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Quand des intellectuels français défendaient la pédophilie

Mis à jour le vendredi 3 janvier 2020 à 16h00, publié le vendredi 3 janvier 2020 à 06h29

Le fil culture. La pédophilie n'a pas toujours été condamnée par les intellectuels français. À partir des années 1970, de nombreuses personnalités de tous bords politiques ont demandé, au nom de la liberté, que la loi permette aux adultes d'avoir des relations sexuelles avec des enfants. Une question d'époque ?

“En 2013, quand il (Gabriel Matzneff, ndlr) a reçu le prix Renaudot, aucun journaliste littéraire, pas un seul, ne s'est interrogé sur le bien-fondé de cette récompense. La vie d'une adolescente anonyme n'est rien face au statut d'un écrivain”. Dans son roman autobiographique paru ce jeudi, Le Consentement, Vanessa Springora dénonce la complaisance des milieux artistiques et littéraires français qui comme les médias ont jusque très récemment fermé les yeux sur des écrits qui font la promotion de la pédophile au prétexte que l'oeuvre prime l'auteur. Goût pour la transgression ou tendance de fond issue d'un mouvement pro pédophile de la fin des années 1970 ? Aujourd'hui, ces intellectuels sont mis face à leur responsabilité.

Contre la famille et pour l'homosexualité : un militantisme pro pédophile

Jean-Paul Sartre, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Gilles et Fanny Deleuze, Francis Ponge, Philippe Sollers, Jack Lang, Bernard Kouchner, Louis Aragon, André Glucksmann, François Châtelet et bien d'autres encore, de Félix Guattari à Patrice Chéreau ou Daniel Guérin ; tous font partie des 69 intellectuels français qui, aux côtés de l'écrivain Gabriel Matzneff et du romancier, journaliste  à Libération et membre fondateur du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) Guy Hocquenghem ont signé une tribune publiée le 26 janvier 1977. D'abord dans Le Monde puis dans Libération pour défendre trois hommes incarcérés depuis plus de trois ans pour avoir abusé sexuellement de mineurs de moins de 15 ans. 

'Trois ans de prison pour des caresses et des baisers, cela suffit !' écrivaient les signataires. 

Ils demandaient la relaxe des trois hommes au prétexte que les enfants n'avaient pas été victimes de la moindre violence, mais, au contraire, qu'ils étaient consentants.

Le 23 mai 1977, dans les pages “Opinions” du Monde, 80 intellectuels français parmi lesquels Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Alain Robbe-Grillet, Jacques Derrida, Philippe Sollers et même Françoise Dolto, signent un autre texte pour demander que la loi décriminalise les rapports sexuels entre les adultes et les enfants de moins de 15 ans.

De nombreux journaux se font l'écho de ce mouvement pro pédophile, qui aux Pays-Bas est devenu un mouvement politique. Libération en tête, avec même des petites-annonces sans ambiguïté, et par exemple en juin 1978 le philosophe René Schérer qui y écrit : 

L’aventure pédophilique vient révéler quelle insupportable confiscation d’être et de sens pratiquent à l’égard de l’enfant les rôles contraints et les pouvoirs conjurés.

Libération mais aussi Le Monde ou encore France Culture. Le 4 avril 1978, l'émission “Dialogues” (enregistrée en 1977) invite Michel Foucault, le romancier et membre fondateur du Front homosexuel d'action révolutionnaire (FHAR) Guy Hocquenghem et le juriste Jean Danet, tous trois signataires de la pétition qui demande la décriminalisation de la pédophilie. Durant une heure et quart, en public dans le studio 107, ces intellectuels vont défendre l'idée que des pédophiles sont incarcérés à tort parce que les enfants qu'ils ont abusés étaient consentants. 

Intégralité de l'émission “Dialogues”, diffusée sur France Culture en 1978, enregistrée en 1977. Avec Michel Foucault, Guy Hocquenghem et Jean Danet

Ce débat sera publié sous le titre La Loi de la pudeur dans la revue Recherches n°37 d’avril 1979, avant d'être inclus dans le recueil Dits et Écrits 1976-1979 de Foucault.

