L’intelligence artificielle permet d’automatiser des tâches, ce qui permet aux entreprises d’avoir les mêmes niveaux de productivité, tout en employant moins d’humains. Et à en croire une récente interview de Dario Amodei, le patron d’Anthropic, la situation est bien plus grave qu’on le pense. En effet, d’après celui-ci, d’ici un à cinq ans, l’intelligence artificielle pourrait supprimer la moitié des emplois de cols blancs de niveau débutant. Aux États-Unis, cela pourrait entraîner un taux de chômage de 10 à 20 %, selon le CEO.
Bien qu’Anthropic (un concurrent de ChatGPT) développe justement les technologies qui pourraient remplacer les humains, Dario Amodei estime qu’il faut que les gouvernements et les laboratoires d’intelligence artificielle cessent d’édulcorer la situation. En effet, d’après le CEO d’Anthropic, la plupart des gens ne sont pas conscients de ce qu’il se passe. “Cela semble fou et les gens n’y croient pas”, a-t-il déclaré dans l’interview.
Amodei estime notamment que les entreprises qui travaillent dans l’intelligence artificielle ont le “devoir et l’obligation” d’être honnêtes sur ce qui est en train de se passer. Axios indique par ailleurs que d’autres dirigeants de sociétés spécialisées dans l’IA ont, en privé, le même discours que le patron d’Anthropic.
Des agents IA capables de travailler pour les humains
Comme Google et OpenAI, Anthropic travaille sur des “agents IA” qui ne se contentent plus de répondre à des prompts, mais qui sont aussi capables de réaliser des actions à la place de l’utilisateur. Et ce type d’intelligence artificielle est déjà très bon dans des domaines comme le codage informatique. En janvier, Mark Zuckerberg a d’ailleurs indiqué que les sociétés qui travaillent sur l’IA pourront, dès cette année, compter sur des intelligences artificielles qui ont le même niveau qu’un ingénieur de niveau intermédiaire.
Dans un article d’opinion sur le New York Times, Aneesh Raman, responsable des opportunités économiques chez LinkedIn, a également évoqué le fait que les premiers affectés par l’arrivée de l’IA seront ceux qui sont en bas de l’échelle des carrières. “[…] les outils de codage avancés s’insinuent dans les tâches d’écriture de code simple et de débogage, qui permettent aux développeurs débutants d’acquérir de l’expérience. Dans les cabinets d’avocats, les assistants juridiques juniors et les associés de première année qui s’exerçaient autrefois à la révision de documents confient des semaines de travail à des outils d’I.A. pour qu’ils les réalisent en quelques heures”, a-t-il écrit.
Le patron d’Anthropic prédit la suppression de la moitié des emplois de cols blancs de niveau débutant
Pour lui, les acteurs de l’IA et les gouvernements doivent arrêter d’édulcorer la situation
Et il estime que les laboratoires d’IA ont le devoir et l’obligation d’être honnêtes
Comme ses concurrents, Anthropic développe des agents IA capables de réaliser des tâches à la place de l’utilisateur
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