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-====== [Le Monde – Cours d’empathie à l’école : « Notre difficulté à nous “mettre dans la peau” des autres a de lourdes conséquences sociétales et politiques » ====== 
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-[Le Monde – Cours d’empathie à l’école : « Notre difficulté à nous “mettre dans la peau” des autres a de lourdes conséquences sociétales et politiques »](https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/01/cours-d-empathie-a-l-ecole-notre-difficulte-a-nous-mettre-dans-la-peau-des-autres-a-de-lourdes-consequences-societales-et-politiques_6191797_3232.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%5D-%5Bandroid%5D ) 
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-https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/10/01/cours-d-empathie-a-l-ecole-notre-difficulte-a-nous-mettre-dans-la-peau-des-autres-a-de-lourdes-consequences-societales-et-politiques_6191797_3232.html 
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-DÉBATS 
-Cours d’empathie à l’école : « Notre difficulté à nous “mettre dans la peau” des autres a de lourdes conséquences sociétales et politiques » 
-CHRONIQUE 
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-Philippe Bernard 
-Editorialiste au « Monde » 
-Innombrables sont les faits de société, notamment le traitement du harcèlement scolaire, à pouvoir être analysés à travers le prisme du défaut d’empathie, observe dans sa chronique Philippe Bernard, éditorialiste au « Monde ». 
-Aujourd’hui à 05h00, modifié à 08h28 
-Lecture 3 min 
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-« Les autres ne pensent pas comme moi. » Autour de l’âge de 5 ans, un enfant prend conscience de cette réalité qui marque une étape décisive dans son intelligence du monde. Un acquis lourd de conséquences aussi bien pour la vie en société (amicale, amoureuse, scolaire, professionnelle) que pour les débats politiques. Elle commande la vision que nous avons des « gens qui ne sont pas comme nous ». 
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-Boris Cyrulnik raconte de façon passionnante dans Quarante voleurs en carence affective. Bagarres animales et guerres humaines (Odile Jacob, 358 pages, 23,40 euros) comment se construit l’empathie, cette « aptitude à se décentrer de son propre monde pour se représenter le monde d’un autre », à se mettre à la place d’autrui, y compris pour ressentir sa souffrance. Cet apprentissage du « goût des autres » est fondamental car, écrit le neuropsychiatre, chacun « a besoin d’un autre monde mental pour mieux comprendre le sien ». Mais cela suppose des efforts, voire une éducation pour surmonter un obstacle universel : « Plus l’autre est loin de mon monde, moins je me représente ses souffrances. » 
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-Innombrables sont les faits de société, depuis le traitement du harcèlement scolaire par l’éducation nationale, jusqu’à certaines réactions masculines à la vague #metoo, en passant par les relations entre les jeunes et la police ou les agressions racistes, à pouvoir être analysés à travers ce prisme. Le courrier comminatoire adressé par le rectorat de Versailles aux parents de Nicolas, le lycéen de 15 ans qui s’est suicidé début septembre, reflète un inquiétant fonctionnement bureaucratique, mais aussi une incapacité à « se mettre à la place » des usagers du service public de l’éducation et à dialoguer avec ceux qui, devant le silence de l’institution face à leur détresse, n’ont d’autre issue que de hausser le ton. 
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-Lire aussi le décryptage : 
-Harcèlement scolaire : pourquoi l’éducation nationale n’arrive pas à enrayer le phénomène 
-L’apprentissage peut s’étendre à l’infini 
-Dans un tout autre registre, le refus de Luis Rubiales, l’ancien président de la Fédération royale espagnole de football, de reconnaître son baiser forcé contre la joueuse Jenni Hermoso, traduit à la fois l’orgueil machiste d’un homme en situation de pouvoir, et son incapacité à se représenter le sens de son geste pour sa victime. On pourrait multiplier les exemples et dresser la liste des conséquences sociétales et politiques à tirer de notre difficulté à « se mettre dans la peau » des autres. A comprendre ce que signifie être soumis sans cesse à des contrôles de police ou à des allusions à ses origines lorsqu’on n’en subit jamais soi-même. A imaginer les situations insupportables que fuient les migrants et à comprendre pourquoi ils sont prêts à mettre en danger leur vie pour atteindre l’Europe, très loin de notre échelle des risques acceptables. 
