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-====== Le Monde – Guerre en Ukraine : pourquoi la contre-offensive de Kiev est en échec]( ====== 
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-[Le Monde – Guerre en Ukraine : pourquoi la contre-offensive de Kiev est en échec](https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/26/guerre-en-ukraine-pourquoi-la-contre-offensive-de-kiev-est-en-echec_6196499_3210.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=android&lmd_source=default ) 
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-https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/26/guerre-en-ukraine-pourquoi-la-contre-offensive-de-kiev-est-en-echec_6196499_3210.html 
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-INTERNATIONAL 
-Guerre en Ukraine : pourquoi la contre-offensive de Kiev est en échec 
-Engagée depuis le 4 juin dans des opérations pour percer les lignes russes, l’armée ukrainienne ne progresse plus. En dépit de lourdes pertes, les forces de Moscou, capables de mobiliser plus d’hommes et de matériel, ont repris l’initiative en lançant des assauts d’envergure, depuis le 10 octobre, sur la ville d’Avdiïvka, dans le Donbass. 
-Par Cédric Pietralunga 
-Par Cédric Pietralunga 
-Par Cédric Pietralunga 
-Aujourd’hui à 05h30 
-Lecture 6 min 
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-Un soldat ukrainien de la 65ᵉ brigade mécanisée dans une tranchée reprise aux forces russes, près du village de Robotyne, dans la région de Zaporijia (Ukraine), le 1ᵉʳ octobre 2023. ROMAN PILIPEY / AFP 
-Cent cinquante jours après le lancement de la contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays, les militaires et les analystes occidentaux font le même constat amer : l’armée de Kiev n’a que très peu progressé et, surtout, n’avance plus. « Malgré les efforts déterminés des forces armées ukrainiennes, cinq mois d’opérations offensives n’ont pas permis de percer les lignes de défense russes », observe Jack Watling, chercheur au centre de réflexion britannique Royal United Services Institute (RUSI), dans une note publiée le 19 octobre. « L’Ukraine conserve certaines options pour rendre le dispositif russe inconfortable, mais il est très peu probable qu’il y ait une percée (…) cette année », ajoute ce spécialiste du combat terrestre, qui table sur une poursuite du conflit en 2024, voire au-delà. 
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-Lors du lancement de ses premiers assauts sur les lignes russes, le 4 juin, l’armée ukrainienne fondait pourtant de grands espoirs sur son opération. Durant tout le printemps, elle avait accumulé des hommes et du matériel pour enfoncer les défenses érigées par l’ennemi le long des quelque 1 000 kilomètres de la ligne de front. Douze brigades, regroupant environ 35 000 soldats, avaient été spécialement constituées pour la manœuvre, dont certaines dotées de blindés occidentaux modernes : des chars britanniques Challenger 2 et allemands Leopard 2, des véhicules de combat d’infanterie américains Bradley, des engins de reconnaissance français AMX-10 RC… 
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-L’objectif de Kiev, alors, était de percer le système défensif russe construit entre les villes de Zaporijia et de Donetsk, dans le sud du pays, pour tenter de rejoindre la mer d’Azov, au niveau des agglomérations de Melitopol, de Berdiansk ou de Marioupol. Une telle manœuvre aurait permis aux Ukrainiens de couper en deux l’armée russe, isolant notamment ses forces déployées le plus à l’ouest, sur la rive gauche du fleuve Dniepr. Surtout, elle aurait permis de rompre le pont terrestre qui relie la Russie à la péninsule de Crimée, que Moscou utilise pour ravitailler en hommes et en matériel l’ensemble de ses forces présentes dans le sud du pays. 
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-Lire aussi : 
-Kiev renforce sa défense antiaérienne à l’approche de l’hiver 
-Las, malgré d’innombrables tentatives pour percer le rideau défensif russe, l’armée ukrainienne piétine. Au plus fort de sa poussée sur le front sud cet été, elle n’aurait progressé que de 90 mètres par jour en moyenne, assure le think tank américain Center for Strategic and International Studies (CSIS), dans une synthèse publiée le 12 octobre. « Les douze brigades mobilisées par les Ukrainiens pour leur contre-offensive ont été en partie consommées, et leurs soldats sont toujours bloqués sur la première ligne de défense russe », confirme une source militaire française, peu optimiste sur la capacité ukrainienne à franchir les tranchées ennemies. 
