Verdun : le préfet va porter plainte pour « propos révisionnistes » en marge de l’hommage à Pétain
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Xavier Delarue, le préfet de la Meuse, face aux journalistes, ce samedi à Verdun.
Xavier Delarue, le préfet de la Meuse, face aux journalistes, ce samedi à Verdun. | AFP
Xavier Delarue, le préfet de la Meuse, face aux journalistes, ce samedi à Verdun. | AFP
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Le préfet de la Meuse, Xavier Delarue, va porter plainte contre des propos « clairement révisionnistes » tenus en marge de l’hommage rendu « au maréchal Pétain et à ses soldats » dans une église de Verdun, a-t-il déclaré à l’AFP, ce samedi 15 novembre 2025. À la sortie de l’office religieux, un membre de l’Association pour la défense de la mémoire du maréchal Pétain (ADMP) a déclaré devant des journalistes que le chef du régime de Vichy, condamné à mort en 1945, avait été « le premier résistant de France ».
Vingt personnes dans l’église, cent manifestants à l’extérieur
Cette messe avait démarré à 10 h dans une église Saint-Jean-Baptiste fermée et strictement réservée aux membres de l’association organisatrice, tandis qu’une centaine de manifestants protestaient devant le bâtiment religieux sous la surveillance d’une vingtaine de policiers et gendarmes selon un photographe de l’AFP. « Un tout petit nombre » de personnes, « une vingtaine au maximum », a assisté à cette messe, a précisé le préfet, qui s’était entretenu avant la cérémonie avec le prêtre célébrant la messe, afin de s’assurer que les règles découlant de la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État soient respectées, à savoir qu’aucune prise de parole ou de distribution de tracts de nature politique n’ait lieu.
Une centaine de manifestants étaient présents aux abords de l’église. | AFP
Une centaine de manifestants étaient présents aux abords de l’église. | AFP
Le maire de la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia, Samuel Hazard, avait quant à lui pris un arrêté interdisant cet office, une « manifestation politique visant à réhabiliter une figure condamnée de l’histoire » (frappé d’indignité nationale en 1945). Mais il avait été retoqué vendredi par le tribunal administratif de Nancy. Il était présent à l’extérieur de l’église, ce matin. « Je suis profondément heurté, parce que je pense à toutes les victimes de la barbarie nazie et de la révolution nationale, l’idéologie du maréchal Pétain », a-t-il déclaré à la presse.
« Ce n’est pas possible qu’on dérive comme ça »
« Ce n’est pas possible qu’on dérive comme cela », a déclaré de son côté une paroissienne, Mariette Descamps, portant une pancarte où l’on pouvait lire « Catho pas facho ». « Je suis désolée de ce qui se passe aujourd’hui », a-t-elle dit.