Retour sur l'émission “Dialogues” de France Culture et sur le contexte pro pédophile de l'époque avec Cécile de Kervasdoué

Dans la même émission, ils fustigent l'influence croissante des psychiatres dans les cours de justice parce qu'en “s'intéressant aux prétendues victimes, ils sont en train de créer une “victimologie très grave” parce qu'elle nie la parole des enfants qui répètent pourtant à la barre qu'ils étaient consentants. Ils s'inquiètent de la suspicion qui pèse sur les éducateurs et tous les professionnels de l'enfance et pressentent une véritable ”chasse aux sorcières“ pour des faits, des relations sexuelles entre un adulte et un enfant de moins de 15 ans, qui selon eux n'ont aucun caractère de gravité, ”et sont des faits extrêmement légers qui dans n'importe quelle autre circonstance, à Paris notamment, n'auraient jamais valu trois mois de détention préventive“ (sic).

Ces discours choquent peu à une époque où l'obsession sans cesse répétée est que la société a changé, qu'il faut se libérer du carcan de la famille et de pratiques sexuelles rétrogrades. “Le sexe est omniprésent dans la société”, déclare Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité “et dans les années 1970, les gens se disent 'on fait ce que l'on veut'”.

Surtout, il y a l'idée défendue dès le début de l'émission de France Culture par Michel Foucault que la liberté des homosexuels ne fait pas encore consensus dans la société française et qu'interdire la pédophilie pourrait progressivement glisser vers l'interdiction de l'homosexualité. Les deux pratiques, homosexualité et pédophilie, sont à l'époque mises sur le même plan.

Des publications comme Gai Pied, journal radical pro homosexuel dans lequel écrivent Jean-Paul Aron, Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault, aux côtés de l'écrivain Tony Duvert - pédophile revendiqué - et de Renaud Camus, deviennent ainsi des tribunes pour les pédophiles (la revue sera finalement suspendue en 1992). 

Mauvais genres

2h 00min

Figure de mai 1968, Daniel Cohn Bendit raconte alors ses gestes sexuels sur des enfants. Dans le livre Le Grand bazar (publié en 1975 chez Belfond), où il évoque son activité d'éducateur dans un jardin d'enfants “alternatif” à Francfort. Puis en avril 1982, sur le plateau d'Apostrophes, où il déclare notamment : ”La sexualité d'un gosse, c'est absolument fantastique, faut être honnête. J'ai travaillé auparavant avec des gosses qui avaient entre 4 et 6 ans. Quand une petite fille de 5 ans commence à vous déshabiller, c'est fantastique, c'est un jeu érotico-maniaque…“ Devenu député vert européen, Cohn Bendit se défendra dans les colonnes de Libération en février 2001, soutenu par des parents et des enfants, mais reconnaîtra en réunion publique “des lignes insoutenables, intolérables ; avec ce que nous savons aujourd'hui sur la pédophilie, sur l'abus sexuel”.

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Toujours dans les années 1970, le chanteur Claude François se reconnaît “obsédé” par les filles mineures : ”Les filles [de 18-30 ans] commencent à réfléchir. Elles ne sont plus naturelles. Elles se sentent obligées de prendre position. Elles ne sont plus cette espèce de rêve que représente pour moi la fille.“

Et c'est à cette époque que Roman Polanski arrive en France.

Pour justifier leurs pratiques sexuelles avec des enfants, beaucoup de pédophiles ont instrumentalisé ce mouvement intellectuel issu de mai 68 qui faisait la promotion de la liberté sexuelle et de la rupture avec la loi et les structures et qui voulaient à tout prix se défaire de la domination des adultes.

Ce qui était central dans ces années-là, c'était la question de savoir comment on pouvait rompre avec les normes pénales et familiales du XIXe siècle. Ce qui a ainsi fait le plus débat dans les années 1970, notamment du côté des mouvements homosexuels mais pas seulement, c'était la discrimination concernant l'âge de la majorité sexuelle.                                                                                      

Jean Bérard, historien, maître de conférence à l'ENS Paris Saclay

Des écrivains comme Gabriel Matzneff mais aussi Tony Duvert (prix Médicis en 1973 pour son roman Paysage de fantaisie, publié aux éditions de Minuit et qui met en scène des jeux sexuels entre un adulte et des enfants) ou René Schérer ont ainsi cherché à présenter la pédophilie comme une attirance sexuelle acceptable du moment que l'enfant en était “consentant”, comme en témoigne ce séminaire de 2013 organisé à l'EHESS

