mélenchon, jugé, cette année encore, plus dangereux que la formation fondée par Jean-Marie Le Pen. 
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-Demande d’autorité 
-Facteur de repli et du vote national-populiste, la défiance ne recule pas : trois Français sur quatre estiment qu’on n’est « jamais assez prudent quand on a affaire aux autres ». Le système politique national suscite toujours la méfiance : les Français pensent en majorité que les politiques sont corrompus et n’accordent qu’une faible confiance aux partis (17 %) ou au président de la République (34 %). Le plus frappant est l’image de l’Assemblée nationale en majorité relative : en un an, la confiance dans les députés s’est effondrée (29 %, − 7 points). 
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-Lire aussi : 
-« Fractures françaises » : une forte déception après un an de majorité relative à l’Assemblée nationale 
-Parmi les exceptions : la confiance dans l’Union européenne atteint l’un de ses plus hauts niveaux historiques (43 %), à quelques mois d’une nouvelle élection européenne, en juin 2024 (+ 7 points depuis le scrutin de 2019). Les syndicats recueillent eux aussi la confiance des Français après la bataille pour les retraites (40 %, + 12 points depuis 2019). Quant à la confiance dans les médias, abîmée après la crise des « gilets jaunes », elle remonte (33 %), loin devant les réseaux sociaux. 
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-Dans une société vécue comme violente, l’idée qu’il faut à la France un pouvoir autoritaire reste forte, à travers « un vrai chef pour remettre de l’ordre » (82 %). Cette demande, qui culminait sous le quinquennat Hollande, bondit désormais chez les électeurs de gauche (+ 15 points à EELV, + 10 points au Parti socialiste en un an). Surtout, plus d’un tiers des Français pensent que d’autres régimes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie. Ce désamour à l’égard du régime démocratique est, de loin, le plus fort parmi ceux qui votent pour Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Mais il a progressé partout, bondissant de 11 points en moins d’une décennie. 
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-La onzième enquête annuelle « Fractures françaises » 
-Il y a onze ans, Ipsos-Sopra Steria lançait avec Le Monde, la Fondation Jean Jaurès et le Cevipof une grande enquête nationale, chaque année reconduite. Cette année, l’Institut Montaigne s’est joint au partenariat. Nommée « Fractures françaises », cette étude est née de l’intuition qu’au tournant des années 2010-2011, quelque chose craquait dans notre pays : une polarisation croissante des opinions, un rejet de l’autre de plus en plus manifeste, une critique de la démocratie de plus en plus explicite et inquiétante. Il fallait le vérifier et se doter d’un dispositif permettant de balayer les perceptions, attentes, peurs et espoirs de la société. Très vite, « Fractures françaises » s’est imposé comme un outil de référence en matière d’analyse de l’opinion et de ses évolutions. Cette onzième édition repose sur un échantillon national de 1 500 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, interrogées du 15 au 18 septembre, selon la méthode des quotas. 
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-Ivanne Trippenbach 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-En direct, guerre Israël-Hamas : l’Etat hébreu impose un « siège complet » à la bande de Gaza et ordonne l’arrêt « immédiat » de l’approvisionnement en eau 
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-Aujourd’hui à 14h50 
-Comment le poisson lié au travail forcé des Ouïgours en Chine finit dans nos assiettes 
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-Aujourd’hui à 16h25 
-La situation financière des entreprises se tend 
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-Aujourd’hui à 18h00 
-Attaque du Hamas contre Israël : notre carte pour comprendre la situation autour de la bande de Gaza 
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-Aujourd’hui à 10h17 
-Grève des contrôleurs aériens : 40 % des vols annulés à Paris-Orly vendredi 
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-Aujourd’hui à 17h57 
-Au Niger, le retrait des troupes françaises a commencé ce week-end 
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-Aujourd’hui à 17h54 
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