Cegid, ex-Qualiac, est installée au Garric © Jérémie FULLERINGER
Surprise et inquiétude à Cegid, installée au Garric, à Aurillac. Derrière ce nom se trouve en fait Qualiac, fleuron cantalien spécialiste du logiciel de comptabilité pour les entreprises, fondé en 1979 et repris par cette multinationale en 2017.
Dans une communication interne syndicale, mardi 24 juin, les salariés aurillacois ont appris que plusieurs services pourraient être amenées à déménager, notamment le customer care, et la R & D (Recherche et développement, ndlr). Cela représenterait, à Aurillac, 70 personnes, et d’autres sites seraient concernés, selon ce document dont nous avons pris connaissance, dont Cournon (Puy-de-Dôme). « […] L’essentiel des mouvements [serait] prévu entre février et juillet 2026 », indique la communication.
C’est une vraie surprise et une inquiétude aiguë pour les salariés, qui seraient invités à aller notamment à Lyon, Boulogne ou Roubaix, ou à quitter l’entreprise, alors même que cette dernière s’était développée avec Cegid.
L’héritier du fleuron Qualiac, repris en 2017
Cegid confirme l’existence d’une consultation, qui doit encore continuer tout l’été, avec les partenaires sociaux dans le cadre d’une nouvelle organisation. L’entreprise, qui revendique 5.000 salariés pour un chiffre d’affaires de 852 M€, a beaucoup racheté d’entreprises, comme Qualiac, ces dernières années. « Cegid a triplé son chiffre d’affaires, explique Valérie Thomassin, directrice Marketing et communication. On travaille à la création d’avantages concurrentiels et on souhaite regrouper, pour être plus efficaces, notamment en recherche et développement. »
Sur ce projet, Cegid insiste sur le fait que « nous n’arrêtons absolument pas le produit, qui est leader sur son segment. Il n’y aura pas de fermeture du site, ni de plan social. » L’entreprise confirme, au conditionnel puisque la consultation n'est pas terminée, le chiffre d’environ 70 personnes concernées par cette réorganisation, soit l’immense majorité du site Aurillacois.
Quel impact pour le bassin d'emploi ?
Cegid se dit conscient de l’importance du site Aurillacois dans le tissu économique cantalien, « nous avons eu un entretien avec le maire d’Aurillac. L’équipe sur place est une équipe expérimentée, et si nous devions aller vers de l’accompagnement, il serait renforcé », indique Valérie Thomassin.
Pierre Mathonier, maire (PS) d’Aurillac, confirme ce rendez-vous et dit attendre « la visite du comité de direction sur le site, la semaine prochaine. Je serai très vigilant aux propositions qui seront faites aux salariés, compte tenu de l’importance de l’entreprise. »
Les salariés, eux, s’inquiètent de la capacité du marché de l’emploi local à absorber leurs profils et craignent d’avoir des difficultés à retrouver un travail. La consultation a été prolongée et doit durer jusqu’à mi-septembre.
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