Comment admettre qu'on a été abusé quand on ne peut nier qu'on a été consentant ? Quand, en l'occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s'est empressé d'en profiter ? Pendant des années, je me débattrai moi aussi avec cette notion de victime, incapable de m'y reconnaître.                                                                                      

Dans Le Consentement, Vanessa Springora témoigne de sa relation avec Gabriel Matzneff alors qu'elle avait 14 ans

Gabriel Matzneff a répondu à Vanessa Springora dans L'Express ce jeudi 

Un décalage avec la société et… avec les féministes

Si une partie des intellectuels défend ce mouvement pro-pédophile, ce n’est pas le cas de la société. “La majorité des personnes dans la société courante n’y était pas favorable”, explique Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité. Et cette vision, ce “noyau dur d’intellectuels” l’a “défendue dans des journaux qui trouvaient génial de soutenir ces fameux mantras 'il est interdit d’interdire’ et ‘jouissons sans entrave’. Dans la petite intelligentsia parisienne, on défendait les valeurs de la liberté absolue sans se poser de questions”. Ce côté “transgressif, cette faculté à bousculer les codes”, ajoute l’historienne, a permis à certains intellectuels dont Gabriel Matzneff d’en tirer une “véritable aura médiatique”. 

Puis il y a eu les mouvements féministes qui ont dénoncé le patriarcat et la domination masculine, “qui se traduit par cette prise de possession et cette domination du corps des femmes et des enfants”, explique Anne-Claude Ambroise-Rendu, historienne et professeure d’histoire à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.

“Dans les mouvements qui luttaient contre l’idée d’une majorité sexuelle dans la seconde partie des années 1970, il y avait l’idée que des rapports entre adulte et enfant pouvaient être envisagés, exempts des rapports de domination traditionnelle, en particulier de domination familiale”, ajoute Jean Bérard, maître de conférence à l’ENS Paris-Saclay. Un argument contesté, en particulier par les mouvements féministes. 

Dans les mêmes années, les féministes luttaient pour la redéfinition du viol et expliquaient que le rapport entre un mineur et un adulte est déjà dans un rapport de force, de domination, inégal et qui ne peut donc être considéré selon le seul critère du consentement mais sur le critère de l’âge.                                                                                                                                                  

Jean Bérard, maître de conférence en histoire à l’École normale supérieure Paris-Saclay.

D’ailleurs, certains parents des enfants ou adolescents qui fréquentaient les pédophiles eux-mêmes laissaient faire ces relations. “On peut s'interroger sur des parents pétris d'une idéologie soixante-huitarde dévoyée, qui laissent leurs enfants avoir des relations sexuelles avec un homme nettement plus âgé. Quelque part, il y a un côté un peu chic à voir sa fille dans le lit de quelqu'un reconnu comme un grand écrivain à l'école. Et cette pensée-là dérange aujourd'hui. C’est normal. Mais il faut aussi la concevoir pour pouvoir comprendre cette époque-là”, confirme Virginie Girod.

La bascule

Le véritable tournant s’opère dans les années 1990. La France découvre le vrai visage de la pédophilie avec l’affaire Marc Dutroux dans la Belgique voisine. “Avec Matzneff et compagnie, on a une sorte de 'glamourisation' du câlin enfantin, des amours enfantines. C’est chic, c’est joli, c’est la nymphette, les égéries d’Hamilton… On est dans une esthétique qui existe dans la société”, affirme Virginie Girod. L’affaire Dutroux dévoile une toute autre facette de la pédophilie : “On a pour la première fois une affaire de mœurs épouvantable, d’un homme qui kidnappe les petites filles, les séquestre, les viole et les assassine.” 

C’est la fin de l’illusion d’un hypothétique consentement, on se rend compte qu’autour de la pédophilie, il y a tous les actes de la criminalité.                                                                                                                                                  

Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité

Désormais, il devient impensable pour la société de défendre la pédophilie. Le terme “pédophile” est employé dans le langage courant et aujourd’hui, il est peu à peu remplacé par celui de ”pédocriminel“, “on rajoute à la charge morale du crime pour bien signifier qu’on ne laisse plus passer ces pratiques socialement”, conclut Virginie Girod. 

Et aujourd'hui ?… Encore et toujours la question du consentement !

