Le texte ci-dessous peut être perçu comme pédant car il contient un langage complexe et des concepts abstraits qui peuvent être difficiles à comprendre pour le lecteur non initié. De plus, il traite d'une question complexe de manière analytique et critique, ce qui peut être perçu comme ennuyeux ou prétentieux par certaines personnes. Cependant, il convient de noter que le texte est écrit par un chercheur en philosophie de l'écologie, et que son but est probablement de fournir une analyse approfondie de la question du cinéma écologique et de son traitement dans le film Avatar 2. En tant que tel, il est possible que le texte ne soit pas destiné à un public large et qu'il soit principalement destiné à des lecteurs ayant un intérêt pour la philosophie de l'écologie et le cinéma.
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Tribune « Traitement spirituel de la question environnementale proche des stages de développement personnel », « peluchisation de la biodiversité »… analysant le dernier film de James Cameron, Frédéric Ducarme, chercheur en philosophie de l’écologie, estime, dans une tribune au « Monde », qu’il est fallacieux de le qualifier de « fable écologique » Publié hier à 15h00 Temps de Lecture 5 min. Article réservé aux abonnés Alors que le deuxième volet de la saga Avatar fait une entrée fracassante en salles, c’est presque toute la presse qui reprend à son compte la formule de James Cameron pour le désigner : une « fable écologique ». On peut pourtant s’étonner qu’un film essentiellement caractérisé par sa débauche technologique et financière puisse être qualifié d’« écologique » ou d’« écologiste ». Mais d’ailleurs, que serait un cinéma écolo ? Film dénonciation (Don’t look up), fiction climatique (Soleil Vert), documentaire politique (Une vérité qui dérange), film de contemplation (Blue Planet II), de sensibilisation (Wall-E), ou même film à faible empreinte carbone (Bigger than us, et les films suivis par Ecoprod) ? La question agite les théoriciens du cinéma depuis plusieurs années, d’autant plus que le cinéma est l’art le plus typique de la société industrielle, étant une industrie lui-même, avec des moyens qui peuvent être ceux d’une multinationale – surtout chez James Cameron. Une reprise de la mythologie très américaine Dans ces conditions, l’idée même de cinéma écologique, en particulier dans le contexte hollywoodien, a tout d’un oxymore, et la cantine vegan et les panneaux solaires imposés par le réalisateur, efforts que l’on doit surtout aux critiques faites au premier opus, n’ont pas eu d’effet sur les pratiques du studio Fox et du distributeur Disney. Ce n’est donc pas dans son appareil productif qu’on pourra qualifier Avatar 2 de film écologique. Mais peut-être le scénario rattrape-t-il cet aspect ? Le film reprend encore une fois la mythologie très américaine de Pocahontas et de Danse avec les loups, cette fois-ci en contexte marin, incrustant des éléments de Moby Dick et de Sauvez Willy. Après la forêt amazonienne, nous voilà désormais à Hawaii, où les arbres ont laissé la place à un récif corallien fabuleux, qui coexiste suivant les plans avec des forêts sous-marines de kelp (l’écosystème typique de la côte californienne). L’exotisme demeure donc très américain. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés « Avatar. La voie de l’eau » : en passant de la forêt à la mer, la saga cosmique de James Cameron perd de son charme On retrouve aussi la même opposition binaire entre des humains colonisateurs cruels, brutaux et cupides venus dévaster en ricanant une planète magnifique, et des tribus de bons sauvages pacifistes vivant en communion mystique avec la nature dans un perpétuel état d’extase prélapsaire, qui rappelle moins l’ethnographie que le catéchisme. Un traitement spirituel de la question environnementale L’intrigue centrale consistera d’abord à protéger des baleines magiques contre de méchants chasseurs – même si ce thème cède rapidement la place à une histoire de vengeance personnelle entre deux personnages. La dénonciation de la chasse à la baleine est un combat tout à fait noble mais dont on ne voit pas vraiment l’actualité, celle-ci ayant disparu dans les années 1970.
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