Test du DJI Mini 5 Pro : le drone parfait ?

Après un Mini 4 Pro déjà largement plébiscité par les créateurs de contenu et les professionnels de l’image, DJI lance le Mini 5 Pro. Ce nouveau modèle ultra-compact ne se contente pas d’apporter quelques petits ajustements. Pour la première fois, un drone de moins de 250 grammes embarque un capteur 1 pouce ainsi qu’une détection LiDAR frontale, une transmission vidéo améliorée et une nacelle rotative poussée à 225 degrés.
Cet arsenal promet d’apporter les avancées techniques des drones avancés de DJI dans un modèle riquiqui. Mais qu’en est-il réellement sur le terrain ? Après plusieurs semaines de vols dans des conditions variées, voici notre avis complet sur le Mini 5 Pro.

DJI Mini 5 Pro au meilleur prix Prix de base : 799 €

Voir plus d'offres    

Ce qu’on a aimé du DJI Mini 5 Pro
Son capteur 1 pouce qui fait la différence
© Presse-citron
C’est la plus grosse évolution technique du Mini 5 Pro, et elle tient toutes ses promesses. En passant du capteur 1/1,3 pouce du Mini 4 Pro à un capteur 1 pouce de 50 mégapixels, DJI fait mouche. La surface de captation est environ 2,4 fois plus importante, ce qui permet de capturer beaucoup plus de lumière. Résultat : la dynamique atteint 14 stops, le bruit numérique est nettement moins visible et la plage colorimétrique est plus large.
En pleine journée, les différences avec le Mini 4 Pro ne sont pas si flagrantes mais restent visibles : les couleurs sont plus riches, les textures mieux définies (notamment sur les feuillages), les hautes lumières mieux gérées.
Mais l’intérêt du capteur 1 pouce prend tout son sens au crépuscule et en basse lumière. Alors que son prédécesseur commençait à montrer du grain et à perdre en définition, le Mini 5 Pro conserve une image propre, détaillée, avec des ombres exploitables. Les profils colorimétriques D-Log M et HLG en 10 bits complètent le tout et permettent un véritable travail d’étalonnage dont sont friands les professionnels. Et en plus, on peut maintenant filmer en 4K à 120 im/s !
© Presse-citron
Le mode 50 mégapixels devient enfin pleinement exploitable : les photos shootées en RAW sont désormais suffisamment détaillées pour envisager des tirages grand format. Le téléobjectif numérique 2x (équivalent 48 mm) permet de varier les plaisirs tout en conservant une bonne qualité d’image. Rien à redire, les ingénieurs ont bien bossé.
Son excellente détection d’obstacles
© Presse-citron
DJI a équipé le Mini 5 Pro du même système de détection omnidirectionnelle que le Mini 4 Pro. Mais il y ajoute un module LiDAR frontal capable de fonctionner jusqu’à 1 lux. Cette technologie, héritée des Air 3S et Mavic 4 Pro, change complètement la donne en conditions de lumière difficile. Contrairement aux caméras optiques qui perdent en efficacité en basse lumière, le LiDAR mesure les distances par impulsions laser, offrant une précision constante quelle que soit la luminosité.
Sur le terrain, cette combinaison se révèle d’une efficacité redoutable. En forêt dense, le drone détecte les branches, ralentit à l’approche d’un obstacle, le contourne avec fluidité et reprend sa trajectoire. Bien qu’encore perfectible, l’ActiveTrack 360 s’accroche mieux au sujet et gère plus intelligemment les changements d’arrière-plan. Lors de nos tests de suivi en sous-bois, le Mini 5 Pro a navigué entre les arbres avec une assurance que nous n’avions jamais observée sur un drone de cette catégorie. À l’exception peut-être du DJI Neo 2, notre coup de coeur de l’année.
© Presse-citron
Autre amélioration importante : le RTH (retour à la base) fonctionne maintenant sans GPS. Le drone enregistre visuellement son environnement au décollage pour retrouver son point de départ de manière autonome. Une sécurité supplémentaire qu’apprécieront les vidéastes devant faire voler leur drone dans des zones urbaines ou des espaces naturels encombrés.
Enfin, cette nouvelle génération embarque le protocole de transmission DJI O4+. On peut piloter le drone à une distance théorique de 20 kilomètres en norme FCC et 10 kilomètres en norme CE européenne. En pratique, nous avons été bluffés par la stabilité du signal, y compris dans des zones chargées en obstacles. Que du bonheur !
Ces petites choses qui font tout
© Presse-citron
Le Mini 5 Pro conserve l’architecture repliable qui a fait le succès de la gamme, mais peaufine plusieurs détails qui améliorent l’expérience quotidienne. Les nouvelles hélices à quart de tour facilitent les montages et démontages sur le terrain. Plus besoin de tournevis ni de manipulation délicate : un simple twist et le tour est joué.
L’allumage automatique au dépliage du bras arrière droit et l’extinction après cinq secondes de repliage constituent également des améliorations bienvenues. Ces détails peuvent sembler anecdotiques, mais ils participent à une simplification de l’utilisation très appréciable lors de tournages intenses.
© Presse-citron
DJI a aussi travaillé sur le niveau sonore de son drone, point faible des précédentes générations. À 40 mètres d’altitude, le Mini 5 Pro est presque inaudible. En dessous, le bruit des hélices reste suffisamment discret pour ne pas réveiller le voisinage.
On vous a gardé le meilleur pour la fin : pour le première fois, un modèle de la gamme Mini embarque un stockage interne. Ainsi, le Mini 5 Pro intègre 42 Go de stockage, contre 2 Go pour le Mini 4 Pro (autant dire rien). Grâce à la compatibilité Wi-Fi 6, le transfert des rushs sur un smartphone via l’application DJI Fly est rapide. Les débits de transfert atteignent 100 Mo/s contre 25 Mo/s pour le Mini 4 Pro. Il n’y a pas photo.