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-Qualité de la ligne de défense russe 
-En cinq mois, les Ukrainiens n’ont reconquis qu’environ 400 kilomètres carrés de leur territoire, une surface inférieure à celle du Territoire de Belfort, estiment les spécialistes de l’Osint (Open Source Intelligence ou données en sources ouvertes). Au total, les Russes occupent encore un peu plus de 17 % de l’Ukraine, soit plus de 100 000 kilomètres carrés, contre environ un quart, au plus fort de son avancée, en mars 2022. 
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-Ces derniers jours, c’est même l’armée russe qui a repris l’initiative, en lançant des assauts d’envergure, sans discontinuer, depuis le 10 octobre, sur la ville d’Avdiïvka, dans le Donbass, que les deux belligérants se disputent depuis 2014. La cité industrielle, qui comptait plus de 30 000 habitants avant l’invasion de février 2022 et dans laquelle se terrent aujourd’hui quelque 2 000 civils, subit désormais le sort de Bakhmout. L’avancée des blindés et troupes de Moscou se ferait néanmoins au prix de lourdes pertes. 
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-Lire aussi : 
-L’Ukraine surprise par la contre-attaque russe à Avdiïvka 
-A écouter les militaires et les analystes, le caractère laborieux de la progression ukrainienne s’explique d’abord par la qualité de la ligne de défense érigée par Moscou, qui a surpris. Durant le printemps, les forces russes ont creusé des centaines de kilomètres de tranchées, posé des dizaines de milliers de mines antichars et antipersonnel, couvert les champs de dents de dragon (des cônes de béton destinés à entraver la progression des blindés). Non seulement ces dispositifs ont été mis en place sur tout le front, mais également dans la profondeur, sur des zones pouvant atteindre jusqu’à 500 mètres de pénétration, selon le CSIS. « La défensive russe est extraordinaire », reconnaît un haut gradé français. 
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-Cette fortification de la ligne de combat a été pensée dès l’automne 2022 par le général Sergueï Sourovikine, qui commandait alors les troupes de Moscou en Ukraine – il a été depuis écarté. « On ne l’a pas perçu à l’époque, mais Sourovikine a fait comme les Allemands en 1917 avec l’opération Alberich : il a volontairement retiré ses troupes de Kherson et de la rive droite du Dniepr pour raccourcir la ligne de front et se fortifier en défensive, une posture qui correspond à la culture stratégique russe. (…) Les Ukrainiens ne passent pas », explique-t-on au sein du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement de l’armée de terre française, où une cellule suit quotidiennement l’évolution du conflit. 
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-Au début de sa contre-offensive, l’armée ukrainienne a bien tenté de mener des assauts d’ampleur, impliquant un nombre important d’hommes et de matériels, mais elle a dû très vite en rabattre sur ses ambitions, faute de maîtriser suffisamment le combat interarmes. 
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-« Constituer une brigade apte à mener une telle manœuvre demande au minimum neuf mois de formation collective, ce que n’ont pas eu les Ukrainiens. Après les échecs initiaux, ils ont préféré mener des combats de taille beaucoup plus petite, ce qui limite leurs pertes et aguerri leurs troupes, mais produit aussi moins d’effets territoriaux », constate Stéphane Audrand, consultant en risques internationaux et officier de réserve. 
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-Moscou dispose d’une « profondeur stratégique » plus importante 
-A défaut de pouvoir faire reculer leur adversaire, les deux belligérants se sont engagés dans une guerre d’attrition, où chacun tente d’infliger le plus de dégâts à l’autre pour espérer reprendre l’initiative en premier. Une stratégie qui n’est pas sans risque pour l’Ukraine. 
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-Selon les services de renseignement occidentaux, Moscou dispose en effet d’une « profondeur stratégique » plus importante que son adversaire. Avec une population de 143 millions d’habitants et une industrie de défense qui monte en puissance, la Russie peut mobiliser davantage d’hommes et de matériels dans la durée que l’Ukraine et ses 43 millions de citoyens, et ce malgré les sanctions mises en place par l’Occident contre Moscou. 
