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un rapport identifie les obstacles à l’intégration

un rapport identifie les obstacles à l’intégration

Pourquoi les immigrés et leurs enfants rencontrent-ils des difficultés à s'intégrer en France ? Comment y remédier ? Quelles sont les différences selon le pays d'origine ? C'est sur ces questions que s'est penché l'essayiste et consultant Hakim El Karoui. Il a publié un rapport, ce lundi 23 octobre, sur le site de son laboratoire d'idées « Des idées pour 2027 ». L'objectif de ce texte, intitulé « Échecs criants, succès silencieux », est de tenter de comprendre « où nous en sommes de l'intégration des immigrés et surtout de leurs enfants, en s'appuyant sur des faits et des chiffres plutôt que des clichés et des faits divers », selon son auteur.
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L'essayiste commence par dresser un constat : l'intégration des immigrés en France est, selon lui, moins facile qu'auparavant. Pour preuve, il s'appuie sur deux chiffres : les taux de pauvreté et de chômage environ deux fois plus élevés chez les immigrés et leurs enfants que dans la population générale.
À LIRE AUSSI La loi sur l'immigration sera-t-elle à la hauteur de l'urgence ? Hakim El Karoui pointe aussi les particularités propres à chaque région d'origine. Le rapport note, par exemple, « une situation socio-économique préoccupante pour une part importante des enfants d'immigrés maghrébins », quand les personnes originaires d'Asie du Sud-Est disposent d'une « surperformance scolaire et professionnelle des enfants par rapport à la population majoritaire ».
Résultat : 44 % des enfants d'immigrés d'Asie du Sud-Est sont cadres, contre 20 % pour leurs parents. Pour Hakim El Karoui, le pays d'origine conditionne le rapport à l'éducation, au travail ou encore le niveau d'entraide, soit un ensemble de critères pour réussir une intégration. « Ne pas prendre en compte l'origine dans la politique publique, c'est dans une certaine mesure ignorer les réalités vécues par les immigrés et leurs enfants », résume-t-il.
Monoparentalité
L'essayiste, qui fut conseiller technique du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, liste ensuite les « obstacles » qui, selon lui, se dressent sur le chemin de l'intégration. Le premier est « la forte concentration des immigrés et leurs enfants » dans les quartiers prioritaires de la politique de villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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(QPV).
La part des immigrés dans ces zones est deux fois supérieure à celle observée en France métropolitaine, assure le texte. L'auteur préconise « d'adopter une stratégie de déconcentration et de répartition des immigrés qui garderont évidemment leurs droits à occuper un logement social ».
À LIRE AUSSI Gérald Darmanin, déjà dépasséHakim El Karoui évoque ensuite la monoparentalité, le regard de la société sur une population précaire et « la distance culturelle », c'est-à-dire « des parents immigrés qui viennent de milieux plus conservateurs et plus religieux que la majorité de la société française », comme d'autres barrières dans l'intégration des immigrés et leurs enfants.
Hakim El Karoui a rendu public son rapport sur son propre site après le refus de le publier que lui a opposé l'Institut Montaigne pour qui il travaillait depuis 2015 et qu'il vient de quitter, comme l'explique Le Monde.
https://www.lepoint.fr/societe/immigration-un-rapport-identifie-les-obstacles-a-l-integration-23-10-2023-2540501_23.php