Dans les années 1980, à Paris, il existait des sortes de cercles de pédophiles anonymes où des pédophiles se réunissaient pour s'entraider à ne pas passer à l'action. “On savait qu'il y avait une charge morale sur ces pratiques-là et quelque part, il fallait se sentir un peu au-dessus des lois, soit parce qu'on était un puissant, soit parce qu'on n'avait pas conscience que la justice pouvait rappliquer”, explique la spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité.

Au début des années 2000, après le traumatisme de l'affaire Dutroux, certaines associations ont cessé de s'intéresser exclusivement aux victimes pour s'intéresser aux pédophiles et plus largement aux promoteurs, actifs ou passifs de la pédophilie. L'association l'Ange bleu par exemple est la première à entreprendre d'écouter les pédophiles, via une ligne ouverte et très vite, ils le disent : les livres et émissions de télé qui font l'apologie des relations sexuelles avec des enfants les poussent à passer à l'acte. 

Latifa Benari est la fondatrice de l'association l'Ange bleu : “Écrire sur les ébats sexuels avec des enfants ou des adolescents et déclarer qu'avec cette relation, l'enfant ou l'adolescent peut être heureux, pour moi ils sont responsables. Un paumé qui viole un enfant, cela reste une affaire isolée. Mais quelqu'un qui a une relation [avec un enfant] et qui en plus en fait la promotion sur des plateaux télévisés, je trouve cela criminel !”

Pour l'association Ange bleu, les intellectuels sont responsables des drames pédophiles

En attendant, les anciens intellectuels signataires regrettent-ils aujourd'hui leur signature ? Libération a posé la question ici…

Pour justifier de tels actes, le mouvement pro-pédophile s'est toujours caché derrière le “consentement” des enfants et adolescents. “Personne n'a jamais défendu la possibilité de violer des enfants. (…) L'idée de la violence n'effleure pas les personnes qui conceptualisent cette pédophilie-là”, précise Virginie Girod.

Et dans les années 1980, la notion de “stranger danger”, comme l'appellent les Américains, a fait son apparition. “La question du danger venu de l'extérieur devient prédominante et construit la peur du pédophile autour de la peur de celui qui va venir enlever et agresser les enfants”, commente Jean Bérard.

Mais cela cache une autre réalité : une grande partie des actes pédophiles ont lieu dans le cadre intra-familial… Le Conseil de l'Europe évalue les violences sexuelles intra-familiales sur mineurs entre 70 et 85% d'après ce rapport du Sénat daté de mai 2019. Toutefois, les chiffres restent peu nombreux sur le sujet. Lors d'auditions au Sénat pour la mission commune d'information sur la répression d'infractions sexuelles sur mineurs, le réalisateur Éric Guéret, auteur du documentaire Enfance abusée, indique à propos de ces violences sexuelles sur mineurs, qu'“il n'y a pas de chiffres français officiels, fiables. Cela raconte quelque chose de notre société. Une société qui ne veut pas voir un problème se débrouille pour ne pas le quantifier.” Il dénonce un “déni” de la société, un “fléau” qui a pour conséquence des victimes “avec un extrême sentiment d'abandon”, qui les pousse à “garder le silence” et parfois “à se suicider”, avec dans tous les cas, le sentiment “que les institutions ne leur viennent pas en aide”. 


Michel Sardou : "ras le bol des fiestas", ce ministère dont le voisinage ne supporte plus "Les lacs du Connemara"

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/michel-sardou-ras-le-bol-des-fiestas-ce-minist%C3%A8re-dont-le-voisinage-ne-supporte-plus-les-lacs-du-connemara/ar-AA1KsYdG?ocid=winp2fp&cvid=689e1392d1e8435cb74471de1dd2c084&ei=13

Depuis le 23 décembre dernier, Patrick Mignola a succédé à Nathalie Delattre au poste de ministère délégué chargé des Relations avec le parlement. L'homme politique, qui était par le passé président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale mais également maire de La Revoire (Savoie), fait polémique. En effet, dans une enquête publiée par Le canard enchaîné ce mercredi, de nombreux riverains de la très chic rue de Varenne se plaignent du comportement du ministre et de ses équipes.En effet, selon nos confrères, Patrick Mignola aurait transformé son ministère, situé à l'hôtel de Clermont, en véritable guinguette ! Résultat, “le jardin de l'hôtel de Clermont, situé rue de Varenne, à Paris, est devenu un lieu incontournable de teufs”. Les habitants du VIIe arrondissement, excédés, ne supportent plus le bruit qui retentit tous les soirs…

