DÉCRYPTAGE - La ministre de la Transition écologique a cité un chiffre tiré de rapports à la méthodologie éminemment contestable de Santé Publique France.
Au micro de France Inter, le 1er juin, Agnès Pannier-Runacher ne trouvait pas de mots assez forts pour exprimer son indignation : « J’ai honte, j’ai honte de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale, j’ai honte de faire ce métier de responsable politique », a répété la ministre de la Transition écologique. Les zones à faible émission (ZFE) venaient d’être abrogées, grâce à une alliance de circonstance entre le Rassemblement national et le parti d’Éric Ciotti, la France insoumise, les Républicains et même quelques députés macronistes.
Pour Agnès Pannier-Runacher, les ZFE auraient permis de « protéger les Français de 48 000 décès précoces par an ». Bigre ! D’où vient ce chiffre ? De l’agence d’État Santé publique France, qui le cite dans plusieurs études qu’elle a réalisées depuis 2016, date de son premier rapport où ces « 48 000 morts prématurées » apparaissent. L’occurrence la plus récente remonte à une publication de 2021, intitulée « Impact de la pollution…
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https://www.lefigaro.fr/actualite-france/48-000-morts-prematures-par-an-les-defenseurs-des-zfe-pris-en-flagrant-delit-de-manipulation-statistique-20250620