à Marseille, des riverains excédés patrouillent la nuit pour lutter contre les nuisances

Une véritable «brigade» citoyenne se serait constituée dans le quartier. CHRISTOPHE SIMON / AFP
Plusieurs copropriétaires d’une résidence des quartiers nord n’hésitent plus à venir au contact des contrevenants qui perturbent leur tranquillité, lassés par leur présence bruyante, voire agressive, à la tombée de la nuit. Passer la publicité Passer la publicité

«Quand vous avez de la musique sans cesse, des gens qui font des barbecues ou klaxonnent, un moment vous pétez un câble», souffle Frédéric Pinatel, secrétaire général de la fédération des CIQ (Comité d’intérêt de quartier) du 13e arrondissement de Marseille, auprès du Figaro.
«Le problème est vraiment là et prend des proportions importantes. Les gens en ont ras-le-bol, cela risque de dégénérer», poursuit le bénévole, inquiet de voir certains copropriétaires de la résidence de la Parade Haute se mobiliser eux-mêmes pour faire déguerpir des visiteurs nocturnes qui perturbent leur quiétude. Comme rapporté par nos confrères de La Provence, plusieurs résidents auraient même formé une «brigade» citoyenne agissant à la tombée de la nuit pour faire fuir les contrevenants. Passer la publicité
«La Parade, c’est loin et haut dans Marseille. Il y a un point de vue sur toute la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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qui est magnifique. Cela fait plusieurs années que des gens viennent le soir, mais cela s’intensifie car on ne leur dit rien et qu’on les laisse faire», avance Frédéric Pinatel, évoquant au passage la consommation accrue de protoxyde d’azote, de produits stupéfiants et la multiplication de rodéos urbains. «Le problème n’est pas le rassemblement des gens, mais essentiellement l’incivilité et l’agressivité. La brigade est composée de quelques personnes en voiture qui viennent discuter avec les gens et prévenir qu’ils seront dégagés. Mais j’ai peur que quelqu’un finisse par péter un plomb», regrette-t-il.
Opérations policières plus régulières
Un phénomène connu de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône et de son sous-préfet, Yannis Bouzar, qui a reçu des représentants de la résidence afin d’évoquer les problématiques de rodéos urbains qui sévissent dans le quartier. «Ces pratiques font l’objet d’une vigilance quotidienne de la part des forces de l’ordre. Ces phénomènes sont connus et traités avec la plus grande rigueur afin de garantir la sécurité et la tranquillité des habitants, notamment au travers d’opérations régulières», assure la préfecture de police.
«La simple présence sur la voie publique, lorsque aucune nuisance n’est commise, n’est pas illégale et ne constitue pas une infraction. Cependant, dès lors que des incivilités ou des comportements perturbateurs sont constatés, il est impératif d’alerter les forces de l’ordre pour permettre une intervention adaptée», poursuit-elle avant de rappeler qu’il n’est pas du rôle des riverains d’assurer la sécurité de leur lieu de vie.
«Les habitants n’ont et n’auront jamais vocation à se substituer aux forces de l’ordre. Seules les forces de sécurité intérieure détiennent le monopole de l’usage légitime de la force pour garantir la sécurité publique». Sollicitée, la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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de Marseille indique au Figaro que la police municipale avait elle aussi renforcé ses patrouilles dans le secteur, sur lequel «beaucoup d’attention est portée».
https://www.lefigaro.fr/marseille/cela-risque-de-degenerer-a-marseille-des-riverains-excedes-patrouillent-dans-leur-quartier-pour-lutter-contre-les-nuisances-20250809