L’arrivée de ChatGPT en 2022 a chamboulé le monde universitaire. On était particulièrement préoccupés par le fait que les étudiants peuvent utiliser l’intelligence artificielle pour tricher. De nombreuses solutions ont d’ailleurs été proposées pour détecter les textes générés par l’IA, même si celles-ci ne sont jamais totalement fiables. Mais aujourd’hui, l’utilisation de l’IA générative par les professeurs est aussi devenue une source de préoccupation.
Et visiblement, le problème a déjà pris de l’ampleur aux États-Unis. Dans un article, le New York Times indique qu’un nombre grandissant d’étudiants se plaignent sur des sites comme “Rate My Professors”, en signalant la fréquence de vocabulaires très utilisés par ChatGPT dans leurs cours. Par ailleurs, le journal américain évoque également un sondage national réalisé auprès d’enseignants d’universités. L’année dernière, 18 % des répondants se considéraient comme des utilisateurs fréquents de l’IA générative. Et cette année, la proportion a doublé.
Dans son article, le NYT relaie également des témoignages, comme celui d’une étudiante qui raconte que son prof a oublié d’effacer le prompt qu’il a envoyé à ChatGPT avant d’envoyer un cours. La situation est encore plus frustrante aux États-Unis, où les études universitaires coûtent cher. Le journal américain indique que cette étudiante s’est plainte à l’université et demandé un remboursement de 8 000 dollars.
Des profs utiliseraient également l’IA pour noter
Le New York Times partage le témoignage d’une autre étudiante, qui a été surprise en découvrant une discussion avec ChatGPT dans les commentaires de sa note. “De mon point de vue, la professeur n’a même pas lu ce que j’ai écrit”, aurait-elle déclaré. Lors d’un appel, la prof se serait néanmoins défendue en assurant qu’elle a lu la dissertation, mais qu’elle a été assistée par ChatGPT (ce qui serait autorisé par l’établissement).
En effet, certaines universités autorisent l’utilisation de l’IA générative, tant que celle-ci ne remplace pas les profs. Cependant, l’utilisation de l’IA ne fait pas l’unanimité. “La valeur que nous ajoutons en tant qu’enseignants est le retour d’information que nous sommes en mesure de donner aux étudiants”, a expliqué Paul Shovlin, professeur d’anglais à l’Université de l’Ohio, cité par le New York Times.
Quand ChatGPT est arrivé, on a été préoccupé par le fait que des étudiants pourraient utiliser l’IA générative pour tricher
Mais désormais, le New York Times indique que de nombreux profs utilisent aussi l’IA générative
Et cela peut frustrer des étudiants
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