Le Parti communiste a choisi son candidat pour conquérir la mairie d'Aurillac en 2026

Sébastien Prat entend jouer les premiers rôles à gauche. © Jérémie FULLERINGER
À neuf mois des municipales, le Parti communiste français (PCF) vient peut-être de mettre la première banderille à gauche de l’échiquier politique. Mardi 17 juin, les communistes d’Aurillac ont désigné Sébastien Prat, élu communautaire (en charge des mobilités et transports urbains) et conseiller municipal de la majorité, comme tête de liste pour la prochaine échéance électorale.
Un scénario “du pire” à éviter
Car oui, les communistes seront en capacité de proposer 35 noms sur une liste autonome pour diriger la villeplugin-autotooltip__blue plugin-autotooltip_bigWikikPedia

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d’Aurillac. Dans l’hypothèse, évidemment, où la gauche ne ferait pas front commun, comme en 2020, face à une droite encore désorganisée, mais jamais vraiment battue d’avance dans un département comme le Cantal. Ou encore face à l’extrême droite. Un scénario « du pire », que les communistes veulent éviter.
“Nous avons exposé notre programme et nos idées aux forces de gauche, nous voulons une alliance, une union”
Sébastien Prat (Tête de liste du PCF)
« Nous avons exposé notre programme et nos idées aux forces de gauche, nous voulons une alliance, une union », confirme d’ailleurs l’élu de 31 ans. Une manière assez directe de mettre la pression sur les autres composantes de la majorité, du Parti socialiste aux Écologistes, des radicaux au MoDem.
Un programme déjà prêt ?
Mais pour l’instant, après une réunion avec le PS et une approche des Insoumis, les sollicitations sont restées muettes. Les conditions posées sont claires : le programme d’une gauche unie devra reposer en partie sur les axes de travail des communistes. À savoir la question de la mobilité et du stationnement - sur laquelle les élus de la majorité ne sont pas toujours d’accord - et celle de l’eau. Sans compter la justice sociale, l’amélioration du cadre de vie, le développement du service public, l’écologie, le logement, l’accès aux sports et à la culture populaire, traditionnels dogmes du parti.
Tout comme les questions de santé, autour de laquelle gravite l’idée même « d’Assises » et d’un « centre municipal de la santé », où les médecins seraient salariés. « Nous avons fait le choix de rester dans cette majorité non pas par confort, mais parce que nous estimons qu’il est utile et même nécessaire de faire entendre une voix clairement à gauche, souffle l’ancien candidat aux sénatoriales. Notre ambition reste de porter une véritable politique de gauche audacieuse, tournée vers l’avenir fidèle à sa mission de justice sociale. »
Le PCF est donc bien décidé à parler du fond. En s’appuyant sur un jeune candidat, le parti entend se servir de ce terreau concret pour nourrir sa promesse d’éviter le piège d’une candidature fantôme dans une gauche plurielle.
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