Rachida Dati va-t-elle se payer Patrick Mignola ?
“Le son est à fond, souvent jusqu'à 1 heure du matin” peste l'un d'entre eux. Il pointe du doigt “les invités enivrés (qui) chantent Les Lacs du Connemara dans les jardins chaque semaine”. Malgré lui, Michel Sardou se retrouve mêlé aux folles soirées organisées par le ministère des relations avec le Parlement. Le riverain, excédé, assure n'avoir jamais connu pareils débordements avec les autres ministres qui s'y sont succédés depuis son emménagement il y a dix ans. Avant Patrick Mignola, Franck Riester, Olivier Véran ou encore Christophe Castaner ont occupé ce ministère quelque peu confidentiel.Patrick Mignola, protégé du Premier ministre François Bayrou, serait toutefois dans le viseur de Rachida Dati. Les riverains excédés n'ont pas hésité à taper du poing sur la table en allant se plaindre auprès de la sulfureuse et influente ministre de la Culture. Mais cette dernière va-t-elle vraiment réussir à mettre un stop à ces fêtes régulières et très bruyantes ? Ce mardi, elle n'a pas hésité à suspendre, sans délai, le patron de l'INA. Quand Rachida Dati s'en mêle…


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transphobie un gynecologue sanctionne pour avoir refuse une patiente invoquant qu il ne recevait que les vraies femmes-e4428076c2400e08

https://www.francebleu.fr/infos/societe/accuse-de-transphobie-un-gynecologue-de-pau-interdit-d-exercer-pendant-six-mois-dont-un-mois-ferme-1324900

A lire absolument : https://www.leparisien.fr/faits-divers/le-gynecologue-accuse-de-transphobie-pour-avoir-refuse-une-femme-trans-en-consultation-suspendu-temporairement-29-01-2025-4LGP4WOBZBHZXGQXY3DNYWHJI4.php

https://www.liberation.fr/societe/sexualite-et-genres/transphobie-un-gynecologue-sanctionne-pour-avoir-refuse-une-patiente-invoquant-quil-ne-recevait-que-les-vraies-femmes-20250130_HB6RN5YBUNHI3PFQFW3GHE5UOY/


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Transphobie : un gynécologue sanctionné pour avoir refusé une patiente, invoquant qu’il ne recevait que les «vraies femmes»

Un gynécologue exerçant à Pau avait refusé une patiente transgenre en août 2023. L’Ordre des médecins régional l’a interdit d’exercer pendant un mois, a-t-on appris ce jeudi 30 janvier.

Rassemblement à Paris le 16 juillet 2024 après le meurtre de Géraldine, femme transgenre, par son compagnon. (Claire Serie/Hans Lucas. AFP)

par Cassandre Leray et AFP

publié le 30 janvier 2025 à 17h21

Le soignant ne reçoit que les «vraies femmes». En août 2023, un gynécologue de Pau avait refusé de prendre en consultation une patiente transgenre avec ces mots-là, ce qui avait provoqué la colère des associations LGBT+. Le médecin en question a été interdit d’exercer pendant un mois pour avoir refusé de la prendre en charge, a-t-on appris ce jeudi 30 janvier auprès de l’Ordre des médecins, confirmant une information de la République des Pyrénées.

La décision, rendue en première instance par la chambre disciplinaire de l’Ordre régional des médecins de Nouvelle-Aquitaine le 16 janvier, acte une sanction de six mois d’interdiction d’exercer, dont cinq mois avec sursis. Cette suspension prendra effet du 1er au 31 mars. A ce stade, le médecin peut néanmoins encore faire appel.

«Aucune personne ne peut faire l’objet de discriminations dans l’accès à la prévention ou aux soins», a rappelé l’Ordre régional des médecins, citant le Code de la santé publique. Qui souligne également que les propos du gynécologue ne constituaient pas une «simple maladresse», mais présentaient «un caractère discriminatoire à l’égard des personnes en transition de genre».

«Même s’ils se rasent la barbe»

En août 2023, une patiente transgenre s’était présentée au cabinet du gynécologue après avoir pris un rendez-vous en ligne. Elle venait consulter pour une raison simple : des douleurs à la poitrine. Un problème de santé pour lequel les gynécologues sont formés et indiqués. Mais le professionnel de santé avait refusé de prendre en charge la jeune femme.

