(https://www.lexpress.fr/monde/amerique/leffet-donald-trump-comment-avant-meme-son-investiture-il-a-deja-change-le-monde-7DFKZ5QZAZEA7IRYLZZ2SZWMZI/) issus du monde de l’entreprise, parfois à de hauts niveaux de responsabilités, et souhaitant apporter leur part à la révolution promise par le tandem formé par les deux milliardaires. On retrouve par exemple Sarah Armstrong, 55 ans, adjointe à la direction d’une entreprise fabriquant du matériel électrique, prête à renoncer à son emploi et à devenir bénévole auprès de Trump. "Je pense que c’est une façon unique de servir le pays, et plus important encore, les gens", explique-t-elle auprès du journal économique américain.Ou encore James Tagg, 26 ans et analyste dans une entreprise de fabrication d’infrastructures électriques, qui explique être "ardemment prêt à investir d’innombrables jours et nuits blanches pour réaliser cette vision" auprès du WSJ. "Je crois que l’Amérique peut atteindre son plein potentiel avec Doge à la tête de la charge", abonde-t-il, alors que de nombreux candidats expliquent voir cette expérience comme un "stage non rémunéré".Un champ d’action limitéMais des "stagiaires non rémunérés" ont-ils la capacité de complètement métamorphoser (https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/pourquoi-les-gens-en-ont-marre-des-experts-et-pourquoi-cest-inquietant-par-tom-nichols-B2MW3SSURBFHHBXHGPQH6LYTVU/) la structure de l’Etat américain ? Le Doge n’étant pas une agence gouvernementale, et qui devrait agir comme un organe de conseil auprès de la Maison-Blanche, pourrait très vite se retrouver limité. La grande majorité des modifications au budget doivent en effet être validées par le Congrès américain et le Sénat. Et même si les Républicains y détiennent la majorité pour les deux prochaines années, cela rendra nécessairement beaucoup plus lent tout changement de grande ampleur.De plus, de très nombreuses dépenses semblent inamovibles : comme le rappelle CNN, près de 60 % du budget du gouvernement fédéral est notamment destiné à la sécurité sociale et à la protection sociale, des dépenses populaires sur lesquelles Trump a promis de ne pas revenir durant sa campagne. 10 % sont également destinés au remboursement de la dette de l’Etat, avec là aussi donc des dépenses intangibles. Autant dire que le champ d’action se retrouve déjà bien réduit.Face à cela, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont un plan : s’attaquer à "l’Etat profond" (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/le-conspirationniste-kash-patel-bientot-a-la-tete-du-fbi-pour-purger-le-fbi-AEUYRL7EWZDCTGAA54M43MZFRI/), à comprendre les bureaucrates qui, à leurs yeux, gouverneraient dans le dos des Américains. "La plupart des dépenses du gouvernement et des décisions pour appliquer les lois ne sont pas prises par le président démocratiquement élu, ni même par ses représentants politiques, mais par des millions de fonctionnaires non élus et non nommés au sein des agences gouvernementales, qui se considèrent à l’abri des licenciements grâce aux protections de la fonction publique", ciblent-ils dans leur tribune dans le Wall Street Journal. Les deux hommes expliquent qu’ils se fonderont "sur la législation existante plutôt que par l’adoption de nouvelles lois" pour trancher dans ces dépenses publiques qu’ils considèrent "antidémocratiques".Un projet similaire sous ReaganMais quelles sont réellement les dépenses qui seront attaquées ? Le compte X (https://x.com/DOGE/status/1872666028485853579) du Doge semble donner une première tonalité de ce qui semble être dans le viseur de Musk et Ramaswamy. "Comment le gouvernement américain a dépensé vos impôts en 2024 : 7 millions de dollars pour divers projets d’étude de la magie ; 1 513 299 dollars pour utiliser des chatons dans une étude visant à analyser le mal des transports ; 419 470 dollars pour déterminer si les rats solitaires recherchent la cocaïne plus fréquemment que les rats heureux, 123 000 dollars pour apprendre à des enfants du Kirghizistan comment devenir viral sur les | (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/leffet-donald-trump-comment-avant-meme-son-investiture-il-a-deja-change-le-monde-7DFKZ5QZAZEA7IRYLZZ2SZWMZI/) issus du monde de l’entreprise, parfois à de hauts niveaux de responsabilités, et souhaitant apporter leur part à la révolution promise par le tandem formé par les deux milliardaires. On retrouve par exemple Sarah Armstrong, 55 ans, adjointe à la direction d’une entreprise fabriquant du matériel électrique, prête à renoncer à son emploi et à devenir bénévole auprès de Trump. "Je pense que c’est une façon unique de servir le pays, et plus important encore, les gens", explique-t-elle auprès du journal économique américain.Ou encore James Tagg, 26 ans et analyste dans une entreprise de fabrication d’infrastructures électriques, qui explique être "ardemment prêt à investir