deux nouveaux substituts qui ont choisi le Parquet d’Aurillac

Mathilde Bergdoll et Baudouin de Château-Thierry ont pris leur poste de substitut de la république à Aurillac. Rencontre avec deux jeunes magistrats qui ont choisi le Cantal.
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Justice
Mathilde Bergdoll et Baudouin de Château-Thierry ©Nicolas GASTAL

Par Nicolas Gastal Publié le 24 oct. 2025 à 19h10 ; mis à jour le 24 oct. 2025 à 20h51
Depuis quelques semaines, le Parquet d’Aurillac fonctionne de nouveau à trois. En effet, deux substituts sont arrivés pour compléter l’équipe et travailler avec la procureure, Sandrine Delorme, arrivée il y a assez peu de temps.
Il s’agit de Mathilde Bergdoll et Baudouin de Château-Thierry, qui occupent leur premier poste au sein d’un Parquet.
Le choix du Cantal
Originaire de Bourgogne, Mathilde Bergdoll a été auditrice de justice auprès de la cour de cassation, après avoir été formée à l’école nationale de la magistrature (ENM).
« À la sortie de mes études, j’ai fait le choix de venir ici dans le Cantal, même si je ne connaissais pas le département. Pour commencer ma carrière, je souhaitais une « petite » juridiction, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de travail. Bien au contraire, on a pu s’en rendre compte depuis notre arrivée. Et puis, d’un point de vue plus personnel, je voulais un département où l’on pouvait faire beaucoup de randonnée. Je suis donc ravie d’être ici ».
Pour sa part, son collègue (études à l’ENM également) est originaire de la région parisienne et a effectué son stage « pratique » à Nevers où il a pu côtoyer, pendant quelques semaines, Paolo Giambiasi (ancien procureur à Aurillac).
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« C’est lorsque j’ai assisté à un procès d’assises à Nanterre que j’ai eu avant de rentrer au Parquet. Pour des raisons professionnelles et personnelles, mon choix s’est porté sur Aurillac ».
La délinquance cantalienne
Et au bout de quelques semaines de recul, les deux substituts ont pu commencer à se faire un avis sur la délinquance dans le département.

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Et d’évoquer, les délits routiers, les violences intrafamiliales et le trafic de stupéfiants, notamment. « On fait ce qu’on peut avec les moyens alloués. Il y a un travail de prévention et de répression, c’est un travail quotidien pour l’endiguer et le réduire au maximum » indique Baudouin de Château-Thierry.
Autre phénomène présent, donc, dans le département : les violences intrafamiliales : « il faut encourager les victimes à en parler, c’est important. Il y a de plus en plus de dispositifs qui permettent de le faire, de libérer la parole, avec des moyens de protection pour ces dernières » précise Mathilde Bergdoll.
Fonctionnement à 3
Désormais, le Parquet fonctionne donc à trois, ce qui n’a pas été souvent le cas lors des dernières années. Un « minimum » pour que le fonctionnement soit « optimal ».
Mais dès que : « l’un d’entre nous s’absente, pour différentes raisons, c’est plus compliqué. L’idéal serait d’être 4 » stipulent les deux substituts.
Des magistrats spécialisés
En attendant, une répartition a été mise en place. Évidemment, ils sont habilités et amenés à traiter de toutes les affaires, mais chacun est spécialisé dans un domaine.
Mathilde Bergdoll est référente en matière d’atteintes aux personnes, mineurs et violences intrafamiliales.
Baudouin de Château-Thierry est spécialisé dans les délits routiers, trafic de stupéfiants, crimes, atteintes aux biens et la procureure dans le domaine de l’environnement, économique et financier.
« Ce n’est pas quelque chose qui se fait partout en France, c’est un choix de la procureure d’ici et c’est une bonne chose ».
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