L'une des raisons pour lesquelles le prêt d'argent était ouvert aux Juifs en tant que profession était que la culture chrétienne européenne considérait cette activité comme un péché ou une immoralité . Cela a poussé les chrétiens à éviter cette profession, laissant un vide que les Juifs pouvaient comble“
“Comment les Juifs sont-ils devenus prêteurs d’argent ?
Cependant, l'interprétation que faisait l'Église des passages bibliques contre l'usure (Deutéronome 23:20-12) autorisait les Juifs à prêter aux chrétiens à intérêt . Les Juifs, qui en Europe centrale et orientale n'avaient pas le droit de posséder des terres ni de faire partie de corporations d'artisans, avaient la possibilité de gagner leur vie.2 nov. 2012”
How the Church Turned Jews into Moneylenders
Ever wonder how Jews became synonymous with usury? Is it just because they were always “good with money?” Or was it, as Roman Catholic doctrine held, the devil that made them do it?
Actually, it was the Church itself.
By the time Shakespeare introduced Shylock to the theatergoing world in The Merchant of Venice (1598), medieval Europe had already built up over four centuries of fear, loathing, and scorn for the ubiquitous Jewish moneylender. That so many Jews had careers in moneylending was seen as yet more evidence of Jews’ craven nature, and another justification for humiliation, persecution, and in some cases, expulsion.
Lost in the fog of anti-Semitic fervor was the fact that Jews had become Europe’s moneylenders because the Church, in the 12th and 13th centuries, launched an intense and protracted effort to stop Christians from collecting interest from other Christians. The Church’s reading of the anti-usury passages of the bible, however (Deuteronomy 23:20-12), permitted Jews to lend to Christians at interest. Jews, who in Central and Eastern Europe were prohibited from landholding and handicrafts guilds, had an opportunity to make a living. And with the rapid economic expansion taking place throughout northern Europe, especially in France, the robust flow of capital became a necessity, and an opportunity.
https://www.jta.org/jewniverse/2012/how-the-church-turned-jews-into-moneylenders#:~:text=The%20Church%27s%20reading%20of%20the,opportunity%20to%20make%20a%20living.
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Par Jewniverse
Vous êtes-vous déjà demandé comment les Juifs sont devenus synonymes d' usure ? Est-ce simplement parce qu'ils ont toujours été « doués avec l'argent » ? Ou était-ce, comme le soutenait la doctrine catholique romaine, le diable qui les y a poussés ?
En fait, c’était l’Église elle-même.
Lorsque Shakespeare présenta Shylock au monde du théâtre dans Le Marchand de Venise (1598), l'Europe médiévale avait déjà accumulé plus de quatre siècles de peur, de dégoût et de mépris envers l'omniprésent prêteur juif. Le fait que tant de Juifs aient fait carrière dans le prêt était perçu comme une preuve supplémentaire de leur nature lâche et une justification supplémentaire à l'humiliation, à la persécution et, dans certains cas, à l'expulsion.
Perdu dans le brouillard de la ferveur antisémite, le fait que les Juifs étaient devenus les usuriers de l'Europe, l'Église ayant mené, aux XIIe et XIIIe siècles, une intense et longue campagne pour empêcher les chrétiens de percevoir des intérêts auprès d'autres chrétiens, se perdait. Cependant, l'interprétation par l'Église des passages bibliques anti-usure (Deutéronome 23:20-12) autorisait les Juifs à prêter aux chrétiens à intérêt. Les Juifs, qui, en Europe centrale et orientale, n'avaient pas le droit de posséder des terres ni de s'affilier à des corporations d'artisans, avaient la possibilité de gagner leur vie. Avec l'expansion économique rapide qui s'est produite dans toute l'Europe du Nord, notamment en France, l'important flux de capitaux est devenu une nécessité et une opportunité.
Le reste, malheureusement, appartient à l’histoire.