DJI Mini 5 Pro au meilleur prix Prix de base : 799 €

Voir plus d'offres   

Ce qu’on a moins aimé du DJI Mini 5 Pro
L’autonomie, ce n’est toujours pas ça
© Presse-citron
DJI annonce 36 minutes d’autonomie en conditions optimales, soit à peine deux minutes de plus que le Mini 4 Pro. Sur le papier, l’amélioration est déjà timide. La réalité se révèle encore moins flatteuse. Lors de nos différents tests, nous avons du remplacer la batterie après 20 minutes de vol, en moyenne.
En comptant le décollage, le positionnement, le cadrage et la marge de sécurité pour le retour à la base, le temps de captation réelle tourne autour de 10/15 minutes. Opter pour le pack incluant trois batteries est donc indispensable, ce qui fait flamber la facture. Dommage.
250g, hors taxe
© Presse-citron
DJI annonce officiellement 249,9 grammes pour le Mini 5 Pro, avec une tolérance de ±4 grammes liée aux variations de fabrication. Or, en parcourant les tests et avis des utilisateurs, on s’aperçoit que certaines séries dépassent légèrement les 250 grammes réglementaires. Notre modèle de test pèse par exemple 252 grammes.
Dès lors, l’utilisation du drone n’est plus du tout la même. Si DJI assure que l’appareil reste certifié C0 par l’AESA (Agence européenne de la sécurité aérienne), et que les autorités européennes ne semblent pas s’émouvoir de ces quelques grammes de dépassement, cela pourrait constituer un frein à l’achat pour les pilotes professionnels. En effet, ces derniers doivent obligatoirement se lancer dans des démarches administratives pour faire voler les drones de plus de 250 grammes.
Un tarif élevé
© Presse-citron
À 799 euros en version de base et jusqu’à 1 199 euros en Fly More Combo avec la radiocommande RC 2, le Mini 5 Pro n’est pas donné. Certes, DJI maintient les mêmes prix de lancement que le Mini 4 Pro (malgré les évolutions technologiques), mais la quasi-obligation d’opter pour un pack de trois batteries est quelque peu rebutante.
Pour un utilisateur occasionnel ou un débutant, cet investissement est donc conséquent. On leur conseille plutôt de se tourner vers le DJI Neo 2, bien plus abordable, facile à utiliser et déjà techniquement très bon.
Le Mini 5 Pro se destine clairement aux créateurs de contenus, professionnels ou passionnés aux finances confortables.

DJI Mini 5 Pro au meilleur prix Prix de base : 799 €

Voir plus d'offres   

Notre avis final
Le DJI Mini 5 Pro est-il le drone parfait ? Pas encore, même il s’en rapproche. L’intégration d’un capteur 1 pouce (avec possibilité de filmer en 4K à 120 im/s), d’une détection LiDAR et d’une transmission O4+ dans un appareil de moins de 250 grammes font mouche. L’impact sur la qualité d’image est bien visible, particulièrement en basse lumière. Plus facile à utiliser que jamais, le Mini 5 Pro embarque aussi 42 Go de stockage, du Wi-Fi 6 pour un transfert rapide des fichiers ainsi qu’une conception facilitant les changements d’accessoires.
Tout aurait été parfait si son autonomie ne nécessitait pas de se trimballer trois batteries dans un sac et de ne compter que sur une quinzaine de minutes d’images exploitables par vol. La petite marge d’erreur sur le poids peut aussi poser des problèmes aux professionnels, notamment pour les autorisations de vol.
Enfin, même s’il est stable, le prix du DJI Mini 5 Pro reste élevé. À ce tarif, difficile de le conseiller au grand public, encore moins depuis la sortie du Neo 2, petit drone à tout faire aussi simple à utiliser qu’efficace. On ne conseillera donc le Mini 5 Pro qu’aux professionnels de l’image, aux créateurs de contenu ou aux passionnés fortunés.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

DJI Mii 5 Pro 799€

On aime

Excellent qualité d'image de jour comme de nuit
Très bon suivi du sujet
Evitement d'obstacle impeccable
Conception irréprochable
Silencieux

On aime moins

Autonomie trop juste
Pas vraiment moins de 250 grammes
Prix élevé
https://www.presse-citron.net/test-dji-mini-5-pro/