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-De nombreux experts craignent notamment que l’Ukraine se trouve à court de munitions en 2024, notamment d’obus de 155 mm, le calibre de norme OTAN utilisé pour l’artillerie d’origine occidentale, faute d’approvisionnement des pays alliés et d’une production nationale suffisante. « Bien qu’il y ait des signes de progrès vers la résolution des problèmes d’approvisionnement en munitions de l’Ukraine, il faudra plusieurs mois avant que des avancées majeures ne soient réalisées. (…) Il est donc peu probable que la production projetée réponde aux besoins de l’Ukraine avant la seconde moitié de 2024 ou début 2025 », anticipe Mykola Bielieskov, chercheur à l’Institut national d’études stratégiques (NISS) de Kiev. 
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-Lire aussi le récit : 
-L’Ukraine confrontée à l’épreuve d’une guerre longue 
-A l’inverse, la Russie disposerait encore d’environ quatre millions d’obus d’artillerie dans ses arsenaux. « Cela signifie qu’elle pourrait continuer à tirer au rythme relativement faible actuel de 10 000 coups par jour pendant un peu plus d’un an », a estimé le colonel Ants Kiviselg, chef du renseignement militaire estonien, lors d’une conférence de presse le 20 octobre. Sans parler des obus envoyés à la Russie par la Corée du Nord, dont le nombre est estimé entre 300 000 et 350 000 unités, et ceux nouvellement fabriqués par l’industrie russe, dont la capacité serait remontée à deux ou trois millions par an. 
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-En matière de missiles de croisière, la Russie aurait également retrouvé son niveau de production d’avant-guerre, avec cent nouveaux projectiles fabriqués par mois, contre quarante il y a un an, affirme Jack Watling (RUSI). 
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-« Contrairement à l’Ukraine, il est peu probable que la Russie soit confrontée à de graves pénuries de munitions en 2024. Vladimir Poutine s’efforce déjà depuis plus d’un an de mettre une grande partie de l’économie russe sur le pied de guerre. Même si ce processus est loin d’être parfait, il produit des résultats », s’inquiète Mykola Bielieskov (NISS). « L’année 2024 va être celle de tous les dangers pour les Ukrainiens. Les matériels qui leur ont déjà été livrés seront usés, mais ils ne pourront les reconstituer que partiellement car les capacités de production occidentales ne seront optimales qu’en 2025 », abonde M. Audrand. 
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-« L’Ukraine perd beaucoup d’hommes » 
-L’autre inquiétude porte sur la capacité de l’Ukraine à régénérer ses troupes. L’état de ses pertes est le secret le mieux gardé de la guerre – même les alliés ne le connaissent pas –, mais le nombre de ses militaires tués ou blessés serait supérieur à 200 000, estime-t-on dans les capitales occidentales. Entre 20 000 et 50 000 soldats auraient subi une amputation après avoir été blessés. « L’Ukraine perd beaucoup d’hommes, notamment parmi ses vétérans, et va avoir de plus en plus de mal à reconstituer ses brigades », craint un officier français qui fait régulièrement des allers-retours à Kiev. Même si elle a perdu plus de personnel – entre 390 000 et 480 000 tués et blessés, selon le ministère de la défense britannique –, la Russie dispose d’un réservoir plus important. 
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-Lire aussi : 
-En Ukraine, le retour de la guerre des tranchées, presque au corps à corps 
-En attendant une éventuelle reprise des manœuvres de l’un des belligérants en 2024, après les épisodes de raspoutitsa (pluies d’automne et dégel de printemps), qui rendent les manœuvres difficiles, l’hiver s’annonce difficile pour Kiev. A la même époque, en 2022, les Russes avaient délibérément visé les infrastructures énergétiques civiles pour briser le moral des Ukrainiens. Or tout porte à croire que Moscou adoptera la même stratégie dans les prochains mois, avec des moyens décuplés. 
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-« Les Russes tirent aujourd’hui moins de drones et de missiles que ce que leurs capacités de production leur permettent. Cela veut sans doute dire qu’ils constituent des réserves pour frapper durement les infrastructures d’eau et d’énergie ukrainiennes cet hiver », craint Stéphane Audrand. A cet égard, les moyens de défense antiaérienne fournis par les Occidentaux seront cruciaux. 
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-Cédric Pietralunga 
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