Enquête

Santé sexuelle des personnes trans : «La transphobie pendant un examen gynéco, c’est encore plus violent qu’avec un médecin lambda»

Dès le lendemain, le compagnon de cette dernière avait laissé un commentaire sur la page Google du médecin : «C’était le premier rendez-vous de ma compagne trans, il a refusé de la recevoir, sa secrétaire nous a jetés froidement. Je déconseille, plus jamais.»

En réponse à cet avis négatif, le gynécologue avait lui-même répondu, affirmant qu’il ne s’occupait que des «vraies femmes». Ajoutant qu’il n’avait «aucune compétence» pour s’occuper «des hommes même s’ils se rasent la barbe et qu’ils viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes». Un message bouclé sur cette phrase : «Je vous remercie d’avoir informé les personnes trans de ne jamais venir me consulter.»

Deux plaintes d’associations

Des propos vivement dénoncés à l’époque par les associations LGBT+ sur X (ex-Twitter), qui dénonçaient la transphobie dans le milieu médical, et notamment dans la gynécologie. Le médecin avait alors fini par s’excuser à demi-mot auprès de la communauté trans, «blessée par des propos [qu’il] n’aurai[t] probablement pas dû tenir».

Une enquête pénale avait été ouverte après le dépôt de deux plaintes par les associations SOS Homophobie et SOS Transphobie. Ce jeudi, le parquet de Pau a fait savoir que les investigations étaient terminées et qu’il devait à présent «statuer sur les éventuelles suites pénales à lui donner». Selon Edouard Martial, l’avocat de la patiente refusée, la sanction «correspond exactement à ce que nous attendions, ni plus ni moins» : «Nous avons plaidé une sanction et son importance nous importe peu du moment qu’on dise qu’il a commis une faute disciplinaire.»

En janvier 2022, un rapport «relatif à la santé et aux parcours de soins des personnes trans» avait été remis à Olivier Véran, alors à la tête du ministère de la Santé et des Affaires sociales. Il y était indiqué que «nombre de personnes trans n’ont pas recours à des soins de prévention, par manque d’information ou parce que les parcours de dépistage sont genrés et donc porteurs de possibles mises à l’écart, voire discriminations».

Depuis, les consignes de la Haute Autorité de santé (HAS) se font toujours attendre. Un document de travail avait fuité en décembre 2024 dans Le Figaro, ce que la HAS avait déploré. Elle avait alors précisé que ses recommandations devaient être publiées «au premier semestre 2025».


1974 la harangue de baudot-e7d8638d3d99a2ff


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On les appelait les « juges rouges ». Membres du tout jeune Syndicat de la magistrature, né dans la tourmente de Mai 68, ils revendiquaient pleinement la « part du juge » dans l’œuvre de justice. L’un des leurs, Oswald Baudot, alors substitut du procureur de la République à Marseille, adresse, en 1974, à ses jeunes pairs une harangue les appelant à faire pencher la justice en faveur des plus défavorisés.

« La justice est une création perpétuelle. Elle sera ce que vous la ferez. N’attendez pas le feu vert du ministre ou du législateur ou des réformes, toujours envisagées. Réformez vous-mêmes. (…) La loi s’interprète. Elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Sans y changer un iota, on peut, avec les plus solides “attendus” du monde, donner raison à l’un ou à l’autre, acquitter ou condamner au maximum de la peine. Par conséquent, que la loi ne vous serve pas d’alibi. (…)

Ne vous contentez pas de faire votre métier. Vous verrez vite que, pour être un peu utile, vous devez sortir des sentiers battus. Tout ce que vous ferez de bien, vous le ferez en plus. Qu’on le veuille ou non, vous avez un rôle social à jouer. Vous êtes des assistantes sociales. Vous ne décidez pas que sur le papier. Vous tranchez dans le vif. Ne fermez pas vos cœurs à la souffrance ni vos oreilles aux cris. (…) Ne soyez pas des arbitres indifférents au-dessus de la mêlée. Que votre porte soit ouverte à tous. Il y a des tâches plus utiles que de chasser ce papillon, la vérité, ou que de cultiver cette ­orchidée, la science juridique. (…)

Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté (…). Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurance de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. »

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