d’innombrables jours et nuits blanches pour réaliser cette vision" auprès du WSJ. "Je crois que l’Amérique peut atteindre son plein potentiel avec Doge à la tête de la charge", abonde-t-il, alors que de nombreux candidats expliquent voir cette expérience comme un "stage non rémunéré".Un champ d’action limitéMais des "stagiaires non rémunérés" ont-ils la capacité de complètement métamorphoser (https://www.lexpress.fr/idees-et-debats/pourquoi-les-gens-en-ont-marre-des-experts-et-pourquoi-cest-inquietant-par-tom-nichols-B2MW3SSURBFHHBXHGPQH6LYTVU/) la structure de l’Etat américain ? Le Doge n’étant pas une agence gouvernementale, et qui devrait agir comme un organe de conseil auprès de la Maison-Blanche, pourrait très vite se retrouver limité. La grande majorité des modifications au budget doivent en effet être validées par le Congrès américain et le Sénat. Et même si les Républicains y détiennent la majorité pour les deux prochaines années, cela rendra nécessairement beaucoup plus lent tout changement de grande ampleur.De plus, de très nombreuses dépenses semblent inamovibles : comme le rappelle CNN, près de 60 % du budget du gouvernement fédéral est notamment destiné à la sécurité sociale et à la protection sociale, des dépenses populaires sur lesquelles Trump a promis de ne pas revenir durant sa campagne. 10 % sont également destinés au remboursement de la dette de l’Etat, avec là aussi donc des dépenses intangibles. Autant dire que le champ d’action se retrouve déjà bien réduit.Face à cela, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont un plan : s’attaquer à "l’Etat profond" (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/le-conspirationniste-kash-patel-bientot-a-la-tete-du-fbi-pour-purger-le-fbi-AEUYRL7EWZDCTGAA54M43MZFRI/), à comprendre les bureaucrates qui, à leurs yeux, gouverneraient dans le dos des Américains. "La plupart des dépenses du gouvernement et des décisions pour appliquer les lois ne sont pas prises par le président démocratiquement élu, ni même par ses représentants politiques, mais par des millions de fonctionnaires non élus et non nommés au sein des agences gouvernementales, qui se considèrent à l’abri des licenciements grâce aux protections de la fonction publique", ciblent-ils dans leur tribune dans le Wall Street Journal. Les deux hommes expliquent qu’ils se fonderont "sur la législation existante plutôt que par l’adoption de nouvelles lois" pour trancher dans ces dépenses publiques qu’ils considèrent "antidémocratiques".Un projet similaire sous ReaganMais quelles sont réellement les dépenses qui seront attaquées ? Le compte X (https://x.com/DOGE/status/1872666028485853579) du Doge semble donner une première tonalité de ce qui semble être dans le viseur de Musk et Ramaswamy. "Comment le gouvernement américain a dépensé vos impôts en 2024 : 7 millions de dollars pour divers projets d’étude de la magie ; 1 513 299 dollars pour utiliser des chatons dans une étude visant à analyser le mal des transports ; 419 470 dollars pour déterminer si les rats solitaires recherchent la cocaïne plus fréquemment que les rats heureux, 123 000 dollars pour apprendre à des enfants du Kirghizistan comment devenir viral sur les |
| médias sociaux", a-t-il publié le 27 décembre dernier. Des chiffres venant d’un rapport d’un sénateur républicain libertarien, Rand Paul, mais qui n’hésite pas à tronquer une partie de la réalité au service de son idéologie. Le premier exemple cité est en réalité une subvention pour un musée (https://www.usaspending.gov/award/ASST_NON_HQ00052010086_97F6) pour enfants nommé le "Centre de découverte de Magic City", dans la petite ville de Minot, dans le Dakota du Nord.Même si Elon Musk considère que ce genre de subventions devaient être coupées, elles ne représentent qu’une infime partie des 2 000 milliards d’économies - soit un tiers des dépenses annuelles du gouvernement fédéral américain - que le patron de Tesla se vante d’être capable de trouver. Vivek Ramaswamy, durant sa campagne promettait de son côté de fermer le ministère fédéral de l’Education, le FBI ou encore l’IRS, l’agence fédérale de collecte de très nombreux impôts. Des mesures qui surplombent légèrement les recherches sur les rats ou les chatons.Surtout, un autre exemple semble également tempérer le caractère révolutionnaire de ce projet. En 1982, après son élection à la Maison-Blanche sur la promesse de "drainer le marais" bureaucratique, Ronald Reagan annonce le lancement de la "Grace Commission". L’objectif de cette dernière était de réunir des entrepreneurs et chefs d’entreprise afin qu’ils élaborent des propositions pour réduire drastiquement le train de vie de l’Etat américain. Le résultat, selon la majorité des experts : aucune des plus de 2 500 mesures qu’ils avaient préconisées dans leur rapport présenté au Sénat n’avait finalement été traduite concrètement par l’administration présidentielle… |