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2 novembre 2012
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« Les Juifs contrôlent la finance mondiale » : vous avez sans doute déjà entendu ce stéréotype antisémite. Au Moyen Âge, on accusait déjà les Juifs d’être des usuriers profitant de la misère. Entre ces deux mythes, il y a un chaînon manquant : la légende qui attribue aux Juifs l’invention de la lettre de change, outil aux origines de l’économie financiarisée. C’est cette légende que l’historienne italienne Francesca Trivellato décrypte dans son ouvrage Juifs et capitalisme (Seuil, 2023). Elle nous explique le sens de ce mythe au XVIIe siècle, et son influence encore aujourd’hui.
Propos recueillis par Mariette Thom.
Dans votre livre, vous interrogez un des mythes structurants du capitalisme moderne : l’apparition de la lettre de change. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est une lettre de change et son importance historique ?
Francesca Trivellato : Sur le plan matériel, une lettre de change est un bout de papier, plus petit que nos chèques modernes. Elles étaient écrites dans une langue codée qui permettait aux marchands d’accomplir de multiples opérations financières à la fois. La personne émettant une lettre de change donnait ordre à un agent dans une villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia
WikikPedia lointaine de payer à un tiers une certaine somme dans une monnaie étrangère donnée. Les lettres de change facilitaient le commerce en éliminant le risque lié au transfert de pièces sonnantes et trébuchantes – qui pouvaient être confisquées ou se perdre –, et convertissaient des monnaies à une époque où il en existait quantité à travers l’Europe et au-delà. Les premières lettres de change remontent au Moyen Âge. Au fil du temps, elles sont devenues de plus en plus complexes.
“Au cours du XVIe siècle, des marchands se sont mis à spéculer via des lettres de change”
Au cours du XVIe siècle, il s’est produit un fait nouveau : les marchands les plus connectés à des réseaux de commerce internationaux se sont mis à acheter et à vendre des lettres de change plutôt que des biens, c’est-à-dire à spéculer sur des variations locales de taux d’échange entre les monnaies. Lors de ces transactions, aucun bien ne changeait de main. Cela a marqué le début de ce qu’on appelle aujourd’hui la financiarisation.
Les lettres de change sont un sujet négligé aujourd’hui. La plupart des historiens de l’économie se concentrent sur le passé récent et les rares qui travaillent sur des périodes plus lointaines s’intéressent en général à l’origine des institutions financières qui façonnent le monde actuel. Cela les conduit à se pencher sur la Bourse, qui est apparue d’abord à Amsterdam et à Londres au début du XVIIe siècle. Les lettres de change sont plus anciennes et elles ont coexisté avec la Bourse pendant plusieurs siècles. Si la financiarisation est bien l’un des traits caractéristiques du capitalisme moderne, il serait dommage d’oublier le rôle joué par ces lettres durant le dernier demi-millénaire, à la fois dans l’organisation des marchés financiers et dans l’imaginaire collectif.
Votre livre retrace le chemin d’une légende ayant ses origines au XVIIe siècle : les Juifs auraient inventé ces lettres de change. D’où provient cette idée ?
Le nom d’Étienne Cleirac est tombé dans l’oubli, pourtant son influence a été prépondérante. C’est un avocat catholique qui est né, a travaillé et est mort à Bordeaux (1583-1657), et il est premier à avoir couché sur papier, dans un traité sur la loi maritime, l’idée que les Juifs avaient inventé les lettres de change. Malgré son absence de base factuelle, cette fable a connu une fortune remarquable. Comme ses lecteurs, Cleirac supposait que les Juifs étaient des acteurs économiques rusés. Ainsi, affirmait-il, après avoir été expropriés et chassés de France au Moyen Âge, ils avaient conçu de nouveaux instruments de crédit qui leur permettaient d’exporter leurs richesses. Au moment où Cleirac a publié son livre, les lettres de change étaient déjà très répandues mais même les hommes instruits, comme les avocats et les juges, ne comprenaient pas vraiment comment elles fonctionnaient. Comment était-il possible de distinguer ceux qui s’en servaient de façon légitime, utile à la société dans son ensemble, de ceux qui les employaient uniquement pour leur gain personnel ? Il n’y avait pas de réponse simple, technique, à cette question.
“Affirmer que les lettres de change avaient une origine juive, c’était laisser entendre …
https://www.philonomist.com/fr/entretien/les-juifs-et-la-finance-aux-origines-dune-legende
https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1969_num_24_5_422118