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-Lire aussi : 
-« Il y a toujours la petite phrase de trop » : pour les jeunes diplômés issus de la diversité, l’éternelle référence aux « origines » supposées 
-La bonne nouvelle est que l’empathie s’acquiert, se transmet et s’enseigne. L’identification au sort des autres dépend en permanence des expériences vécues, sur le mode « je sais ce que c’est ». Grâce au langage, l’apprentissage peut s’étendre à l’infini, pour le meilleur ou le pire, vers des représentations imaginaires d’autrui « ressenties en toute intimité ». 
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-LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ 
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-Boris Cyrulnik explique même que des malades atteints d’une maladie rare les rendant insensibles à la douleur peuvent acquérir une aptitude à l’empathie en écoutant le récit des épisodes douloureux de la vie des autres. Ainsi, souligne-t-il, « il est possible de faire une pédagogie de l’empathie grâce aux explications éducatives et aux œuvres d’art qui provoquent des émotions et suscitent des réflexions ». 
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-Effet « décérébrant » des écrans 
-On perçoit l’immense rôle que joue déjà l’école en la matière, et les perspectives ouvertes par les « cours d’empathie » introduits par le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, sur le modèle danois. Pour former les élèves à participer à la vie démocratique, « nous devons leur apprendre à entrer dans une relation pacifiée avec les autres (…) pour accéder au bien commun », ce qui suppose la capacité de s’identifier au sort des autres, insiste, lui aussi, le pédagogue Philippe Meirieu. 
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-Lire aussi : 
-Lutte contre le harcèlement scolaire : l’exemple du Danemark 
-Mais l’école peut-elle faire le poids face au rouleau compresseur des géants du Web, dont le modèle économique pervers repose sur des algorithmes qui incitent à la mise en scène de soi-même, à la diabolisation des autres, à l’anonymat, à la moquerie, voire au plaisir de clouer au pilori ? 
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-Si les réseaux sociaux sont de surpuissants moteurs de dialogue et de connaissance, ils diffusent surtout l’exact opposé de l’empathie : le narcissisme, le commentaire haineux, l’insulte, l’outrage qui, loin de s’intéresser à ce que ressentent les personnes ciblées, cherchent à capitaliser de l’audience – et donc des données monnayables par les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) – sur un de leurs gestes, une de leurs phrases, leur supposé ridicule ou leur détresse. En parallèle, le spectacle répété de l’impéritie, des catastrophes, des plaintes ou, à l’inverse, l’étalage de la prétendue perfection physique, peuvent renforcer une « fatigue des autres » que renforce l’isolement. 
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-De fait, une « dynamique conjointe d’augmentation du narcissisme et de déclin de l’empathie » est attestée par toutes les enquêtes sur les populations étudiantes portant sur la période 1980-2010, relève Michel Desmurget, spécialiste des neuro­sciences ­cognitives dans Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital (Seuil, 416 pages, 22,50 euros). 
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-Le chercheur, grand pourfendeur de l’effet « décérébrant » des écrans, y met en lumière les nombreux bienfaits pour notre cerveau, d’un formidable accélérateur d’empathie : « La lecture pour le plaisir ». Il souligne que « le volume de lecture accumulé au cours de la vie » est « un prédicteur significatif de la capacité d’un individu à reconnaître les émotions d’autrui ». Or la pratique de la lecture comme celle de l’empathie souffrent d’un alarmant « déclin historique ». L’une et l’autre mériteraient de devenir des sujets prioritaires de préoccupation et d’action, au nom de la démocratie. 
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-Lire aussi l’entretien : 
-« La multiplication des écrans engendre une décérébration à grande échelle » 
-Philippe Bernard (Editorialiste au « Monde ») 
-NOS LECTEURS ONT LU ENSUITE 
-Charles III tiré à quatre épingles, c’est peut-être un détail pour vous… 
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-Aujourd’hui à 11h00 
-« Après un week-end passé à végéter dans ma chambre, je me surprends à pleurer dans mon lit : j’ai peur de passer l’année tout seul » 
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-Aujourd’hui à 07h00 
-Le XV de France a fait le choix du bain de foule pour cette Coupe du monde de rugby 
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-Aujourd’hui à 05h00 
-La Slovaquie sur le point de basculer dans le camp prorusse 
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-Aujourd’hui à 11h29 
-Turquie : attentat-suicide à Ankara près du Parlement, deux policiers légèrement blessés 
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-L’Ukraine confrontée à l’épreuve d’une guerre longue 
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-Aujourd’hui à 06h00 
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